13 février 2020
POLITIQUE : LE TOURNANT VERT
Billet de François VAN DE VILLE
- Tandis que le monde a des idées noires, la politique, elle, se peint tout de vert : du vert partout ! À la mesure de la vague écologiste des européennes.... qui pourrait pourtant faire illusion.
Il n’aura échappé à personne que l’écologie a pourtant actuellement le vent en poupe et que l’électorat attend des réponses à ses angoisses enfiévrées par le réchauffement climatique. Le sujet est même devenu, si l’on en croit un récent baromètre, la première préoccupation des Français, avant même le chômage ou la sécurité.
Les Verts, à l’orée des municipales, se frotteraient-ils donc les mains ? Ou seraient-ils dans leur tort ?
Si, comme l’indique un sondage paru mardi, 45% des sondés se disent susceptibles de voter «écolo», leurs électeurs, par contre, sont aussi les plus volatiles et inattendus de tous. Un sur deux seulement se dit sûr de son bulletin : c'est peu, trop peu, et cela traduit bien cette volatilité à laquelle ils nous ont habitué de longue date.
Le potentiel de vote est pourtant important pour cette formation politique…. si celle-ci sait bien le capter. À Paris, les équipes de campagne l’ont bien perçu : elles rivalisent d’idées florissantes, 100.000 arbres, promet l'un, 170.000, réplique aussitôt Mme Anne Hidalgo, la Maire sortante de Paris.
À Nîmes, dans sa campagne pour les municipales, le candidat vert promet lui aussi, de son côté, 100.000 arbres : et pourtant nous n'avons pas la dimension urbaine de Paris ! Où les planter en si grand nombre ? Est-ce bien sérieux ?
Emmanuel Macron a, pourtant, bien placé l’écologie parmi les «grandes priorités majeures» de la fin de son quinquennat, et il n’est pas en reste : il prenait hier le chemin du Mont Blanc pour sa mise au vert. Mais le chef de l’État saura-t-il bien faire grandir cette fibre en l’arrosant d’un engrais enrichi d'un certain libéralisme ? C'est un vrai pari, un de plus après la réforme des retraites.
Aux yeux des oppositions, les polémiques sur le «Mercosur», ou sur le traité avec le Vietnam hier encore, ont montré l’impasse que constitue la conjugaison d’une économie mondialisée avec les préoccupations climatiques.
Trop frileux, ou trop bouillant, le Président risque-t-il, dans cet autre «en même temps», de perdre la bataille de l’opinion ? D’où sa nouvelle mise sur la «convention citoyenne», outil de démocratie directe inédit, dont le succès pourrait, à lui seul, lui valoir un certain bénéfice.
Mais encore faut-il que cette «convention citoyenne» aboutisse. Voilà un autre pain sur la planche.
Il y a du boulot !
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12 février 2020
NÎMES EN MIEUX (22)
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11 février 2020
L'EUROPE TANCE LA FRANCE SUR SES PRISONS
Billet de François VAN DE VILLE
- La Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) a rendu récemment un arrêt très sévère, enjoignant Paris à repenser totalement sa politique d’emprisonnement.
Le scandale des prisons françaises dure en effet depuis trop longtemps : ici une femme se plaint qu’à quatre détenues dans douze mètres carrés, elle est obligée de préparer ses repas à côté des toilettes. Là, des hommes sont contraints de poser leurs matelas en équilibre précaire pour éviter rats, souris ou cafards qui pullulent dans les cellules.
Un certain nombre de personnes avaient donc saisi la Cour Européenne du scandale de la surpopulation et des conditions indignes de détention dans les prisons françaises : ils sont détenus à Nice, à Fresnes, en Martinique, en Polynnésie, mais aussi… à Nîmes. Mais le problème, en tous lieux, est partout le même.
Mais cette fois-ci, la CEDH a rendu un arrêt d'une sévérité inusitée, relevant l’existence d’un « problème structurel » et recommandant aux autorités françaises « d’envisager l’adoption de mesures générales » pour mettre fin à ces « situations honteuses ».
Certes, il ne s’agit pas là d’un arrêt contraignant, mais la « recommandation » est très ferme et suggère « la refonte du mode de calcul de la capacité des établissements pénitentiaires et l’amélioration du respect de cette capacité d’accueil ». L’Observatoire international des prisons, crie victoire : « La France, pays des droits de l’homme, est désormais sous la surveillance du Conseil de l’Europe ».
Le Ministère de la Justice, placé sous cette contrainte « morale », a donc « pris acte » de cette sévère admonestation : il souligne, en s'en prévalant, « une amélioration constante des budgets pour l’entretien » des prisons, la construction de sept mille nouvelles places, le projet de huit mille autres.
Mais, quoiqu'il en dise, le Ministère traîne aussi derrière lui des années de politique de répression qui fait battre sans cesse le triste record du nombre de détenus. Le Syndicat des Avocats de France en profite pour rappeler que lors de la création du groupe d’information sur les prisons, en 1971 : « On nous disait déjà que les prisons n'étaient pas spécialement surpeuplées, mais que c’était la population elle-même qui était suremprisonnée ! ».
À Nîmes, là où les conditions de détention figurent donc parmi ls plus difficiles de France en raison de sa surpopulation pénale, le Député MoDem du Gard - Mr Philippe Berta - a pu annoncer tout récemment qu'enfin les travaux d'agrandissement de l'actuelle prison démarreront au cours du second semestre de cette année 2020, quoique certains problèmes ne soient pas encore entièrement résolus en matière d'occupation des espaces, et ceci en attendant la construction dans le Gard d'un second établissement de détention mais…. dont on ignore encore le lieu et le calendrier de sa construction.
Mais il est certain que le « pays des droits de l'Homme » ne peut plus tolérer la situation actuelle, et c'est très bien qu'il soit mis de fait en observation du Conseil de l'Europe pour veiller à enfin s'attaquer à ce problème des détentions et de la politique pénale en général.
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10 février 2020
NÎMES EN MIEUX (20)
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08 février 2020
NÎMES EN MIEUX (19)
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06 février 2020
NÎMES EN MIEUX - Projet TRANSPARENCE
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NÎMES EN MIEUX (17)
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05 février 2020
NÎMES EN MIEUX (16)
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04 février 2020
NÎMES EN MIEUX - Sécurité
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LE BREXIT : UNE VRAIE CHANCE POUR L'EUROPE
BILLET de François VAN DE VILLE
- « La nature, la structure qui sont propres à l’Angleterre diffèrent profondément de celle des continentaux » (Charles De Gaulle)
Ainsi s'exprimait déjà le Général De Gaulle en 1963. Il avait déjà bien senti que l'entrée du Royaume Uni au sein du Marché Commun - alors encore composé des seules 6 nations fondatrices - allait chambouler la construction européenne balbutiante : il y voyait alors un atlantisme forcené et, surtout, un intérêt purement commercial pour l'Europe et pas grand-chose d'autre. Une absence totale d'ambition.
Quarante sept ans après, les choses n'ont guère changé : avec le départ du Royaume Uni de l'Union Européenne, celle-ci se retrouve donc à une nouvelle croisée des chemins.
Après le commencement de la mise en œuvre du Brexit - période qui promet d'être longue et, au mieux, conclue pour partie pas avant fin 2020 - notre Union Européenne est-elle capable de redevenir un projet politique ? Le Brexit serait-il une chance nouvelle pour l'Europe ?
Après le départ du Général en 1969, les partenaires européens et britanniques firent donc, cependant, affaire : entrée le 1er Janvier 1973 et confirmation par référendum en 1975.
Mais, tout au long de ces quarante-sept années, les Britanniques n’ont cessé d’être ensuite à la fois et dedans, et dehors, refoulant tout esprit politique, obtenant ici des rabais sur leur participation au budget général, là d'autres rabais sur la Politique Agricole Commune, etc… Ils refusèrent ensuite l’euro, puis encore la zone Schengen de libre-circulation entre citoyens européens. Le Royaume-Uni se contentait donc de n'être d'une simple zone de libre-échange de marchandises, une sorte de « Global Europe ». Aujourd'hui, le Premier Ministre anglais - Boris Johnson - veut bâtir « A Global Britain ».
Depuis Margaret Thatcher, tous les Premiers ministres britanniques n'ont cessé de critiquer le pouvoir de Bruxelles et le centralisme administratif qui s’affirmaient au fur et à mesure que la Communauté économique européenne, devenue ensuite l’Union européenne, s’élargissait et, progressivement devenait la 1ère puissance économique mondiale. Mais, hélas, l'administration prenait progressivement la place du politique, puisque Londres en refusait l'esprit : péché véniel fréquent aussi dans ce genre d'évolution hyperbolique, en l'absence de toute autre politique réellement établie.
Le Royaume-Uni ayant donc choisi de sortir désormais de ce grand ensemble pour retourner sur son étroite île, face à un marché sur le continent de près d'un demi milliard de citoyens, l’Union Européenne se voit offrir aujourd'hui une opportunité en or pour se refonder, pour remettre les choses à leur place comme il se devait afin de se rendre plus lisible et plus populaire. C'est maintenant devenu une urgente nécessité.
L'UE peut - mais surtout DOIT - relancer le projet politique abandonné en chemin sous l'incessante pression britannique qui l'en empêchait jusqu'ici.
« Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité. Un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté » (Winston Churchill).
Nous avions notre De Gaulle, et les anglais avaient leur Churchill : deux grands géants, l'un comme l'autre, visionnaires de l'Histoire. C'est pourquoi je les cite ici volontiers dans ce billet.
Churchill, cet anglais-là, lui c'était un grand, un vrai, quand on observe depuis le pitoyable spectacle que nous a livré l'Outre-Manche pendant tant d'années avec ses innombrables tâtonnements.
Enfin libérés de ces aventures et de ces tenants, OUI nous POUVONS ENFIN - et nous DEVONS - refonder en la retrouvant, l'Europe que nous tous, ses nations et ses citoyens espérions et attendions tous.
Le Brexit : OUI ! UNE VRAIE CHANCE POUR L'EUROPE !
19:52 Publié dans ARGUMENTS & IDÉES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, mouvement démocrate