19 février 2012
François BAYROU ou l'intelligence humaine
François BAYROU ou l’intelligence humaine
Avec François Bayrou, on a l’impression d’entrer dans une nouvelle dimension. Il sort du cadre traditionnel, ne parle pas cette langue de bois, ne pratique pas la lutte de clan contre clan, ne participe pas aux combats de coqs. Il nous fait voir le monde autrement, sous un autre éclairage. Dans cet univers sclérosé, étouffant, cet air vicié faute d’être aéré et renouvelé, une porte s’ouvre …
Depuis des lustres, François Bayrou nous parle d’humanisme. Ce mot paraissait désuet, angélique, utopiste. Certes il évoquait la Renaissance, le développement des sciences, de la culture, un tournant de civilisation qui a suivi l’invention de l’imprimerie, comme c’est le cas aujourd’hui de la révolution de l’information suite au déploiement d’Internet. Mais le terme a une connotation passéiste, voire gnan-gnan. Or ce mot prend aujourd’hui une autre résonance … Jean Léonetti crée au sein de l’UMP un courant appelé « La droite humaniste ». Même le Parti de Gauche sous-titre son programme « L’Humain d’abord ». On remarquera au passage que les termes de socialisme et de capitalisme, appartiennent eux aussi à un ancien référentiel, sont dépassés, même s'ils sont encore employés. Le capitalisme initialement entrepreneurial a évolué vers la financiarisation de l'économie, le libre-échange dans la mondialisation. Le socialisme qui faisait référence à une économie administrée par l’Etat, niant la propriété privée, désigne maintenant plutôt un modèle privilégiant l’égalité et la gestion collective, sans pour autant remettre en question la propriété privée, le statut de nos entreprises et même le libre- échange.
François Bayrou prône également depuis toujours les valeurs de la république, ornant les frontons de nos écoles et des mairies de nos villages : « liberté-égalité-fraternité », ce qui peut paraître ringard, provincial, aux oreilles du tout-venant.
On découvre que cette vision est en fait empreinte de profondeur philosophique, d’une anthropologie de l’homme définissant les contours d’un modèle de société qu’il s’agit, sinon de retrouver, de redéfinir. Pas d’un système complexe, que seules des élites pourraient comprendre, dont elles pourraient s’approprier et qu’elles chercheraient à appliquer de manière dogmatique, mais des notions simples, qui donnent une direction, pour réorienter notre boussole à tous, dans un monde à la dérive.
Liberté-Egalité-Fraternité, triptyque de valeurs unies et indissociables se tenant comme une clé de voûte, marque la devise de cette République qui vise à libérer l’homme, à l’émanciper et à l’assurer, à l’épanouir, à le lier aux autres dans un destin commun. Le modèle capitaliste d’économie de marché incarné par la droite a privilégié la liberté, mettant l’argent au centre, en ayant laissé malgré tout se développer les inégalités. Le socialisme incarné par la gauche, a préféré l'égalité, en mettant l’Etat au centre oubliant souvent l’entreprise. L'humanisme plutôt incarné par le centre, réfère à la fraternité, trop oubliée. Prônant l'équilibre entre ces trois piliers. François Bayrou exprime que "La République est le projet politique de l'humanisme" dans sa préface de mon livre intitulé "La révolution humaniste". C’est même un projet de société, un principe de civilisation. On comprend alors mieux l’idée de majorité centrale, d’esprit d’union nationale, qu’appelle de ses voeux le candidat à la présidence de la république.
Certains cherchent des coupables tout désignés pour expliquer la crise que nous traversons, les dérives de la mondialisation, d'un capitalisme financier jugé prédateur : les dirigeants, les élites, les banquiers, les actionnaires, la mondialisation, le libre-échange, l'euro, les institutions européennes,la Chine... Ils veulent faire croire que les dangers viennent de l'extérieur et qu'il suffit de fermer les frontières ou de se débarrasser des catégories présumées coupables. Mais ne nous méprenons pas. Cette vision nous empêche de regarder les véritables causes de nos maux, nos propres responsabilités de citoyens, de consommateurs, d'investisseurs, d'entrepreneurs, ...les défauts d'un modèle de fonctionnement de la société, qu'il s'agit de repenser non seulement collectivement, mais aussi individuellement, dans nos comportements.
Les causes profondes des dysfonctionnements proviennent notamment d’une trop forte polarisation de la société sur l'argent, sur la recherche du profit, sur les valeurs matérialistes et individualistes. L'argent était un moyen, un médiateur d'échange, une représentation de valeur marchande. Mais il est devenu une fin, un objectif, induisant une perversion, une sorte de maladie mentale de la société. De cette méprise découlent les symptômes de la maladie, les crises que nous traversons : crise économique, crise sociale et crise morale. Un système générant des inégalités croissantes, ne parvenant pas à venir à bout de la pauvreté, dégradation du niveau scolaire, déculturation. Le citoyen est infantilisé dans une démocratie d'opinion, noyé par une information qu'il a du mal à maîtriser, les idées toutes faites délivrées par les médias, la télévision. Il se réfugie dans le divertissement, dans la télé-réalité. Son sens critique n'est plus nuancé et il devient soit suiveur passif soit révolté et violent.
Il faut retrouver le sens du bien commun et remettre l'homme au centre, l'humain plutôt que l'argent. L'approche humaniste permet alors d'envisager un nouveau modèle de société.
C'est la prise de conscience et la responsabilité, exercées en démocratie, qui permettront aux citoyens de comprendre, d'adhérer à un nouveau modèle en redéfinissant ses priorités, ses valeurs, les structures de fonctionnement privilégiant le sens du bien commun et l'épanouissement de l'homme, le respect de l'autre. Il faut passer d’une démocratie d’opinion, où les citoyens n’ont guère à réfléchir et sont invités à adhérer à des idées toutes faites, à une démocratie adulte. Mais si les citoyens sont d'accord pour s'imposer de nouvelles règles, des contraintes de régulation, de partage, d'économies d'énergie etc. sans être motivés individuellement, sans avoir envie d'agir ainsi, ils seront malheureux, frustrés. Alors que s'ils retrouvent un altruisme naturel, un plaisir de l'échange et du lien social, ils seront en harmonie avec le modèle. Cela passe par l'éducation, le vécu d'expériences, la réflexion.
La compétition est stimulante mais si elle n’est pas exercée avec coopération, elle peut générer une déperdition d’énergie, des investissements redondants voire du gaspillage, aller contre l’intérêt commun et au final être destructrice. Il faut penser à de nouveaux modes de gouvernance plus coopératifs, visant l'intérêt général et durable des acteurs plutôt qu'un profit financier à court terme au détriment du reste. Pour l'illustrer : des exemples concrets d'expériences coopératives, mutualistes, associatives (auberges de jeunesse, Compagnons d'Emmaüs), AMAP en plein développement, commerce équitable, microcrédit, échanges non marchands, Wikipedia ... L'approche coopérative a été celle de la construction européenne, celle de Robert Schuman et de Jean Monnet, visant la paix et la prospérité des peuples d’Europe. Elle doit être à nouveau entreprise pour renforcer et solidariser l’Europe en ces temps de crise par des actions communes visant un intérêt général commun : grands projets communs, plan de relance commun, eurobonds, partage d’innovation, plates-formes d’échanges de technologies, intervention dela BCE, … Cette approche peut être élargie à de multiples domaines et au niveau mondial (à condition de garantir une légitimité démocratique). Elle peut même être appliquée en politique, lorsqu'il faut se mobiliser dans un esprit d'union nationale, en temps de guerre ou de grave crise, comme la France l'a fait après la guerre en forgeant son modèle social défini par le Conseil National de la Résistance en 1958 avec le Général de Gaulle.
C’est ce que François Bayrou propose dans le contexte de crise que nous traversons, en appelant à cet esprit d’union nationale. Il ne s’agit plus pour la gauche de battre la droite, pour la droite de battre la gauche, mais bien de redresser le pays ensemble !
Dans tous domaines, entreprise, Europe, ou politique, l'approche coopérative doit prendre le pas sur l'approche compétitive. Et l’humain doit prendre le pas sur l’argent et sur l’Etat. Pour ce faire, François Bayrou en appelle à l’intelligence humaine, à des citoyens responsables qu’il respecte, qu’il ne prend pas pour des « gogos ».
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28 janvier 2012
Mr HOLLANDE A CHOISI DE RENCHÉRIR LE COÛT DU "MADE IN FRANCE"
TRIBUNE LIBRE
Pour financer le retour à 60 ans de l’âge des retraites, Mr Hollande a décidé de frapper prioritairement les produits fabriqués en France. Il prévoit en effet le relèvement des cotisations sur les salaires : 0,1% par an pour les cotisations patronales et 0,1% par an pour les cotisations salariales. Coût : 1 milliard dès la première année, mais 5 milliards par an au terme des 5 ans, en 2017, soit 1% au total.
De plus, les allégements de charges sur les bas salaires (20 milliards) vont être revus à la baisse, et les allégements de charges sur les heures supplémentaires vont suivre la même ligne (sauf pour les très petites entreprises). Enfin, l’épargne salariale sera réintégrée dans les rémunérations pour fixer le barème des allégements, ce qui diminuera automatiquement ces derniers.
Dans cette affaire, il y aura donc 3 catégories de victimes : • les salariés qui vont voir leurs cotisations salariales augmenter de 0,5%, donc leur pouvoir d’achat diminuer d’autant, outre les divers allégements “réalignés” • les produits fabriqués en France qui vont voir leur prix de revient augmenter, donc leur compétitivité sur les marchés diminuer au profit des produits fabriqués dans des pays à faible coût de main-d'œuvre (vivent les délocalisations !) • les consommateurs sur qui cette augmentation des coûts des produits fabriqués en France va retomber inévitablement au bout de la ligne, donc dans les prix.
Alors que la grande majorité de l’opinion soutient le projet de réindustrialisation de la France - “produire en France” pour redynamiser le pays - Mr Hollande, dans les faits, fait tout le contraire : il taxe davantage la main-d’œuvre française et le pouvoir d’achat des salariés comme celui des consommateurs (en fait les salariés vont être doublement taxés).
Qui a raison ? Au delà des tribunes toutes de "bleu horizon" drapées et des belles phrases dans de beaux discours, il y a la réalité des faits et des chiffres. Les apparences sont dangereusements trompeuses.
Mr Hollande, vous maquillez la vérité aux français.
François VAN DE VILLE
Secrétaire Départemental du Mouvement Démocrate du GARD
10:57 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
27 janvier 2012
LE MARCHÉ DE DUPES DE Mr HOLLANDE
TRIBUNE LIBRE
Les 60.000 postes promis dans l’Éducation Nationale : est-ce un marché de dupes ?
C’est pourtant l’un des thèmes majeurs du candidat Hollande : créer 60.000 postes dans l’Éducation Nationale.
Pour ceux qui se soucient du très difficile équilibre de nos finances, ce fut un beau tollé ! Et de crier que cela ne se ferait pas puisque le budget de la France - mis désormais en étroite surveillance par les grands organismes financiers - ne le permettrait pas. Et, pourtant, dans les 60 propositions de Mr Hollande, ce projet est bien repris. Mieux : il est même complété par l’embauche parallèle de 5.000 fonctionnaires supplémentaires (dans la Justice et les forces de sécurité). Comment est-ce donc possible ?
Mais quand on “épluche” de plus près le projet de Mr Hollande, on s’aperçoit qu’il a mis un stratagème assez astucieux, mais.... parfaitement trompeur : et cela lui a bien été imposé pour les mêmes raisons d’exigence que ci-dessus.
En fait, la fin promise du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne veut pas dire que tous les fonctionnaires faisant valoir leur droit à le retraite seront tous remplacés, de loin s’en faut : François Hollande a expliqué lui-même que l’État pourra recréer, en cinq ans, ces 65.000 postes.... sans augmenter les effectifs de la fonction publique ! Il a donc en projet de supprimer, chaque année et pendant 5 ans, 13.000 postes de fonctionnaires, soit l’équivalent des 65.000 poste créés par ailleurs.
C’est un tour de passe-passe.
La question, restée sans réponse à ce jour, est de savoir quels services publics vont être sacrifiés sur l’autel de l’incontournable rigueur à laquelle Mr Hollande ne peut échapper. Il y aura nécessairement des lendemains qui déchanteront vite, avec pas mal de grincements de dents.
Marché de dupes, ai-je dit ? Avez-vous un autre terme que celui-là à utiliser ?
François VAN DE VILLE
Secrétaire Départemental du Mouvement Démocrate du GARD
18:36 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
11 janvier 2012
GESTICULATIONS
TRIBUNE LIBRE
Voilà que, soudain, notre Président, après l'avoir vilipendée pendant des années, nous ressort la "Taxe Tobin" et en fait l'un des fleurons de la fin de son quinquennat. Et aussitôt de mobiliser troupes et militants pour couronner de vertus cette taxe qu'il y a peu encore il qualifiait cependant de "stupide".
À défaut d'être candidat, Mr Sarkozy est bien entré en campagne électorale. C'est une évidence.
Ce qui est le plus étonnant, alors que les jours qui restent à l'actuelle législature à l'Assemblée Nationale sont très comptés et que d'autres projet de lois vont nécessiter qu'elle fut saisie aussi pour légiférer avant le printemps prochain (notamment la très controverée "TVA Sociale"), on y fait réserver un créneau - Assemblée plus Sénat, avec les inévitables navettes entre les deux - pour légiférer précisèment sur cette même "Taxe Tobin".
On se demande quel est l'objectif de ce tout remue-ménage pour voter une loi.... déjà votée il y a plus de 10 ans par les 2 assemblées : proposée en effet par le gouvernement de Lionel Jospin, cette loi fut adoptée définitivement le 13 Décembre 2001, puis ratifiée pour promulgation par le Président de la République, un certain.... Jacques Chirac, qui ne s'est pas trop fait prier pour cela.
Mieux : cette loi figure déjà dans le Code des Impôts (article 235 ter ZD). Et une ordonnance du 15 Juillet 2009 a même fixé à 0,1% le taux maximum des transactions sur devises de plus de 75.000 €.
Seul "hic" : cette loi, votée en 2001, précise qu'elle rentrerait en application dès lors que cette "Taxe Tobin" serait adoptée par les autres gouvernements européens.
Il suffit donc, selon les juristes en droit constitutionnel, que ce seul paragraphe soit supprimé dans le texte de la loi pour être immédiatement applicable sans autre délibération, tout le reste ne relevant que d'ordonnances ou arrêtés d'application quant à ses modalités, notamment en conformité avec le projet européen.
Dans un très bref commentaire paru sur Twitter, j'ai déclaré que "la démarche actuelle n'est que gesticulation".
En fait, quelles arrière-pensées sont cachées derrière cette volonté de faire voter de nouveau par les 2 assemblées, de A à Z, une Loi déjà votées par elles il y a plus de 10 ans alors qu'il suffit de....?
Hormis, peut-être, de tenter de mettre l'opposition dans l'embarras de devoir voter un texte initié par elle sous le gouvernement Jospin, mais présentée aujourd'hui par le candidat Sarkozy.
"Gesticulation" ai-je dit ?
François VAN DE VILLE
Secrétaire Départemental du Mouvement Démocrate du GARD
02:19 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
23 décembre 2011
Mme AUBRY VEUT-ELLE LA VICTOIRE DE Mr HOLLANDE ?
TRIBUNE LIBRE
C’est une question que je me pose depuis quelque temps.
Le simple bon sens voulait que je réfute jusqu’ici cette hypothèse : n’y avait-il pas eu des “primaires” qui, à force de débats très médiatisés, avaient entériné la victoire des thèses de Mr Hollande en dépit de leurs quelques ombres ?
Mais, déjà le soir même de l’annonce de la "victoire" de Mr Hollande, chacun avait pu remarquer la distance qu’avait prise aussitôt Mme Aubry - dès quelques photos prises à la hâte - en s’éclipsant au plus vite de la tribune du vainqueur. Et, dès le lendemain matin, à potron minet et pour bien marquer que la “patronne” c’était bien elle et personne d’autre, elle “virait” Mr Harlem Désir du bureau qu’il avait occupé pendant quelques semaines pour remplir les fonctions de secrétaire intérimaire du P.S., lui laissant à peine le temps de récupérer ses documents personnels.
Pour qui connaît bien Mme Aubry - interrogez ses collaborateurs dans les sphères lilloises ! - c’est bien elle et son tempérament de “dame de fer” : elle voulait être élue ; elle ne l’a pas été. Pas question pour elle, et pour autant, de céder d’un pouce sa volonté de dominer le P.S. ! Et ce n’est pas un Hollande qui pourra lui faire de l’ombre dans sa volonté d’hégémonie.
ON CONTINUE LES "PRIMAIRES"
En fait, on croyait donc les “primaires” terminées : ces "primaires" ne faisaient, de par sa volonté, que commencer.
Et, depuis, on constate sans relâche une succession de “petits faits” pour atténuer, voire annihiler, la primauté du candidat investi : on négocie seule un improbable “accord” sur le nucléaire avec les verts sur la base de propositions opposées de celles exposées par le candidat Hollande lors des “primaires” ; un autre accord encore (en échange) sur le nombre de sièges de députés qu’on octroie à ces mêmes verts sans que Mr Hollande ait le moindre mot à dire ; on rend publiques les correspondances de Mr Montebourg sur les scandales qu’émaillent plusieurs fédérations du P.S. ; on égrène deci delà quelques petites phrases bien “senties” pour marquer sa différence avec le candidat Hollande. Plus récemment, Mme Aubry n’empêche pas son “ami” DSK de se rendre en Chine pour y déclamer ses auras sur la gestion de la crise qui mettent Mr Hollande au plus mauvais point par rapport à ses propres positions internationales ; etc....
Je croyais donc, jusqu’ici, être bien seul (ou trop rare) à me poser la question : “Mme Aubry veut-elle la victoire de Mr Hollande”. Je constate que, de plus en plus, nombreux sont les amis du candidat Hollande à se poser désormais la même question, au début avec beaucoup de discrétion, maintenant très ouvertement.
La confusion est totale.
Je relève, dans un hebdomadaire (Valeurs Actuelles du 22/12), que la succession maintenant quasi ininterrompue des accrochages entre Mme Aubry et le candidat Hollande, font que certains des proches de Mr Hollande sont persuadés que Mme Aubry “a déjà fait une croix sur la victoire du P.S. à la présidentielle.... pour se concentrer sur les (seules) législatives”.
Sans vouloir me mêler des embarras du P.S., je ne suis pas loin de partager leur sentiment.
De cette façon, Mme Aubry sera bien la seule “patronne” du P.S. et nul, enfermé dans les ors et embarras du palais présidentiel, ne pourra prédominer sur sa volonté de le rester sur l’appareil du parti. Non mais des fois !
Ainsi va la vie politique.... Édifiant !
François VAN DE VILLE
Secrétaire Départemental du Mouvement Démocrate du GARD
16:06 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
16 décembre 2011
MAJORITÉ DE COURAGE
TRIBUNE LIBRE
Tous ceux qui pensent que le P.S. n’est plus à gauche, tous ceux qui pensent aussi que l’UMP ne répond plus aux enjeux d’aujourd’hui, tous ceux qui pensent et souhaitent que tous les partis - même le FN ! - aient une représentation équilibrée à l’Assemblée Nationale, tous ceux qui veulent rompre avec l’actuel manichéisme et ses archaïsmes, tous ont intérêt à voter François Bayrou en 2012.
Jean-François Kahn écrivait le 7 Décembre : “(Bayrou) est le seul vote révolutionnaire, car il est le seul capable à la fois de gagner l’élection présidentielle et de casser l’actuel système binaire”.
François Bayrou, dans sa déclaration de candidature (du 7/12) a introduit l’expression de “majorité de courage”.
UNION NATIONALE
En quoi consiste cette “majorité de courage” ?
Il s’agit, dans la bouche de François Bayrou, de rassembler les citoyens de bonne volonté pour discuter, en toute indépendance, et prendre ensuite les meilleures mesures face à la crise financière, crise que, d’ailleurs, il a déclarée “véritable guerre”. Et, dans son discours, de préciser : “Il est impératif et inéluctable que, pour redresser la France, se forme, ouverte à tous les réformistes d’où qu’ils viennent, une majorité du courage. Seul un Président de la République nouveau, soutenu par le peuple français, libre de ses décisions et de toute dépendance, peut garantir aux Français que les choses vont vraiment changer”.
Il y a des accents gaulliens dans ce discours. Mais aussi du Clémenceau style “sauveur de la Patrie en danger”.
L’idée d’un esprit d’union nationale est d’autant plus prometteuse que l’alternance des majorités d’un camp à l’autre de manière hégémonique n’a jamais réglé les problèmes de la France : en 30 ans, la droite a gouverné pendant 15 ans, et la gauche 15 ans aussi.... Mais la dette, elle, n’a jamais cessé de croître, même pendant les périodes de prospérité économique issue d’une conjoncture mondiale favorable.
La France serait-elle seule à adopter ce genre de gouvernement où toutes les forces politique s’impliqueraient ensemble ?
Non : déjà la Grèce et l’Italie s'y sont engagées, même s’il est regrettable que dans ces deux pays ce rassemblement se soit fait en dehors des urnes. Et aussi l’Allemagne avec Gerhard Schröder : il a fait adopter à un gouvernement d’union un “agenda” pour faire redémarrer son économie. On sait le succès qui en a suivi.
UN PRÉSIDENT NON ISSU D’UN CAMP
Pour initier une telle majorité en France, il faut justement que le Président de la République ne soit pas issu de l’un de deux camps traditionnellement en lice jusqu’ici : ou, forcèment, les élections législatives qui suivraient lui apporteraient une majorité parlementaire partisane au service d’un seul camp, majorité peu soucieuse du seul intérêt général.
Si, au vu de l’évolution des sondages qui hissent désormais François Bayrou vers des scores hier inespérés, il serait en capacité d’atteindre le 2ème tour ; si Mme Le Pen peut y prétendre aussi ; par contre la différence entre ces deux-là est que Mme Le Pen ne sera jamais élue, alors que François Bayrou est en mesure de l’être pour rompre, enfin, l’actuelle bipolarité officielle de la vie politique française.
Quant à François Hollande - quoique déjà élu par anticipation par les médias ! - on voit bien qu’il est prisonnier d’un parti socialiste, lui-même prisonnier d’accords aventureux avec d’autres partis qui ne le sont pas moins. Mr Hollande ne parait plus être le meilleur moyen d’adapter la France à la rudesse des temps.
Quant aux partisans d’une “gauche dure”, ils n’ont aucun intérêt à la victoire du P.S. : sa victoire ferait taire, au sein de la gauche, toute contestation pendant qu’elle gouvernerait. Et quant à l’indispensable clarification qu’elle attend depuis 1983 - quand Mr Mitterrand a renoncé à l’application du programme commun - elle pourrait attendre longtemps encore.
LES RISQUES DE L’ANTISARKOZYSME PRIMAIRE
Quant à Nicolas Sarkozy, il est la victime d’un rejet de sa personnalité - rejet qu’on peut parfois juger outrancier - mais qui l’éloigne d’une réélection de rassemblement, comme il avait voulu y parvenir en 2007 : on connaît son l’échec.
Mais ne nous trompons pas : l’antisarkozysme primaire sert indirectement Nicolas Sarkozy lui-même. Et les excès constatés ici ou là risquent d’avoir un effet boomerang qui pourraient fort bien, au final, le servir. Donc desservir tous les autres candidats quels qu'ils soient, François Bayrou compris.
Ne nous trompons pas, ai-je dit.... Pour développer cette mise en garde, disons que l’antisarkozysme, sous sa forme "primaire", appauvrit le débat politique et le pervertit au point de transformer l’élection présidentielle en une sorte de référendum “pour” ou “contre” Mr Sarkozy. Or, ce qui est important, ce n’est pas l’avenir d’un homme mais l’avenir de la Nation tout entière.
Mais, si François Bayrou était élu en 2012, sa volonté étant de fonder une majorité basée ET sur des socialistes modérés ET sur une droite fidèle à ses valeurs humanistes, son élection entraînera immanquablement l’explosion de l’UMP. Mais aussi une clarification fondamentale au sein du P.S..
Mr Mélenchon et Mr Montebourg, exclus de cette majorité, auraient alors le champ libre pour refonder la gauche radicale dont ils rêvent. Et, de son côté, le FN pourrait aussi imaginer une alliance avec l’aile droitière de l’UMP, aile prête, on le sait, à toutes les compromissions.
L’INATTENDU BÉNÉFICE D’UN ISOLEMENT
Sans vouloir réécrire l’Histoire, on peut concevoir que le refus de François Bayrou, en 2007, de choisir entre Mme Royal et Mr Sarkozy, même si cela lui a valu un coûteux isolement, lui permet, aujourd’hui, d’être une troisième force indépendante et de rejeter toute pensée binaire simpliste, celle qui rejette dans sa culture profonde toutes les nuances et les complexités du monde où nous sommes.
Ce qu’il y a aussi de changé chez François Bayrou, par rapport à 2007, c’est, qu’aujourd’hui, il n’hésite plus : il a la mentalité de celui qui VEUT gagner, qui PEUT gagner. Et l’atmosphère qui l’entoure a aussi changé : en 2007, elle était résolument “bayroufuge” ; aujourd’hui François Bayrou attire à lui la classe politique dans toutes ses composantes et ses sensibilités. Il faut dire, qu’en 2007, pas grand monde entendait ni écoutait son discours sur les dangers de la dette : aujourd’hui il est “celui qui a su prévoir”. Çà a changé complètement son image. Et les ralliements ne se comptent plus désormais vers sa personne, y compris ceux issus de camps opposés l’un à l’autre, ou, initialement, à.... François Bayrou lui-même.
La position de François Bayrou est toujours restée cohérente au travers de toutes les (nombreuses) vicissitudes qu’il a du traverser. Depuis plus de 15 ans (son élection en 1994 à la Présidence du C.D.S.) : il n’a pas varié d’un pouce. N’avait-il pas déjà souhaité, alors, la constitution d’un rassemblement allant d'Édouard Balladur à Jacques Delors ?
Cette majorité de rassemblement des français tant souhaitée est, au travers de l’élection espérée de François Bayrou, une chance pour la France dans cette période cruciale de tant de dangers qu’elle traverse aujourd’hui. Elle peut être une nouvelle étape d’une V° République rénovée, voire d’une VI° refondée : n’oublions pas que ce ne sont pas les institutions de la V° République qui ont instauré le bipartisme mais ceux qui ont été appelés à conduire la France sous son égide et qui en ont détourné l’esprit fondateur.
Puisse, François Bayrou, réussir dans cette nécessaire mission. C'est le vœu que de plus de plus de français forment aujourd'hui. Puissent-ils être entendus !
François VAN DE VILLE
Secrétaire Départemental du Mouvement Démocrate du GARD
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12 décembre 2011
ANALYSE D'UN SCRUTIN
TRIBUNE LIBRE
Dès 2002, François Bayrou n’a cessé de préconiser l’indépendance du centre, et depuis, il n’a jamais changé de discours, même au prix qu’on sait qu’il a accepté de payer.
En outre, en 2007, il s’est forgé une grande part de sa légitimité en mettant en garde les français sur les conséquences d’une dette non maîtrisée. Ce qui ne paraissait d’ailleurs nullement préoccuper les différents autres candidats en lisse, tout au contraire.
On sait combien les événements lui ont donné ensuite raison contre tous.
Aujourd’hui François Bayrou se présente non seulement en candidat qui “avait su prévoir", mais aussi en candidat de rassemblement dans une France défaite par tant d’erreurs cumulées, par des gouvernements tant de droite que de gauche.
47% DES FRANÇAIS N’EN VEULENT PAS....
Un tout récent sondage révèle que 47% des français ne souhaitent pas l’élection, en 2012, ni de Mr Sarkozy, ni de Mr Hollande. Un renvoi dos à dos lourd de signification mais non dépourvu de menace : celle d’un refuge vers des idéologies extrêmes, malgré la stérilité de leurs projets.
Que va-t-il donc se passer désormais ?
Dans les toutes prochaines semaines, vraisemblablement pas grand-chose.
Pourtant, déjà, un candidat - Mr Hollande - après sa très médiatique élection aux primaires socialistes, voit sa "maison" se craqueler de tous côtés. Il est vrai que ses “amis” (de la direction du P.S.) ne l’ont guère beaucoup ménagé : après un invraisemblable “accord” avec les verts conclu par dessus sa tête (et sans que son avis n’ait été spécialement sollicité), voici que d’autres se hasardent à relancer le vieux démon germanophobe suite à la fermeté du gouvernement allemand quand aux orientions européennes, tant politiques que financières. Le malheureux candidat P.S. est donc obligé, aujourd’hui, d’écoper et calfeutrer de toutes parts.
“L’autre” candidat, si l’on s’en tient à la terminologie traditionnelle - à étroites œillères de la presse qui n’en voit jamais que deux ! - Nicolas Sarkozy, lui, profite à plein de ce cafouillis. Sa combativité (que nul ne peut lui nier), face à un encerclement d’indicateurs peu favorables aux intérêts français, lui permet de gagner quelques points face à son malheureux challenger.
Le match ne fait donc que commencer et le début de 2012 risque de s’animer sérieusement. Mais, malgré les augures simplistes de cette presse souvent indigente, l’issue de l’élection devient de moins en moins prévisible.
ÉTAT DE FAILLITE
La conjoncture économique est très mauvaise, contrecoup de deux crises financières (2008 et 2011) exceptionnellement graves et profondes. Les finances de nombreux états sont proches de la “faillite” (ou tentent de feindre n’y être pas déjà), et celles de la France n’est guère plus enviable malgré les plans de rigueur successifs annoncés avec grand fracas : en 2012, selon le budget actuellement en discussion, la France devra encore emprunter 200 milliards € pour payer son train de vie..., et les taux d’intérêt risquent fort de s’alourdir, comme pour un peu mieux nous enfoncer.
Pour la première fois, la campagne électorale sera donc, par nécessité et simple réalisme, pauvre en promesses. Et si même certains se hasardent quand même à laisser entendre que l’on pourra réduire les récentes mesures de rigueur, le bon sens de nos concitoyens - du moins on l’espère - les incitera à relativiser largement les promesses intenables des uns et des autres dans l’état actuel de nos finances.
Mais, en plus de ces deux candidats que je viens de citer, il y en a aussi plusieurs autres qui risquent, avec plus ou moins de bonheur, de perturber sérieusement l’actuel tête-à-tête Sarkozy/Hollande.
On ne peut ignorer - car, en lisant ces lignes, tout le monde y pense déjà - la candidature de Mme Le Pen avec ses accents renouvelés très démagogiques. Mais, plus sérieusement, il y a aussi celle aussi de François Bayrou dont le potentiel électoral ne peut être ignoré : il l’a démontré avec ses près de 19% en 2007. Un tout récent sondage laisserait paraître qu’il serait déjà au même niveau que Mme Le Pen et déjà en position d’être en 3ème position pour menacer les 2 favoris médiatisés du moment. En revanche, il est inutile de retenir les candidatures, pour arriver au 2ème tour, de Mr Mélanchon (qui s’en prend d'ailleurs désormais avec passion à Mr Bayrou tant il pressent la place croissante dans la compétition), ni de Mme Joly, ni de Mr Chevènement, ou ni encore celle de Mr De Villepin (qui ne se présente, seul, dans le compétition élyséenne, vraisemblablement, que pour mieux négocier ensuite une place). Et quant à Mr Morin, la simple charité oblige à n’en pas trop parler tant il est inexistant sur l’échiquier politique.
Mais revenons quand même donc à nos 4 candidats potentiels qui peuvent espérer atteindre le 2ème tour.
LES CANDIDATS POSSIBLES
Nicolas Sarkozy (je le cite ici en premier en raison de son actuel statut) : il se cale désormais dans une posture basée sur son sens des responsabilités et sa capacité de protéger les français des menaces qui les entourent. Mais tous savent les limites de cette capacité : beaucoup de ficelles ne sont pas entre ses mains, dont, notamment, les agences de notation qui déterminent le prix à payer de notre (abyssal) endettement.
Mr Sarkozy n’est cependant pas démuni de courage quand il propose aux français un nième plan de rigueur à quelques mois d’une élection où il n’est pas favori. Audace ? Témérité ? Qui sait ? Mais, avec le soutien d’un bon “plan media” (et ce diable d’homme sait y faire dans ce domaine !), peut-être cela peut-il marcher ? Un vrai pari, un peu fou pour certains ! Mais, si la note de la dette souveraine de la France venait, hélas, à se dégrader, nous assisterions à un effondrement de la crédibilité financière de la France, et le principal atout du candidat Sarkozy.... s’effondrerait avec elle et deviendrait pour lui un handicap majeur. S’en relèvera-t-il ? Rien n’est moins sur.
Mr Hollande, pour autant, profiterait-il de cette dégradation ? Je le conçois mal : le projet socialiste est très - est bien trop - dépensier. Projet assorti, de surcroît, par quelques initiatives “personnelles” du candidat Hollande, tout autant dépensières. Cela ne pourrait conforter l’idée, au sein de l’électorat, que Mr Hollande puisse être un atout pour redresser la situation. Mr Hollande traîne là un vrai boulet avec "son" projet socialiste.
Il est donc à craindre que la (très possible) dégradation de la crédibilité de la France fasse, au final, à la fois deux victimes parallèles : Mr Sarkozy et Mr Hollande.
Il nous reste donc, après ces deux-là s’ils venaient à être balayés par ces cataclysmes économiques, que 2 candidats potentiels.
Mme Le Pen pourrait, elle, rassembler autour d’elle la foule des mécontents, des peureux, des révoltés des diktats venus de toutes parts. Et on l’entend déjà vouloir tant nier les agences de notation, qu’annuler la dette “purement et simplement” (comme c’est simple !), emprunter désormais sans payer d’intérêts, etc.... Un vrai délire !
Mais il se trouvera vraisemblablement, parmi tous ces mécontents ou ces révoltés, des gens qui regarderont en face l’intérêt du pays. La clientèle de Mme Le Pen n’est pas constituée que de "simples d’esprit” et il ne leur échappera pas longtemps que ce type de démagogie ne fera que précipiter l’effondrement financier du pays. Ses solutions, simplistes, conduiront tout droit - ils s’en apercevront vite - à la catastrophe : si, par exemple, on annulait la dette, la France ne pourrait plus emprunter sur les marchés ; donc on ne pourrait plus faire le moindre déficit ; donc on ne parviendrait plus à payer tous les salaires des services publics, les retraites à leur niveau actuel, combler le déficit de la sécurité sociale, etc.... On ne pourrait que battre de la monnaie (sous-évaluée) en abondance pour y faire face, donc relancer une inflation galopante dont les premières victimes seraient, comme toujours, les plus fragiles. Fermerait-on nos frontières ? Plus de téléphones portables, plus d’ordinateurs, ni d’automobiles, ni de téléviseurs, ni de composants électroniques, etc.... Bref : une récession calamiteuse promise à court terme.
Donc, la “solution” Le Pen risque de se dégonfler comme une baudruche (qu’elle est !).
Il nous reste donc encore le candidat Bayrou.
François Bayrou risque, vraisemblablement, d’être le candidat de repli stratégique pour tous les français qui gardent raison, pour tous ceux qui ont compris qu’il s’agit - parce que c’est une incontournable obligation et tous ceux qui prétendent le contraire ne sont que menteurs - il s’agit de faire des efforts pour redresser les comptes publics tout en maintenant le système social à la française, tout en préservant la cohésion nationale.
Car il s’agit bien de cela (je le disais plus haut), l’effondrement des finances publiques pourrait entraîner l’éclatement en plein vol de tout ce qu’on a bâti depuis la Libération : sécurité sociale, retraites, allocations familiales, prestations chômage, etc.... L’exemple grec, mais aussi ceux espagnol et britannique, entr’autres, est inquiétant et on ne peut l’ignorer tant il peut faire tache sur d’autres nations. Une agence de notation n’envisage-t-elle pas, maintenant, de même baisser la notation de la vertueuse Allemagne ?
LA TRIPLE LÉGITIMITÉ de Mr BAYROU
François Bayrou a donc, en plus pour lui, une triple légitimité pour s’imposer dans ces circonstances particulièrement graves auxquelles notre nation est confrontée :
• d’une part, il a eu raison depuis longtemps, avant tous les autres : l’équilibre budgétaire, la réduction des déficits publics et la résorption de la dette avaient, déjà, constitué le thème majeur de sa campagne présidentielle de 2007. Il avait prévenu que l’État allait “droit dans le mur”. Et la responsabilité en incombe aujourd’hui à toute la classe politique depuis au moins trente ans, droite et gauche confondues.
Les raisons de ce cataclysme économique ? Elles sont multiples : • la croissance massive du chômage qui a réduit les recettes • l’effondrement de pans entiers de notre industrie (textile, sidérurgie, etc....) et son “exportation” vers d’autres pays étrangers (les délocalisations) • le maintien parallèle du niveau des dépenses publiques, voire leur accroissement face à la demande sociale • une démographie qui fait décroître la population active • etc....
La “fuite en avant” qui a été poursuivie par ces gouvernements irresponsables aurait été pertinente en période de croissance soutenue. Mais la faible croissance, voire la récession, ont aggravé nos déficits et rendu la politique budgétaire de la France dépendante, désormais, de la décision des prêteurs étrangers. D’où l’intervention pesante des notations d’agence. Leur poids est devenu insupportable.
Les responsables politiques ? Comme je disais plus haut, tous, sans exception : UMP/RPR et P.S. compris ! Les gouvernements se sont succédés l’un après l’autre, chacun a apporté sa part de dettes supplémentaires, puis, ensuite, ils les “refilaient” au gouvernement suivant...., qui continuait la même politique.
Au passage, ici, je m’insurge avec vigueur sur la thèse qu’on entend parfois qui voudrait que le seul gouvernement “vertueux” aurait été celui de.... Mr Jospin : Mr Jospin n’a seulement bénéficié, pour l’essentiel, que d’une embellie économique qui n’avait rien de française ! Elle avait pour principale origine la “bulle” de l’informatique et des télécommunications, bulle née essentiellement aux USA. Cette bulle a généré, mécaniquement, une "cagnotte". Mais Mr Jospin, au lieu d’en profiter pour réduire la dette, au contraire il l’a augmentée : il a accru les dépenses. Et on sait la suite.
• Triple légitimité de François Bayrou, ai-je donc dit ? Oui, il y a aussi chez ce candidat une réelle volonté d’apporter des solutions pour sauver le modèle français. Pour lui, la rigueur ne peut pas se réaliser sur un seul levier mais sur les deux à la fois : • réduire les dépenses publiques • augmenter les prélèvements obligatoires selon le principe de justice sociale et fiscale et ce jusqu’à redressement de nos comptes. • rétablir notamment notre balance des paiements en redémarrant notre potentiel industriel - et le génie français - pour PRODUIRE (de nouveau) EN FRANCE : des pans entiers de nos besoins les plus courants ont été abandonnés par notre industrie (je l’exposais plus haut) : on les a délocalisés pour, désormais, les produire à l’étranger et, ensuite, nous les y faire acheter ! Et notre balance des paiements nous entraîne, par ses déficits, un peu plus dans le gouffre.
Dans une toute récente intervention, François Bayrou a donc dit sa volonté de donner du poids au “made in France” pour recréer des emplois qui nous manquent et tarir cette fuite de capitaux.
C’est donc là l’un des thèmes majeurs que François Bayrou compte développer et décliner pour les mois à venir.
Cela relève du simple bon sens ; bien plus que de vouloir recruter des fonctionnaires ou créer des emplois artificiels en augmentant nos déficits (méthode socialo-Hollande).
François Bayrou a su, lui, trouver la ligne de clivage la plus éclairante du paysage politique : entre ceux qui pensent que les responsables des tous les malheurs français sont à l’extérieur (Europe, Chine, USA, les immigrés, le plombier polonais, etc.) et qui font croire qu’on ne peut donc rien y changer ; et ceux qui, au contraire, pensent qu’on doit faire des réformes pour améliorer nos performances, et qui savent que l’intégration européenne est, au contraire, un atout monétaire pour la France, et la mondialisation elle-même un levier supplémentaire pour nos exportations.
• Enfin, François Bayrou a aussi une troisième légitimité : il est le seul capable de casser le système politique sclérosé par le bipartisme UMP-PS et de proposer un gouvernement d’unité nationale en mettant à contribution toutes les compétences des deux camps.
Nicolas Sarkozy est - ou a, hélas pour lui - une personnalité trop "clivante" pour réussir dans cette démarche. Et quant à François Hollande, il est trop prisonnier d’un Parti socialiste qui n’a toujours pas lâché ses “vieilles lunes”.
L’ISOLEMENT ?
François Bayrou n’est-il pas, on l’entend parfois, trop isolé pour réussir ce pari d’un grand rassemblement ?
Contrairement à l’image que certains veulent répandre, François Bayrou n’est pas seul. Outre l’équipe qui l’entoure (et il n’en faut pas des centaines pour former une équipe gouvernementale de choc et de compétence), il a su entretenir des amitiés précieuses : • au sein de l’UMP : Pierre Méhaignerie, Alain Juppé, Jean Arthuis, et bien d’autres qui révèlent aujourd’hui leur appui • au sein du P.S. : Hubert Védrine, Manuel Vals et.... François Hollande “himself” ! François Bayrou sera certainement le plus apte à réaliser, avec eux tous, la majorité centrale qui pourra réformer la France et ce sans opposer les uns contre les autres, comme dans le système actuel UMPS.
François Bayrou ne néglige pas non plus d’autres priorités essentielles : redonner à notre éducation nationale un nouvel élan et la sortir du marasme qui fait qu’elle produit aujourd'hui des futurs citoyens sortant de ses bancs sans savoir lire ou écrire avec compréhension. Et il est inutile, pour cela, d’accabler le corps de nos enseignants. Il a ressorti pour cela le simple verbe “instruire”. Il en est temps ! Autre priorité aussi : reconstruire la démocratie en France, réduire l’emprise de l’argent sur toutes nos institutions qui les pourrit à la base. Il utilise pour cela le simple verbe “construire” : c’est devenu, aujourd’hui, un vaste et nécessaire programme tant le système actuel en a miné les bases.
Devant les errements des uns et des autres, devant les promesses intenables, devant les démagogies trompeuses, quel bonheur de lire et trouver, en lisant ou en écoutant François Bayrou, des idées de simple bon sens, de justice sociale, de reconstruction de nos forces vives, tant à l’école que dans nos industries et notre artisanat si riche d’initiatives !
Je guette en vain, jusqu’ici, chez d’autres candidats, des propositions aussi rassurantes et constructives qui ne soient pas que des mots et de vaines promesses. J’observe aussi cette propension de certains candidats de reprendre à leur compte des idées.... du candidat Bayrou ! Mais sans se débarrasser pour autant de leurs tics ou leurs penchants habituels.
Rien n’est gagné. Tout est à (re)conquérir. L’avenir est grand ouvert. L’espérance peut renaître. Mais au seul prix de la lucidité et du courage. C’est pourquoi je reste confiant.
François VAN DE VILLE
Secrétaire Départemental du Mouvement Démocrate du GARD
19:10 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0)
21 novembre 2011
LES "RENCONTRES" DU TOURISME À NÎMES....
....QUEL PARADOXE !
TRIBUNE LIBRE
La Ville de Nîmes a organisé très rapidement "Les Rencontres du Tourisme" en vue de la courte visite de Frédéric LEFEBVRE, Secrétaire d’État Chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services et de la Consommation (photo).
Il est vrai que Nîmes est l’archétype de ce qu’il ne faut pas faire que ce soit en matière de tourisme, de commerce, d'artisanat et de petites et moyennes entreprises.
En quelques années, très peu, reconnaissons-le, notre trio infernal Fournier-Lachaud-Proust ont réussi la prouesse de mettre à terre les forces vives nîmoises (commerçants, artisans, professions libérales, gérants de petites et moyennes entreprises).
Comment des Élus de la Municipalité pourraient ils parler de tourisme ? D’ailleurs quel en serait le sujet ?
Un énième musée peut être, que notre ville, de toutes façons, ne pourra pas s’offrir car les finances locales nîmoises sont dans le rouge, niveau d’emprunt hors normes, emprunts toxiques..., sous le regard bienveillant de Mr Lachaud, Adjoint aux Finances.
Nous ne parvenons même pas à entretenir les musées existants qui, comme le reste, sont en crise : faiblesse du taux de visiteurs, état immobilier le plus souvent dramatique, collections "patrimoine de l’humanité" martyrisées, etc....
Comment pourrait-il en être autrement dans une ville où la politique culturelle se limite à une politique de coups ? Dans une ville sans politique de transports ? Dans une ville où accéder au centre-ville, a fortiori pour les touristes, ressemble en tous points à un parcours du combattant ?
Nous avons eu droit au musée taurin dont on nous tait le taux de fréquentation : et voici l’archéologie reconvertie en "romanité" ! Un centre de dépenses supplémentaires dans une ville sans marge financière ! Quel est l’objectif ? Où le situer vis-à-vis du grand musée régional de la romanité de Narbonne, vis-à-vis de la “success-story” arlésienne, ou encore vis-à-vis du Pont du Gard ? Et qui va payer cet investissement, puis son fonctionnement ? Quel serait la valeur ajoutée de ce 7ème musée ? Aucune réponse n’est donnée au citoyen qui devra se limiter, là encore, à payer.
Mais cela n’a pas d’importance : nous, citoyens, devront continuer à contribuer à cette gabegie, nous permettant de rester leaders en termes d’impositions locales face à un service rendu des plus minimal. Qu’à cela ne tienne : bâtir n’importe où, n’importe comment, sans souci de l’objectif ou des retombées pour les générations suivantes, mais aussi sans souci de dialogue, voire de respects des normes !
Encore plus aujourd’hui qu’hier, tout investissement - particulièrement dans une ville étranglée économiquement - chaque euro dépensé doit s’accompagner de la seule question qui vaille : quel en sera le retour sur investissement ?
Ici encore, comme depuis nombre d’années, cette réflexion ne semble en rien gouverner la réflexion de nos élus. Sinon, par exemple, aurions-nous construit une piscine olympique sans accès extérieur, ce qui réduit notablement son utilisation estivale ? Aurions-nous construit une "SMAC" sans penser globalement le positionnement de la musique dans cette ville, ni voir l’intérêt d’y adjoindre, enfin, un véritable auditorium convertissable en salle de congrès ? Aurions nous pensé sérieusement à la création du parc d’activités touristiques "NEMOLAC" imaginé dans la zone abandonnée de Nîmes Est, projet qui a été accueilli avec intérêt par Monsieur le Préfet, par le Président de la République, lequel a demandé à ce que son créateur se rapproche du Secrétaire d’État au Tourisme....?
Imaginons que le bon sens l’ait emporté il y a quelques années : nous aurions aujourd’hui, par une ligne d’un vrai tramway, résolu en grande partie nos difficultés de transports, investissement d’avenir pris en charge en grande partie par la Région et le "Grenelle de l’Environnement". Notre centre-ville en serait revitalisé et le lancement d’une grande politique d’urbanisme serait alors possible incluant la requalification de nombreux quartiers, requalification réfléchie en termes de pôles fonctionnels tout en respectant leurs identités.
Nous ne pouvons donc que conseiller à nos édiles locaux, non pas de tenter d’animer des tables rondes à propos de sujets qu’ils ne maîtrisent absolument pas, mais plutôt d’être des auditeurs assidus : notre Ville ne pourrait que mieux s’en porter.
Philippe BERTA
Président du Mouvement Démocrate du Gard
18:26 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
18 novembre 2011
ON SE TROMPE D'ÉLECTION
TRIBUNE LIBRE
La rencontre cette semaine entre des appareils de parti - en l’occurrence le PS et les “Verts” - forcent à s’interroger si ces partis ne se trompent pas d’élection.
En mai prochain, l’élection déterminante est celle d’une homme (ou d’une femme) qui se présentera, seul(e), face aux français, et qui sera ensuite appelé(e), grâce au mandat qui lui aura été confié, à conduire le destin de notre nation pendant les 5 prochaines années. Il ne s’agit donc pas d’une élection législative.
Or tout s’est déroulé entre Mme Aubry et Mme Duflos comme s’il ne s’agissait que de cela. On s’est même hasardé à échanger des centrales nucléaires - qui conditionnent notre avenir énergétique - contre des sièges de députés !
Il est donc tout-à-fait normal qu’ensuite les candidats portés par ces deux partis - Mr Hollande et Mme Joly - se s’y retrouvent plus dans ces “accords” et ceci crée la plus totale confusion : ces candidats se trouvent en effet dépouillés du projet dont ils sont naturellement porteurs et qui ne peut être calqué sur la stratégie étroite de tel ou tel parti en particulier, ceci dans un nécessaire esprit de rassemblement des français face aux enjeux auxquels ils sont confrontés.
Mr Hollande tente donc, aujourd’hui, de “sauver les meubles” en concédant des compromis où le grand écart qu’ils exigent risque de le faire tomber tellement il perd toute crédibilité. Et quant à Mme Joly, elle se demande à quoi elle sert encore puisque Mme Duflos a décidé à sa place des choix qu’elle devra conduire.
Les français risquent donc fort de ne plus s’y retrouver dans ces combinaisons d’appareils qui échappent à leur entendement. C’est de la politique au ras des pâquerettes.
François VAN DE VILLE
Secrétaire Départemental du Mouvement Démocrate du GARD
13:46 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
14 novembre 2011
L'ERREUR DU PLAN FILLON
TRIBUNE LIBRE
Ô loin de critiquer aveuglément un plan qui était indispensable à notre économie et la crédibilité de la France, on ne peut que regretter, dans le plan présenté cette semaine par François Fillon, un certain nombre d’erreurs ou d’orientations, erreurs qui font sa fragilité.
Fragilité ? Ce plan est en effet insuffisant dans ses mesures d’économie et repose essentiellement sur des augmentations d’impôts qui, automatiquement, freineront la reprise de la croissance.
Oui, bien sur, il y a une petite accélération de la réforme des retraites. Et aussi une désindexation de quelques prestations. Mais pour le reste.... Tout repose essentiellement sur un relèvement du taux de la TVA réduite, la désindexation des barèmes de l’impôt sur le revenu et de l’ISF, une majoration de l’impôt des “grosses” sociétés déterminées sur leur chiffre d’affaires (et non sur le cash-flow produit, une erreur décidément récurrente en France !), une chasse aux “niches fiscales”.
Tout cela ne sont pas des mesures d’économie du train de vie de l’état mais bien des impôts supplémentaires, quels que soient les tours de passe-passe pour faire croire le contraire. Et ces impôts nouveaux représenteront ±75% du plan de rigueur.
LA FRANCE EN PORTE À FAUX
La France est totalement en porte-à-faux par rapport aux mesures prises chez nos voisins européens dont, d’autre part, chacun se plaît à saluer l’exemplarité des mesures qu’ils ont prises chez eux. Étrange paradoxe !
Si on prend l’exemple de la Grande-Bretagne, les proportions entre économies et augmentation des impôts sont exactement inverses. On a réduit le budget des ministères de 25%, le budget des collectivités locales de 27%, “gelé” pour deux ans les salaires de la fonction publique, supprimé 330.000 postes de fonctionnaires, etc....
En traversant la Manche pour regarder du côté de l’Allemagne - dont on soutient par ailleurs qu’on veut se rapprocher de son système économique - Mme Merkel a décidé non pas une hausse des impôts mais leur réduction de 6 milliards d’ici 2014. Et pourtant l’Allemagne est aussi endettée à ±80% de son PIB, un taux proche de celui de la France. Mais Mme Merkel a décidé, elle, de réduire de façon drastique les dépenses de l’état et fait le choix de réduire les impôts pour faciliter la reprise économique, ne pas décourager l’initiative individuelle, ne pas ruiner la compétitivité des entreprises et ne pas déprimer le consommation des ménages.
Que ce soit donc chez nos amis anglais, ou ceux allemands, les choix sont à l’inverse du plan “proposé” par Mr Fillon.
Touche-t-on à nos 35 heures qui nous coûtent 18 milliards par an de réductions de charges ? Non ! Réforme-t-on la formation professionnelle qui, de dérives en dérives, nous coûte aujourd’hui 30 milliards ? Non ! Touche-t-on aux avantages scandaleusement inégalitaires dont bénéficient les fonctionnaires quand ils prennent leur retraite par rapport aux “privés” ? Non ! Touche-t-on à la gabegie des emplois dans les collectivités territoriales, lesquelles semblent vivre en totale autarcie qu’aucune crise ne pourrait atteindre ? Non !
On prétendra qu’à 6 mois d’élections au résultat si incertain, de telles mesures seraient “impopulaires”. “Impopulaires”, dites-vous ? Pourquoi ? Les hausses d'impôts ne le seraient-elles pas tout autant ?
Ce plan Fillon n’est qu’un leurre ténu et que déjà les experts estiment insuffisant.
Je lisais tout récemment un bref jugement de Nicolas Baverez, l’impitoyable économiste si souvent éclairé, commentant le plan Fillon : “Le laxisme, par d’autres moyens”.
Tout est dit.
François VAN DE VILLE
Secrétaire Départemental du Mouvement Démocrate du GARD
12:15 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique