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13 février 2010

BAYROU S'EN MÊLE....

Le Journal "L'INDÉPENDANT" a publié un article sur la visite de François BAYROU en Languedoc-Roussillon.

 

Plus objectif que ce qu'on a pu lire sur d'autres supports de presse de ce jour.

10 février 2010

À PROPOS DU DISCOURS DE DAVOS

Nicolas SARKOZY a-t-il fait une virage à gauche de 180° ? Les propos qu'il a tenus à Davos laissent perplexes. Du discours aux actes, il y a un long chemin à parcourir. François VAN DE VILLE, dans un nouveau billet "À PROPOS DU DISCOURS DE DAVOS" tente d'analyser cet apparent revirement du Président.

02 février 2010

À PROPOS DE L'AFFAIRE DE VILLEPIN

L'erreur de Mr SARKOZY ouvrant à Mr DE VILLEPIN un espace politique inespéré, en faisant de son adversaire une victime de plus du système. Cela pose de multiples questions au niveau des institutions de la République et ouvre des aspects nouveaux au panorama politique français.


C'est ce sujet qu'aborde dans un récent billet François VAN DE VILLE : "À PROPOS DE L'AFFAIRE DE VILLEPIN".

 

Quelles conséquences pour demain ?

27 janvier 2010

À PROPOS DE L'ISLAM ET LA RÉPUBLIQUE

En plein débat sur l'identité nationale, le rapport entre l'Islam et la République est devenu un sujet brûlant.

 

François VAN DE VILLE, dans son dernier billet, fait une approche critique de cet épineux problème.

 

Un éclairage qui sort des sentiers battus.

21 janvier 2010

PASSEZ, BONNES GENS....

L'AFFAIRE....


Proglio.jpgMr Henri PROGLIO, de par la volonté de Mr SARKOZY, et comme tant d’autres nominations dont il est devenu l’expert pour y placer prioritairement ses “amis”, a été nommé PDG d’EDF. Bien : il faut s’y faire puisqu’il est momentanément “le” Président, omniprésent et omni-puissant de par le soutien de ses amis politiques.

Mr PROGLIO, lui, n’est pas du tout un inconnu : il fait partie de ces “grands capitaines d’industrie” que, sur le marché mondial, les grandes entreprises tentent de s’approprier, même à prix d’or, pour donner une nouvelle vigueur à leur société.

Jusque là, rien de très choquant, même si ce “patron” fait aujourd'hui étalage qu’il perçoit environ 2 millions d’euros de salaire par an. C’est la loi du marché qui le veut. Disons même que ce salaire se situe plutôt dans la partie basse de ce l’on rencontre ailleurs : il y a d’autres patrons sur le marché, de même gabarit, dont le salaire dépasse les 15 millions par an ! Oh le pauvre !

Mais, ce qu’il y a de choquant, dans ce qu’il faut bien appeler aujourd'hui “l’affaire PROGLIO”, c’est que celui-ci, qui était précédemment dirigeant du groupe VEOLIA, en devenant ensuite PDG d’EDF de par la volonté de l’Élysée, n’a pas quitté ses fonctions antérieures. Il porte donc maintenant une double “casquette” : il est à la fois le PDG d’une entreprise à forte participation publique (EDF), et il reste le dirigeant d’une entreprise privée (VEOLIA).

C’est du jamais vu dans l’histoire de nos institutions.

La cabale qui se dresse aujourd’hui contre cette situation est parfaitement justifiée. EDF n’est pas une entreprise comme une autre. VEOLIA, elle, défend des intérêts privés qui lui sont proches dans ses activités. Cette imbrication entre des intérêts publics et des intérêts privés, par PDG partagé, est totalement intolérable.

C’est une atteinte à la tradition républicaine de notre pays. C’est une grave entorse à l’éthique de nos institutions.

Éthique, ai-je dit ? C’est peut-être le mot de trop.  Il n’est manifestement plus à la mode : Mr SARKOZY ne cesse de nous prouver que l’éthique et lui ne font pas bon ménage. Il s’en moque totalement et en balaie allègrement toutes les règles. Il laisse l’éthique et ses arguments aux autres, à ceux qui souhaitent aujourd’hui que çà change et qu’on respecte enfin, de nouveau, les hommes, les institutions qu’ils se sont données et les règles fondamentales de notre société.

Passez bonnes gens : il n’y a rien à voir.


François VAN DE VILLE

18 janvier 2010

À PROPOS D'ALBERT CAMUS

Faut-il transférer l'écrivain Albert CAMUS, Prix Nobel de Littérature, au Panthéon, comme le suggère Mr Nicolas SARKOZY ?

Quelle place occupe-t-il réellement dans la pensée politique et la littérature françaises ?

C'est le sujet du récent billet de François VAN DE VILLE.

13 janvier 2010

SOLIDARITÉ à HAÏTI

 

haiti.jpg

 

Un séisme d'amplitude de 7 sur l'échelle de Richter a frappé mardi soir 12 Janvier Haïti, l'un des pays les plus pauvres et les plus démunis de la planète entière.

 

Le nombre des morts n'est pas encore déchiffré. Mais outre ces deuils devant lesquels nous ne pouvons que nous incliner, nous sommes face à un pays dont l'essentiel des infrastructures de base, même celles les plus élémentaires, ont été détruites et qui n'a pas les moyens de les relever rapidement de lui-même pour venir en aide à une population déjà très démunie.

 

Aidons à faire organiser la solidarité de toutes les nations afin qu'elles puissent contribuer à un vaste élan de générosité, tout comme cela s'était passé lors du tsunami de sinistre mémoire mais aux ravages tout aussi comparables à ceux d'Haïti.

04 janvier 2010

Hervé MORIN et la FIN DU CENTRE

morin.jpgHervé Morin ne parvient pas à introduire le Nouveau Centre dans l'échiquier politique. A force de ne pas vouloir se compter, le Nouveau Centre risque bien de ne plus compter.

Le Nouveau Centre peut-il exister en dehors du créneau réducteur du simple parasitisme du Modem ?

La course au centre est menacée par deux facteurs majeurs :
- la présidentialisation du régime qui conduit à un renforcement de la bipolarisation,
- la personnalisation quasi-extrême du mandat de Nicolas Sarkozy qui crée un nouvel alignement pour la présidentielle 2012.

Les institutions de 1958 ont installé un régime mixte. Mais, la réduction du mandat présidentiel à 5 ans a constitué dans les faits une évolution décisive dans l'émergence d'une présidentialisation incontestable. Le rapprochement des élections législatives du scrutin présidentiel a accentué cette évolution.

Toute la vie politique française est désormais axée sur la mise en oeuvre du contrat passé entre le Président et les Français lors du vote présidentiel, seul scrutin où la France constitue une réelle circonscription unique.

Cette situation modifie le paysage politique dans de nombreux domaines dont :
- la bipolarisation des forces politiques est renforcée,
- un parti politique ne pourra exister durablement que s'il a capacité à porter en son sein un vrai présidentiable,
- la fonction de Premier Ministre est appelée à connaître des aménagements majeurs,
- la majorité parlementaire ne peut que se positionner par rapport au contrat présidentiel.

Cette tendance institutionnelle s'accompagne d'une donnée plus ponctuelle liée à la personnalité même de Nicolas Sarkozy.

Le Président occupe la totalité de l'espace politique et médiatique. Si bien que l'élection 2012 s'annonce d'abord comme un referendum sur la personnalité même de Nicolas Sarkozy.

L'élection présidentielle 2012 fait beaucoup penser à l'élection américaine de 1980. C'est l'élection qui n'a respecté aucun des fondamentaux traditionnels.

Pourquoi ?

La fin du mandat de Jimmy Carter avait été dominée par un tel sentiment de pagaille et d'échec que les électeurs voulaient tourner la page au plus vite.

Ce choc électoral fut tel que cette élection est devenue un sujet privilégié d'études universitaires.

Qu'en ressort-il ?
- les électeurs n'ont pas voté pour Reagan par souci de conservatisme. 11% d'entre eux ont voté pour Reagan parce qu'il était conservateur,
- mais seulement 37 % des électeurs de Jimmy Carter en 1976 lui sont restés fidèles en 1980,
- le climat particulier de 1980 a conduit des groupes électoraux dont les Noirs et les Hispanos en cause leurs soutiens classiques.

Tout tournait à un scrutin sur le tempérament de Carter.

Bref, ce fut l'élection du désalignement.

Pour des raisons très différentes, l'élection présidentielle 2012 s'esquisse comme l'élection du désalignement ou plutôt celle d'un nouvel alignement : pour ou contre la personnalité de Nicolas Sarkozy.

Les études actuellement disponibles montrent que l'enjeu sera bien davantage une appréciation sur le tempérament même du Chef de l'Etat que sur la politique mise en oeuvre. Dans ces circonstances, l'espace politique du Nouveau Centre est quasi-inexistant.

Il l'est d'autant plus que le Nouveau Centre ne dispose ni d'un leader charismatique ni d'un programme spécifique dont il est serait le garant.

Pour toutes ces raisons, il est voué à une dilution dans la majorité présidentielle en dehors de temps forts exceptionnels conduits en total accord avec cette majorité présidentielle en vue de nuire à l'audience du Modem dans l'ex-électorat UDF.

Artcle publié sur Exprimeo

19 décembre 2009

PROMESSE SARKOZYENNE

"Je veux, si je suis élu Président de la République, que d'ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid.

 

Parce que le droit à l'hébergement, je vais vous le dire, c'est une obligation humaine.

 

Mes chers amis, comprenez-le bien : si on n'est plus choqués quand quelqu'un n'a pas de toit lorsqu'il fait froid et qu'il est obligé de dormir dehors, c'est tout l'équilibre de la société où vous voulez que vos enfants vivent en paix qui s'en trouvera remis en cause"

 

Discours de Mr Nicolas SARKOZY du 18 Décembre 2006

 

In memoriam....

15 décembre 2009

LE BOUCLIER FISCAL N'A PAS DE JUSTIFICATION ÉCONOMIQUE

saez.jpgEmmanuel SAEZ, économiste, enseignant à l'université de Berkeley (Californie) répond à des questions :

Question : Qu'est-ce qu'une politique fiscale juste ?

Une politique fiscale juste est une politique qui redistribue des hauts revenus vers les bas revenus sans compromettre l'activité économique et d'une façon qui soit la plus transparente et la plus simple possible.

En particulier, dans le cas des très hauts revenus, la politique fiscale juste doit tenter de maximiser les recettes fiscales que l'on peut obtenir des très hauts revenus, ce qui veut dire des taux d'imposition dans le haut de la distribution pouvant dépasser nettement 50 %.


Question : Est-ce que la seule fiscalité juste ne consiste pas à supprimer tous les impôts indirects (TVA...) et en rester aux impôts directs réellement progressifs par rapport aux revenus quels qu'ils soient (travail, spéculation...) ?

Pour moi, les impôts directs, c'est-à-dire fondés sur le revenu total des personnes, et progressifs constituent la forme d'imposition la plus juste et transparente.

En pratique, la progressivité des impôts directs est compromise par le développement de nombreuses niches fiscales, ce qui oblige les Etats à utiliser des impôts indirects, comme la TVA, qui sont moins justes puisque non progressifs, mais qui sont efficaces pour obtenir des recettes fiscales conséquentes.


Question : Que pensez-vous du bouclier fiscal ? N'accroît-il pas les inégalités ?

Selon moi, le bouclier fiscal n'a pas de justification économique solide à limiter l'impôt à 50 % des revenus. En pratique, le bouclier fiscal n'inclut que certains types d'impôt et pas d'autres. Et par ailleurs, l'application pratique du bouclier fiscal est fort compliquée.
Bref, je serais en faveur de la suppression du bouclier fiscal.


Question : Comment se positionne la science économique d'aujourd'hui par rapport au fameux adage "trop d'impôt tue l'impôt", exprimé par la fameuse courbe de Laffer ?
La courbe de Laffer nous montre comment les recettes fiscales varient en fonction du taux d'imposition.

Puisque personne ne voudrait travailler si le taux d'imposition était de 100 %, c'est une courbe en forme de "U" inversé, et le sommet de ce "U" inversé détermine le taux d'imposition qui maximise les recettes fiscales.

Ce taux d'imposition dépend évidemment de la façon dont les agents ajustent leur activité économique en fonction de l'impôt.

En pratique, l'activité économique ne réagit qu'assez faiblement aux changements de taux d'imposition. Néanmoins, si le système d'impôt offre d'abondantes possibilités d'évasion fiscale (niches fiscales), le taux d'imposition qui maximise les recettes fiscales sera faible.

La leçon est donc qu'il faut mettre en place un système d'impôt qui minimise les possibilités de niches fiscales. A partir de là, il devient possible d'augmenter les taux d'imposition très fortement sans compromettre les recettes.


Question : Que pensez-vous de la mesure de Gordon Brown de taxer les bonus supérieurs à 25 000 livres ? Considérez-vous cette mesure comme partielle, et à but électoral, ou pensez-vous que la taxation des bonus est pérenne et susceptible de réduire le creusement des inégalités constatées ces dernières décennies ?

Le Royaume-Uni va augmenter son taux supérieur d'imposition des revenus de 40 à 50 % à partir d'avril 2010.

C'est là la mesure de fond qui rendra le système d'imposition britannique plus progressif.

Le rôle de l'imposition spéciale des bonus jusqu'en avril 2010 est double : premièrement, cela permettra d'éviter que les banquiers augmentent leurs bonus avant la mise en place du taux de 50 % en avril ; deuxièmement, l'imposition des bonus a une valeur symbolique et électorale également très forte. Les banquiers sont jugés responsables de la crise actuelle et ont reçu des aides des Etats très importantes. Il est donc impératif que ces aides ne soient pas dissipées en bonus pour les banquiers.

L'imposition des bonus reste une mesure partielle car elle peut être contournée relativement facilement. C'est pourquoi l'impôt de 50 % en avril 2010 est la mesure la plus importante.


Question : Dans la concurrence fiscale acharnée que se livrent aujourd'hui les Etats (et même, dans les Etats fédératifs, les Etats fédérés eux-mêmes, par exemple les cantons suisses), est-il encore possible de mener une politique fiscale autonome, notamment s'agissant de la lutte contre les inégalités ?

Il est certain que les décisions migratoires, et surtout celles des personnes à hauts revenus, sont un frein potentiel à l'impôt progressif au niveau d'un seul pays.

A la vérité, nous ne savons que peu de choses de l'effet de l'impôt progressif sur les décisions migratoires. Il est impératif que les Etats européens développent davantage de données pour étudier cette question.

La réponse de fond sur le problème de la concurrence fiscale passe par la coordination fiscale des pays de l'Union européenne.

Si les personnes et les capitaux sont complètement libres de circuler, il faut également que l'imposition des revenus, et surtout des hauts revenus, soit relativement uniforme dans les pays européens. Sinon, il devient effectivement impossible d'utiliser l'impôt pour combattre les inégalités.


Question : Avec la taxe carbone, ne va-t-on pas creuser les inégalités dans la mesure où ceux qui ont, par exemple, besoin de leurs véhicules pour aller travailler – sans disposer de véritables solutions alternatives – sont souvent ceux qui déjà financièrement ne sont pas les plus nantis et risquent d'être les plus affectés ?

Le rôle de la taxe carbone est de pénaliser les consommations génératrices d'émissions de CO2, car celles-ci créent des externalités négatives : changement climatique.

Néanmoins, il est vrai qu'une taxe carbone est régressive puisque les bas revenus sont relativement plus touchés par cette taxe. La solution théorique et pratique est donc de combiner la taxe carbone avec une réduction des autres impôts qui corrige exactement l'effet régressif de la taxe carbone. Si cette réduction est proposée de manière transparente, la taxe carbone pourra être acceptée par les populations.

C'est certainement un système bien meilleur que le marché du CO2 avec ristourne pour les entreprises, qui est un système opaque de redistribution.


Question : Êtes-vous favorable à l'impôt négatif pour remplacer toutes les aides destinées aux personnes à faible revenu ?

Les aides existantes pour les personnes à faibles revenus sont déjà une forme particulière d'impôt négatif.

Néanmoins, il serait utile d'intégrer davantage les aides comme le RSA, par exemple, dans le système d'imposition, pour en simplifier l'administration et l'usage.

Il est également important de continuer les réformes des aides pour qu'elles découragent le moins possible l'emploi. La réforme récente du RMI en RSA va dans ce sens. Il faudrait, à mon avis, aller encore plus loin pour que la maxime "travailler plus pour gagner plus" s'applique pleinement pour les allocataires.


Question : Mardi 15 décembre, vous donnez une conférence devant l'Ecole d'économie de Paris. Quelle est, selon vous, la réforme essentielle à mener concernant la fiscalité française ?

Le système d'imposition et d'aides en France est un empilement de dispositifs qu'il est essentiel d'intégrer en un système unique d'aides et d'impôts qui dépende de manière transparente du niveau total de revenus de chaque personne.

En particulier, il faut améliorer les incitations au travail dans le bas de la distribution. Il faut supprimer l'ensemble des niches fiscales pour restaurer un impôt progressif sur l'ensemble des revenus.

Cet impôt doit évidemment être prélevé à la source, comme le sont déjà toutes les cotisations et la CSG.


Le Monde du 14/12/2009