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15 décembre 2007

BUDGET 2008 Ville de NÎMES

1e85846c09999a9b88132c8be5d2f281.jpgIntervention de Mr François VAN DE VILLE, Président du Groupe du Mouvement Démocrate en Mairie du NÎMES

Le 15 Décembre 2007

Monsieur le Maire, chers collègues,

M'exprimant ici en qualité de Président du Groupe du Mouvement Démocrate (ex-UDF), mon intervention s'insert sur le budget en général, même si celui-ci se décompose administrativement en 2 parties distinctes : le vote du taux des taxes locales et le vote ensuite du budget primitif, le tout ne formant finalement qu’un même projet.

Le budget qui est donc aujourd’hui présenté à notre approbation est un budget charnière : en effet il est, d’une part, dans le prolongement de ceux que nous avons approuvés pendant tout un septennat et, d’autre part, celui qui prépare une nouvelle étape avec des élections qui, dans peu de mois, mettront aux responsabilités de notre collectivité, une nouvelle équipe, quelque qu’elle soit, avec ou non d’autres hommes ou femmes, mais avec leurs propres choix et leurs propres priorités.

....


Je vais donc aujourd’hui m’efforcer d’être bref et d'éviter de m’en référer, comme on l’a entendu, à maints chiffres, à nombre de strates ou encore autres comparaisons plus ou moins hasardeuses avec d’autres collectivités supposées similaires et où on a pu constater qu’on pouvait tout leur faire dire et leur contraire. Je m’en tiendrai donc aujourd’hui à quelques données simples, à savoir • le bilan financier des 7 années écoulées • la situation actuelle de notre cité et de ses habitants • ses perspectives.

Ces 7 années écoulées ont été marquées par une stabilité et une constance de notre politique financière, politique que nous imposait une situation particulièrement difficile dont l’héritage remonte à maintes années en arrière. Fidèle à nos engagements pris en 2001, nous avons entrepris d’alléger les charges de fonctionnement de notre collectivité pour donner la priorité à des investissements nouveaux capables de la redynamiser, nous avons réduit avec volontarisme notre dette de l’ordre de 23% alors que, parallèlement, nous nous étions engagés à ne pas faire évoluer les taxes d’imposition locales, pari tenu jusqu’à présent et que nous retrouvons dans le budget qui nous est aujourd'hui présenté. Enfin, la Taxe Professionnelle, maintenant devenue la TPU de par la création de l’Agglomération de Nîmes Métropole, a été écrêtée au bénéfice de nos acteurs économiques. Mais il est vrai aussi que nous avons bénéficié d’une forte évolution de l’assiette sur laquelle repose le calcul de la Taxe d’Habitation et de la Taxe du Foncier Bâti, même si celle du Foncier non Bâti a diminué, notamment grâce à l’extension de notre Ville et de ses zones d’activité.

Je ne m’étendrai donc pas plus longuement sur ces différentes données puisque tout a été déjà dit et largement développé sur ce sujet.

Mon propos se tournera davantage non plus sur l’aspect de gestion pure de notre Collectivité mais sur celle de la situation des nîmoises et des nîmois dans leur vie quotidienne. Et là, force est pour nous de constater que la situation reste fort préoccupante, même si elle n’a pas spécialement évolué dans un sens défavorable ces dernières années. Mais aujourd’hui.... Que constatons-nous ? Aujourd’hui Nîmes s’inscrit, hélas encore, comme une sorte de ville des records, record non seulement de sa dette malgré l’effort entrepris par notre Collectivité avec ténacité (je viens de l’évoquer il y a quelques instants), record sur la pauvreté et la précarité de sa population : une étude, on l’a lu récemment dans la presse, révèle que 44% de sa population vit avec moins de 9.000 € par an, c’est-à-dire pas plus de 750 € par mois, que 54% des foyers ont des revenus si faibles qu’ils sont même exemptés d’imposition. Et quand, aujourd’hui, le coût de la vie évolue comme c’est le cas actuellement - les produits alimentaires de base, les produits pétroliers, le prix des services - nous nous dirigeons vers un taux de pauvreté qui risque de devenir insupportable et destabilisant pour notre société. Record encore - faut-il le rappeler ? - sur le taux de chômage. Record, enfin, quant au poids de la fiscalité locale.

J’évoquais tantôt l’effort de notre collectivité pour maintenir inchangés nos taux d’imposition. Mais peut-on longuement encore nous contenter de geler ces taux quand leur base évolue plus vite que l’inflation, et quand aujourd’hui notre population voit son pouvoir d’achat s’appauvrir jusqu’aux limites du supportable ? Peut-on prolonger indéfiniment cette situation ?

Chacun a relevé que l’une des priorités du Président de la République est de relever le pouvoir d’achat des français. Et des mesures ont commencé à être édictées dans ce sens. Et c’est fort heureux. Mais cet effort entrepris au niveau national doit-il se limiter à ce seul niveau ? Est-ce que notre Collectivité peut s’exonérer parallèlement d’un même effort ?

Bien sur il y a apparente contradiction entre diminuer les taux de notre imposition et poursuivre l’effort de remboursement de notre dette, poursuivre aussi parallèlement les investissements nécessaires à notre développement et les équipements qu’attendent légitimement les nîmois.

Des choix nouveaux, des priorités s’imposent pour rendre cela compatible. Priorité doit donc, selon nous, être accordée à l’enrichissement de notre Ville, pour l’enrichissement même de ses habitants. Il nous faut allier économie et social. Priorité donc à la création de centres producteurs de profits, c’est-à-dire de ressources nouvelles et de richesse pour nos concitoyens. À chaque centre de dépenses que nous devrons créer doit correspondre la création parallèle d’une nouvelle source de revenus, c’est-à-dire la création d’un centre de profits. C’est un puissant moyen, à notre portée, de redonner du pouvoir d’achat à nos concitoyens alors qu’ils en ont tant besoin. Ceci doit être, pour la nouvelle équipe qui prendra place en Mars, une ambition et une priorité.

Ce budget a, incontestablement, le mérite de ne pas fermer la porte à l’objectif que je viens d’énoncer. C’est un budget de continuité qui conforte l’action entreprise depuis 7 ans. Et nous laissons à nos successeurs une situation bien meilleure que celle que nous avions trouvée alors.

Pour cette raison, les élus du Groupe du Mouvement Démocrate (ex-UDF) le voteront positivement.

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