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28 septembre 2013

L'UDI, le MoDEM : une union nécessaire ?

Le BILLET de François VAN DE VILLE

Un document de réflexion à l'heure d'un tournant décisif.

24 octobre 2012

DÉCLARATION de Philippe BERTA au Midi Libre du 24/10/2012

Répondant à la presse à propos de la naissance récente d'un nouveau parti de droite allié à l'UMP - et prétendant cependant représenter le "Centre" - voici la déclaration de Mr Philippe BERTA, Président du Mouvement Démocrate du GARD :

 

12:10:24-ML:Berta.jpg


17 octobre 2012

RÉPONSE OUVERTE À UN AMI....

Ou de l'éloge de l'indépendance....


Sur un réseau social (Facebook), le Mouvement Démocrate du Gard a fait un compte-rendu sommaire de sa réunion du 16 Octobre dans le cadre de ses “3èmes Mardis Démocrates” mensuels. Réunion essentiellement tournée vers la préparation des élections municipales de 2014. Et ce compte-rendu de faire état que, pas une seule fois, n’y fut évoquée la création probable d’un nouveau parti (UDI) proche de l’UMP à l’initiative de Mr Jean-Louis Borloo et de ses amis ou ralliés.

Sur ce même réseau paraissait peu après un commentaire d’un responsable départemental - et cependant ami proche, Mr Deny Jean - d’un des mouvements politiques affiliés à l’UMP : la “Gauche Moderne”, présidée au plan national par Mr Jean-Marie Bockel, ancien ministre de Mr Sarkozy.

Cet ami semble s’étonner que le Mouvement Démocrate soit attaché si fermement à son “indépendance”. Et de relever, non sans raison, que l’indépendance conduisant à l’isolement était fatalement, dans le cadre du fonctionnement actuel de nos institutions, voué à l’échec.

Cher ami, vous avez raison. Mais qui vous a dit que le ”MoDem” voulait s’enfermer dans l’isolement ?

L’indépendance, telle que nous la concevons, c’est notre liberté de choisir avec qui et autour de quels projets et de quelles ambitions, de quels hommes et de quelles femmes qui les portent, nous allons faire alliance pour les faire aboutir. Notre indépendance, réaffirmée dans notre refus de nous associer dans toute démarche qui ne conçoit d’alliance que dans la seule allégeance à l’UMP - quelle que soit d’ailleurs sa future orientation et quelle qu’elle soit à l’issue de ses élections internes en cours pour choisir son futur leader - cette indépendance-là, nous la rejetons fermement : c’est une atteinte à notre liberté de choisir.

lille.jpgDans votre argumentaire, nous mettez en exergue l’opposition apparente qui existerait à l’alliance qui a été conclue ou ici, à Lille, ou là, à Bordeaux, y voyant une sorte de contradiction. Non, cher ami, vous vous trompez : ces choix relèvent d’une même cohérence.

Sans vouloir nous immiscer dans des débats locaux qui ne concernent que les seuls citoyens de ces deux villes, qui peut nier que si la Ville de Lille, aujourd’hui, est devenue la grande métropole au carrefour de l’Europe capable de se hisser à un niveau comparable de ses grandes voisines - Bruxelles ou Londres - voire même Paris (qui n’est qu’à une heure de trajet), Lille le doit surtout à un grand maire qui s’appelait Pierre Mauroy qui a su avoir un projet et une ambition, et qui a su fédérer autour d’eux une majorité d'hommes et de femmes. Pourquoi voulez-vous, cher ami, que les MoDem lillois aient refusé alors de s’associer à elles ou eux sous prétexte que Mr Mauroy est un militant (et ex-Premier Ministre) socialiste ?

bordeaux.jpgPour Bordeaux, que vous citez aussi, si cette cité qui avait tendance à devenir une “belle endormie” ronronnant en voyant couler la Garonne à ses pieds, si cette cité s’est maintenant réveillée avec des projets et des ambitions innovantes, elle le doit surtout à l’action d’un grand maire - Alain Juppé - qui a su fédérer autour d’eux une majorité d'hommes et de femmes. Pourquoi voulez-vous, cher ami, que les MoDem bordelais aient refusé, de leur côté, de s’associer à elles et eux sous prétexte que Mr Juppé est un militant et (ex-Premier Ministre) UMP ?

Ce qui a fait la réussite de ces deux grandes métropoles, ce n’est pas l’étiquette politique des leaders qu’elles se sont choisis pour conduire leur destin : qu’ils soient PS, UMP ou autre, peu importe ! Ce sont les hommes et les femmes qui avaient un projet, une ambition, une volonté et une capacité de les réunir pour les mener à bien. Et pas autre chose !

La vocation du MoDem est précisément cette liberté de choisir qu’elle appelle “indépendance”. La volonté du MoDem est de refuser de s’enfermer dans le manichéisme des étiquettes politiques qui, en elles-mêmes, n’ont aucun sens : pour s’en référer aux deux exemples que vous avez cités, qu’est-ce qui fait la différence entre un Pierre Mauroy ou un Alain Juppé ? L’étiquette politique ? Non ! Tous deux sont (ou ont été) de grands maires qui ont su faire progresser la collectivité dont ils avaient la charge et rassembler une majorité de femmes d’hommes pour y parvenir. Toutes autres considérations ne sont que verbiages partisans et que ruinent les étiquettes dont on les maquille.

La vocation du MoDem, pour en revenir à votre question implicite, sa vocation est bien de s’associer autour de projets et d’ambitions répondant et respectant les valeurs d’humanisme qui sont les siennes et celles historiques du “centre”. S’associer donc avec des hommes et des femmes, quelles que soient leurs étiquettes politiques. Et s’associer, vous en conviendrez, c’est bien le contraire de s’isoler.

Là est notre liberté et notre "indépendance". Et c’est là où nous ne pouvons nous associer à la démarche actuelle de Mr Borloo qui consiste - jusque quand ? - à ne concevoir d'association qu’avec des gens étiquetés proches de l’UMP et refuser toute approche avec les autres, indépendamment de leurs projets, quels qu’ils soient. C’est une erreur abyssale.

(Un des proches de Mr Borloo s’est même payé le ridicule d’évoquer son refus de s’associer avec un “cartel des gauches”, oubliant en cela que le fondateur du dit “cartel” à cette époque s’appelait Édouard Herriot, Président alors du Parti Radical, prédécesseur à ce poste de Mr Borloo ! Qu’il révise un peu ses livres d’histoire ! Et n’oublions pas ce que doit Lyon et son rayonnement à ce même Édouard Herriot qui en fut longtemps le Maire de gauche, comme Raymond Barre le Maire centriste, et bien d’autres avant ou après de diverses étiquettes).

Vous-mêmes, Mr Deny Jean, vous ne pouvez oublier que le MoDem du Gard a soutenu votre candidature et votre projet aux cantonales de 2011 et a participé activement à votre campagne, au-delà de quelques inévitables grincements ; et nous avons accueilli ensemble Mr Bockel venu soutenir à Nîmes votre candidature. Ceci relevait de la même logique que celle exposée plus haut, même si le système électoral actuel - que le MoDem veut rendre dans son projet plus démocratique et plus représentatif - a entraîné un score immérité. Vous aviez déjà là l’exemple que nous ne voulions pas être enfermés dans cet isolement que vous supposez.

Demain donc, le MoDem s’associera non pas à des étiquettes politiques, mais à des hommes et des femmes partageant de mêmes valeurs proches réunies autour d’un projet et d’une ambition fédératrice. Que ces hommes ou des femmes soient, oui ou non, “encartés” à l’UMP, au P.S. ou à l’une des familles républicaines ou se référant au "centrisme", ou des hommes et des femmes issues de la société civile et non “encartés” du tout, peu nous importe. L’essentiel, c’est eux, ou elles, leurs projets, leurs ambitions au seul service de la cité, leur énergie et leur volonté d’aboutir. Et, contrairement à ce que vous affirmez, la majorité des françaises et des français partagent profondèment ce sentiment-là : seul un système électoral manipulateur au service de quelques intérêts bien protégés, fait croire le contraire. Ne nous y trompons pas.

C’est là qu’est l’indépendance du Mouvement Démocrate. C’est bien le contraire de l’isolement que vous supposez. Le MoDem, actuellement, observe et écoute. Les futures “alliances” viendront en temps opportun, selon les projets, les femmes et les hommes qui les porteront au service de nos concitoyens. Mais alliances, il y aura bien. Soyez-en pleinement rassuré.

Avec toute notre amitié.

François VAN DE VILLE

Secrétaire Départemental du Mouvement Démocrate du GARD

10 octobre 2012

BAYROU PIÉGÉ PAR LA QUADRATURE DU CENTRE ?

TRIBUNE LIBRE

de Marie-Anne KRAFT

La conception du Centre par François Bayrou, prônant une coopération politique, est-elle incompatible avec le principe de compétition des partis et le condamne-t-elle intrinsèquement à l'isolement ?

La seule chose qu’ont retenu la presse et les médias de l’Université de rentrée du Mouvement Démocrate - qui vient de se tenir à Guidel dans le Morbihan - c’est la dissension dans les rangs des militants, certains étant tentés de rejoindre l’UDI (Union des Démocrates et des Indépendants), d’autres de soutenir la majorité présidentielle et enfin le reste (en fait c’est la majorité) confirmant le souhait de garder la ligne d’indépendance du centre.

La ligne d’indépendance est toujours confirmée par François Bayrou et la majorité des cadres du MoDem, ce qui n’empêche pas une volonté de rassemblement, avec le centre-droit de l’UDI, comme avec le centre-gauche et sans ralliement de fait à la droite. Selon les journalistes, cette situation maintient François Bayrou dans une posture d’isolement.

Dommage que cette question occupe tout l’espace médiatique car elle occulte des réflexions et des positionnements du Mouvement Démocrate très intéressantes sur les sujets essentiels pour le pays, sur l’Europe et le Traité européen, sur nos  finances publiques et le financement de notre protection sociale, sur la compétitivité de nos entreprises et l’indispensable redéploiement industriel, sur les questions de démocratie,…

Que dit François Bayrou sur sa vision du Centre ?

mouvement démocrate,bayrou,politiqueLe propre du "Centre", vu par le Mouvement Démocrate, et c’est même son ADN, sa génétique, c’est de :

• s’appuyer sur des valeurs (de la démocratie et de la république) et un comportement (la tolérance, l’équilibre, le pluralisme, l’exemplarité, dire la vérité, faire confiance à un citoyen conscient et responsable),
viser en premier lieu l’intérêt du pays (avant les intérêts opportunistes de postes et de clans partisans), en conjuguant justice et efficacité économique,
pouvoir discuter avec les autres partis, les républicains de droite comme avec les sociaux-démocrates de gauche, en passant par les écologistes de droite ou de gauche, en dépassant les clivages, pour se mobiliser sur les problèmes essentiels du pays et de l’Europe et trouver les meilleures solutions.


Il faut retrouver le sens de la coopération en sortant des affrontements perpétuels et systématiques qui sont nuisibles pour le pays et empêchent un débat sain et serein, bloquent souvent des décisions indispensables pour se sortir des crises ;

Il faut pouvoir soutenir le gouvernement sur des décisions et des réformes courageuses qui sont positives pour l’intérêt général (Traité européen, maîtrise des finances publiques mais sans occulter la nécessité de relancer l’économie, sans brider la croissance, priorité au redressement productif et à l’éducation, moralisation de la vie publique, …) tout en se permettant de critiquer ce qui ne va pas, les promesses intenables (comme un budget fondé sur de fausses hypothèses de croissance, comme le recrutement de 43.000 enseignants alors qu'il manque déjà aujourd'hui près de 1.000 enseignants par an candidats au niveau pour un recrutement de 16.000 …) ;

Donc le centre ne doit pas être inféodé à la droite (l’UMP) ou à la gauche (PS) pour garder cette indépendance de vue, quels que soient les sujets, et offrir la capacité à rassembler les Français. Si le centre se rallie par avance à la droite ou à la gauche, à l’UMP ou au PS, il perd d’ailleurs son existence, car il n’est plus le centre. Il devient un courant de la droite ou un courant de la gauche. Evidemment, cette position est risquée d’un point de vue électoral dans le contexte institutionnel de notre Vème république, son code électoral à scrutin majoritaire qui favorise la victoire des deux premiers partis, et explique les échecs électoraux du MoDem ces dernières années. Mais l'échec n'est pas inéluctable, si le centre arrive à être assez fort pour se hisser dans le duo de tête.

Que dit Jean-Louis Borloo, créateur de l’UDI ?

mouvement démocrate,bayrou,politique"La ligne politique est claire : le centre a toujours été indépendant et dans une coalition avec la droite républicaine"

"Ce nouveau parti - l’UDI - est ouvert à tous ceux qui acceptent sa ligne politique claire de coalition du centre et de la droite républicaine"

Or il ne définit pas ce qu’est le "centre". À tout le moins, ce ne peut pas être la définition que donne François Bayrou, à l’antinomie d’un ralliement de fait à droite.

Notons au passage qu’il n’est pas vrai que le centre a toujours été dans une coalition avec la droite, a fortiori le parti radical. Si on regarde l’histoire du centre et du parti radical, c’est complètement faux. Comme le dit François Bayrou, le "cartel des gauches" était à l’initiative du Parti Radical dirigé par Edouard Herriot. La jeune République de Marc Sangnier, puis le MRP, de même le Conseil National de la Résistance avec Georges Bidault, ont démontré l’alliance politique du centre avec la gauche. Dans l’histoire plus récente de la Vème République, des centristes ont gouverné avec la gauche (Jacques Delors et Michel Rocard).

Comment l’UDI peut-elle prétendre être d’avance ralliée à la droite sans avoir dit sur quels contenus elle marque son accord et comparé avec ce que propose le gouvernement ?

Pourquoi la grande majorité des élus de l’UDI (qu’ils soient radicaux valoisiens, venant du "Nouveau Centre" ou de la "Gauche Moderne") ont-ils soutenu Nicolas Sarkozy dès le premier tour des présidentielles ? Ils auraient pu soutenir François Bayrou, s’ils étaient proches de ces valeurs du Centre, quitte à annoncer qu’au second tour ils opteraient pour Sarkozy en cas d’échec de Bayrou.

Ceci signifie-t-il qu’ils préféraient adhérer aux valeurs et aux idées de Nicolas Sarkozy, à sa façon de gouverner, en renonçant par avance au centre, plutôt qu’adhérer à celles de François Bayrou, dont l’ambiguïté du choix au second tour risquait de les mettre dans l’embarras ? En fait la raison est connue : c’est plutôt dans l’intérêt de préserver leurs mandats de député aux législatives, évitant pour nombre d’entre eux une concurrence UMP, qu’ils ont fait ce choix.

Ont-ils seulement réagi au discours de Grenoble et de Dakar de Nicolas Sarkozy ? Ont-ils réagi à l’outrance de la dernière ligne droite de la présidentielle, notamment au discours de Toulouse, où Nicolas Sarkozy a prôné de réintroduire partout les frontières : entre pays et aussi entre le bien et le mal, entre le beau et le laid ? Non. Seul Dominique Paillé a osé une critique sur ce point.

Enfin, chose curieuse, lorsque les personnalités politiques de l’UDI sont consultées sur leur préférence entre Copé et Fillon pour la présidence de l’UMP, certaines (comme Hervé Morin) se prononcent pour Copé, comme d’ailleurs Jean-Pierre Raffarin. Pourquoi ? En fait d’une part parce que Jean-François Copé s’est prononcé pour des "courants" dans la majorité UMP (l’UDI pouvant être considéré comme un courant), contrairement à Fillon qui n’y est pas favorable. Et, d’autre part, paradoxalement, car Copé incarne une droite "décomplexée", plus dure que celle de François Fillon qui a, en fait, une image plus conciliante et plus rassembleuse, pour lequel François Bayrou a d’ailleurs beaucoup d’estime, car l’UDI se démarquerait ainsi plus d’une UMP plus droitisée.

Ainsi, l’UDI préfère un candidat plus éloigné de l’esprit centriste et humaniste, pour mieux jouer l’affrontement dans la compétition, au lieu de tabler sur un meilleur dialogue pour l’unité. Le comble !

 CONCLUSION :

• L’UDI peut difficilement se proclamer du centre : elle est plutôt un courant de la droite.

• Les élus de l’UDI sont manifestement plus préoccupés par la conservation de leurs postes que par ce qui fonde les valeurs du centre.

• S’ils veulent vraiment un rassemblement avec le Mouvement Démocrate, c’est possible à condition de ne pas lui imposer ce ralliement de fait à droite.

• Si l’UDI voulait vraiment un centre fort, elle devrait prôner un centre indépendant non rallié d’avance, comme le propose François Bayrou, votant au premier tour pour le candidat centriste (il n’y aurait plus plusieurs candidats centristes en concurrence). Ceci même si les membres de l’UDI ont une préférence à droite au second tour. Concernant la concurrence entre les prétendus leaders de ce centre, c’est simple : il suffit d’organiser des primaires au centre, comme le proposent François Bayrou, prêts à jouer le jeu.

• Il ne faut pas considérer que la bipolarité du système électoral implique nécessairement une victoire au second tour du candidat UMP ou du candidat PS. Un centre renforcé peut très bien arriver en seconde position, comme François Bayrou a failli y arriver à l’élection présidentielle de 2007, comme Valéry Giscard d’Estaing y était aussi parvenu. Et dans un tel cas, le candidat du centre a même plus de chance de gagner le second tour. On peut tout à fait prôner un rassemblement du centre avec l'UDI, mais sans se rallier par avance. Libre à des composantes de ce centre d'être dans une logique de ralliement à droite (ou à gauche) au second tour. Le fait d'être uni au 1er est une force et permet au Centre de peser et un jour d'accéder au second tour ;

• dans une situation de crise où les positions se radicalisent aux extrêmes, où "les partis se tiennent par leur noyau dur"» (comme François Bayrou en a énoncé avec humour un théorème), il n’est pas impossible qu’un parti extrême arrive en seconde position, que ce soit l’extrême droite ou l’extrême gauche.


Les lignes de clivages changent. Et plutôt que droite/gauche, les lignes marquantes s’affirment plutôt sur de grands choix de société : pour ou contre l’Europe ou l’Euro, pour ou contre l’équilibre des finances publiques, pour ou contre le protectionnisme économique.

Remarquons que l’UMP, une majorité du PS et du Centre (Centre droit et Modem) sont d’accord avec ces grandes options économiques alors que une partie d'EELV, le Front de Gauche (Parti de Gauche et Communistes), les souverainistes de droite et le Front National ne le sont pas. La gauche et la droite marquent leur désaccord plutôt sur des surdéréglages fiscaux et sur des questions sociétales moins prioritaires et plus accessoires (mariage et adoption homosexuelle, vote des étrangers aux élections locales, dépénalisation du Cannabis, etc…). Du coup le débat public focalise plus sur ces questions. 

Cette tendance risque de s’affirmer et pourrait nécessiter une mobilisation centrale contre les extrêmes. Le centre peut alors être le recours pour une France réconciliée autour d’une majorité centrale.

Le 4 Octobre 2012

16 septembre 2012

POURQUOI VOULOIR DEVENIR BELGE ?

TRIBUNE LIBRE

de François VAN DE VILLE


Il ne fait plus bon vivre riche en France.

mouvement démocrate,bayrou,politique,débats de sociétéSurtout quand les riches voient que l'effort "exceptionnel" qui leur est demandé pour redresser la situation en France - ce qui pourrait être fort louable - n'est accompagné d'aucun effort de la part de l'état qui continue, de son côté, de dépenser à gogo.

"Exceptionnel", ensuite, dans la bouche de nos "politiques" qui ne nous ont guère habitués à supprimer des impôts et les brandissent même comme des trophées de guerre, çà veut dire quoi ? Pour 2 ans, pour 5 ans, ou pour "perpète" ? C'est le flou absolu : aucun engagement ferme sur ce point.

Résultat : près de 500.00 contribuables français - et pas seulement des milliardaires mais des gens plus modestes qui ne veulent pas, en fin de carrière, se faire confisquer le fruit du travail de toute une vie - se sont installés en Grande-Bretagne : il est vrai, que là-bas, l'impôt sur les sociétés, qui était de 28%, a été ramené à 24% et devrait passer à 22% d'ici 2 ans ; le taux maximal sur les hauts salaires (+ de 190.000 €) a été ramené de 50 à 45%, et il n'y a pas d'ISF. En Belgique, il n'y a ni ISF, ni impôt sur les plus-values : des français s'y installent désormais par milliers. En Suisse, 1 français s'y installe par jour. etc....

Y a-t-il donc de la grandeur d'âme à vouloir se laisser plumer ?

Mais, ce qu'il y a de plus grave dans cet exode, ce n'est pas seulement des capitaux français qui s'évadent pour s'investir à l'étranger, mais ce sont des cerveaux, des chercheurs, des universitaires formés et diplômés en France qui se mettent au service d'états qui les respectent, eux, comme il se doit ; ce sont aussi des sociétés incitées à délocaliser leur siège social, etc.....

Voilà pourquoi "on peut avoir envie de devenir belge", pour répondre à la question posée récemment sur une grande radio nationale.

Quand l'état se laisse aller au vieux démon de la confiscation des forces vives d'une nation et de ses richesses potentielles pour satisfaire des promesses hasardeuses - tout en se préservant soigneusement de tels efforts pour lui-même - voilà le résultat !

Faut-il s'en étonner ?

19 juillet 2012

RASSEMBLEMENT DES CENTRES

Tant qu'on conjuguera d'office le mot "centre" avec l'adjectif "droit", il n'y aura pas et ne peut y avoir de rassemblement des centres.


(François VAN DE VILLE sur Twitter "francoisvan")

18 juin 2012

LE JOUR OÙ BAYROU A CHOISI DE VOTER HOLLANDE

 

Jeudi 3 mai à 19h15 : François Bayrou prononce la phrase qui met le feu à une bonne partie de son électorat.

 


par Hubert BRUYÈRE


Jeudi 3 mai à 19h15 : Il n'a rien dit. Il a juste demandé à disposer d'une heure pour écrire sa déclaration. En cette fin d'après-midi du jeudi 3 mai, personne ne sait vraiment quel est le choix de François Bayrou pour le second tour de l'élection présidentielle.

Une seule chose est sûre. Il ne restera pas dans le vague. Il l'a dit dès le début de sa campagne électorale. Il veut en finir avec le centre flou et le centre mou.

Dès le soir du premier tour, quelques-uns ont plaidé en faveur d'une déclaration laissant les électeurs libres. Jean Lassalle est de ceux-là. "J'avais le sentiment que plus on se rapprocherait de la date fatidique, plus on aurait de coups à prendre".

Des messages affluent

La position du MoDem commence à se jouer à Paris devant la télévision. François Bayrou, Marielle de Sarnez et quelques poids lourds du parti regardent ensemble le débat qui oppose Nicolas Sarkozy à François Hollande. Sur le portable de François Bayrou, les messages affluent. Après l'émission, le candidat à la présidentielle joint Jean Lassalle. Les deux Béarnais échangent leurs impressions. "Il était sur la ligne définie : la liberté de vote", estime le maire de Lourdios. François Bayrou appelle aussi Jean-Jacques Lasserre. "Il m'a semblé que sa décision n'était pas prise", confie ce dernier. Le sénateur a déjà fait savoir qu'il ne votera pas socialiste. Il évoque son expérience départementale… avec un PS qu'il juge "dogmatique". Pierre Laguilhon, son ancien suppléant, lui aussi contacté, le met en garde : "Attention, les gens de la circonscription, ce ne sont pas des Parisiens"

Paris penche pour Hollande

Jeudi matin, au premier étage du 133, rue de l'Université, les membres du comité stratégique de la campagne présidentielle sont autour de la table.

Pierre Bernard-Reymond, Sénateur des Hautes-Pyrénées, un chiraquien qui a opté pour Bayrou, est le premier à prendre la parole. La "dérive" de Nicolas Sarkozy vers les idées du Front national lui est insupportable. Il annonce son choix de voter pour François Hollande. Ils sont plusieurs à faire de même : le député de la Dordogne, Daniel Garrigue, lui aussi un ancien de l'UMP. Sans surprise, l'ancien Vert Jean-Luc Benhamias plaide pour un vote en faveur de Hollande, tout comme Robert Rochefort. Ainsi s'esquisse un large assentiment en faveur du candidat socialiste. "C'était impressionnant à voir", témoigne un participant. Très peu, trois ou quatre, argumentent en faveur de la liberté de vote.

L'appel à voter blanc, lancé la veille au soir par Marine Le Pen, pèse aussi sur les débats. Est-il concevable que les centristes fassent le même choix que la présidente du Front national ? François Bayrou est confronté à deux sensibilités. Son entourage parisien est soucieux d'afficher une rupture avec la Sarkozie et le Front national. Sur le terrain, dans le fin fond des circonscriptions, ses amis, le plus souvent élus avec des voix venant de l'UMP, le mettent en garde contre le séisme que provoquera le choix en faveur de François Hollande.

La question taraude les esprits quand, en début d'après-midi, se réunit dans l'amphithéâtre du rez-de-chaussée le conseil national du MoDem. Cette instance comprend quelque 250 membres : tous ne sont pas là. Le choix a été fait de laisser parler les militants. Là aussi, les partisans du vote Hollande marquent des points. Robert Rochefort, Marielle de Sarnez pèsent en faveur d'une déclaration dans laquelle François Bayrou dira "qu'à titre personnel" il vote pour le député de Corrèze.

Lassalle se désolidarise

Il est plus de 17 h 30. Jean Lassalle se jette à l'eau. Il invoque son amitié indéfectible pour François Bayrou. Mais il ne passe rien sous silence de son désaccord. "C'était à la fois très émouvant et très impressionnant", glisse un témoin. "Si tu as changé d'avis, lance-t-il, je serai obligé de me désolidariser de ce vote personnel, car je ne le ressens pas du tout. C'est une affaire qui ne fera pas avancer notre cause".

François Bayrou a laissé parler chacun. Il se retrouve seul face à un choix cornélien. Il monte dans son bureau. Et se met à écrire. À 19 h 15, il fait face à une forêt de micros et de caméras. Il dévoile son choix personnel. Dans le fond des circonscriptions, une bonne partie de ses électeurs le reçoit comme un coup de poing à l'estomac.


(NDLR : ainsi s'est tournée une page du MoDem et du destin de François Bayrou. Cette page-là appartient à l'Histoire)

20 avril 2012

JE VOTERAI pour François BAYROU

TRIBUNE LIBRE

Chers ami(e)s,

Dimanche prochain je voterai pour François Bayrou. Voici quelques mots pour vous convaincre de faire comme moi.

Je crois qu'il faut donner nos voix à François Bayrou car c'est le seul qui, loin du populisme ambiant, a des jugements équilibrés en phase avec la réalité. Je pense qu'il est temps de donner de la voix à celui qui nous dit la vérité depuis des années. Je suis convaincu qu'il est temps de mettre à la tête de l'Etat celui qui ose dire que chacun devra retrousser ses manches pour que la France retrouve les couleurs qu'elle n'aurait jamais dû perdre. Il faut aligner dans les urnes la confiance que les Français disent faire à François Bayrou. En tous cas, il ne faut surtout pas céder aux sirènes des démagogues.

Pourquoi notre situation économique est-elle déplorable alors que l'Europe du Nord traverse si bien la crise ? C'est l'UMP et le PS qui nous ont mis dans cette situation. Aucun des deux partis n'a jamais voulu voir la vérité en face, la dire aux Français, réformer quand il en était temps. Depuis des décennies, ils ont emprunté sans arrêt pour pouvoir nous tenir en dehors des réalités. Et pourtant ces deux-là nous font encore miroiter des promesses qu'ils savent ne pas pouvoir tenir.

Pour François Bayrou, les efforts de redressement doivent être portés par tous (à commencer par la classe politique). Il ne laisse pas croire que seuls ceux de l'autre camp auront à faire les frais de la crise. Taxer les riches ne suffira pas à redresser l'économie ; et il n'y a plus moyen d'augmenter les effectifs de la fonction publique. Dire le contraire comme Hollande est mensonge.  A contrario, les finances de l'Etat ne peuvent s'équilibrer par une simple réduction du nombre des fonctionnaires. Il est irresponsable de laisser croire le contraire comme le fait Sarkozy.

Hollande ne pourra pas réformer en profondeur ; ses alliés l'en empêcheront. Et s'il décide d'agir contre leur avis, la droite s'y opposera par principe. Sarkozy a montré qu'il mène des réformes sans dialogue ni écoute, puis s'arrête au milieu du gué quand la pression de la rue devient trop forte. Par exemple : la réforme des retraites, qui maintient les régimes spéciaux et n'a pas permis une équité entre les emplois publics et privés.

La solution est entre les deux. Pour avancer, il faut une union nationale autour de valeurs communes. François Bayrou supprimera la ligne de fracture entre les électeurs, qui sont obligés jusqu'à présent de choisir entre un bloc de gauche et un bloc de droite. Il y aura désormais le bloc des démocrates. Les extrêmes perdront une partie de leur influence, alors qu'ils font l'arbitrage électoral aujourd'hui, et que chacun des grands partis s'ingénie à les séduire avec des compromis contre nature.

Je voterai donc pour François Bayrou parce qu'il saura fédérer les Français autour d'un grand projet commun en portant les couleurs qui font notre pays : l'égalité des citoyens, la priorité à l'éducation, un pays innovant, un Etat droit, un rayonnement culturel, l'appartenance à une Europe porteuse de valeurs démocratiques, le maintien des services publics - une société solidaire bâtie sur une économie au service de l'homme.

Simon SUBTIL (Uzès)

RENVOYONS-LES CHEZ EUX !

Plus de 60% des français sont mécontents du choix Hollande - Sarkozy que leur imposent les médias et les milieux financiers qui les possèdent :

LES FRANÇAIS ONT RAISON !

À moins de 48 heures du vote, ils sont encore près de 40 % à hésiter :

ON LES COMPREND !

Quand l'un dit que la crise est derrière nous….

….quand l'autre dit qu'on peut dépenser à tout va :


ILS NOUS MENTENT TOUS LES DEUX !

RENVOYONS-LES CHEZ EUX !

29 mars 2012

POURQUOI BAYROU NE SERA PAS le 1er MINISTRE de SARKOZY

TRIBUNE LIBRE

On entend, en ces temps d'incertitudes, des choses fort curieuses. Telle cette affirmation très hasardeuse - alors que nous ne sommes qu'en début de campagne - que "François Bayrou s'allierait finalement à Sarkozy", et même d'avancer qu'il pourrait être son Premier Ministre !

Mais quels points communs y a-t-il entre le projet politique de François Bayrou et celui (toujours autant imprécis) de Mr Sarkozy ? Une seule chose est certaine : il n'y a aucune convergence entre les deux hommes.

À moins que Mr Sarkozy, s'il était réélu, s'enferme dans son palais pendant 5 ans, cesse de prétendre vouloir gouverner et n'en sorte que pour "inaugurer les chrysanthèmes".

Mais ceci n'est pas conforme à l'esprit des institutions et ne sera pas. Et ce serait la fin du centre tel qu'il doit être et rester, c'est-à-dire indépendant.

(Et c'est tout aussi vrai pour l'hypothèse où François Hollande....)

> Voir l'excellent article du NouvelObs du 29/3/2012

François VAN DE VILLE

Secrétaire Départemental du Mouvement Démocrate du GARD