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25 avril 2008

INJUSTE et INSOUTENABLE

François Bayrou considère la proposition de financer le RSA par la PPE "injuste" et "insoutenable"


François Bayrou a jugé vendredi "injuste" et "insoutenable" la proposition de Nicolas Sarkozy de financer une généralisation du Revenu de Solidarité Active (RSA) par un redéploiement partiel de la Prime Pour l'Emploi (PPE). "Dans l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy hier soir, il y a eu une seule proposition, celle qui concerne le Revenu de solidarité active, et cette proposition est insoutenable", a déclaré à l'AFP François Bayrou, Président du Mouvement Démocrate....

... Le chef de l'Etat a annoncé jeudi soir que "le RSA se fera en maîtrisant le coût, parce qu'on va redéployer une partie du coût de la prime pour l'emploi", créée en 2001 et versée aux titulaires de bas salaires.

"C'est donc aux salariés les plus modestes, aux travailleurs pauvres, qu'on demande de financer ce geste de solidarité !", a protesté M. Bayrou. Pour lui, "le RSA est évidemment parfaitement fondé, mais la solidarité ne peut pas être mise à la charge des plus pauvres, sans qu'il soit fait appel en quoi que ce soit aux plus riches".... "Cette proposition est impossible à soutenir .... et elle ne sera pas mise en application", car "c'est tellement injuste que les Français ne l'accepteront pas", a-t-il jugé.

Le député des Pyrénées-Atlantiques a également estimé que cette proposition "va exactement dans le sens inverse de la revalorisation du travail" prônée par M. Sarkozy.

15 avril 2008

LE VRAI CENTRE

Nous avons trouvé le vrai centre,

un centre non aligné sur Sarkozy
Philippe BERTA (citation) 

La Conférence de Presse du 14 Avril 2008

François BAYOU a donné à Paris, au siège du Mouvement Démocrate, ce lundi 14 Avril 2008 une importante et exceptionnelle conférence de presse.

Vous pouvez en voir l'intégralité en Vidéo

LE MONSTRE SECTAIRE BAYROU DOIT CREVER

Tel est le titre - un brin racoleur - d'une note parue sur le blob "La France de toutes nos forces".

Cette note n'est pas dépourvue d'intérêt et est assez juste dans son analyse.

Nous vous invitons à la découvrir.

14 avril 2008

CONFÉRENCE de PRESSE de F. BAYROU

François BAYROU, pour faire face aux attaques dont le MoDem et lui-même sont actuellement l'objet, a donné une conférence de presse ce lundi 14 Février à 16 heures.

Vous trouverez le premier compte-rendu de cette conférence que nous avons relevé dans LE MONDE. Il y dénonce les manœuvres de l'Élysée qui, selon lui, sont à la source du charivari actuel.

Il annonce que tous les adhérents du Mouvement Démocrate seront consultés avant l'été pour qu'ils puissent s'exprimer sur la volonté d'indépendance du Mouvement.

Par ailleurs, il n'est pas inintéressant de prendre connaissance d'un article relevé dans MARIANNE (du 13 Avril) à propos des engagements d'un candidat aux élections présidentielles de 2007 dénommé.... Sarkozy.

On peut en effet constater qu'entre les belles paroles, les promesses généreuses d'alors, et la réalité d'aujourd'hui, il y a un fossé qui nous en sépare. Paroles, paroles, paroles.... 

09 avril 2008

APRÈS LES ÉLECTIONS....

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Les récentes élections (municipales et cantonales), ont porté, comme d'habitude, leur part de satisfactions et, aussi, de déceptions. Rien de bien nouveau sur ce point.

Tout en partageant l'analyse qu'en a faite François BAYROU et comprendre sa détermination, on ne peut passer sous silence les turbulences qui agitent actuellement notre jeune Mouvement Démocrate.

Tout récemment, après le départ d'un emblématique CAVADA (et de quelques autres encore), voilà celui plus récent d'un Jean ARTHUIS, ancien Ministre des Finance, Sénateur UDF, dont nul ne peut nier l'autorité qui était la sienne dans nos instances nationales. Puis voici que parait un manifeste lancé par Thierry CORNILLET, ancien Président du Parti Radical valoisien (et resté proche de François BAYROU), lequel pose tout haut des questions que beaucoup se posent tout bas sous le manteau. Enfin, la prise de position de Corinne LEPAGE, Présidente de "CAP 21", qui demande ouvertement à François BAYROU d'autres postures quant à la gouvernance du Mouvement.

Nous ne pouvons ignorer ce débat qui est ouvert quant à la stratégie à adopter.

Même si nous n'en partageons pas totalement les analyses, mais parce que notre Mouvement Démocrate doit d'abord, de par sa vocation, être un lieu de rencontre d'idées diverses, nous publions ci-après le manifeste de Thierry CORNILLET.

Nul n'est obligé d'y adhérer. Mais il a au moins le mérite de forcer à la réflexion.
 

MANIFESTE POUR UN VRAI CENTRE

par Thierry CORNILLET

Pourquoi en sommes-nous là ?

L’UDF, depuis sa création en 1978, a subi 4 vagues successives de départs qui l’ont divisée et affaiblie particulièrement en terme d’élus :

- en 1997 avec le départ des Républicains de Démocratie Libérale d’Alain Madelin
- en 2002 après la création de l’UMP
- en 2007 avec la création du Nouveau Centre
- en 2007 encore, avec la mise au congélateur de l’UDF, la disparition du sigle, et la création du MODEM.

10 ans, bientôt 11 ans de perte d’influence et de moindre capacité d’action dans la vie publique

La création de l’UMP constituait un vrai danger pour l’UDF. Convenons qu’elle a bien résisté à cette tentative de captation. Avec plus de 12% des voix obtenues aux élections Régionales et Européennes de 2004, elle a même reconquis presque son étiage électoral moyen.

Aux élections présidentielles elle a toujours eu la capacité de présenter des candidats.

François Bayrou, pour sa part, a porté deux fois le flambeau :

* en 2002, comme candidat de l’UDF (puisque l’UMP n’a été fondée qu’après le choc de la présidentielle). Résultat : 6,84% ;
* en 2007, lors de la dernière élection, résultat 18,57% au terme d’une très belle campagne de son Président et de l’UDF…. car le MoDem n’existait pas encore.

Une analyse courte mais qui participe de la légende, veut que ce score soit «exceptionnel» et «porteur d’avenir».

Hélas, ce n’est pas vrai !

François Bayrou ne partait pas de 6,84% mais d’environ 13% (résultat cumulé par l’UDF tant aux régionales qu’aux européennes de 2004). Le gain final est de 5,8% et s’explique aisément par l’addition d’anti-ségolénistes et d’un peu d’anti-sarkozystes.

C’est même un résultat moyen si l’on considère le différentiel avec les concurrents :

N.Sarkozy (31,18%, soit + 12.61%, 4 629 388 voix de plus) et S.Royal (25,87% soit +7.30% , 2 680 381 voix de plus).

(Rappel : En 1988 Raymond Barre :13,19% par rapport à J. Chirac :15.91%)

Idem si l’on considère qu’en 1995 E. Balladur était le candidat centriste : 18,58% par rapport à J Chirac :20,84%

Ce capital de 18,5%, pourtant intéressant et prometteur, fut gaspillé, à la veille du 2éme tour, en une phase que François Bayrou a prononcée inconsidérément en dépit de la position unanime du Comité exécutif : «Je ne voterai pas Nicolas Sarkozy». Ce qui a été immédiatement compris par «je voterai Ségolène Royal» (qui s’est d’ailleurs empressée de le remercier).

C’était parfait pour gâcher son électorat. Car qu’on le veuille ou non, l’électorat de base, l’électorat «nucléaire» de l’UDF est de Centre et de Centre droit, et cet électorat nous a, hélas, quitté.

Résultat : 7,3% aux élections législatives qui ont suivi avec trois députés (trente auparavant) et la chute s’amplifie.

Lors des élections municipales, du fait de la stratégie «à la carte» proposée par notre Président, l’image du parti s’est gravement altérée. «Mais où habite-t-il ?»

Quant à sa lisibilité, elle apparaît plus que brouillée. «Mais où vont-ils ?», «Parti de la gamelle», «Formation opportuniste». Tout a été entendu.

Notre UDF, devenue MODEM, n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Les élus ont disparu, soit entraînés vers de nouveaux partis, soit restant en déshérence mais hors du parti.

Nos militants anciens se frottent à longueur de réunions à nombre de militants nouveaux dont la fraîcheur d’âme et la diversité politique n’ont rien à envier à l’inexpérience.

Le seul point commun de beaucoup de ces nouveaux adhérents est la personnalité de François Bayrou plus que l’adhésion politique. Situation qui est à la fois périlleuse car volatile et surprenante car peu conforme à la tradition anti homme providentiel du centrisme français. Qui plus est, elle donne prise à la critique de dérive sectaire.

Ce parti est la propriété collective de tous les adhérents et ne saurait être capté par un clan quelconque ou mis au service exclusif d’une seule ambition personnelle.

Nous demandons donc :

un retour à la lucidité

C'est-à-dire reconnaître, même si on peut le déplorer, que le scrutin majoritaire à 2 tours est la règle d’airain qui régit la vie politique, qu’elle a ses contraintes, et que sauf à avoir 51% tout seul au 1er tour, il faut des alliés pour être élu, et qu’il faut des élus pour peser sur les choix ou gouverner.

une morale d’honnêteté politique

Il faut dire, avant le premier tour, qui sont ses alliés, c'est-à-dire ceux avec qui on partage le plus de valeurs et quel bout de route on peut emprunter avec, soit que nous les rejoignons soit qu’ils se rallient à nous.

Observons que les rares succès enregistrés à ces élections municipales l’ont été par alliance avec l’UMP, à très peu d’exceptions près.

Avons-nous d’ailleurs une alternative crédible, en l’absence d’un grand parti social-démocrate séparé des communistes et de l’extrême gauche, sauf à vouloir devenir un supplétif dans une stratégie «arc en ciel» comme en Italie : de Bezancenot à Bayrou ?

La fin des légendes
. Celle d’un résultat exceptionnel aux présidentielles
· Celle de l’indépendance du Centre

Ce n’est qu’une posture, nous avons toujours été indépendants et libres mais l’indépendance en politique c’est d’abord la puissance et la capacité d’agir.

L’UDF était puissante et indépendante, le MODEM n’est que faible et à la merci de ses alliés «interchangeables».

· Celle de la construction d’un parti nouveau : «nous n’avons que trois mois», «il faut du temps» ….

En fait de construction, c’est à une déconstruction systématique à laquelle on assiste. Faut-il rappeler que l’UDF dont le MoDem profite tant en locaux qu’en subsides, a bientôt 30 ans, qu’elle avait des élus sur tout le territoire et à tous les niveaux de responsabilités.

Le nombre d’élus dont nous disposons maintenant (moins que le parti communiste !) la capacité réelle d’agiter autre chose que le ministère de la parole ou l’incantation à la «résistance», ne sont que quelques uns des critères apparents de cette perte de substance.

· Celle de l’élection salvatrice, rédemptrice, à la présidentielle de 2012.

Une élection présidentielle est l’aboutissement d’un processus, pas un préalable

On ne peut pas sacrifier un parti et ses élus, à ce qui, en l’état, n’est qu’une chimère.

Sous le Vème République, sans parti puissant en terme d’élus, on ne gagne pas une primaire présidentielle.

L’arrêt de la stratégie de l’embuscade permanente

Faute de peser réellement sur les choses, les dirigeants actuels du Modem souhaitent la défaite du gouvernement et l’échec des réformes pour se refaire une santé à bon compte.

Réformes que nous avons pourtant appelées de nos vœux lors de la campagne présidentielle.

Notre parti s’honorerait de voter celles qui lui paraissent bonnes, voire en les amendant, fussent-elles douloureuses et impopulaires dans un premier temps.

Un partenariat actif pour ces réformes

Une forme de contrat de gouvernement, si nos valeurs et nos propositions sont prises en compte peut être passée avec la majorité présidentielle, sans y perdre son âme, tout en restant libre de le dénoncer si les termes du contrat ne sont pas respectés.

La renaissance de l’UDF

Notre parti politique, socle du Centre, a été inconsidérément «assassiné» au Congrès de Villepinte. Nous demandons sa réactivation et l’organisation d’un congrès de renaissance de l’UDF sous forme éventuellement de fédération qui pourrait intégrer le MoDem comme l’un des membres.

Dans un premier temps et, sans préjudice d’un Congrès ultérieur, nous demandons la réunion rapide du bureau de 30 membres élus par le Congrès de l’UDF de 2007 chargé d’en défendre les intérêts juridiques, matériels et moraux.

La mise à disposition de moyens et de capacité d’expression

par partage, à convenir, de l’argent public versé (subsides calculés sur la base de candidatures aux législatives dont beaucoup ne sont plus sur la ligne politique actuelle du parti).

L’ouverture immédiate de discussions

par un collège à déterminer, avec le Nouveau Centre, Avenir Démocrate, le Parti Radical et toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans le Centrisme afin de constituer une Fédération du Centre pour éviter que la division à l’infini de ses composants ne soit l’avenir du Centre en France. Il faut rassembler ce qui est épars, sinon la bipolarisation aura vraiment gagné.

Tout ceci est possible au sein de notre formation, fusse contre la volonté de son Président et sans son autorisation.

Rien ne vous oblige à quitter le parti. La façon dont son Histoire va maintenant s’écrire est de votre responsabilité.

C’est en son sein qu’il faudra faire renaître l’espoir et regagner la confiance des françaises et des français. 

05 avril 2008

NON ! François BAYROU n'est pas seul

Les 22 têtes de liste municipales Modem dans les villes de plus de 100 000 habitants signent et publient une lettre ouverte.

A l’aune de certains commentaires ou aux vues des déclarations de quelques nostalgiques de l’UDF, les Français pourraient croire François Bayrou isolé. Il serait barricadé avec quelques irréductibles dans la forteresse de ses convictions et de son ambition.

L’image est plaisante mais nous voulons dire combien elle est fausse. Nous qui avons conduit des listes Modem dans 23 villes de France de plus de 100 000 habitants affirmons ici combien les convictions et les ambitions portées par le président du Mouvement Démocrate sont partagées. Nous incarnons la nouvelle génération annoncée pendant la campagne présidentielle

Nous sortons du clivage gauche-droite, nous n’acceptons pas les vieilles recettes qui usent la foi de nos concitoyens en la démocratie, nous proposons un modèle de développement économique mieux partagé, nous choisissons le développement durable et l’Europe est notre horizon politique.

Nous avons montré, dans cet exercice politique fondateur que sont les élections municipales, notre capacité à rassembler des équipes et à porter un projet différent de ceux du P.S. et de l’UMP. Certes les résultats sont parfois en deçà des objectifs mais nous sommes tous conscients d’avoir posé les fondations.

Le Mouvement Démocrate est une organisation naissante, encore dans la transition avec la structure héritée de l’UDF et son fonctionnement n’est pas exempt d’erreurs et de ratés. Pour autant, grâce à l’enthousiasme des militants, notre mouvement s’est installé dans le paysage politique à l’occasion de ces élections et nous comptons aujourd’hui un bon nombre élus, reconduits ou nouveaux. Aussi sommes nous prêts à prendre nos responsabilités et notre part dans l’organisation à construire pour demain.

Notre engagement politique n’est en effet pas éphémère et nous sommes aux côtés de François Bayrou. Il a eu la lucidité d’ouvrir un nouvel espace politique et de dessiner les contours d’une France apaisée, ambitieuse et respectueuse de ses idéaux. Nous la bâtirons avec lui.

Éric Lafond (Lyon), Philippe Berta (Nîmes), Christophe Hénocq (Argenteuil), Jean-Jacques Belezy (Limoges), Mireille Alphonse (Montreuil), Sylvain Canet (Boulogne-Billancourt), Yannick Leflot-Savain (Amiens), Philippe Gonon (Besançon), Gilles Artigues (St Etienne), Benoit Blineau (Nantes), Philippe Lailler (Caen), Hervé Cael (Nice), Chantal Cutajar (Strasbourg), Caroline Ollivro (Rennes), Bruno Ravaz (Toulon), Dominique Fanal (Le Mans), Clotilde Ripoull (Perpignan), Richard Morales (Villeurbanne), Mickael Cabon (Brest), François-Xavier de Peretti (Aix-en-Provence), Guillaume Lapaque (Tours), Michel Fanget (Clermont-Ferrand)

30 mars 2008

LA DÉMOCRATIE à NÎMES (1)

1571053157.2.jpgLe nouveau Conseil Municipal de NÎMES, sorti des urnes le 16 Mars dernier, a tenu sa première réunion.

Une soudaine amnésie semble l‘avoir déjà frappé.

• Alors que pendant la campagne électorale, une unanimité a dénoncé le poids excessif de la fiscalité locale nîmoise - l’une des plus élevées de France - la première décision des nouveaux édiles nîmois, sur proposition du Maire - Jean-Paul FOURNIER - a été de s’octroyer une augmentation de leurs indemnités de ±35%. Un simple conseiller municipal (les 22 de sa majorité, évidemment, pas ceux de l’opposition) percevra désormais 1.262,64€ par mois, et un adjoint (ils étaient auparavant 15, ils sont maintenant 21, soit 40% de postes en plus) percevra chaque mois par moins de 2.424,78€ (Source : Midi Libre du 30/3/2008). Une vraie rente de situation.

Qui paiera ? Les nîmois, bien sur ! Alors que le vrai courage aurait été de montrer l’exemple d’un effort collectif de solidarité.

Qu’a dit, dans ce débat, le grand argentier nîmois Yvan LACHAUD et ses affidés du Nouveau Centre ? Rien. Comme d’habitude, face au rouleau compresseur FOURNIER, ils se sont tous écrasés. Mais, à ce prix-là, bien sur, il y aura silence dans les rangs. Il fallait bien cela.

• Alors que, par ailleurs, un courant fort traverse l’opinion française, et jusque dans les sphères gouvernementales, pour que s’instaure un vrai dialogue avec cette (presque) moitié des français qui n’ont pas voté là, SARKOZY, ou ici à NÎMES, FOURNIER, dialogue se traduisant par une ouverture pour que cette (presque) moitié des français ait voix (ou au moins simple droit de regard et d’information) sur les grandes décisions qui concerneront tous les citoyens sans distinction, Jean-Paul FOURNIER, resté sourd et aveugle devant ce courant irrésistible vers une démocratie plus présente dans nos institutions, a décidé qu’il n’y aura aucun représentant de l’opposition au sein de l’Agglomération de NÎMES-MÉTROPOLE. Quoiqu’on sache que les compétences de cette collectivité vont être de nouveau élargies sur des domaines très sensibles, et ce au détriment de celles actuellement détenues par l’Assemblée Communale.

Dans ce débat, qu’ont encore dit LACHAUD et ses affidés ? Ont-t-ils levé le petit doigt ? Ont-ils élevé un commencement de timide protestation ? Non, rien ! Ils se sont tous écrasés. Comme d’habitude....
 
Un vrai déni de démocratie. Mais, avec FOURNIER, nous étions déjà habitué. Rien n’a décidèment changé à NÎMES.
 
Jean BART

26 mars 2008

LES DEUX SEUS GENRES EN POLITIQUE

Ça ne vous aura pas échappé : à l’occasion des municipales 2008, nous avons assisté à une première en politique. En effet, pour la première fois dans une élection française, une force politique importante, le MoDem, n’a pas répondu aux schémas classiques d’alliances exclusives. Que ce soit dans ses alliances protéiformes - MoDem-PS, MoDem-UMP, MoDem-PS-PC, MoDem-PC, etc.... - que dans ses choix d’autonomie justement en rupture au regard des stratégies ordinaires d’alliance avec l’un ou l’autre des deux courants idéologiques du paysage politique, à savoir la gauche ou la droite.


LE POSITIONNEMENT COMPLÈTEMENT INCOMPRÉHENSIBLE DU MoDem

BAYROU nous avait déjà fait le coup du “ni-ni”, mais là on est plutôt dans le “ni-ni-et-et”. De quoi rendre un positionnement totalement incompréhensible. Bien que les enjeux des municipales soient avant tout locaux, au plan national ça donne soit l’impression d’un “machin” politicien et opportuniste (pléonasme ?), qui cherche seulement à monnayer son petit capital de voix contre un maximum de sièges, soit d’un club de revanchards ayant perdu leur place ailleurs ou n’ayant jamais pu l’obtenir.

ÊTRE DÉMOCRATE OU FAIRE DU LOBBYING

Voilà en surface l’impression que ça peut donner. Mais au moins cette originalité a eu le mérite de faire apparaître un nouveau genre en politique, ouvert au dialogue à toutes les sensibilités, ou refusant d’adhérer à une pensée lobbyiste. Car voilà finalement les deux seuls genres en politique : être démocrate ou faire du lobbying.

Commençons par le second genre, le seul finalement que nous ayons connu jusqu’ici : le lobbying. Qu’on ne s’y trompe pas, la gauche et la droite sont des dogmes lobbyistes qu’on pourrait vulgariser ainsi : d’un côté le lobby collectiviste de ceux qui n’ont pas les moyens de faire évoluer seuls leur condition (pas forcément les plus désœuvrés), de l’autre le lobby capitaliste de ceux qui ne souhaitent pas partager le fruit de leur labeur. Bien sûr à des degrés différents et dans un idéal plus ou moins radical. Plus largement, il existe de très nombreux lobbys, également présents dans le débat politique : les lobbys religieux, les lobbys syndicalistes, les lobbys indépendantistes, etc....

Le principe du lobbying est simple : on attend de son combat partisan une victoire pour mieux servir son idéal et bien entendu ses intérêts individuels ou corporatistes, par exemple "si je vote pour la droite je payerai moins d’impôts". L’activation d’un militantisme ou d’une sympathie lobbyiste peut se trouver également motivée par la volonté de combattre un lobbying antagoniste et d’en atténuer ainsi les effets : par exemple une frange non négligeable d’électeurs alterne un vote de gauche et de droite selon que la situation leur paraît plus à l’avantage des collectivistes ou des capitalistes, provoquant ainsi les nombreuses alternances gauche-droite au pouvoir.

Le lobbying trouve souvent son origine dans la condition sociale, mais également dans l’éducation, dans son réseau ou dans l’extrapolation médiatique de certaines problématiques. En politique, le lobbying aboutit généralement à de l’immobilisme ou du réformisme sclérosant : en effet, lorsque les intérêts d’un individu ou d’un groupe d’individus sont menacés, le lobbying s’active soit par la grève, les manifestations, le vote sanction, etc.... Du coup, le pouvoir est souvent contraint d’abandonner un projet de réforme ou de l’accompagner de mesures d’équilibrage qui annulent souvent le bénéfice général de ladite réforme.

Bref, on n’avance pas beaucoup avec ce premier genre en politique qui, rappelons-le, est le seul genre que nous avons connu jusqu’ici et qui entretient un conservatisme de petit progrès, les promesses de grandes réformes aboutissant généralement à un pétard mouillé, voire à une régression collective. Or, le monde connaît une évolution de plus en plus rapide et menaçante pour les équilibres fondamentaux, celui de l’environnement en premier chef.

Donc, il paraît de plus en plus irresponsable, car fatal, de s’inscrire dans cette démarche de pensée lobbyiste dans laquelle on s’enlise sans inverser l’évolution négative et massive de la société.

On savait le lobbying souvent utopique, mais le conservatisme qui en accepte le jeu l’est tout autant.

UN GENRE NOUVEAU EN POLITIQUE

Or, il existe un nouveau genre en politique, celui précisément de François BAYROU et du Mouvement Démocrate. Bien que l’illustration n’ait peut-être pas été très claire jusqu’ici.... Ce nouveau genre est pourtant simple : il s’agit d’être "démocrate".

Vous allez me dire : “mais nous sommes tous démocrates !”. Pas exactement : car pour être réellement démocrate, il s’agit de lutter contre tous les lobbys, y compris le lobby de sa propre pensée.

Être démocrate, c’est considérer le peuple et son évolution dans son ensemble, dans l’intérêt général, donc en faisant abstraction de ses propres idéaux personnels sur des sujets précis et, bien entendu, de ses propres intérêts individuels. Déjà plus compliqué ! Mais pas en faisant abstraction de ses connaissances et de son expérience - surtout pas ! - car être démocrate c’est accepter le dialogue et y contribuer du mieux possible, en apportant des arguments objectifs, des éclairages empiriques, des raisonnements logiques.

Le démocrate ne se pose pas la question de savoir si une solution est plutôt de gauche ou de droite, plutôt comme ci ou comme ça. Il se demande simplement s’il s’agit d’une bonne solution et surtout de la meilleure. Et méfiez-vous des renards à plumes !

Car beaucoup se revendiquent de l’ouverture, de l’humanisme, etc.... En réalité, dès que vous abordez un sujet précis qui touche le lobbying persistant de leur propre pensée, ceux-là mêmes qui se disent "démocrates" ferment rapidement la discussion. A l’aide d’exagérations fantasmagoriques (“on va tous finir comme ci ou comme ça”), de références littéraires ou cinématographiques, d’illustres et funestes références historiques comme le nazisme ou les révolutions communistes, ou bien encore en s’appuyant sur de fausses données scientifiques. Dès lors, le ton monte, le dialogue tourne court et le lobbying triomphe.

Pas facile d’envisager qu’une mesure démocratique ne soit pas à leur avantage personnel ou à celui de leur corporation.

Pourtant, il en va de la survie collective et, au regard de la gravité des bouleversements actuels, il faudra bien accepter le dialogue et l’ouverture d’esprit, pour le bien de tous, et non plus seulement de sa propre personne. Sinon, par la force des choses sur lesquelles nous n’agissons plus, nous y perdrons tous chacun notre tour et au final dans notre ensemble.

La démonstration politicienne du MoDem aux municipales aurait certainement mérité une meilleure explication au préalable. Voilà qui est fait.

Maintenant, à l’heure où 90 % des électeurs se portent encore vers un genre lobbyiste, le développement du vote démocrate serait une véritable révolution : une révolution démocrate.

Jean BART

VOILÀ : LE MoDem C'EST FINI....

C'est du moins ce que se plaisent à dire tous les médias, dans un bel élan unanime. Et pourtant, est-ce que Bayrou ne serait pas le seul véritable gagnant de ces élections municipales ? Ceci mérite quelques minutes de réflexion.

Relisons les résultats réels
 
Tout d'abord, les commentateurs s'acharnent à comparer des chiffres qui n'ont strictement aucun rapport entre eux. Ils regardent les résultats des présidentielles, des législatives et des municipales et tentent d'en tirer des conclusions définitives. Pourtant, ni le mode de scrutin, ni le découpage électoral, ni même la philosophie de ces trois scrutins ne sont comparables. Les premières désignent un homme (ou une femme) qui doit représenter la nation toute entière. Les deuxièmes élisent les membres d'un parti afin de constituer une majorité à l'assemblée nationale. Les dernières se contentent de choisir parmi les notables locaux ceux qui semblent le plus capable de gérer une communauté, d'une dizaine d'habitants à plus de dix millions de personnes.

Surtout, les listes constituées pour ces différents scrutins ne sont pas identiques. Si Bayrou était présent, de fait, dans tous les départements et toutes les circonscriptions de France, le MoDem n'était présent que dans 525 circonscriptions sur 577 pour les législatives, et 280 communes sur 36.000 pour les municipales !

Au lieu de s'acharner à comparer des carpes et des lapins, mieux vaut revenir aux fondamentaux et comparer municipales contre municipales.

Petit rappel chiffré
 
En 2001, l'UDF avait réuni un million de suffrages dans 272 villes de plus de 9.000 habitants, soit un peu moins de 11% des voix. Quel est le résultat aujourd'hui ?

Le MoDem a présenté des candidats sur des listes autonomes dans 278 villes. Il a réuni près de 600.000 voix au premier tour, ce qui représentait environ 5% des suffrages exprimés dans les villes de plus de 9.000 habitants. C'est donc un recul incontestable par rapport à 2001. Le parti centriste a réussi à conserver 18 mairies* sur 22, le plus souvent grâce à l'absence de candidats de la majorité (14 villes sur 18) et la constitution de listes d'union autour des équipes sortantes. Ce résultat n'est certainement pas déshonorant en regard des pertes sévères subies par l'UMP partout en France.

Il a surtout permis à la gauche de gagner six villes**, dont le 1er secteur de Marseille, ainsi que deux villes à droite. Si Delanoë n'avait pas si brutalement fermé la porte à toute alliance, il est tout à fait certain que le Vème arrondissement de Paris serait venu s'ajouter à cette liste. A Poissy et à Chennevières-sur-Marne, le MoDem a permis à la gauche de remporter l'élection au deuxième tour après avoir été devancé d'à peine une trentaine de voix par le candidat de gauche au premier tour. Dans ces deux villes, tout comme dans les quatorze autres où le MoDem participera à la majorité de gauche, il faudra observer attentivement comment les relations de travail s'installeront entre ces partenaires nouveaux.

Le troisième parti en France

Malgré ces résultats en demi-teinte, le MoDem est redevenu la troisième force politique en France, devant le Parti Communiste et les Verts. Sans parler du Nouveau Centre, brillant par son absence. En-dehors des quelques villes*** où les maires sortants de l'ancien UDF ont réussi à se maintenir sans opposition, aucune liste de ce parti croupion n'est parvenue à s'imposer au second tour.

Laminés depuis plus de dix ans par le RPR, puis l'UMP, vidés de leur contenu après le départ des élus les plus "droitiers" du mouvement, notamment les anciens de Démocratie Libérale (Madelin, de Robien…) et du Parti Républicain (Jean-Louis Borloo), les centristes ont du reconstruire une nouvelle base, plus cohérente avec les pratiques centristes historiques, rompant l'union traditionnelle avec la droite gaulliste. Il renoue ainsi avec les traditions humanistes et chrétiennes du MRP, le Mouvement Républicain Populaire, créé après guerre par les mouvements de résistance sociaux-chrétiens, autour de Georges Bidault et Maurice Schumann. Ni communistes, ni gaullistes, les centristes définissaient leur ligne en fonction de convictions plus larges, généreuses par tradition mais réalistes dans l'action et la gestion des affaires. Ils ont été au centre de l'échiquier politique français durant tout l'après-guerre, jusqu'au retour tonitruant des gaullistes en 1958. La Vème république ne favorisant pas la survie des petits partis, leur poids recula peu à peu, jusqu'à l'année dernière et une certaine élection présidentielle où François Bayrou obtint 18,6 % des suffrages.

Durant ces cinquante dernières années, un ensemble de petits partis se sont agglomérés au sein de l'UDF, en dépit de toute conviction politique, dans le seul but de survivre et d'exister. C'est ainsi que ce parti parvint à traverser ces décennies en mélangeant ultra-libéraux et sociaux-démocrates au sein de la même formation. Gonflés par les succès électoraux de Jean Lecanuet, puis de Giscard d'Estaing, les élus du centre droit mettaient de côté leur idéologie pour tenter d'obtenir un portefeuille ou maintenir leur position personnelle. A présent, avalés par le tout-puissant parti unique du Président de la République, il ne leur reste plus rien, pas même l'honneur. Le Nouveau Centre est, paraît-il, l'allié centriste du pouvoir, mais pour survivre, il accepte le financement obscur d'un parti polynésien et l'humiliation constante d'une faiblesse politique avérée. Le siège de François Sauvadet, président du Conseil Général de la Côte d'Or, ne tient qu'à une seule voix due à un conseiller général MoDem. Pendant ce temps, le MoDem a globalement maintenu le nombre de ses conseillers régionaux****.

Un nouveau "front du mécontentement"

A l'analyse du report des voix entre les deux tours, on constate qu'environ un tiers des électeurs MoDem du premier tour a reporté ses voix sur un candidat de droite en moyenne. L'apport des voix du centre a donc principalement bénéficié à la gauche.

Plus largement, on pourrait dire que la stratégie générale a consisté à "sortir les sortants". Les alliances de second tour ont souvent consisté à affaiblir le camp du maire en place, en dépit de toute considération idéologique. Une seule grande exception à cette règle : Aubagne. Le chef de liste MoDem y a soutenu le maire communiste sortant, Daniel Fontaine, pour faire barrage à la droite.

Il existe un risque majeur pour la majorité présidentielle, en-dehors de toute crise interne, c'est l'émergence d'un centre indépendant et libre jouant les arbitres à chaque échéance électorale. Tout comme le Front National durant les vingt dernières années, le MoDem peut devenir le refuge de tous les mécontentements et son leader représenter le principal opposant au pouvoir en place. Mais à l'inverse de ce parti extrême, les centristes sont une alternative politique crédible et républicaine, capable de lier des alliances à droite comme à gauche. Par le seul fait de son maintien au second tour des élections législatives ou municipales, il pourra faire tomber ou élire tel ou tel candidat. Si le nombre d'adhésion ne faiblit pas et si le travail de terrain réalisé à l'occasion de ces municipales se poursuit, il constituera une source importante de nuisance pour les deux camps.

Si Ségolène Royal a sans doute eu tort d'appeler à une union massive avec le MoDem, Bertrand Delanoë a peut-être mis en danger son avenir de présidentiable en rejetant aussi lamentablement une alliance avec les centristes. De plus, cette main tendue lui aurait permis de disposer d'un réel contrepouvoir vis à vis des Verts, sans risque de se retrouver pieds et poings liés comme ce fut le cas tout au long de la dernière mandature. Il est certain que François Bayrou et Marielle de Sarnez s'en souviendront lors des prochaines échéances.

L'avenir du MoDem

Tous les commentaires politiques se sont concentrés sur la défaite de François Bayrou à Pau. Une vision quelque peu étroite et qui ne signe certainement pas la mort politique du leader centriste. Au contraire, une défaite aussi étroite renforce l'idée, chez les militants MoDem, que cette élection a été "truquée" ou manipulée par le pouvoir UMP, venu jeter le trouble dans les esprits grâce à la candidature d'Urieta, un PS soutenu bruyamment par Nicolas Sarkozy. Si Bayrou avait été écrasé par un score terrible, comme ce fut le cas pour Jean-Marie Cavada à Paris, la donne aurait été différente. Mais avec seulement 342 voix d'écart, Bayrou fait mieux que résister. Pour rappel, lorsque François Bayrou s'était présenté contre Labarrère en 1989, il avait été battu avec un écart de près de 2.000 voix. Plus aucun candidat n'est parvenu à menacer le maire de Pau d'aussi près depuis lors.

Finalement, le parti centriste disposera d'un nombre d'élus locaux satisfaisant, grâce à la menace qu'il aura fait peser entre les deux tours et au refus d'une alliance politique nationale avec l'UMP. Au total, il compte désormais un peu plus de 1.000 conseillers municipaux élus, ainsi que 55 conseillers généraux. Une fois encore, ceux-ci pèseront sur les prochaines élections sénatoriales, en septembre 2008. Il est indubitable que cette élection marquera également un nouveau recul du MoDem, ne bénéficiant pas d'un grand nombre d'élus de terrain. De nouveaux départs ne font aucun doute, notamment une vingtaine de sénateurs qui rejoindront le Nouveau Centre ou l'UMP à l'occasion des élections sénatoriales, à moins que certains ne ressuscitent l'UDF originelle pour tenter de sauver leur siège. Jean Arthuis, refusant de s'inscrire dans un courant centriste s'alliant avec la gauche, est sur cette ligne prônant un retour du MoDem vers la droite.

Toutefois, un autre danger provient peut-être d'un rapprochement, souhaité par Sarkozy, entre le Parti Radical de Jean-Louis Borloo et le PRG de Jean-Michel Baylet. Ensemble, ils constitueraient un nouveau contrepoids au MoDem, les militants en moins. François Bayrou doit à présent définir une réelle ligne politique sur laquelle les militants pourront se fonder pour ces combats futurs.

L'élection présidentielle de 2002 a marqué le début de cette démarche originale de Bayrou. Abandonné par la quasi-totalité de ses anciens partenaires de l'UDF, le Béarnais remonte peu à peu la pente et attire de nouveaux adhérents. Les élections législatives, puis municipales, lui ont permis de tisser un nouveau maillage de militants et de structurer des fédérations partout en France. Ces nouveaux adhérents ont à présent goûté aux joies et aux difficultés de la politique de terrain. Certains s'en détourneront rapidement, d'autres s'accrocheront pour les combats suivants. On a vu, dans une ville comme Poissy, une équipe sortie de nulle part parvenir à plus de 25% des suffrages en un an à peine et à renverser un maire en place depuis 25 ans en s'alliant avec la gauche.

Le principal espoir de Bayrou réside dans l'implosion du Parti Socialiste. Il paraît peu probable que la gauche parvienne à se ressouder, même après un tel succès électoral. Le congrès, prévu en novembre, devra dessiner une ligne politique de rassemblement, ce qui n'est certainement pas acquis. Les ambitions personnelles et les luttes idéologiques sont telles que la motion de synthèse semble s'éloigner un peu plus chaque jour. Certains élus socialistes rêvent dune coalition arc-en-ciel, allant de Besancenot à Bayrou. Mais personne ne sait encore comment faire cohabiter Royalistes et Fabiusiens au sein d'une même direction. Les élections européennes, notamment, seront la source de nouveaux affrontements.

Bayrou peut attendre tranquillement les élections européennes, les seules lui permettant de rebondir avant la prochaine présidentielle. Au dernier scrutin européen, l'UDF avait obtenu 11,9 % des voix. Au vu des résultats obtenus lors des dernières législatives et municipales, il n'y a aucune raison pour croire que ce chiffre pourrait être beaucoup plus faible lors de ce prochain scrutin, la position pro-européenne de Bayrou ne faisant aucun doute et la présence de nombreux Verts au sein de ses équipes pouvant lui apporter quelques points supplémentaires. Tant à gauche qu'à droite, les camps sont divisés sur la question européenne. Les petits partis (MoDem, MPF, Front National, Verts…) tirent généralement mieux leur épingle du jeu lors de ces élections. La tension marquée avec l'extrême gauche sera certainement très nuisible aux socialistes. Tout ce scénario dépendra, bien entendu, du résultat du congrès du Parti Socialiste, ainsi que du bilan de Sarkozy à la tête de la présidence européenne, de juillet à décembre.

L'élection européenne sera donc cruciale pour François Bayrou, marquant le début probable de sa nouvelle longue marche vers l'Elysée. Entouré d'un nouvel encadrement, débarrassé des scories du passé, Bayrou sera peut-être le seul vainqueur de ces élections municipales. Vainqueur par défaut et contre toute attente, face à une droite désenchantée et une gauche ivre d'espoirs.
 
Werbrowsky
 
* Villes UDF conservées : Le Chambon-Feugerolles, Saint-André-lez-Lille, Montigny-le-Bretonneux, Epinay-sur-Seine, Faches-Thumesnil, Le Portel, Le Plessis-Trévise, Hérouville Saint-Clair, Arras, Redon, Massy, Fleury-les-Aubrais, Talence, Sanary-sur-Mer, Saint-Genis-Laval, Saint-Brieuc, Biarritz, Castanet-Tolosan, Andrézieux-Bouthéon. Villes UDF perdues : Anglet, Noisy-le-Sec, Orthez, Villers-Cotterêts.

** villes gagnées avec la gauche : Asnières-sur-Seine, Béthune (divers gauche contre le socialiste Jacques Mellick), Brive-la-Gaillarde, Chennevières-sur-Marne, Marseille 1er secteur, Maurepas, Poissy. Ville gagnée avec la droite : Mont-de-Marsan.

*** villes Nouveau Centre : Bernay, Douai, Drancy, Hem, Issy-les-Moulineaux, Meudon, Rosny-sous-Bois, Vanves. Ville perdue : Blois.

**** 55 conseillers généraux (-4). 42 sont passés au Nouveau Centre.