26 août 2009
LES MAUVAISES HABITUDES
TRIBUNE LIBRE
Il est étrange de constater combien le Mouvement Démocrate - dont certains croyaient déjà célébrer la mort - est au centre de tant de débats dans la plupart des diverses réunions politiques de cet été et sujet de tant de déchirements internes au sein des partis politiques. Une (r)évolution culturelle est bien en marche.
Invitée de son côté à participer, en sa qualité de Vice-Présidente du Mouvement Démocrate, à un forum interne du Parti Socialiste, Marielle De Sarnez a jeté, au travers d’une intervention au ton nouveau qui a surpris tout le monde, adhérents du MoDem compris, un véritable pavé dans la mare.
Sans juger du fond de cette intervention, je constate, une fois de plus, que ce virage qu’il implique s’est fait sans aucune consultation préalable des adhérents. Alors que le Mouvement est à quelques jours d’une université de rentrée qui doit réunir, pour en débattre, plusieurs milliers d’adhérents, et à peu de semaines d’une réunion nationale qui doit décider des orientations du Mouvement pour les échéances à venir.
Décidément, au Mouvement Démocrate, les mauvaises habitudes persistent. Démocrate, dites-vous ? Bizarre
François VAN DE VILLE
Post-scriptum :
À la suite de cet article, repris dans la presse nationale, un responsable du Parti Socialiste (ex-député) a adressé le message suivant à son auteur :
"Cher François,
"La difficulté du MODEM et de son leader réside dans le non choix de société.
Avec le temps, je crois toujours que le centre n'existe pas.
À gauche, comme à droite, il y a des histoires, des évolutions qui assurent une large palette d'engagements politiques.
Il faudra bien que le MODEM choisisse un jour son camp, la Droite ou la Gauche.
Cordialement."
RÉPONSE de François VAN DE VILLE à ce responsable socialiste :
"Certes, en géométrie, le centre n’est qu’un point virtuel.
En politique le centre doit être le point de rencontre des citoyens attachés aux valeurs de la République (qu’il nous faut aujourd’hui restaurer) et qui ne veulent ni d’un système libéral où l’homme (et particulièrement les plus démunis) est impitoyablement broyé, ni d’un autre non débarrassé encore des scories du stalinisme et qui broie tout autant par son étroite idéologie.
Le choix du MoDem, c’est de refuser d’admettre qu’il n’y a d’autre solution qu’entre ces deux systèmes, aussi détestables l’un que l’autre et qui s’appellent “droite” ou “gauche”.
Le MoDem n’a pas vocation d’être un parti mais un rassemblement de ces citoyens qui refusent ce duo complice.
La voie est étroite et inconfortable tant elle veut ignorer les chemins habituels hérités de décennies de tracés tout faits, mais que nous refusons de suivre désormais."
(Échange de correspondance parue sur Facebook le 26 Août 2009)
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10 août 2009
QUAND UN VICOMTE....
TRIBUNE LIBRE
On connaissait bien la chanson : Jean Nohain en avait écrit les paroles, l’incomparable Mireille la musique et Maurice Chevalier en avait assuré l’immense succès. C’était en 1935....
L’histoire est parfois un éternel recommencement. Un exemple ? “Le” vicomte actuel de France, survivance de siècles qu’on croyait révolus mais toujours présent en plein 21° - Mr Philippe De Villiers pour éviter toute confusion - bien connu pour avoir initié avec succès le spectacle du Puy du Fou, en assure l’illustration.
Une histoire de fous ! Jugez-en :
Chacun sait l’ardeur que manifestait notre vicomte dès lors que, à ses yeux, l’indépendance de la patrie était en jeu. Il avait même fondé un parti politique, non sans quelques éphémères succès - le "Mouvement pour la France" (MPF) - digne de la légende des chouans, se présentant à toutes les élections pour croiser le fer et clamer son acte de foi. Il s’élevait avec grandiloquence à chaque fois qu’il estimait le danger imminent. Un “blanc chevalier" digne de nos plus anciennes légendes à inspirer maints scénaristes de films à succès.
Il vouait - naturellement et fidèlement - les actuels dirigeants de l’UMP à toutes les gémonies...., et notamment son père fondateur : un certain Nicolas Sarkozy. Pensez donc : n’était-ce pas ce parti-là (et cet homme-là) qui ont fait adopter par un Parlement à leur entière dévotion le “traître” accord de Lisbonne, livrant la France à des mains supranationales. N’est-ce pas toujours les mêmes - UMP et Sarkozy - qui, récemment encore, ont fait réintégrer les armes françaises au sein de l’OTAN, donc chez les “étrangers” ! De quoi faire retourner dans leur tombe toutes les mânes des ancêtres de Mr De Villiers !
En grand démocrate qu’il est, Mr De Villiers a donc convoqué le “Comité National” de son parti. Et d’expliquer à ses dirigeants et militants qu’il fallait désormais balayer toutes ces réticences, qu’il fallait rallier désormais l’UMP au sein d’un “comité de liaison” ad hoc où il ne côtoierait désormais que du "beau linge" : l’ex-socialiste Besson, le "traître" (ex-UDF) Morin, et bien d’autres renégats de tout poil de la patrie qui n’ont eu de cesse de livrer la France aux “étrangers”.
Les membres de ce Comité, convoqués donc par leur vicomte, n’en sont toujours pas revenus. Mieux : ils ont ensuite appris qu’ils avaient voté ce retournement de “cape et d’épée”.... à l’unanimité. Petit détail gênant quand même : le vicomte, à son école particulière de la démocratie, s’est bien gardé de faire voter quoique ce soit par qui que ce soit. C’est çà l’unanimité à la mode de l’ancien régime ! Et maintenant, “silence dans les rangs !” : on coupera la tête des récalcitrants éventuels (1789 et ses guillotines de la Terreur ont quand même laissé quelques traces chez ces gens-là !).
Voici donc notre vicomte “souverainiste” du Puy du Fou gagnant les rivages rutilants de cette majorité - qu’hier encore il maudissait - et les subsides les accompagnant : il est vrai que depuis les récents déboires électoraux, notre vicomte a sa cassette un peu vide.
Et tout ceci pendant qu’un autre “souverainiste” - Mr Dupont-Aignan - a quitté de son côté ces mêmes rivages de l'UMP, avec son parti “Debout la France” (peut-être que là on se couche moins facilement ?): il n’en est pas encore revenu et se frotte les mains de l’aubaine que lui offre le vicomte du Puy du Fou. Un boulevard pour carrosses !
Tout ceci s’est passé en été, en plein week-end où les “juilletistes” croisaient sur le chemin du retour les “aoûtiens” partant prendre leurs places encore bien chaudes.
La politique, çà peut être aussi çà : les places laissées libres par les uns sont vite occupées par d’autres amateurs d’agapes qu’ils espèrent bien juteuses. Par ici la bonne soupe !
On ne s’ennuie pas trop pendant les vacances des français.
P.S. : Dernière minute : il paraît, selon la presse, que Mr De Villiers, en vraie nouvelle vedette de la politique, a reçu à son tour un courrier un peu "particulier" accompagné.... d’une balle de 9 m/m. Promis-juré : je ne suis pas l’expéditeur de cet envoi si généreux ! Qu’on se le dise....
François VAN DE VILLE
00:28 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : udf, mouvement démocrate, bayrou, politique
05 août 2009
LA RÉFORME ÉLECTORALE ET L'ARTICLE 4
TRIBUNE LIBRE
Le gouvernement s’apprête à réformer en profondeur la carte électorale : certains départements dont la population s’est accrue verront le nombre de leurs députés épouser cette tendance, et, inversement, ceux dont la population accuse un déficit démographique seront amputés d’un ou plusieurs sièges.
Quoiqu’on ne puisse éluder qu’il y ait dans cette “cuisine” quelques arrière-pensées électorales manipulatrices - comment y échapper totalement ? - une fois de plus on reste dans les demi-mesures : aucune réforme en profondeur de notre système électoral n’est envisagée.
Et pourtant....
Quand, par exemple, on voit un parti politique ultra-groupusculaire - le Nouveau Centre - qui n’a jamais jamais recueilli, au mieux des scrutins, qu’un peu moins de 2% des suffrages exprimés, mais peut s’enorgueillir cependant de compter aujourd’hui un peu plus de 20 députés à l’Assemblée Nationale, et qu’un autre parti “cousin” - le Mouvement Démocrate - qui, même dans les moins bons scrutins pour lui, a récolté 4 fois plus de suffrages.... mais ne s’est vu attribuer que 3 sièges de députés, on ne peut pas dire que nous sommes dans un système réellement démocratique. C’est même une honteuse caricature !
La Constitution devrait pourtant éviter de tels excès : il suffit simplement, pour çà, qu’elle soit appliquée. Dans son article 4 voté lors de la révision de Janvier dernier, la Constitution précise désormais que le scrutin doit assurer "une représentation équitable" des différents groupes politiques. Voilà : c'est dit, c’est clair, c’est tout.
Il suffit donc d’appliquer la Loi telle qu’amendée, notamment dans cette réforme voulue en Janvier 2009.
Il n’est pas concevable d’introduire, pour autant, un scrutin à la proportionnelle intégrale : ce serait le retour au régime des partis, des combinaisons et petits arrangement “entr’amis”, la recherche de majorités introuvables où ce serait finalement des partis minuscules qui, par leurs appoints, constitueraient et dicteraient ces majorités. Il suffit de regarder d’ailleurs ce qui se passe là où de tels systèmes sont en application : en Israël, par exemple, on aboutit au système le plus antidémocratique concevable, passé sous les fourches de minorités extrémistes qui ne représentent qu'elles-mêmes.
Comment faire donc ?
L’exemple du système adopté par l’Allemagne devrait pourtant pouvoir inspirer nos législateurs : tout en maintenant le système majoritaire, il y est introduit parallèlement une dose de proportionnelle. C’est ce que proposait d’ailleurs François BAYROU lors de la campagne de 2007.
Le gouvernement aurait donc pu saisir l'occasion de cette réforme de la carte électorale pour rendre - enfin ! - “équitables” (par simple application légale de l'article 4 de la Constitution révisée) nos futures représentations nationales. Mais rien ne se fait.
Retailler donc les circonscriptions en fonction des évolutions démographiques est une nécessité légale : mais il y a aussi la manière de le faire. Là, il est évident que les propositions adoptées ne désavantageront pas le parti au pouvoir... Une façon de faire qui n'est d'ailleurs pas propre à ce gouvernement. Mais, surtout, on veille à garder jalousement un système inique qui réussit si bien à conforter l’actuelle majorité hyper-dominatrice de l’UMP.
Rien ne change, donc : on continue comme avant....
François VAN DE VILLE
18:11 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : udf, mouvement démocrate, bayrou, politique
À LA CROISÉE DES CHEMINS
TRIBUNE LIBRE
La rentrée politique sera remplie pour les formations politiques qui se réclament du Centre ou qui se positionnent au centre de la vie politique. Elles vont devoir préparer les prochaines échéances politiques dont les élections régionales de 2010 avec l’idée de se compter pour exister, exercice périlleux pour la plupart d’entre elles et qui aura certainement des répercussions sur leur devenir à court et moyen terme.
Que le Mouvement Démocrate fasse à nouveau un mauvais résultat et ses chances de peser sur la vie politique et de concourir pour la victoire aux présidentielles pourraient s’évanouir pour un temps indéterminé. Que le Nouveau Centre ne parvienne pas à percer électoralement (encore faut-il qu’il se présente à une élection!) et son existence sera remise en question, en tout cas sa réelle indépendance politique vis-à-vis de l’UMP et, à terme, sa fusion avec elle sera sa seule alternative à moins qu’un puissant mouvement de réunification centriste l’oblige à s’y raccrocher. Que l’Alliance Centriste fasse de la figuration lors des régionales, alors sa volonté – et son but – de regrouper rapidement toute la famille centriste sous une même bannière confédérale sera plus difficile que prévu, voire remise à des jours meilleurs. Que le Parti Radical continue à se fondre totalement dans l’UMP sans la moindre originalité et sa crédibilité comme parti indépendant et parti le plus vieux de France (mais les partis meurent aussi!) sera largement entamée malgré les circonvolutions écologiques de son président. Que les Radicaux de gauche n’aillent pas, une nouvelle fois, à la bataille électorale comme pour les Européennes et le radicalisme progressif et social se verra en danger de disparition définitive, ne parvenant pas à trouver sa place entre un centrisme de gauche du Mouvement Démocrate et une gauche modérée du Parti Socialiste.
Mais, avant ces élections, il va falloir exister pour que les citoyens, une fois devenus électeurs, votent pour les partis qui se positionnent au centre. Ainsi, le Mouvement Démocrate va devoir devenir une force de proposition et non une force d’opposition systématique et de dénigrement. Le Nouveau Centre doit montrer qu’il a une dynamique propre qui justifie son existence et non un suivisme où quelques gestes de mauvaises humeurs face aux comportements hégémoniques de l’UMP ne font pas une politique. L’Alliance Centriste va devoir préciser ses idées et montrer ses capacités de rassemblement par des comportements et des gestes forts alors que les portes se refermeront d’abord avant de s’ouvrir si le parti n’est pas un feu de paille. Quant aux radicaux, ils vont devoir choisir entre n’être plus que des témoins d’un passé glorieux qui ne veut pas s’éteindre mais qui n’est plus capable d’inspirer la vie politique française et un vrai aggiornamento qui ne peut passer que par une réunification où chacun apportera le meilleur de son camp.
Oui, la rentrée sera sans doute agitée pour les partis centristes. Mais c’est sans doute le seul moyen de faire comprendre à leurs dirigeants qu’ils ont devant eux un pays sociologiquement au centre mais loin de l’être politiquement…
Jean-Louis POMMERY
Directeur des études du CREC
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17 juillet 2009
À PROPOS DES NOUVEAUX DISCOURS
François VAN DE VILLE a édité un nouveau billet "À propos des nouveaux discours".
Il y aborde le nouveau "tête-à-queue" du discours présidentiel, l'atonie du Parti Socialiste, puis le "doute" actuel du Mouvement Démocrate autour de François BAYROU.
Un sujet de réflexion
(Ce même billet est aussi accessible sur le site d'AgoraVox, sous le lien :)
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/a-propos-des-nouveaux-discours-58984
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30 juin 2009
ANALYSE ET CONSÉQUENCES D'UN SCRUTIN
TRIBUNE LIBRE
Analyse et conséquences des élections européennes
sur le Mouvement Démocrate
à l’attention du Mouvement National et celui Gardois
par Samuel SERRE
Vice-Président du Mouvement Démocrate du GARD
Membre de la Conférence Nationale
Conseiller Municipal de St Gilles
Quelques problèmes de santé m’ont empêché d’assister à la réunion du 24 juin à Uzès pour partager nos avis sur le constat des élections européennes. Toutefois, je profite du miracle de l’informatique pour vous soumettre mes impressions.
Ce texte peut déplaire à certains mais sa vocation est d’être avant tout un dernier appel à l’union et au respect de nos instances.
Ces élections, reconnaissons-le, bien lointaines des considérations des Français, ont eu un avantage certain : celui de déterminer, en fonction des résultats, la "base militante et sympathisante" actuelle de chaque parti politique.
Car, ne nous le cachons pas, la très grande majorité des voix provient de ceux qui sont plus ou moins concernés par la politique, celle de ceux qu’on peut appeler la "base électorale" des partis : car seulement un français sur 6 est allé voter.
L’UMP a donc une base électorale à 28%, le PS à 16% et le Mouvement Démocrate (arrêtons de parler de Modem s’il vous plait, un peu de respect et pour ne parler que de ces 3 partis), à 8,5 %.
Le vote vert est un effet d’aubaine qu’il ne faut surtout pas considérer tel quel, l’écologie, pardon, le développement durable, n’est en rien une idée politique : il est une nécessité que chaque mouvement politique doit reprendre, d’autant plus aujourd’hui que cette question touche le portefeuille de français. Mais bon, relativisons, ils ne font que 16% de 40% des électeurs, et ils ont tous voté car eux ont su mobiliser leur camp. Ce phénomène devrait donc s’estomper si les grands partis reprennent correctement, c'est-à-dire avec des propositions, la question du développement durable, et si l’on tient compte que les prochains scrutins seront beaucoup plus locaux.
Nous avons donc au Mouvement Démocrate, une base électorale solide de 8,5 %. En restant objectif, pour un parti qui vient de se créer, qui n’est pas encore vraiment organisé et qui ne repose que sur un seul homme, ce n’est pas trop mal. Beaucoup souhaiterait partir avec un tel capital pour des élections nationales ou locales. Vous ne pensez pas…. ?
Mais il est vrai que nous aurions pu espérer plus, que la plupart d’entre nous pensait faire plus. Eh bien non : alors aujourd’hui tout le monde se demande pourquoi. L’heure des comptes a sonné et on voit ressurgir également, alors que nous devrions être dans une phase de reconstruction et de pansements, l’heure des vindictes personnelles, histoire d’un peu plus nous rendre ridicules.
Certains scindent notre score national de notre score local. Quel intérêt à cela ; le score est identique ! Je me répète, nous n’avons pas reçu une sanction locale, ces élections ne le permettent pas, mais bien une sanction nationale par les électeurs, enfin, 40% d’entre eux…
Les causes de cette sanction ?
Eh bien, elles commencent à être plus ou moins claires pour tous aujourd’hui....
La lecture de la suite de la "Tribune Libre" de Samuel SERRE est réservée aux seuls adhérents du Mouvement Démocrate du GARD et aux cadres nationaux autorisés du Mouvement.
Elle est accessible sur le site "Intra-Modem 30" à l'aide de l'identifiant et du mot de passe que nos adhérents ont reçus.
Pour le cas où l'un ou l'autre en seraient démunis ou les auraient égarés, il est possible d'en obtenir l'attribution en formulant la demande sur l'adresse mail du Mouvement Démocrate du Gard en indiquant votre adresse mail. L'envoi vous en sera fait dans le plus court délai.
04:46 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0)
24 juin 2009
APRÈS LES RÉGIONALES....
TRIBUNE LIBRE de Nicolas B.
Diviser n’est pas régner
Il est assez facile de se disperser après la défaite. On reconnaît les fidèles, les honnêtes hommes - comme on disait dans le temps-dans ces moments là. Car, si, ici, nous cherchons à, d’abord, rassembler pour aider notre mouvement et François Bayrou, puis proposer, d’autres aiment à diviser comme aime à le faire Sarkozy. Leur impatience trépigne : «il est temps, j’ai trop attendu», marmonnent-ils la nuit avant, au petit matin, de se raser. Ceux là sont reconnaissables, ils ne se coupent jamais en se rasant tellement leur regard accroche le leur !
Le Mouvement Démocrate, ce n’est pas cela ! Ce n’est pas candidater (ou se faire candidater) un an avant les régionales alors que son mouvement vient de prendre une claque. Oui à l’ambition si elle est au service de ses valeurs et de ses idées. Le Mouvement Démocrate, ce n’est pas la promotion de soi, notamment en faisant croire que c’est pour les autres. À promouvoir leur personne, ils se voient déjà bâtir leur tour d’ivoire. Construire un projet et le promouvoir, oui ! S’autopromouvoir ne fait pas partie de nos ambitions. Combien voit-on de rapiats sortir de leurs planques, et, d’un coup, agiter leur langue reptilienne ? Où étaient-ils ces derniers mois ? Combien sont-ils encore, parfois naïfs, à se rallier comme soutien en espérant que cette fois-ci ils auront leur grain de sable ?
Chacun reçoit plus ou moins de mails qui, nous disent leurs auteurs, doivent rester secrets… Le culte du secret, gangrène d’un mouvement. Avez-vous quelque chose à cacher dans vos poings boursoufflés d’impudence. Votre ambition ? Nous n’aimons pas les messes basses, nous n’aimons pas le putride secret semblable à ceux des cours de maternelles, qui, eux, ont l’innocence de l’enfance.
N’avez-vous pas l’impression d’avoir perdu l’origine même de votre engagement ? Peut-être suis-je trop naïf, car peut-être, certains n’en avaient pas. Peut-être certains sont venus là, les crocs sortis, prêts à manger de l’humain. Le loup mange le loup. Les rapiats mangent le nouveau-né.
Cessez donc de tenter de nous manipuler ! Cessez donc le mépris et le secret ! Cessez, je vous prie, de gangrener un mouvement dont la majorité fait de la politique autrement. Si vous n’en êtes pas capables, nous vous y aiderons.
La poule et l’œuf…ou l’œuf et la poule
Imaginez qu’un motard finit amputé d’une jambe après un accident car il roulat trop vite. Qui songerait à n’accuser que les bactéries qui rongeaient ses plaies ouvertes et sa jambe par là même ? Chacun, et lui d’abord, sait qu’il a fait une connerie. Qu’il n’aurait pas du rouler aussi vite.
Parce que les mouches se mettent à fréquenter la merde, il faut quelqu’un pour l’y voir penser et laisser.
Vous avez compris ?
Quand on pense à l’envers, il faut panser les plaies…
La majorité et le Président aiment à animer des débats inutiles. Cela donne un coup de fouet à leurs troupes. Ah ! Ils sont content dans leurs chaumières à se dire : «il fait bouger les choses !». Pour rien. Nous savons bien que passer la retraite d’un coup de 60 à 67 ans est plus de l’ordre idéologique que de la bonne pensée.
Sans compter qu’il est amusant, si je puis dire, de penser à travailler plus longtemps alors que ceux qu’on aime appeler «seniors» connaissent un fort chômage. Peut-être qu’un jour, il n’y aura plus de provocations inutiles mais du respect. On entend souvent dire que les Français n’aiment pas le changement. Ils se trompent, j’en suis persuadé, car nous l’aimons quand il est juste, nécessaire et fabriqué dans le respect de tous.
Et n’oubliez pas : Résistons aujourd’hui et préparons demain !
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23 juin 2009
LE CONGRÈS DE VERSAILLES
Le décor était planté : Versailles, ses grandes eaux, toute la splendeur du Roi Soleil.
Le Souverain est apparu en Majesté et a dit la bonne parole.
Comme il se doit, nul ne pouvait Lui répondre en sa Présence.
Quel mépris de la démocratie ! Cette réforme de la Constitution était bien détestable (comme on l'avait dénoncée en son temps) : la représentation nationale condamnée au silence - sauf à faire la claque - en présence du Roi !
Une véritable caricature ! On a perdu le sens du ridicule. Une honte pour la France !
À titre plus personnel et parce qu'ils restent néanmoins des amis, j'ai mal quand je vois certains applaudir à ce pitoyable spectacle avec cette spontanéité malsaine qui est celle des valets (de cour) soumis au Souverain sans même recourir à la moindre analyse préalable.
Oui, j'ai mal pour eux. Comme j'ai mal à la démocratie qu'on ose ainsi bafouer.
François VAN DE VILLE
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21 juin 2009
LE TROP PLEIN D'INJUSTICE PRODUIT LA RÉSIGNATION
par Robert ROCHEFORT
Député Européen
La rentrée verra un fort retour des thèmes sociaux. Mais pour beaucoup d'entre eux, il sera plus judicieux de parler d'inégalités que d'injustices. Et d'en mesurer précisément les évolutions.
Qui va encore croire l'Insee lorsqu'il affirme qu'en un an les prix sont en recul de 0,3%, ce qui signifie qu'à revenu inchangé les Français ont gagné en pouvoir d'achat ? L'explication tient à la chute des prix de l'énergie (- 17,1%), tandis qu'en ce qui concerne les services la progression est toujours de mise (+ 2,5%), de même que, plus modestement, pour les produits alimentaires. Evidemment, pour tous ceux qui n'utilisent pas de voiture, il n'y a pas de gain sensible. Et si, demain, ce recul des prix sert à ne pas augmenter suffisamment les prestations sociales ou les retraites, beaucoup crieront à l'injustice.
Auront-ils tort ? Cela dépend du point de vue. Lorsque les données économiques sont trop globales et font référence à des situations moyennes qui n'existent jamais dans la vie réelle, elles ne sont plus crédibles dans des sociétés où désormais tout part de l'individu, de son ressenti, de sa vie concrète. D'où la propension si fréquente à se ressentir «victime» de l'injustice, des injustices, de toutes les injustices.
Il arrive pourtant que l'on identifie bien des groupes qui souffrent plus que d'autres d'une situation donnée. C'est le cas, aujourd'hui, des jeunes avec la montée du chômage. Tous ceux qui quittent ces jours-ci le système de formation se doutent qu'ils attendront de longs mois leur premier emploi, ou même l'obtention d'un simple stage. Injustice là encore ? Oui, certainement. Surtout que l'OCDE vient de critiquer la France pour avoir décidé que le RSA - principal outil supposé pour échapper à la pauvreté - leur serait interdit.
La rentrée verra revenir les sujets sociaux. Avec 2 000 suppressions d'emplois par jour, la dureté de la crise - bizarrement mise entre parenthèses durant quelques semaines - fera son grand retour. La préoccupation majeure face à l'emploi s'accompagnera d'une inquiétude renforcée sur les conséquences des réorganisations des services publics, notamment dans le secteur de la santé. Les personnes âgées, les ruraux, les habitants des quartiers sensibles, les personnes seules craindront plus que les autres d'être victimes de ce qui, dans le modèle solidaire français, garantissait l'égalité dans tous les territoires. Toujours une injustice ? Sans aucun doute, mais pour ces situations collectives, il serait judicieux de parler plutôt d'inégalités et d'en mesurer finement les évolutions.
Car tout rapporter à une lecture unique en termes d'injustice confond trop les situations collectives et personnelles, et ramène les premières vers les secondes. Cela s'accompagne d'une généralisation de la posture de la victimisation, qui, au lieu de déboucher sur de la mobilisation, produit de la dépression individuelle et de la désespérance. Nous en sommes là. C'est pourquoi il ne sera pas contradictoire de rencontrer en septembre tout à la fois un fort retour des thèmes sociaux et un faible niveau de réaction collective.
Certains s'en réjouiront, d'autres pas.
(Revue "Challenges")
01:47 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : udf, mouvement démocrate, bayrou, politique
14 juin 2009
À PROPOS D'UN SCRUTIN TRONQUÉ
Dans un récent billet, François VAN DE VILLE fait une analyse des résultats du scrutin des européennes.
Quels sont les vrais vanqueurs ? Qui a vraiment perdu ? Quel avenir ?
22:49 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : udf, mouvement démocrate, bayrou, politique