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13 janvier 2008

GOUVERNANCE & TRANSPARENCE

GOUVERNANCE et TRANSPARENCE
Allocution de Philippe BERTA
Candidat du Mouvement Démocrate aux Municipales de NÎMES

Le 12 Janvier 2008

Ami(e)s démocrates nîmois(e),

Je souhaite profiter de ces vœux de nouvelle année 2008 pour poser les premières bases de notre projet municipal, en définissant ce que doit être à nos yeux les bases d’une gouvernance transparente et démocratique, une gouvernance de son temps par la main mise des citoyens sur les décisions qui les concernent.

Le projet municipal que nous présenterons aux Nîmoises et aux Nîmois sera un projet de développement durable, ce qui implique une évaluation de toute proposition sous ses aspects environnemental, social et économique et la prise en compte des attentes nouvelles en matière de démocratie locale et de participation citoyenne. Il n’est plus question d’un projet au profit d’un clan mais au seul profit de tous, de l’intérêt général.

La gouvernance d’une municipalité est l’affaire d’une équipe municipale dans laquelle tous les membres seront impliqués dans un travail au quotidien. Chaque élu publiera un rapport d’activité de façon annualisée, rapport rendu public.

Le nombre des adjoints sera réduit pour une meilleure transversalité des actions, chaque adjoint travaillant avec une équipe d’élus. Nous n’exclurons pas de faire appel à des adjoints issus de l’opposition, si ces derniers sont porteurs des compétences que nous recherchons. Qui pourraient-il être ?

• Adjoint en charge de l’administration générale et des finances locales

• Adjoint en charge de l’économie, du commerce et du social

• Adjoint en charge de la culture, du tourisme, des sports et des loisirs

• Adjoint en charge de l’urbanisme, des transports et du développement durable

• Adjoint en charge de l’enseignement, de la santé, de la recherche et de la formation

• Adjoint en charge de la sécurité et de la prévention des risques

• Adjoint en charges des affaires européennes, des affaires euro-méditerranéennes et des relations internationales

• Adjoint en charge de l’inter-générationnel, du handicap, de la vie associative et des quartiers

Qui sont les membres de notre liste ?

La politique à Nîmes est un amplificateur des dérives de la politique nationale : on observe de véritables professionnels présents depuis des décennies qui ont fait dériver le mandat électif vers un métier. Une sorte d’école de la deuxième chance.

Loin des préoccupations quotidiennes, leurs éventuelles convictions ou volontés d’action s’effacent vite au profit de leur seule vraie préoccupation : comment rester en place ? Une revendication perpétuelle à une sorte de rente de situation. On flatte l’électeur, on laisse place à une démagogie rampante insouciante du moyen ou du long terme, de ce que nous laisserons aux générations futures, et la situation financière avec les décisions municipales de ces dernières années en sont de parfaits exemples. Nous y reviendrons au cours de cette campagne. Enfin, force est de constater que le pouvoir sur la durée laisse place à de nombreuses dérives, et les citoyens nîmois avisés que nous sommes, mesurent le degré de dégradation des mœurs politiques de notre cité, et l’image pitoyable qu’elle renvoie aujourd’hui nationalement.

Nous avons donc fait appel à des femmes et des hommes nouveaux, souhaitant façonner et répondre à un projet qui vous ressemble ne cédant rien «aux vieilles sirènes politiques» et qui associent des réussites personnelles chacun dans son domaine, et la maturité et la liberté d’une réflexion non partisane.

Avec les citoyens, je veux pratiquer le référendum local pour toute décision notable d’infrastructure ou d’aménagement,

Avec l’opposition municipale, en faisant l’inverse de ce qui se passe aujourd’hui, je lui donnerai un pouvoir de contrôle, d’investigation et d’information.

Les décisions prises à l’adresse des jeunes seront validées par un Conseil des Jeunes rénové ne constituant plus un simple alibi, de même que les décisions prises envers nos anciens seront, comme dans de nombreuses démocraties modernes, validées par un Conseil des Sages.

Les conseils municipaux seront l’objet de retransmission télévisuelle.

La municipalité nîmoise fera appel à l’ONG Transparence-International (France) pour l’aider à mettre en œuvre le pacte d’intégrité sur les procédures financières et comptables incluant les appels d’offre.

Voilà résumé le cadre dans lequel, s’inscriront les axes de notre projet, et vous pourrez nous faire confiance, ils ne constitueront pas des voeux pieux.

27 décembre 2007

FLAGRANTS DÉLITS....

À lire un article paru dans "Voltairenet" dont le contenu est plutôt surprenant : FLAGRANTS DÉLITS.

Remercions notre ami Martial BOILLOT pour cette communication non dénuée d'intérêt.

15 décembre 2007

BUDGET 2008 Ville de NÎMES

1e85846c09999a9b88132c8be5d2f281.jpgIntervention de Mr François VAN DE VILLE, Président du Groupe du Mouvement Démocrate en Mairie du NÎMES

Le 15 Décembre 2007

Monsieur le Maire, chers collègues,

M'exprimant ici en qualité de Président du Groupe du Mouvement Démocrate (ex-UDF), mon intervention s'insert sur le budget en général, même si celui-ci se décompose administrativement en 2 parties distinctes : le vote du taux des taxes locales et le vote ensuite du budget primitif, le tout ne formant finalement qu’un même projet.

Le budget qui est donc aujourd’hui présenté à notre approbation est un budget charnière : en effet il est, d’une part, dans le prolongement de ceux que nous avons approuvés pendant tout un septennat et, d’autre part, celui qui prépare une nouvelle étape avec des élections qui, dans peu de mois, mettront aux responsabilités de notre collectivité, une nouvelle équipe, quelque qu’elle soit, avec ou non d’autres hommes ou femmes, mais avec leurs propres choix et leurs propres priorités.

....

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12 décembre 2007

La MAUVAISE PIOCHE de J.P. FOURNIER

4b9d922a72969a80b81b3469c1cae213.jpgOn sait que la toute jeune université de NÎMES avait été portée sur les fonts baptismaux par notre ami Philippe BERTA lequel avait obtenu, il y a un an et de haute lutte, qu’elle devienne autonome et s’affranchisse de la pesante tutelle montpelliéraine.

Dans son élan pour donner les chances maximales à cette Université naissante, celui qui en était alors le Président (notre ami Philippe), avait publiquement regretté l’absence d’un engagement plus fort encore de la Ville de NÎMES que celui entrepris déjà par elle. Hélas, ces propos “francs et directs” ont déplu fortement à Mr Jean-Paul FOURNIER, Maire UMP de Nîmes et Président de NÎMES-MÉTROPOLE.

Comme les statuts le prévoyaient, il y avait lieu de procéder ensuite à l’élection d’un nouveau Conseil d’Administration - et de son Président - pour donner une tête à cette nouvelle Université. On aurait pu penser que le candidat le mieux placé pour guider ces premiers pas aurait été celui qui l’avait hissée à ce nouveau statut et la présidait déjà. Mais c’était sans compter sur la farouche volonté de Mr FOURNIER de “casser” la candidature de ce Président au parler trop franc et qui pouvait lui faire ombrage.

Les grandes manœuvres ont alors commencé pour faire barrage à cette candidature, allant même jusqu’à intervenir dans le bureau de la Ministre PÉCRESSE. Et Mr FOURNIER de lancer dans cette compétition un de ses proches pour faire acte de candidature.

Philippe BERTA, devant le pitoyable spectacle de ces querelles byzantines politico-politiciennes et dans l’intérêt même de l’Université, a préféré se retirer de cette compétition peu digne et laisser chacun devant ses responsabilités.

Résultat : les manœuvres partisanes de Mr FOURNIER ont abouti à ce que son propre candidat échoue et que la présidence de l’Université tombe.... entre les mains de la gauche la plus pure, celle qui, précisément, est le plus ferme opposant de Mr FOURNIER et du gouvernement en place. Et de voir applaudir en cœur le Parti Communiste et l’UNEF. Beau résultat !

C’est consternant car c’est l’avenir même de cette Université qui est en jeu puisque, pour que son actuel statut acquis de si haute lutte demeure, elle doit rapidement faire les preuves de sa pertinence. C’est fort mal engagé. Mr FOURNIER a joué la mauvaise pioche et c’est pour lui un échec personnel dont on espère que ce n’est pas l’Université elle-même qui en pâtira à terme.

08 décembre 2007

À L'ÉPREUVE DU DÉSERT

Arnaud Folch et Valentin Goux ont consacré cette semaine dans "Valeurs Actuelles" un excellent article sur François BAYROU que vous retrouvez ici.

Nous ne pouvons que vous en recommander la lecture.

KADHAFI à PARIS !

INDIGNE DE LA FRANCE, INDIGNE POUR LA FRANCE !

Le dictateur-bourreau lybien va être accueilli à PARIS en grandes pompes par Nicolas SARKOZY.

Lire la déclaration à ce propos de François BAYROU.

Une fois encore, Nicolas SARKOZY aligne la diplomatie française sur la ligne de Mr BUSH. Une dérive de plus !

Par ailleurs, alors que dans son programme, il avait promis une "diplomatie morale", Nicolas SARKOZY fait surtout désormais de la "diplomatie business" : était-ce le rôle de la France que de se précipiter, bien seule dans le monde, pour tresser des lauriers à Mr POUTINE après ses élections complètement truquées en Russie et qui sont un véritable déni de démocratie ?

"C'est toujours la même attitude devant les puissants : Les bonnes intentions fondent au soleil devant les intérêts commerciaux", a estimé François BAYROU.

29 novembre 2007

NAISSANCE du MOUVEMENT DÉMOCRATE

Vers une TROISIÈME ALTERNATIVE de SOCIÉTÉ

Malgré le score mitigé aux législatives, les "peaux de banane" et les tentatives d'intimidation de part et d'autres - débauchages à répétition, création de missiles anti-MoDem comme le "Nouveau Centre" ou "Gauche Moderne" - malgré l'accouchement difficile des statuts du parti, à moins d'un coup de théâtre, le Mouvement Démocrate devrait s'affranchir définitivement ce week end de l'ère UDF et de son positionnement de parti inféodé pour l’éternité à la seule droite.

Ce recentrage à "l'extrême centre" sonnera le véritable lancement du premier nouveau parti d'envergure en France depuis des décennies.

Fort de ses 7 millions d'électeurs à l'élection présidentielle, et de son score de 8% aux législatives, le Mouvement Démocrate prendra son envol et tentera d'imposer dans notre pays un positionnement alternatif au socialisme (P.S.) et au libéralisme (U.M.P.). Les "démocrates" défendront une autre vision de la société, plus réaliste que le socialisme et moins brutale que le libéralisme débridé.

Cette vision de la société se fonde, entr’autres, sur :

- Une économie de marché régulée, redistributrice et plus responsable

- La position centrale de l'écologie et du développement durable dans notre société

- La défense des valeurs premières de notre République (Liberté, Égalité, Fraternité) et la laïcité

- La réduction de la dette

- L'indépendance de la presse et des médias face aux groupes financiers en liaison avec l'état

- La moralisation de la vie politique et des affaires

- Un état régulateur de la société, ni état providence, ni interventionniste à outrance

- L'importance première de l'éducation

- Une vision équilibrée et indépendante de notre politique étrangère, ni inféodée à un bloc ou à un autre, mais entretenant des relations franches, cordiales et intègres avec l'ensemble des acteurs du monde multipolaire en émergence, tout en défendant ses spécificités

- Une Europe politique forte et unie autour de valeurs communes, susceptible de faire entendre sa voix, et pas seulement une Europe économique

- Davantage d'état présent là où cela va mal, et moins d’état présent là où cela va bien

- Plus de responsabilités pour les citoyens dans le fonctionnement de la République

Une fois cette étape cruciale franchie, le Mouvement Démocrate s'apprêtera à roder sa toute nouvelle organisation et ses valeurs à l'occasion des élections municipales. Une étape qui s'annonce difficile mais qui devrait permettre l'émergence d'une nouvelle génération de citoyens politiques, de renouveler les cadres, marquant ainsi la fin de l'ère UDF - dont nul n'a cependant à rougir - et une nouvelle page du paysage politique français.

Formidable rendez-vous que voilà : une révolution en profondeur de la place du citoyen dans notre société et ses institutions. Un défi digne de notre 21° siècle.

28 novembre 2007

LE SAVIEZ-VOUS ?

LE SAVIEZ-VOUS ?

En catimini, peu avant ce dernier week-end, le Parlement a voté deux textes :
• l'un supprime l'impôt sur les opérations de bourse : il existait depuis près d'un siècle et rapportait quand même ±280 m€ par an
• l'autre soumet désormais les personnes âgées à la redevance audio-visuelle : plus de 110€ par an et par foyer

Et on nous parle de réduire les inégalités sociales....

De qui se moque-t'on ?

19 novembre 2007

COMMUNIQUÉ des JEUNES DÉMOCRATE (UDF)

Les Jeunes Démocrates (UDF) s'expriment sur les mouvements sociaux actuels, et particulièrement ceux qui touchent certaines Universités.

Voici leur communiqué :cp151107.pdf

À bientôt.

Ludovic BOUIX
Président Départemental
Membre du Bureau National des Jeunes UDF

10 novembre 2007

LETTRE de François BAYROU du 8/11/2007

Paris, le 8 novembre 2007

Chers amis,

Nous avons dû, après les élections du printemps, reconstruire notre organisation. C’est maintenant chose faite : vous allez donc recevoir à nouveau journal, lettres et documents.

Ce mois de novembre est très important pour nous. Nous préparons à la fois le congrès fondateur du Mouvement Démocrate, le Congrès extraordinaire de l’UDF qui lui est joint, et les élections municipales et cantonales, pendant que l’actualité politique plonge beaucoup de Français dans l’interrogation et la perplexité.

Le Congrès fondateur du Mouvement Démocrate aura lieu les Samedi 1er et Dimanche 2 Décembre à Paris Villepinte. Il faut auparavant une délibération statutaire pour régler les relations entre l’UDF et le Mouvement Démocrate, comme d’ailleurs entre le Mouvement Démocrate et Cap 21.

Le Congrès extraordinaire de l’UDF adoptera un texte, sur proposition du Bureau Politique de cette formation, sur les relations statutaires entre l’UDF et le Mouvement Démocrate. Le Mouvement Démocrate est né, en effet, comme vous vous en souvenez, à l’appel du Conseil National de l’UDF, par l’adoption d’une motion, le 10 mai 2007.

Nous avons à gérer une situation rare, qui ne s’est pas produite souvent dans un courant politique français : des dizaines de milliers d’adhérents nouveaux nous ont rejoints, et il faut que chacun se trouve à l’aise, à sa place, dans la maison nouvelle que nous formons ensemble.

Je veux répondre à quelques questions simples, qui reviennent souvent :

Quand on est adhérent UDF, faut-il prendre une adhésion nouvelle pour être adhérent au Mouvement Démocrate ? Il est vrai qu’un certain nombre d’adhérents ont voulu accomplir cette démarche, et je les en remercie. Mais je proposerai au Congrès que tout adhérent de l’UDF (comme tout adhérent de Cap 21) soit automatiquement considéré comme adhérent du Mouvement Démocrate et en reçoive la carte. C’est le même courant politique qui se poursuit sous d’autres formes, nouvelles, mais sans rupture dans les idées et dans les convictions.
Qu’en est-il des instances, notamment départementales ? Toutes les instances départementales vont être réélues dans les semaines qui suivent le Congrès et nous sommes en train de mettre au point des règles de fonctionnement qui garantiront à tous, quelle que soit la date de leur adhésion, leur juste place.
Comment seront adoptés les statuts du Mouvement Démocrate ? Les adhérents auront-ils leur mot à dire ? Bien entendu, et je m’y suis engagé. Nous adopterons au Congrès trois documents fondateurs : une Charte des Valeurs ; une Charte Éthique ; des statuts. Des projets de documents sont mis en ligne depuis le 5 novembre. Ce ne sont que des projets : ils seront examinés notamment par les bureaux des formations fondatrices, et soumis à amendement lors du congrès.
Les amendements devront être adressés aux adresses suivantes :
statuts@lesdemocrates.fr
chartedesvaleurs@lesdemocrates.fr
charteethique@lesdemocrates.fr
ou par courrier avant le 21 novembre pour que leur recevabilité puisse être examinée par une commission statutaire et soumis au vote.
Comment se préparent les élections municipales ? Nous ne pouvions évidemment pas attendre le Congrès pour commencer ce grand travail. J’ai donc mis en place une Commission d’Investiture dont vous trouverez la composition en bas de page et sur notre site : www.lesdemocrates.fr . Cette commission examine la situation de toutes les villes de plus de 20.000 habitants et, conformément à nos statuts, prononce les investitures chaque fois qu’elle estime la situation décantée et suffisamment claire. Un certain nombre de villes connaissent une situation plus complexe (alliance éventuelle dès le premier tour avec d’autres formations démocratiques, absence de candidature annoncée ou, au contraire, multiplicité de candidatures). Dans tous ces cas, des réunions seront organisées, région par région, par la Commission d’Investiture, selon un calendrier publié sur notre site. Par ailleurs, je vous invite à faire acte de candidature auprès de la commission à l’adresse suivante :
municipales2008@lesdemocrates.fr
ou par courrier à notre adresse.

L’ensemble de ce travail de construction se déroule en un moment politique plein d’interrogations pour beaucoup de Français. La politique suivie est tournée vers la mise en lumière, le spectaculaire, pour ne pas dire le spectacle, du Président de la République, acteur qui monopolise tous les rôles du gouvernement. Nous avons toujours été persuadés que la centralisation et la concentration du pouvoir étaient une faiblesse de la France. Cette faiblesse est aujourd’hui accentuée jusqu’à la caricature.

La lutte contre le déficit et la dette est passée au deuxième plan. Beaucoup de nos partenaires européens s’en inquiètent. Dans le même temps, le "paquet fiscal" a conduit à des facilités en direction des Français déjà favorisés, ce qui ne facilitera pas l’acceptation des décisions rigoureuses le jour où elles deviendront inévitables.

Le projet de société est peu lisible. Ce qui émerge, c’est l’affirmation répétée qu’il faut "réconcilier les Français avec l’argent", parce que "l’argent, c’est la réussite". Pour beaucoup d’entre nous, la confusion entre argent et réussite est une régression : que peuvent entendre dans une telle affirmation les éducateurs, les scientifiques, les classes moyennes, les retraités, les femmes et hommes de culture ?...

Bien des réformes sont éludées : on annonçait que la loi sur les universités serait le texte le plus important du quinquennat, qu’en reste-t-il ? On prévoyait un service minimum de plein exercice pour les services publics, on avoue aujourd’hui que ces dispositions ne changeront rien à la situation actuelle… Le déficit de la Sécurité Sociale n’a été en rien diminué par les lois des gouvernements précédents, et les franchises, socialement discutables, sont annoncées comme devant financer la recherche sur la maladie d’Alzheimer, le cancer, et autres soins palliatifs. Évidemment, cette affirmation est une présentation de façade, mais l’idée qu’on demanderait aux seuls malades de financer la recherche contre la maladie apparaît en soi comme un problème.

La seule réforme effectivement en cours est celle de la retraite des régimes spéciaux. C’est un passage obligé, non pas seulement en termes financiers (les régimes spéciaux représentent seulement 5 % des besoins de financement des caisses de retraite), mais en termes d’équité. Nous pensons que l’on peut trouver le chemin d’une réforme juste. Cela demande une capacité de négociation, beaucoup de fermeté, et un effort de compréhension en direction des salariés qui ne sont pas des privilégiés et vont nécessairement voir ainsi changer leur contrat de travail. En tout état de cause, si le chemin de cette réforme juste est trouvé, nous y apporterons notre soutien.

Il importe d’ajouter que le rendez-vous de la retraite se présentera après les élections municipales. Il ne s’agira pas là des 5 % de régimes spéciaux, mais de 100 % des besoins de financement. Je maintiens, même si le gouvernement n’est pas de cet avis, que la réflexion sur les retraites par points était une approche plus globale, plus juste, plus équilibrée que les éternels ajustements auxquels nous assistons. Mais il est vrai que c’est un travail de grande ampleur, et qui demande une démocratie sociale pleinement active et responsable.

Nous avons apporté notre soutien au Grenelle de l’environnement. Mais une fois passée la phase consensuelle, la question est maintenant celle des mesures concrètes : c’est le véritable rendez-vous. Et c’est à ce rendez-vous que nous serons attentifs, avec tous ceux, dans nos rangs, qui ont une profonde connaissance de ces sujets.

La réforme des institutions n’a pas pris le bon chemin. Il y a, bien sûr, dans le texte du comité Balladur des pistes qui doivent être retenues, notamment pour la procédure parlementaire. Mais pour l’essentiel, l’autonomie du pouvoir législatif par rapport au pouvoir exécutif, on a choisi d’aller vers l’aggravation des dérives de la Ve République. Quelle autonomie, en effet, peut-on imaginer pour une Assemblée dont le premier tour de l’élection serait organisé le jour même… du deuxième tour de l’élection présidentielle ?... Quelle représentation honnête du pluralisme de notre démocratie quand on prétend que la proportionnelle (souhaitée par les deux tiers des Français) ne devrait représenter que 20 à 30 sièges sur 577 ?... Il est à craindre que, contrairement aux espoirs que nous avions mis dans cette instance, la direction prise n’aboutisse à une impasse, voire à une aggravation de la situation actuelle.

Tous ces sujets donnent la vraie dimension du défi qui est devant nous : il s’agit de construire un projet de société qui permettra à la société française et aux sociétés européennes de trouver un autre horizon que celui, purement matérialiste, d’une société d’inégalité croissante. Une société efficace, et de justice croissante, une société où la démocratie n’est pas un vain mot, où le citoyen n’est pas seulement la cible d’une communication de tous les instants, mais considéré comme conscient et responsable, une société où l’État n’est pas seul, mais entouré de partenaires actifs et légitimes (entreprises, associations, collectivités, familles, etc.). Une société où le système de valeurs privilégie l’éducation, la formation, la recherche, l’épanouissement de l’individu, le pluralisme. Si ce sujet du projet de société vous intéresse, permettez-moi de vous renvoyer à l’article que j’ai écrit durant l’été dans la revue Commentaire : "Du centre au projet démocrate"

Cette recherche d’un projet de société alternatif, et d’un mode de gouvernement nouveau, nous sommes seuls, me semble-t-il, à pouvoir en être aujourd’hui les promoteurs. Le Parti Socialiste traverse en effet une crise lourde, parce qu’elle est à la fois une crise de leadership et une crise d’inspiration. Cette crise l’empêche de suivre le chemin qu’ont emprunté il y a des années les socio-démocrates européens, eux-mêmes désormais (on l’oublie trop souvent) en interrogation sur leur modèle d’état providence. C’est notre responsabilité d’entrer de plain pied dans ces questions, sur lesquelles les Français ne manqueront pas de rejoindre les pionniers que nous aurons osé être.

De ce devoir de construction, en tout cas, je veux vous assurer qu’avec vous, si nombreux, je ne me laisserai pas détourner.

Pour tout cela, je vous donne rendez-vous les 30 novembre (pour les adhérents de l’UDF) 1er et 2 décembre, pour tous les MoDem, à Paris-Villepinte.

Affectueusement à vous tous.

François BAYROU

(*) : Rappel de la composition de la commission d'investiture : François Bayrou, Jacqueline Gourault, Michel Mercier, Marielle de Sarnez, Jean Arthuis, Eric Azière (coordination de la commission), Corinne Lepage, Jean-Luc Bennahmias, Nathalie Griesbeck, Olivier Henno, Anne Laperrouze, Bernard Lehideux, Patrick Mignola, Jean-Marie Vanlerenberghe, Jean Peyrelevade, Jean-Marie Cavada.