14 novembre 2011
FRANÇOIS, ÉVA, JEAN-PIERRE et les autres...
TRIBUNE LIBRE
On vous l’avait bien dit : quoique François Hollande, au-delà de sa victoire à la primaire socialiste, ait gagné un soupçon d’envergure médiatique, voire de stature présidentielle, il a cependant déjà mangé son pain blanc : depuis quelques semaines, face à la crise qui se révèle jour après jour d’une profondeur presque insondable - nous ne sommes pas au bout de nos surprises ! - son comportement se montre aujourd’hui à la fois hésitant et insipide. Pire, même : de mauvaise foi et irresponsable.
Et voilà que, pour ne pas simplifier les choses, Mr Hollande est aujourd’hui coincé, malgrè lui, entre une Éva Joly, d’une part, et un Chevènement, d’autre part, qui ressortent tous deux de leur oubli où le temps les avait placés. Mais tous deux pour défendre des points de vue inconciliables, outre déjà ceux d’un Montebourg ou d’un Mélanchon sur le flan gauche de Mr Hollande !
Voici le rêve déjà envolé : un cauchemar ! Si Mr Hollande continue, comme il le fait présentement, de se noyer dans un discours autant irresponsable qu’intellectuellement malhonnête, ses alliés potentiels l’éloigneront de plus en plus de toute crédibilité économique.
Mr Hollande ne sait d’ailleurs plus sur quel pied danser, lui le “chéri” d’une partie des électeurs dits “centristes” qui appréciaient sa modération et, d’autre part, lui l’adulé des électeurs de la “vraie gauche” qui espèrent, au travers de sa candidature, leur retour aux “affaires”.
Mais Mr Hollande se contente de matraquer systématiquement tout ce qui bouge côté gouvernemental et, malgré les avis de personnalités modérées et “compétentes” proches de lui, il poursuit le fantasme incohérent de vouloir recruter 60.000 fonctionnaires, comme il se refuse tout autant de reconnaître la réalité mondiale de la crise.
Nous voici donc loin d’une stature de responsabilité présidentielle autre que celle d’un “anti-sarkozysme” primaire, lequel perd d’ailleurs progressivement de sa crédibilité ; et les sondages récents marquent désormais nettement cette tendance. Mr Hollande va même jusqu’à dénoncer le plan de rigueur de Mr Fillon, alors que tous les experts financiers dénoncent aujourd’hui son insuffisance notoire, celui-ci étant basé sur une prévision de croissance encore trop optimiste et qu'il faudra sévérement revoir à la baisse : donc il faudra encore raboter quelques milliards supplémentaires.
Mr Hollande va donc devoir choisir entre le premier tour - celui où il devra rassembler toute la gauche, y compris les Mélanchon, Montebourg et autres “verts” - et le second tour, celui où, pour l’emporter, il devra nécessairement attirer à lui les électeurs du centre droit. Et s’il ne choisit pas, Mr Hollande paraîtra alors confus, flou, inexistant (j’ai lu aussi, dans un excellent papier, l’adjectif “ectoplasmique" !) : donc il sera en grand danger. C’est pire qu’un grand écart !
Les premiers choix “urgents” imposés : les "cas" Éva Joly et Jean-Pierre Chevènement
• Le cas Joly
Mme Joly ne manque pas d’aplomb, on le sait : il frise même parfois une certaine arrogance. Pourtant, électoralement parlant, les “verts” ne sont pas dangereux : on sait, qu’au deuxième tour, ils voteront majoritairement pour le candidat socialiste. Mais, malgré cette absence de réelle dangerosité, Mme Joly veut négocier immédiatement avec Mr Hollande. Elle prétend même lui imposer son point de vue et ce dès ces prochains jours.
Elle oublie, qu’au-delà de leur succès électoraux relatifs aux européennes ou aux régionales, les “verts” doivent tous leurs sièges parlementaires nationaux - Assemblée Nationale ou Sénat - à la seule indulgence du PS. Celui-ci a même offert une tête de liste à Mr Vincent Placé, le secrétaire général des “verts”, lors des récentes sénatoriales !
Malgré donc leur faible importance qui les rend largement minoritaires, Mme Joly et “ses" verts prétendent imposer au PS son point de vue. Et elle menace même celui-ci de toutes leurs foudres au nom de la.... démocratie ! (Celle des minorités, évidemment !)
La pierre d’achoppement : l’avenir du nucléaire et l’EPR de Flamanville
Lors des primaires, on se souvient que Mr Hollande avait tenté d’ouvrir une porte de sortie mesurée, même si celle-ci ne satisfaisait en fait personne : réduire progressivement la part du nucléaire français à 50% de la production nationale, et poursuivre la construction de l’EPR pour ne pas anéantir notre savoir-faire technologique dans ce domaine de pointe dont on ne peut nier l’avenir qu’il ouvre malgré lui. Et puis on constate aussi que la catastrophe de Fukushima commence à s’étioler dans les esprits et revenir à la réalité particulière du continent japonais et de son instabilité sismique chronique.
Quant à l’EPR lui-même, cause principale de la discorde, il fait partie de la troisième génération des réacteurs qui apporte un taux de sécurité environnemental, comme de non-pollution de l’atmosphère, inégalés. De plus, décidé en 2007, il va coûter “in fine” ±6 milliards d’€. Le démanteler aujourd’hui, alors qu'il doit démarrer dans 4 ans, coûterait plusieurs milliards supplémentaires et, de surcroît, nous ne serions plus en mesure de faire face au remplacement, à partir des années 2020, du parc nucléaire actuel lequel, il est vrai, deviendrait alors un vrai danger face à son usure.
Quel poids peut-on donc accorder aux talents et aux arguments de Mme Joly ?
• Le cas Chevènement
Jean-Pierre Chevènement, lui, est d’une autre dimension, comparée à celle de la remuante leader EELV. Non pas sur le plan électoral mais sur le plan crédibilité.
Lui a la stature d’un homme d’État : il a occupé avec brio plusieurs grands ministères (Défense, Intérieur, Industrie et Recherche, Éducation Nationale). Mais, surtout, la crise financière - comme pour François Bayrou dont il est proche de l'analyse - lui donne aujourd’hui raison et il entend en profiter.
Il s’était déjà présenté en 2006 à l’élection présidentielle pour renoncer quelques semaines plus tard. Il sait, encore aujourd’hui, qu’il n’ira pas jusqu’au bout de son actuelle candidature. Mais il entend bien faire entendre, en attendant, sa propre musique dans le débat, au même titre qu’un Montebourg au PS lors des primaires. Et considéré comme “figure de proue” du dirigisme industriel, Mr Chevènement a récemment réaffirmé sa foi dans le nucléaire et dans le programme EPR.
Aussi, entre la “chèvre” Éva Joly et le “chou” Chevènement, Mr Hollande devra faire un choix, un choix entre deux conceptions irréconciliables.
Éspérons pour lui que ce choix ne répondra pas à des données bassement électoralistes, comme celles, en 1998, de Mr Jospin d’abandonner “Superphénix”. On sait le résultat : Mr Jospin a fait perdre à la France son avance technologique sur les surgénérateurs et, aussi, il a fait perdre 10 milliards d’€ d’investissements devenus inutiles.
Il faudra donc que Mr Hollande réunisse de grands talents de conciliateur pour ménager à la fois Mme Joly et Mr Chevènement sur la question fondamentale de notre énergie du futur. Une première épreuve du feu pour affirmer une politique, celle de notre avenir et de notre indépendance énergétiques. Un test grandeur nature pour évaluer le candidat et sa capacité de trancher entre des inconciliables. Donc sa capacité d’être un homme d’état responsable.
Et nous ne sommes seulement qu’à 6 mois des élections.... Çà promet pour la suite !
Georges DELIESSE
12:01 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
13 novembre 2011
LE CLASSEMENT DES UNIVERSITÉS DANS LE MONDE
TRIBUNE LIBRE
Le "Figaro Magazine" daté du 12 Novembre, en partenariat avec le “Times Higher Education (THE)”, publie cette semaine un classement des meilleures universités à travers le monde.
Le classement de Shanghaï, on le sait, était déjà lourd à porter pour la renommée de nos universités françaises, grandes absentes (ou tellement loin placées) dans ce classement mondial. Le "Figaro Magazine", dont on sait pourtant l’approche que son groupe éditeur a avec le pouvoir actuellement en place en France, est loin de nous réconforter.
Jugez-en :
Top mondial : sur les 10 universités relevées au sommet mondial, 0 sont françaises. Et sur les 10 meilleures d’Europe, 0 (encore !) sont françaises.
Dans les universités spécialisées en “Arts, Lettres et Sciences Humaines”, sur les 25 citées, 0 sont françaises.
Dans les 25 “Business Schools” (hors USA) citées, 1 seule (Insead) est française. L’exception dans l’excellence !
Dans les 25 universités en “Droit et Sciences Politiques”, 0 sont françaises.
Dans les “Sciences de l’Ingénieur”, sur les 25 citées, 0 sont françaises. On relève cependant parmi elles, 2 suisses, 1 au Pays-Bas, 5 en Angleterre, et aussi 1 en Chine et 1 autre à Singapour.
Dans les “Sciences du Vivant”, sur les 25 citées, 0 sont françaises. Sont présentes cependant dans cette filière, outre celles du Royaume-Uni, 1 au Pays-Bas, 1 en Suisse, 1 en Suède et 1 en Allemagne (pour ne parler que de celles situées en Europe).
Ce qui voudrait dire que nos étudiants qui veulent figurer dans l'élite mondiale sont obligés de partir se former à l’étranger s'ils veulent trouver leur place sur l’échiquier international. Et, évidemment, nos propres universités françaises n'attirent pas à elles ces futures élites étrangères, du moins pour celles qui ambitionnent réellement en faire partie.
On comprend mieux l’objectif de François Bayrou quand celui-ci met le verbe “Instruire” parmi les 3 priorités à rétablir en France pour lui rendre toute sa place.
Le fossé à combler est immense.
Jean BART
02:02 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
10 novembre 2011
LES 3 LÉGITIMITÉS DE 2012
TRIBUNE LIBRE
En 2012, plusieurs logiques de responsabilité gouvernementale vont inévitablement s’affronter : la campagne qui s’annonce va être essentiellement dominée par le difficile équilibre à trouver, d’une part, entre la réduction drastique des déficits publics et, d’autre part, la relance de l’économie nationale que chacun espère.
Dans le débat qui s’est déjà ouvert entre les deux parti(e)s dominant(e)s - PS/UMP - je suis d’abord vivement surpris du degré d’irresponsabilité des socialistes : François Hollande l’a encore confirmé dans son récent papier paru le 29 Octobre dans "Le Monde" avec son opposition systématique, opposition dont il ne parvient apparemment pas à se libérer.
D'autre part, dans le récent exposé de Mr Sarkosy à la télé le jeudi 27 Octobre, je suis autant surpris de ses propos que de ceux de Mr Hollande, propos peu ouverts et rendant impossible une large union nationale qui, à mon sens, aurait été l’expression de la véritable volonté du peuple français.
Ces discours contrastent singulièrement, hors tout parti pris, de ceux d’un François Bayrou : celui-ci, tout au contraire du leader PS, a d'abord refusé d’attaquer bille en tête Nicolas Sarkozy, reconnaissant même que celui-ci était suffisamment impliqué dans l’action immédiate pour ne pas porter déjà la casquette du (probable futur) candidat.
Mais ceci n’a pas empêché François Bayrou de formuler deux critiques à l’intervention présidentielle :
• d’une part, il s’est inquiété de la trop grande place donnée à la Chine dans la résolution de la crise des dettes souveraines de la zone euro, celle-ci envisageant y injecter jusque 100 milliards d’€. Mais François Bayrou n’a pas fait pour autant un discours antichinois primaire : il ne rejette pas l’aide chinoise qui pourrait être précieuse dans la sauvegarde de l’euro. Mais il a surtout pointé le déséquilibre politique flagrant qui va avantager la Chine lors des prochaines négociations commerciales : selon lui, l’enjeu majeur reste la sous-évaluation de la monnaie chinoise. En plus, François Bayrou estime qu’il sera désormais très difficile aux pays européens de faire pression sur la Chine avec un tel rapport de forces.
• d’autre part - et c’est effectivement l’élément clef actuel non seulement de la crise européenne mais aussi de la campagne présidentielle qui s’annonce - François Bayrou a regretté que le Président de la République n’ait pas parlé, dans son intervention à la télé, de l’avenir, à savoir de la relance économique pour créer des emplois. Or, l’avenir, ce n’est pas de trouver des solutions de type "rustine" pour assurer les dettes souveraines, ou encore pour équilibrer un budget : l’avenir dépend surtout de la capacité de la France à créer de la richesse et donc - car la création de ressources nouvelles ne peut passer que par là - la capacité à produire et à vendre.
"Produire" est d’ailleurs le premier point de la future campagne de François Bayrou dans une trilogie qui passera aussi par les verbes "Instruire" et (re)"Construire" (la démocratie).
Le véritable enjeu de la campagne présidentielle
Cette critique - François Bayrou a dû rapidement l’esquisser en réponse dès l’intervention présidentielle - sera sans aucun doute le thème principal de la campagne électorale. On l’avait d'ailleurs déjà perçu lors des débats pour la primaire socialiste quand Martine Aubry voulait se laisser une marge de manœuvre pour ne pas plomber la croissance.
Cependant, tout est bien là.
Tant à cause de la crise financière - qui a cassé la croissance depuis trois ans - que d’avantages fiscaux qui n’ont pas eu l’efficacité économique attendue, la situation de l’endettement public est telle qu’il est impératif de rééquilibrer d’urgence le budget de l’État. Son déficit entraîne forcément une augmentation des prélèvements obligatoires et une réduction des dépenses de l’État. Nicolas Sarkozy refuse de la nommer "rigueur" pour s’en remettre à une expression quasi-identique : “gestion rigoureuse” (les innombrables subtilités de la langue française !) tandis que l’opposition, de bonne guerre, l’appelle "austérité".
Le problème, c’est qu’une trop grande rigueur risque d’asphyxier complètement l’économie nationale, surtout en réduisant la demande par la baisse du pouvoir d’achat.
Il est donc important, pour François Bayrou et l'équipe de soutiens qui l'entoure, de favoriser parallèlement la croissance en investissant dans la production industrielle. Tout est une question d’équilibre entre une gestion stricte des dépenses publiques - qui annule les déficits publics - et une relance de la croissance par des incitations soit à consommer, soit à produire.
Les statistiques démontrent, par maints aspects, la forte désindustrialisation de la France dans la dernière décennie ; alors que le potentiel économique de la France est encore très puissant. Le mouvement général est surtout situé dans l’externalisation des services annexes : en corollaire, un très grand nombre d’employés sur le départ, comptabilisés dans le secteur industriel, se retrouvent maintenant décomptés dans le tertiaire, le secteur des services aux entreprises. Cela dit, il y a aujourd’hui davantage d’usines qui ferment que d’usines qui se créent.
On fait, ces derniers temps, beaucoup de comparaisons avec l’Allemagne. Loin de prendre ce pays - comme tout autre - comme un modèle absolu, force est cependant de constater que ce pays paraît être un modèle du redressement économique (disons) "intelligent".
La réunification allemande - un pari considéré justement alors comme “fou” d’Helmut Kohl le jour de la chute du mur de Berlin, et l’absorption inconditionnelle qui en a découlé de l’économie très affaiblie est-allemande - ont eu de très lourdes conséquences économiques dans l’ex-RFA. Mais le gouvernement du chancelier Gerhard Schröder (qui lui a succédé) a réussi à faire adopter de profondes réformes économiques et sociales, réformes soutenues tant par la majorité rouge et verte (SPD et VERTS) que par l’opposition CDU-FDP. C’est ce qui a permis à l’Allemagne de redynamiser son tissu industriel.
Je parlais plus haut de “vaste union nationale”. Là aussi est le secret de la réussite allemande.
Les trois légitimités de 2012
Dans le paysage de la campagne électorale, se dessinent donc déjà trois légitimités :
• la première est, bien sûr (je la cite en tête en raison de la fonction présidentielle qu’il occupe), celle de l’actuel Président, Nicolas Sarkozy. En adoptant le rôle de protecteur du pays, et n’écoutant que son sens des responsabilités, il joue à quitte ou double : ou il parvient, d’ici mai 2012, à préserver l’euro, contenir (à défaut de réduire) la dette française, rétablir la crédibilité financière de la France, et dans ce cas il pourra, comme il a tenté d’en faire la démonstration ce récent jeudi, se prévaloir de ses réformes ; ou, malgré toute sa politique, la situation se dégrade, la confiance financière de la France se dégrade et, dans ce cas, il n’aura plus beaucoup d’arguments à faire prévaloir. Ce sera un constat d’échec fatal pour lui.
• la deuxième légitimité est celle de François Hollande : cette dernière jouit d’une popularité renforcée par l’expression d’un fort rejet de la personne du Président actuel de la part d’une certaine frange de la population. Mr Hollande se trouve, comme candidat, dans une situation facile où il lui suffit de taper sur l’adversaire. Il y a suffisamment d’éléments compliqués pour se permettre de conserver sa crédibilité tout en faisant des amalgames. Si Mr Hollande était élu, la situation lui serait pourtant nettement moins facile. Du reste, aujourd’hui, plusieurs de ses proches réputés "crédibles" - comme Michel Sapin ou encore Pierre Moscovici - veulent être prudents dans l’élaboration du projet présidentiel. Que restera-t-il demain, au bout de leur réflexion, du projet socialiste ? À moins qu'en le gardant ils se tirent une balle dans le pied...
• la troisième légitimité, enfin, est bien celle de François Bayrou : celui-ci semble avoir troqué l’isolement contre une certaine sérénité. Qui est en effet aujourd’hui plus légitime que lui pour parler de la dette et des déficits ? Cela fait dix ans qu’il en parle. Cela fait en effet dix ans qu’il place cet enjeu au cœur du problème français. Et qui mieux que François Bayrou est le plus à même de rassembler toutes les personnes de bonne volonté pour apporter des solutions rapides, concrètes et dépassionnées, hors de l’habituel clivage droite/gauche qui anéantit toute intelligence collective ? Encore la “vaste union nationale” dont je parlais plus haut.
2012 sera donc, inévitablement, la campagne de la dette publique.
C’est en ce sens que les prochains mois vont être très instructifs. Cette campagne 2012 ne pourra pas être une campagne “normale”, ni davantage semblable à beaucoup de celles qui ont précédé. C’est bien du destin d’une nation, confrontée à une situation devenue dramatique de par son exigence de vérité, dont il sera question.
Nul citoyen ne pourra rester, réfugié dans son camp ou son étroite chapelle, indifférent ou simple spectateur.
François VAN DE VILLE
Secrétaire Départemental du Mouvement Démocrate du GARD
18:40 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, p
29 septembre 2011
LE 1er BUDGET DE LA FRANCE ? LES INTÉRÊTS DE LA DETTE !
TRIBUNE LIBRE
En 2012, le premier budget de la France sera celui de la charge de la dette, c'est à dire le remboursement des intérêts de la dette publique.
Des seuls intérêts, et non pas le capital !
Ces intérêts pèseront 49 milliards d'€ dans le budget de l'état. Plus que l'éducation, plus que l'armée, ....... : abyssal ! Et, de plus, la France devra emprunter 180 milliards d'€ en 2012 pour gérer ces déficits antérieurs et nouveaux !
Conséquence terrible : le poids de la dette continuera à augmenter pour s'établir à 87.4% du PIB en 2012 contre 85% en 2011.
Ce qui veut dire clairement que les réductions de dépenses et taxations décidées en 2011 ne suffisent pas.
Il faut s'attendre à de nouvelles réductions de dépenses (30.000 fonctionnaires en moins annoncés en 2012) et un nouveau tour de vis fiscal après les élections présidentielles.
Le budget sera toujours en déficit considérable malgré tous ces efforts : le trou sera (encore) de 81 milliards d'€ en 2012, contre 95 en 2011.
Le risque, bien sur, de ces tours de vis successifs - la France va battre le record toutes catégories des prélèvements obligatoires - est de voir la croissance se réduire, voire entrer en récession.
Avertissement : au deuxième trimestre 2011, la croissance est nulle et le chômage augmente depuis avril. La fin de l'année est désormais considérée comme ne pouvant présenter aucun signe de reprise. Et ce n'est pas le tsunami boursier de l'été qui pourra renverser la tendance.
L'urgence est désormais de réfléchir rapidement à la façon de rentrer dans un cycle de relance vertueuse de l'activité en France et en Europe. Les théories keynésiennes n'ont plus le vent en poupe.
Les deux priorités du MoDem sont les 2 réponses les plus crédibles : produire (de nouveau) en France et améliorer notre système d'éducation.
Quant à certaines promesses électorales (retraite à 60 ans, 300.000 contrats aidés, etc....), elles sont à ranger aux rayons des accessoires, coûteux donc démagogiques.
Philippe GONON
Président du MoDem du Doubs
09:14 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
24 septembre 2011
BAYROU, LE RASSEMBLEUR DE GIENS
Le MoDem prend de l’avance sur les autres pour réunir les forces centrales du pays. Une rentrée politique qui a dopé François Bayrou dans une France en état de crise : « Mon premier message, c’est celui d’un rassemblement calme et serein. La famille politique du centre a été éclatée pendant trop longtemps ; un jour prochain, elle se reconstruira. ».
Décidément, la famille centriste n’a pas de chance avec les événements politico-médiatiques. Alors que le congrès du Parti radical valoisien était en train d’acter officiellement son divorce avec l’UMP, Dominique Strauss-Kahn devenait le phare mondial des médias avec son arrestation à New York. Et le week-end dernier, l’autre versant du centrisme, plus indépendant, le MoDem de François Bayrou, tenait son université de rentrée sur la Presqu’île de Giens, mais son écho médiatique fut couvert par la première expression publique de ce même DSK à la télévision.
Pourtant, ce qu’il s’est passé à Giens ce week-end des 17-18 septembre 2011 n’était pas anodin. Vous descendez à Toulon, prenez la route de l’aéroport d’Hyères, continuez par la départementale 197, traversez La Capte, La Bergerie, choisissez la direction de la Tour fondue à la pointe sud-est et juste avant d’arriver au petit port qui assure les liaisons avec Porquerolles, vous tournez sur votre gauche et débarquez au Balambra Club, un village vacances de France (VVF) assez classique pour se prélasser au soleil ou participer à une manifestation politique.
Deux centres avec les mêmes valeurs
À l’heure actuelle, il existe deux organisations centristes que ni les idées ni les amitiés n’opposent vraiment. Mais dont la stratégie est différente, et encore, aujourd’hui, c’est surtout l’historique des ego, des trahisons ressenties d’un côté comme de l’autre, qui creuse un fossé qui ne devrait pas avoir lieu d’être : le centrisme bio de François Bayrou, qui peut se prévaloir d’une indépendance totale avec l’UMP, au prix d’une absence de groupe parlementaire et de fuite des élus ; et le centrisme synthétique (recomposé) de Jean-Louis Borloo, qui a réussi à fédérer ses troupes dans une Alliance (l’ARES) autour des radicaux valoisiens (qui avaient rejoint l’UMP en avril 2002) et du Nouveau centre (partie issue de l’UDF canal historique qui avait rejoint la majorité présidentielle en avril 2007).
Quand je dis que rien n’oppose ces deux camps, c’est simplement parce que les seconds, qui participent encore au gouvernement, ont compris la nécessité d’une indépendance vis-à-vis de l’UMP, une indépendance qui risque de coûter très cher aux finances des radicaux puisque l’UMP refuse de leur reverser cette année le 1,2 million d’euros correspondant à leurs députés (toujours inscrits au groupe UMP à l’Assemblée Nationale). Le contentieux financier a franchi d’ailleurs une étape judiciaire et probablement Jean-Louis Borloo attend un peu de visibilité pécuniaire avant de se déclarer candidat
...../....
12:38 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
21 septembre 2011
LE RÊVE PALESTINIEN BRISÉ ?
TRIBUNE LIBRE
Le Président Mahmoud Abbas dépose actuellement à l’ONU sa demande de reconnaissance de l’état palestinien.
Même si la grande majorité des nations du monde comprennent et approuvent cette démarche - qui aurait toutes chances d’être acceptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies - la décision revient en fait au Conseil de Sécurité. Et c’est là que la bât blesse.
En effet, quoique cette reconnaissance de l’état palestinien fasse partie de l’une des promesses électorales du candidat O’Bama en 2008, celui-ci, contraint par le puissant lobby juif américain, est contraint d’opposer un veto à cette reconnaissance. Et le monde entier est dans l’embarras.
La démarche de Mr Abbas est cependant logique : 60 années de négociations et de palabres sans fin entre l’état juif et les palestiniens sont toujours dans l’échec total. Quelle autre solution acceptable face à son peuple impatient lui reste-t-il ?
Les tors, oui, tous les tors sont largement partagés : d’un côté, celui palestinien, les extrémistes du Hamas - qui refus(ai)ent (?) toujours la reconnaissance de l’état d’Israël - n’ont de cesse de provocations et de harcèlements quasi quotidiens, entretenant un état de guerre larvée entre ces deux nations avec même, pour corollaire, l’envoi de missiles destructeurs sur le territoire “ennemi” avec, en réplique de l'autre partie, la loi stérile et imbécile du talion. De l'autre côté, malgré leurs protestations quand on évoque cela, les Israéliens n’ont rien fait non plus pour atténuer ou apaiser les tensions : l’occupation et la colonisation sous la force de larges parties du territoire palestinien tel que défini par les accords de frontière de 1967, le blocus de Gaza qui se poursuit depuis, l’édification d’un mur honteux séparant maintenant les palestiniens entr’eux, les cultivateurs de leurs exploitations agricoles (et les ruinant de fait, l’autre partie colonisatrice confisquant aussitôt les terres spoliées pour les exploiter à son compte), les innombrables expropriations, les démolitions de biens palestiniens et leurs assujettissement de fait, la construction de colonies juives pour morceler les territoires palestiniens en les rendant ingouvernables par tout futur état (dont il semble qu'on fait tout pour qu’il ne naisse jamais), tout cela a puissamment contribué aux échecs successifs de toutes les négociations, pourtant toujours patiemment réentreprises, mais aussitôt sabordées.
Mais l’heure n’est plus aux griefs mais aux faits.
D’un côté, le Hamas et le Fatah - hier ennemis intérieurs de la Palestine - se sont réconciliés et placés sous l’autorité du (relativement) “modéré” Abbas. D’un même autre côté encore, un vaste courant de libération conduisant les peuples vers plus de démocratie s’étend d’état en état autour du même bassin méditerranéen : la Tunisie, l’Égypte, la Lybie, bientôt, vraisemblablement, la Syrie, demain peut-être, l’Algérie, et après....
Les regards et les esprits changent. Mais, hélas, on a l’impression que les extrémistes encore au pouvoir en Israël ne s’en rendent pas compte, et les appuis historiques d’Israël disparaissent un à un : l’amie de toujours - la Turquie - ne supporte plus l’attitude intransigeante d’Israël et va jusqu’à le provoquer et rappeler son ambassadeur. L’Égypte nouvelle déclare que les accords de paix de Camp David sont renégociables et accorde désormais un puissant courant d’air à Gaza étouffé jusqu'ici sous le joug israélien.
Hier, l’ennemi principal et redouté d’Israël était surtout l’Iran des ayatollahs, plus que les syriens : aujourd'hui il n’est plus une seule frontière d’Israël qui ne soit plus sous une menace. Israël est de plus en plus isolé dans le monde, un monde lassé de ses tergiversations sans fin.
Et pourtant, il ne manque pas aujourd’hui en Israël des citoyens, de plus en plus nombreux, conscients de ce danger et qui appellent à de vraies négociations sincères entre juifs et palestiniens ; et conscients aussi de l’inévitable partage à terme du sol entre ces deux nations.
Quand on est ami de l’état d’Israël - et en France nous le sommes historiquement et majoritairement, on le sait tous - quand on souhaite aussi que cet ami puisse vivre enfin en paix dans des frontières sures et reconnues, on est le plus souvent désarmé face à l'attitude des actuels dirigeants, attitude de moins en moins compréhensible.
Que va-t-il se passer demain quand le Conseil de Sécurité enregistrera le veto de blocage israélo-américain ?
Un grand espoir sera déçu : il est tout à craindre une violente réaction de ceux qui aspiraient à une liberté enfin retrouvée. Ceci est une grave menace, pas seulement sur les seuls territoires israéliens ou palestiniens, mais cela risque aussi de perturber les conditions d’évolution des peuples qui se sont récemment libérés du joug de leurs oppresseurs. Cette déception risque d’être infiniment contagieuse et ravageuse autour de toute la Méditerranée.
Cette intransigeance aveugle met donc le monde entier dans l’embarras. Il n’est pas une ambassade qui, aujourd’hui, ne s’inquiète des répercussions possibles sur l’immense chantier de la démocratie qui s’ouvrait un peu partout et éveillait tous les espoirs.
Espérons que tant de rêves ne soient pas brisés.
François VAN DE VILLE
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18 septembre 2011
DE LA RÈGLE D'OR
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25 août 2011
LE PLAN FILLON : DU REPLÂTRAGE !
François VAN DE VILLE
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28 juillet 2011
LE MoDem, CE SCHMILBLICK DE LA POLITIQUE FRANÇAISE
Nous vous recommandons vivement de lire cet excellent article paru dans le NouvelObs.
Lumineux de concision !
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02 juin 2011
LE CENTRE, C'EST QUOI ?
TRIBUNE LIBRE
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