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04 février 2009

HISTOIRE CACHÉE DE LA DIPLOMATIE....

À PROPOS D'UNE NÉGOCIATION

AUTOUR DE LA CRÉATION DU

CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME

(Remplacement de l'ex-Commission des Droits de l'Homme)


FVDV.jpgCommunication de François Van de Ville (Jr)

Conseiller des Affaires Étrangères

Conseiller pour les Droits de l'Homme et les Affaires Humanitaires

auprès du Représentant permanent de la France

aux Nations unies à New York

(Il avait occupé les mêmes fonctions au sein de la Direction des Nations unies et des organisations internationales au Ministère des Affaires étrangères entre 2002 et 2005)


(L'auteur remercie Mlle Victoire Paulhac, élève à l'École Normale Supérieure, du concours qu'elle lui a apporté dans la narration de la négociation)


Le Conseil des Droits de l'Homme a été inauguré à Genève le 19 juin 2006. D'aucuns y voient un instrument aux mains de l'Organisation de la Conférence Islamique, d'autres en fustigent la faiblesse. En fait, les États membres ont, le 19 juin 2007, complété la gamme de ses outils : « l'examen périodique universel », c'est-à-dire la revue de la situation de tous les droits de l'homme dans tous les pays, les experts indépendants, les procédures d'enquête. Il est encore trop tôt pour dresser un bilan du Conseil des Droits de l'Homme.

Il paraît en revanche possible de revenir, à froid, sur les conditions et enjeux qui ont présidé à cette création. Comment en est-on arrivé là ? Comment 191 États membres sont-ils parvenus à construire ensemble un nouvel organe central de l'ONU ? La création du Conseil des droits de l'homme recèle un certain nombre d'enseignements sur l'art et la manière de faire avancer les Nations unies.


La Commission des Droits de l'Homme : Gloire et déboires

Chacun le sait, les droits de l'homme sont un des sujets parmi les plus polémiques sur la scène internationale : évidence pour les uns, instrument d'une ingérence néo-coloniale ou politique pour les autres.

Et pourtant, après la chute du mur de Berlin, les années 1990 furent sans doute la décennie glorieuse des droits de l'homme : consacrés en tant qu'objectifs de politique internationale par la Conférence mondiale sur les Droits de l'Homme, réunie à Vienne du 14 au 25 juin 1993, leur protection fait figure de « préoccupation légitime de la Communauté internationale ». Cette préoccupation s'exprime notamment à la Commission des Droits de l'Homme dès Nations unies où siègent 53 États, représentants de cinq groupes régionaux. Cette commission, créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et présidée à l'origine par Eleanor Roosevelt, puis René Cassin. Elle est le cadre d'une œuvre normative immense, depuis la Déclaration universelle des Droits de l'Homme jusqu'à la Convention sur les Droits de l'Enfant. Dans les années 1990, les États membres de cette Commission se mettent à porter un regard critique sur la manière dont ces grands textes sont mis en œuvre. Sont ainsi adoptées des résolutions par lesquelles la Commission dénonce la situation des Droits de l'Homme prévalant dans tel ou tel pays : de l'Amérique latine à la Birmanie, en passant par la Corée du Nord, la Chine, la Tchétchénie, la Biélorussie, l'Iran, le Soudan, ou encore les territoires arabes occupés. Ces « résolutions pays » apportent soutien aux victimes des violations des droits de l'homme et encouragement à leurs défenseurs. Mais les mêmes résolutions sont vécues comme une humiliation par les pays ainsi placés sous la pression des Nations unies.

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02 février 2009

UN ARTICLE SATIRIQUE....

Nos lecteurs ont pu déjà remarquer, dans la rubrique "Sites amis à visiter", la présence en lien d'un site satirique "Leroy-Morin" (çà rappelle une enseigne de magasin de quincaillerie) qui pastiche quelque peu le site du "Nouveau Centre". Pas méchant pour un sou, mais parfois assez drôle.

Les déboires actuels du Nouveau Centre - à qui l'UMP refuse qu'elle ait sa propre liste aux européennes - a inspiré nos amis à écrire un article intitulé "Guantanamo ferme, le Nouveau Centre aussi". Un coup d'œil sur ce bref document. Un brin d'humour....

28 janvier 2009

LES ENSEIGNANTS EN GRÈVE

Dessin manifestation enseignants

MOTION DE CENSURE

TRIBUNE LIBRE

Rarement nos libertés publiques se sont trouvées autant menacées. Que ce soit dans le domaine judiciaire (où l’indépendance de l’instruction n’est plus assurée, je l’ai déjà exposé dans un récent billet), celui médiatique (où nous serons le seul pays du monde libre où les directeurs de médias publics seront nommés directement par l’exécutif), ou encore celui législatif (où, prétextant de malhabiles usages d’obstruction au Parlement, on tente de la museler purement et simplement), des libertés essentielles sont aujourd’hui captées par le pouvoir qui en prend la maîtrise sans partage. Cette liberté est saisie de par la Loi et nos institutions : aucun républicain ni aucun démocrate ne peut accepter de tels et si graves manquements.

Je partage sur ce point le combat de tous les démocrates et, particulièrement, celui de François Bayrou qui, dès le début de sa campagne présidentielle, avait si bien perçu ce danger. Les faits se vérifient désormais journellement.

Ce mardi 27 Janvier, le groupe socialiste, sous la houlette d’une revenante de temps révolus - Mme Martine Aubry - et pour marquer son retour sur la scène politique, a présenté et défendu un contre-projet à l’actuel plan de relance gouvernemental sous forme de motion de censure. J’ai déjà dit (voir mon billet à ce sujet) l’insuffisance de ce plan, ou du moins son caractère fallacieux puisque, pour l’essentiel, il consiste à faire payer par l’état les énormes dettes qu’il devait aux collectivités. C’est, en fait, avaliser qu’il est normal que l’état puisse ne pas payer ses dettes, ce qui est inadmissible dans son principe. Et ces sommes ne peuvent constituer un plan de relance, hormis redonner une trésorerie confisquée à des collectivités qui en étaient durement et coûteusement dépourvue.

Le plan de Mme Aubry reprend, lui, la plupart des recettes du passé qui, toutes, ont échoué. Vouloir notamment relancer la consommation quand, déjà, notre appareil de production ne suffit pas à la demande, c’est vraiment mettre la charrue devant les bœufs. C’est du Mitterrand/Mauroy premier cru 1981 : on connaît la suite. En fait c’est revivifier nos importations et stimuler l’emploi dans les pays fournisseurs étrangers, pour l’essentiel ceux d’Asie et à faible coût de main-d’œuvre. Mme Aubry démontre qu’elle n’a décidément rien compris à rien, ni rien retenu des leçons d’un passé pourtant récent. C’est relancer aussi le chômage, les décentralisations vers les pays émergeants et l’inflation dans nos murs. Désastreux. Tout au plus pouvait-on se joindre à cette idée qu’en contrepartie des milliards prêtés aux banques et aux grandes entreprises, l’état exerce un droit de regard sur l’usage qui en est fait, notamment en participant, jusqu’au remboursement de ces prêts, aux conseils d’administration avec voix délibérative et en incitant, pour les banques, un véritable soutien du crédit.

Personne ne se faisait donc d’illusions sur le sort final de cette motion de censure dans un Parlement très largement acquis au Président de la République : il y a tellement de députés qui lui doivent leur propre siège....

La prise de position de François Bayrou au cours de ce débat parlementaire m’a pourtant surpris. Par des déclarations largement répandues où il marquait sa volonté de défendre les libertés fondamentales (que j’évoque plus haut), le voici se glissant soudain dans le contre-plan de relance socialiste. Quel rapport y avait-il entre ces libertés et ce contre-plan ? Je n’ai pas trouvé la réponse.

Cette prise de position crée une nouvelle et inutile confusion. Sa voix apportant son soutien à un plan socialiste indéfendable n’apporte rien sur le fond des idées qu’il défend. Aujourd’hui, face à l’opinion publique, François Bayrou se marque encore une fois allié d’une désuète idéologie socialiste - revue et corrigée à la mode Aubry - avec laquelle nous ne partageons désormais plus grand-chose.

Quel était l’objectif réel de François Bayrou ? J’ai quelque mal à le saisir. À moins de faire une O.P.A. médiatique à bon compte sur le P.S. qui se trouve, bien malgré lui, flanqué d’un allié qu’il n’attendait pas. Qu’il ne souhaitait peut-être pas du tout d’ailleurs à ses côtés ? Cela valait-il la peine de brouiller l’image de notre Mouvement par une nouvelle compromission d’opportunisme dont je cherche la réelle utilité.

La politique a parfois de ces méandres dont on a quelque peine à suivre le cours. Celui-là, j’ai aujourd’hui quelque difficulté à le suivre. Mais je connais trop le diable d’homme qu’est notre ami Bayrou : quel tour nouveau à sa manière nous cache-t-il aujourd’hui ? Demain nous le dira.

François VAN DE VILLE

14 janvier 2009

MENACE SUR LA JUSTICE

Une grave menace plane sur notre institution judiciaire.

Faut-il, oui ou non, supprimer nos juges d'instruction ? Comment préserver l'indépendance de la Justice face au pouvoir politique ?.

François VAN DE VILLE fait une approche de ce sujet dans un billet "À PROPOS DU JUGE D'INSTRUCTION".

12 janvier 2009

À PROPOS D'ISRAËL ET LE HAMAS

PALESTINE.jpgLe Hamas sera le grand vainqueur de cette nouvelle guerre qui embrase le Moyen-Orient.

Pourquoi ? Comment ? Quelles réponses apporter à ce conflit ?

C'est l'objet de ce nouveau billet de François VAN DE VILLE "À PROPOS D'ISRAËL ET LE HAMAS" qui tente de répondre à ces interrogations. Un point de vue qui bouscule fortement le langage convenu habituel. À lire.

29 novembre 2008

APPEL AU RASSEMBLEMENT

(Tribune Libre)

APPEL AU RASSEMBLEMENT

DE TOUTES LES FORCES DÉMOCRATES ET RÉPUBLICAINES


Chers amis démocrates et républicains,

Nous sommes nombreux à nous réjouir de la magnifique victoire de Barack OBAMA en tant que Président des USA. En effet, les français sont plutôt  « démocrates » que « républicains », on le sait, et cela est un point qui nous unit.

Nous nous réjouissons d'un tel enthousiasme pour l’élection d'OBAMA car cela laisse entrevoir de grands espoirs pour des alliances futures en France qui pourraient aller d’une gauche au sens large au Mouvement Démocrate en passant par toutes les nuances  progressistes et citoyennes.

Une nouvelle ouverture d'esprit à des idées nouvelles est de bonne augure car, en 2012, il faudra bien que nous nous unissions autour d'un projet nouveau, humaniste avant tout, social et ....vraiment réformiste car, enfin, nous disons tous aujourd'hui que le capitalisme ne représente plus un modèle pour nos sociétés. Il faut trouver un autre chemin, loin de toutes les idéologies.

Dernièrement, nous avons lu les motions des socialistes, celles du PC ainsi que les déclarations de nombreuses personnes de gauche. Nous avons pris connaissance des positions des gens du centre et du centre droit.

Notre conclusion est la suivante : nous avons énormément d’idées en commun, malgré nos différences !

Notre but à tous est l'arrêt de la politique actuelle de casse systématique du service public (santé et éducation notamment), de la protection sociale, de l'aide aux plus riches, toujours et encore au détriment des classes moyennes et populaires !

Notre but à tous est le départ des ultra-libéraux, des amis des nantis et des racistes qui font un fond de commerce des reconduites aux frontières.

Il faut à la France, à l’Europe, une politique réellement sociale afin que le mot fraternité ait un sens ; cette crise n'est pas que financière, elle est avant tout sociale.

Une politique d’initiative, d’encouragement afin de libérer les énergies de tous ceux qui sont enfermés par le phénomène de classe afin que le mot liberté ait un véritable sens, enfin !

Il faut recréer l’ascenseur social afin que le mot égalité retrouve tout son sens.

Comment consommer lorsqu'on a des salaires dérisoires ou pas de travail du tout ?

Nous n'avons pas peur de le dire : le capitalisme, tel qu’il a évolué au cours des dernières décennies mène à l'impasse, au chaos.

Comme le rappelait François BAYROU dans son discours de clôture de la Conférence Nationale, même Alan Greenspan, le « maestro » du capitalisme financier, l’« économiste des économistes » des vingt dernières années, même lui le reconnaît. Il dit à peu près ceci : ''Je ne croyais pas que les banquiers seraient aussi bêtes et qu'ils iraient si loin''. Il fut, nous le rappelons, Président de la « réserve fédérale des USA » !

Nous affirmons aussi que les solutions essayées par le bloc de l'Est au cours du XX° siècle. n'ont pas été convaincantes, c'est le moins qu'on puisse dire. Personne ou presque n’ose aujourd’hui proposer des solutions qui aillent dans le sens de ce qui a si tragiquement échoué !

Il nous faut donc trouver une autre voie, une voie réellement novatrice, loin des dogmatismes.

Il nous faut tous retrouver les mots pour nous parler, pour parler aux gens de leur quotidien, chercher avec eux et pour eux des solutions pour demain.

Il faut construire un projet ouvert et réaliste tout en sachant bien qu'il n'y a pas de solution miracle, que le combat est à recommencer éternellement. Ceci n'est pas pessimiste au contraire.   

La vie est ainsi faite !

Nous avons tous rêvé d'un monde meilleur et  nous en rêvons encore, la preuve ! Nous nous adressons à vous. Pourtant, nous avons la conviction que personne n'a la Vérité.... car il n'y en a pas, tout simplement !

Quand on a compris cela, on peut travailler avec toutes les personnes qui veulent faire évoluer ce monde dans le « bon » sens, pour le « bien » des gens et surtout avec les gens, sans parti-pris.

C'est un peu ce qu'a réussi à faire Mr Barack OBAMA et, d'une certaine manière, nous devrions effectivement en tirer quelques conclusions :

La première est d’organiser un vaste débat public. Aux USA, ils ont des primaires. Nous, nous n’avons pas cet outil et c’est certainement mieux ainsi. Pourtant, si l’on veut en finir avec SARKOZY et les ultra-libéraux en 2012, il faudra s’unir. François BAYROU n’a d’ailleurs pas manqué de le faire remarquer à plusieurs reprises. Certes, le moment n’est pas venu mais nous sommes convaincus que ce moment doit se préparer. Notre mouvement et ses militants de terrain doivent démontrer que le Mouvement Démocrate et son chef de file François BAYROU sont en mesure de réussir à rassembler autour du grand projet de société dont les bases ont été jetées lors de la Conférence Nationale d’octobre.

La deuxième est d'essayer de s'adapter aux conditions réelles que nous vivons aujourd'hui, qui sont des conditions graves, dangereuses pour nos démocraties. On voit tous les jours les extrêmes progresser. Cette situation devrait nous amener, toutes et tous, personnes engagées dans nos différents partis, ou démocrates et républicains de tous bords qui veulent que cela change enfin, à réfléchir vraiment lucidement à la situation et aux moyens concrets d'en sortir le mieux possible en préparant une issue au capitalisme, sans ruptures dramatiques si possible car on sait bien que celles-ci entraînent la guerre et le malheur pour tous et surtout pour les plus déshérités.

Il faut sortir de ces clivages ''droite-gauche'', même s'il faut une droite et une gauche, bien entendu. Il faut apprendre à travailler ensemble et  nous croyons que c'est possible. Nous nous battrons de toutes nos forces pour cela car c'est notre seule chance de réussir de véritables changements. Le débat ne peut plus se dérouler sur les bases de l'après-guerre ; d'abord parce que le monde a changé et nous avec lui. Le tissu social n'est plus le même. Quel rapport entre les combats d'il y a 60 ans et ceux qui nous attendent demain. Il ne reste que les valeurs : l'humanisme et la démocratie avant tout.

La troisième enfin est d'afficher clairement notre espoir que les changements sont possibles - "YES WE CAN" - comme disaient des millions d'américains. Les transformations ne peuvent plus être radicales car trop de gens encore, et heureusement vivent encore assez bien pour refuser de descendre dans la rue et faire une vraie révolution. C’est très bien ainsi !

Mais les gens souhaitent de profondes réformes. Ils savent que le monde est en train de changer très vite et qu'il faut s'adapter le plus vite possible. Il serait illusoire de leur proposer des solutions de repli sur soi. Cela ne fonctionnerait pas et ils le savent.

Les solutions seront françaises, européennes et mondiales. OBAMA est une chance de plus pour cela aussi, même s'il sera, à notre avis, un Président trop protectionniste. Il semble être un homme de dialogue en tout cas mais cela sera à vérifier dans les mois à venir.

Nous devons continuer à construire l'Europe de demain, une Europe plus juste, mieux comprise par les européens eux-mêmes.

Nous savons que de nombreuses personnes seraient tentées par une sortie de l'Europe.

Nous espérons qu'ils sont une minorité et qu'ils n'entraîneront pas les europhobes avec eux si la crise s'approfondit ce qui ne va pas manquer d'arriver malheureusement.

Nous, nous croyons en ce projet HUMANISTE dans lequel nos concitoyens ne seraient plus traités seulement comme des consommateurs mais comme des êtres pensants, libres et responsables de leur avenir.

Nous devons oser parler de CULTURE, d'ÉCOLOGIE, d’ÉDUCATION au lieu de nous faire croire que la CROISSANCE est équitablement partagée.

Comment relancer l’économie et la croissance ? Nous sommes las d'entendre cette question lancinante, dans toutes les émissions, dans toutes les réunions.

Il faut poser d'autres questions radicalement différentes.

Par exemple - et il y en aurait beaucoup d’autres bien entendu :

Comment mieux vivre ensemble dans une démocratie participative et enrichissante pour tous, qui permette d’éviter la catastrophe écologique annoncée ?

Comment sauver et repenser l'école pour former des futurs citoyens  qui  aient une vraie chance de s’épanouir dans la société et la république sans être pris uniquement pour des consommateurs futiles ?

Comment s'adapter à ce monde sans frontières, d'une complexité grandissante, sans tomber dans le repli sur soi qui nous guette ? Comment aider les pays pauvres à accéder au développement durable en respectant leur mode de vie et leur culture ?

Comment la France et l'Europe peuvent-elles redevenir les guides des transformations à venir ? 

Nous sommes convaincus que toutes ces questions intéressent vraiment les gens et que nous pourrions trouver des réponses intelligentes ensemble. Ce serait un début de projet rassembleur, une plate-forme commune du projet pour la France, l'Europe et le Monde de demain.

De toute évidence, François BAYROU et les membres de la Conférence Nationale que nous avons élus en septembre sont convaincus de tout cela si l’on en juge par le discours de synthèse du 26 octobre 2008.

Quel formidable élan pourrait nous donner ce projet humaniste si nous savions le porter auprès des gens avec nos sensibilités particulières, nos propres mots, nos trajectoires individuelles.

Nous devons le faire partout en France, et vite, pour que la campagne des européennes soit un grand succès qui nous mettra au centre de l’échiquier politique français, tel un pivot incontournable, le mouvement qui écoute les gens, un catalyseur de tous les espoirs.

Le Mouvement Démocrate est nouveau et riche de la diversité de ses militants ! Il doit rassembler au quotidien en portant un discours différent, novateur et fédérateur !

Deux Membres du Mouvement Démocrate depuis son origine :

Joël FRANCINI (enseignant)  et Guillaume CASTILLE (cadre d’industrie)

(NDLR : Guillaume CASTILLE est en sus le tout nouveau Président des Jeunes Démocrates du GARD)

16 octobre 2008

EFFETS D'ANNONCE

(Tribune Libre)

stade.jpgUne récente rencontre sportive a donné lieu à de graves incidents : l’hymne national a été sifflé tout au long de son interprétation, puis le match qui a suivi a été bordé de huées incessantes contre l’équipe adverse dont les supporters étaient très minoritaires..., ou peut-être plus raisonnés.

C’est intolérable. Même si cela n’est pas une première, même si cela est arrivé aussi au cours de rencontres opposant deux équipes de même nationalité, cela démontre le degré d’imbécilité de quelques groupuscules qui sont à l’origine de ces désordres. Cela démontre les graves insuffisances du système éducatif, tant familial qu’institutionnel, qui ne sont plus capables d’inculquer aux nouvelles générations les valeurs fondamentales de respect d’autrui et des symboles nationaux.

Je ne partage pas du tout les excuses de certains qui voudraient rejeter ces désordres aux problèmes ambiants de chômage ou d’exclusion de certaines classes sociales. C’est la solution de facilité par excellence qui consiste à se croiser les bras et à tout laisser faire dans notre société. Réaction tout autant inadmissible.

Mais, fait nouveau, voici que le gouvernement se saisit de ce nouvel incident pour vouloir réglementer l’organisation de ces manifestations sportives. Et, en guise de réponse, il conçoit notamment d’interrompre toute manifestation dès lors que de tels incidents se renouvelleraient.

L’intention est bonne. Mais j’essaie d’imaginer ce qui en suivrait. Imaginons en effet un stade rempli que quelques dizaines de milliers de supporters enflammés et à qui on annoncerait soudain que la manifestation est annulée pour cause de désordres au cours des hymnes nationaux. Les équipes se retireraient dans les vestiaires et on ferait alors évacuer l’enceinte sportive. À moins de déployer de gigantesques forces de sécurité - qui d’ailleurs ne feraient que déplacer le problème de quelques centaines de mètres - que se passerait-il dans les rues et les cités adjacentes ? Le pire serait alors à craindre. Ce serait tout autant intolérable.

Le problème est peu simple à résoudre même s’il mérite qu’on s’y penche. Mais il est fort à craindre cependant que nous n'ayons, de nouveau, n'avoir à faire qu’à des effets d’annonces. Ce ne serait pas la première fois.

Jean BART

14 septembre 2008

DU CHEMINEMENT DE LA DÉMOCRATIE CHRÉTIENNE

Au moment où l'actualité réveille le débat autour des rapports entre conceptions philosophiques, entre religion et laïcité, François VAN DE VILLE a republié sur son site le prononcé d'un exposé qu'il a fait le 13 Septembre 1999 - il y a 9 ans de cela ! - et traitant "Du cheminement de la démocratie chrétienne", avec un paragraphe intitulé "De Jacques Maritain à François Bayrou".

Même si l'actualité a un peu changé depuis, certains noms aussi, le débat de fond demeure....

31 août 2008

LE TRIOMPHE DE LA LÂCHETÉ

(Tribune Libre)

Le Conseil Européen se réunit ce 1er Septembre à Bruxelles “à titre extraordinaire” pour fixer la position de l’Europe face au coup de force de la Russie qui a annexé de fait deux territoires membres de la Géorgie.

On aurait pu s’attendre, pour le moins, à une attitude ferme de l’Europe face à cet impérialisme russe qui semble maintenant se réveiller face à “l’otanisation” de plusieurs républiques situées à ses frontières. Dont évidemment la Géorgie. Bernard Kouchner avait d’ailleurs évoqué de possibles sanctions.

Mais il n’en est rien : Nicolas Sarkozy a aussitôt balayé dans un bref communiqué cette éventualité d’une Europe ferme face à la Russie. Il annonce déjà une Europe couchée, une Europe résignée, pétrole et gaz russes faisant évidemment nécessité.

À quoi donc va servir ce Conseil Européen brandi à grands renforts de coups de manche sur l’air du “on va voir ce qu’on va voir” si, d’avance, il est déjà décidé.... qu’il ne décidera rien ? Tout au plus brandira-t-on ce bout de papier rédigé à la hâte sans grandes exigences bien précisées et signé dans la précipitation de l’émotion du moment. Mais de ce bout de papier, on sait déjà que la Russie n’en a cure : il n’engage que les naïfs.

Pauvre Géorgie abandonnée à son malheur. Pauvres autres petits états qui ont conquit chèrement leur indépendance - et à quel prix ! - mais maintenant exposés à d’autres coups de force semblables, la Russie étant désormais assurée de sa totale impunité ! L'Europe les a déjà abandonnés.

C’est le triomphe de la lâcheté.

François VAN DE VILLE