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10 décembre 2008

PARU SUR LA PRESSE

Paru sur la presse un tout récent billet de François VAN DE VILLE "À propos du plan de relance".  Pas tendre avec le plan proposé par Nicolas SARKOZY. À lire.

09 décembre 2008

BAYROU sur France 2 JEUDI 11 DÉCEMBRE

François BAYROU, le Président du Mouvement Démocrate sera jeudi 11 décembre, à 20 h 50, l'invité principal du magazine «À vous de juger», le rendez-vous politique mensuel d'Arlette Chabot.

France 2 vient de confirmer sa présence dans l'émission, ainsi que celles de ses débatteurs: Jean-François COPÉ, Président du groupe UMP à l'Assemblée nationale; Carlos GHOSN, Président de Renault Nissan; Benoît HAMON, (Parti socialiste) et Rama YADE, Secrétaire d'État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'Homme.

Parions que le débat risqus d'être animé.

29 novembre 2008

APPEL AU RASSEMBLEMENT

(Tribune Libre)

APPEL AU RASSEMBLEMENT

DE TOUTES LES FORCES DÉMOCRATES ET RÉPUBLICAINES


Chers amis démocrates et républicains,

Nous sommes nombreux à nous réjouir de la magnifique victoire de Barack OBAMA en tant que Président des USA. En effet, les français sont plutôt  « démocrates » que « républicains », on le sait, et cela est un point qui nous unit.

Nous nous réjouissons d'un tel enthousiasme pour l’élection d'OBAMA car cela laisse entrevoir de grands espoirs pour des alliances futures en France qui pourraient aller d’une gauche au sens large au Mouvement Démocrate en passant par toutes les nuances  progressistes et citoyennes.

Une nouvelle ouverture d'esprit à des idées nouvelles est de bonne augure car, en 2012, il faudra bien que nous nous unissions autour d'un projet nouveau, humaniste avant tout, social et ....vraiment réformiste car, enfin, nous disons tous aujourd'hui que le capitalisme ne représente plus un modèle pour nos sociétés. Il faut trouver un autre chemin, loin de toutes les idéologies.

Dernièrement, nous avons lu les motions des socialistes, celles du PC ainsi que les déclarations de nombreuses personnes de gauche. Nous avons pris connaissance des positions des gens du centre et du centre droit.

Notre conclusion est la suivante : nous avons énormément d’idées en commun, malgré nos différences !

Notre but à tous est l'arrêt de la politique actuelle de casse systématique du service public (santé et éducation notamment), de la protection sociale, de l'aide aux plus riches, toujours et encore au détriment des classes moyennes et populaires !

Notre but à tous est le départ des ultra-libéraux, des amis des nantis et des racistes qui font un fond de commerce des reconduites aux frontières.

Il faut à la France, à l’Europe, une politique réellement sociale afin que le mot fraternité ait un sens ; cette crise n'est pas que financière, elle est avant tout sociale.

Une politique d’initiative, d’encouragement afin de libérer les énergies de tous ceux qui sont enfermés par le phénomène de classe afin que le mot liberté ait un véritable sens, enfin !

Il faut recréer l’ascenseur social afin que le mot égalité retrouve tout son sens.

Comment consommer lorsqu'on a des salaires dérisoires ou pas de travail du tout ?

Nous n'avons pas peur de le dire : le capitalisme, tel qu’il a évolué au cours des dernières décennies mène à l'impasse, au chaos.

Comme le rappelait François BAYROU dans son discours de clôture de la Conférence Nationale, même Alan Greenspan, le « maestro » du capitalisme financier, l’« économiste des économistes » des vingt dernières années, même lui le reconnaît. Il dit à peu près ceci : ''Je ne croyais pas que les banquiers seraient aussi bêtes et qu'ils iraient si loin''. Il fut, nous le rappelons, Président de la « réserve fédérale des USA » !

Nous affirmons aussi que les solutions essayées par le bloc de l'Est au cours du XX° siècle. n'ont pas été convaincantes, c'est le moins qu'on puisse dire. Personne ou presque n’ose aujourd’hui proposer des solutions qui aillent dans le sens de ce qui a si tragiquement échoué !

Il nous faut donc trouver une autre voie, une voie réellement novatrice, loin des dogmatismes.

Il nous faut tous retrouver les mots pour nous parler, pour parler aux gens de leur quotidien, chercher avec eux et pour eux des solutions pour demain.

Il faut construire un projet ouvert et réaliste tout en sachant bien qu'il n'y a pas de solution miracle, que le combat est à recommencer éternellement. Ceci n'est pas pessimiste au contraire.   

La vie est ainsi faite !

Nous avons tous rêvé d'un monde meilleur et  nous en rêvons encore, la preuve ! Nous nous adressons à vous. Pourtant, nous avons la conviction que personne n'a la Vérité.... car il n'y en a pas, tout simplement !

Quand on a compris cela, on peut travailler avec toutes les personnes qui veulent faire évoluer ce monde dans le « bon » sens, pour le « bien » des gens et surtout avec les gens, sans parti-pris.

C'est un peu ce qu'a réussi à faire Mr Barack OBAMA et, d'une certaine manière, nous devrions effectivement en tirer quelques conclusions :

La première est d’organiser un vaste débat public. Aux USA, ils ont des primaires. Nous, nous n’avons pas cet outil et c’est certainement mieux ainsi. Pourtant, si l’on veut en finir avec SARKOZY et les ultra-libéraux en 2012, il faudra s’unir. François BAYROU n’a d’ailleurs pas manqué de le faire remarquer à plusieurs reprises. Certes, le moment n’est pas venu mais nous sommes convaincus que ce moment doit se préparer. Notre mouvement et ses militants de terrain doivent démontrer que le Mouvement Démocrate et son chef de file François BAYROU sont en mesure de réussir à rassembler autour du grand projet de société dont les bases ont été jetées lors de la Conférence Nationale d’octobre.

La deuxième est d'essayer de s'adapter aux conditions réelles que nous vivons aujourd'hui, qui sont des conditions graves, dangereuses pour nos démocraties. On voit tous les jours les extrêmes progresser. Cette situation devrait nous amener, toutes et tous, personnes engagées dans nos différents partis, ou démocrates et républicains de tous bords qui veulent que cela change enfin, à réfléchir vraiment lucidement à la situation et aux moyens concrets d'en sortir le mieux possible en préparant une issue au capitalisme, sans ruptures dramatiques si possible car on sait bien que celles-ci entraînent la guerre et le malheur pour tous et surtout pour les plus déshérités.

Il faut sortir de ces clivages ''droite-gauche'', même s'il faut une droite et une gauche, bien entendu. Il faut apprendre à travailler ensemble et  nous croyons que c'est possible. Nous nous battrons de toutes nos forces pour cela car c'est notre seule chance de réussir de véritables changements. Le débat ne peut plus se dérouler sur les bases de l'après-guerre ; d'abord parce que le monde a changé et nous avec lui. Le tissu social n'est plus le même. Quel rapport entre les combats d'il y a 60 ans et ceux qui nous attendent demain. Il ne reste que les valeurs : l'humanisme et la démocratie avant tout.

La troisième enfin est d'afficher clairement notre espoir que les changements sont possibles - "YES WE CAN" - comme disaient des millions d'américains. Les transformations ne peuvent plus être radicales car trop de gens encore, et heureusement vivent encore assez bien pour refuser de descendre dans la rue et faire une vraie révolution. C’est très bien ainsi !

Mais les gens souhaitent de profondes réformes. Ils savent que le monde est en train de changer très vite et qu'il faut s'adapter le plus vite possible. Il serait illusoire de leur proposer des solutions de repli sur soi. Cela ne fonctionnerait pas et ils le savent.

Les solutions seront françaises, européennes et mondiales. OBAMA est une chance de plus pour cela aussi, même s'il sera, à notre avis, un Président trop protectionniste. Il semble être un homme de dialogue en tout cas mais cela sera à vérifier dans les mois à venir.

Nous devons continuer à construire l'Europe de demain, une Europe plus juste, mieux comprise par les européens eux-mêmes.

Nous savons que de nombreuses personnes seraient tentées par une sortie de l'Europe.

Nous espérons qu'ils sont une minorité et qu'ils n'entraîneront pas les europhobes avec eux si la crise s'approfondit ce qui ne va pas manquer d'arriver malheureusement.

Nous, nous croyons en ce projet HUMANISTE dans lequel nos concitoyens ne seraient plus traités seulement comme des consommateurs mais comme des êtres pensants, libres et responsables de leur avenir.

Nous devons oser parler de CULTURE, d'ÉCOLOGIE, d’ÉDUCATION au lieu de nous faire croire que la CROISSANCE est équitablement partagée.

Comment relancer l’économie et la croissance ? Nous sommes las d'entendre cette question lancinante, dans toutes les émissions, dans toutes les réunions.

Il faut poser d'autres questions radicalement différentes.

Par exemple - et il y en aurait beaucoup d’autres bien entendu :

Comment mieux vivre ensemble dans une démocratie participative et enrichissante pour tous, qui permette d’éviter la catastrophe écologique annoncée ?

Comment sauver et repenser l'école pour former des futurs citoyens  qui  aient une vraie chance de s’épanouir dans la société et la république sans être pris uniquement pour des consommateurs futiles ?

Comment s'adapter à ce monde sans frontières, d'une complexité grandissante, sans tomber dans le repli sur soi qui nous guette ? Comment aider les pays pauvres à accéder au développement durable en respectant leur mode de vie et leur culture ?

Comment la France et l'Europe peuvent-elles redevenir les guides des transformations à venir ? 

Nous sommes convaincus que toutes ces questions intéressent vraiment les gens et que nous pourrions trouver des réponses intelligentes ensemble. Ce serait un début de projet rassembleur, une plate-forme commune du projet pour la France, l'Europe et le Monde de demain.

De toute évidence, François BAYROU et les membres de la Conférence Nationale que nous avons élus en septembre sont convaincus de tout cela si l’on en juge par le discours de synthèse du 26 octobre 2008.

Quel formidable élan pourrait nous donner ce projet humaniste si nous savions le porter auprès des gens avec nos sensibilités particulières, nos propres mots, nos trajectoires individuelles.

Nous devons le faire partout en France, et vite, pour que la campagne des européennes soit un grand succès qui nous mettra au centre de l’échiquier politique français, tel un pivot incontournable, le mouvement qui écoute les gens, un catalyseur de tous les espoirs.

Le Mouvement Démocrate est nouveau et riche de la diversité de ses militants ! Il doit rassembler au quotidien en portant un discours différent, novateur et fédérateur !

Deux Membres du Mouvement Démocrate depuis son origine :

Joël FRANCINI (enseignant)  et Guillaume CASTILLE (cadre d’industrie)

(NDLR : Guillaume CASTILLE est en sus le tout nouveau Président des Jeunes Démocrates du GARD)

24 novembre 2008

Pour François BAYROU, le P.S. est en bout de cycle

Évoquant la situation du Parti Socialiste français, François BAYROU, invité de l'émission "Dimanche soir" sur France Inter et I-Télé, a estimé, dimanche 23 novembre, qu'"il y a là les germes en tous cas de quelque chose de très grave et de très lourd pour un parti qui au fond, au bout de presque 40 années d'existence, est en bout de cycle". Pour lui, Ségolène ROYAL et Martine AUBRY ne s'affrontent pas sur des idées mais "s'insupportent l'une l'autre".

Il s'est par ailleurs déclaré dimanche "étonné" que l'idée d'un "rassemblement" avec le Mouvement Démocrate fasse débat au Parti socialiste. "Il faut une alternative au pouvoir actuel. Cette alternative, elle doit être proposée et exprimée aux Français, et elle impliquera des rassemblements. C'est une idée si simple qu'on s'étonne que ça fasse l'objet de polémiques internes au P.S.", a déclaré François BAYROU.

"Dans une élection, il y a un premier tour et un deuxième tour. (...) Les socialistes, dans l'état où ils seront, auront un candidat ou une candidate qui portera un projet. Et les démocrates (...) auront un candidat et un projet. Les Français, entre ces deux propositions, qui sont les seules éligibles au deuxième tour de l'élection présidentielle contre Nicolas SARKOZY, auront une option et ils l'exerceront", a ajouté François BAYROU.

15 novembre 2008

BAYROU à NÎMES : vidéo de la visite

François BAYROU était à NÎMES les 13 et 14 Novembre. Voici un reportage vidéo des différentes étapes de cette visite.

LA RÉNOVATION DU PARTI SOCIALISTE....

"La rénovation du Parti Socialiste devra beaucoup à François BAYROU"

Ainsi s'exprime le journaliste Patrick JARREAU dans une rubrique parue sur le quotidien "LE MONDE" du 14 Novembre 2008. Analyse intéressante à lire au moment de l'ouverture du congrès de Reims du P.S..

14 novembre 2008

Le MoDem face au P.S.

Le MoDem de François BAYROU

observateur attentif des divisions socialistes

François Bayrou, qui était jeudi soir et vendredi à NÎMES où il a rencontré les militants du département du GARD, observe avec intérêt, à la veille du congrès de Reims, les difficultés du Parti socialiste à trancher le débat sur ses rapports avec le centre, et les conséquences pour son parti de la nouvelle donne socialiste.

Le vote des motions socialistes qui a donné l'avantage à Ségolène Royal dans la course pour le leadership, a fait resurgir l'hypothèse d'une alliance du PS avec le leader centriste, pour une éventuelle alternance en 2012.

Chacun au PS se souvient de la main tendue - en vain - par Mme Royal à M. Bayrou dans l'entre-deux tours de la présidentielle de 2007. Un rapprochement de nouveau évoqué ces derniers mois par l'ex-candidate et ses partisans.

Une alliance ou pas avec le MoDem est "un élément majeur de différence dans les discussions menées en ce moment au PS", selon l'eurodéputé Harlem Désir, lieutenant de Bertrand Delanoë qui s'est toujours opposé à tout contrat de gouvernement avec le MoDem.

Pour la Vice-Présidente du MoDem, Marielle de Sarnez, qui élude la question du positionnement de son parti par rapport au PS dans la perspective de 2012, "à Reims, le PS a rendez-vous avec lui-même".

Le premier parti d'opposition qui maintient depuis des années "une synthèse molle entre son aile gauche et son aile sociale-démocrate" est "le seul grand parti qui ne se soit pas encore rénové", explique-t-elle à l'AFP. Il doit "une fois pour toutes dégager une ligne et une vision claires".

François Bayrou estime lui aussi que "désormais, le Parti socialiste ne peut plus éluder la question de sa ligne politique". Le député des Pyrénées-Atlantiques pronostique une "période de grande confusion, où toutes les combinaisons apparaissent possibles".

Il n'a qu'une certitude: au vu des résultats du vote des motions socialistes, les perdants "sont ceux qui soutenaient que tout contact était à proscrire avec le Mouvement démocrate". Allusion au maire de Paris, grand vaincu du scrutin, dont la motion a recueilli quelque 25% des voix, derrière celle de Ségolène Royal (29%).

Pour le politologue Philippe Braud, le combat des chefs au PS profitera au leader centriste, mais "à court terme" seulement.

"Dans tous les cas de figure, a-t-il expliqué à l'AFP, le curseur va se déplacer plus à gauche, puisque traditionnellement, la bataille du leadership au PS se gagne toujours à gauche".

"Ca libèrera donc immédiatement plus d'espace politique au centre" pour François Bayrou et son parti, selon M. Braud.

Mais le gain risque d'être "très provisoire", nuance-t-il, car l'approche d'échéances électorales conduira les dirigeants du PS à se positionner plus au centre, "une nécessité pour conquérir une vraie majorité".

Aux dernières municipales, Martine Aubry a remporté une victoire "d'autant plus large à Lille qu'elle avait le soutien de personnalités du MoDem sur sa liste", rappelle le politologue.

Manuel Valls, député-maire d'Evry et soutien de Ségolène Royal, défend d'ailleurs une stratégie qui consiste "d'abord à fédérer toute la gauche, et ensuite s'ouvrir à tous ceux qui refusent la politique de Sarkozy et peuvent se retrouver sur notre projet et notamment sur les questions du progrès social et des libertés".

Mais à la veille du Congrès de Reims, il assure qu'un accord avec le MoDem, un "parti hybride, qui ne veut pas choisir entre la droite et la gauche", n'est "pas à l'ordre du jour".

12 novembre 2008

TRAVAIL JUSQU'À 70 ANS : UNE RÉGRESSION SOCIALE

François BAYROU s'est élevé avec force contre la proposition de Nicolas SARKOZY de prolonger la durée du travail jusque 70 ans. Une "régression sociale" selon lui. Lire l'article à ce sujet. Un vrai débat de société.

06 novembre 2008

ÉLECTION OBAMA : FIN DE TROIS CYCLES

(Tribune Libre)

par François VAN DE VILLE

L'élection à la Présidence des États-Unis de Mr Barack OBAMA pointe en fait le terme de trois cycles :

  • le cycle économique né en 1980 autour de l'extension du champ du marché, des baisses d'impôt, de la déréglementation, de l'ouverture des échanges, de la domination des revenus du capital sur ceux du travail, du primat de la politique monétaire, associé à un modèle de croissance à crédit.
  • le cycle politique et idéologique du néoconservatisme qui a volé en éclats autour des échecs militaires enregistrés en Irak et en Afghanistan, de la catastrophe de Katrina, de la crise financière enfin.
  • le cycle historique de la suprématie absolue des États-Unis dans le monde depuis le début du XXe siècle, qui s'efface devant un monde multipolaire où l'Amérique reste la première des puissances mais où sa puissance devient relative.

Tout le défi de la présidence OBAMA, comme le souligne fort bien Nicolas BAVEREZ dans un papier du Figaro, consistera, une fois enregistré l'épuisement de ces dynamiques, à refonder le rêve américain dans la société ouverte en imaginant un nouveau contrat social et en repositionnant l'Amérique dans la configuration multipolaire du XXIe siècle.

05 novembre 2008

QUAND LES EUROPÉENS RÉPONDENT (ENFIN) À KENNEDY....

(Tribune Libre)


de Daniel RIOT

kennedy.jpg Enfin ! Les Européens répondent à... John F. Kennedy !

"Partenariat" : c'était l'un des mots-clés de JFK qui préconisait une Alliance atlantique reposant sur "deux piliers"... JFK a été assassiné, le mur de Berlin qui lui faisait lancer le célèbre "Ich bin ein Berliner" est tombé... L'oncle Sam s'est voulu plus impérialiste qu'impérial. Et "l'Europe européenne", chère à De Gaulle, éprouve toujours des difficultés à se montrer digne de son identité, de ses richesses et surtout de ses valeurs...

Mais les Européens, comme fouettés par les deux crises de l'été (en grande partie due au néo-conservatisme archaïque et manichéiste de Bush), se réveillent. Beau sursaut ! Au lieu d'attendre que le futur Président américain lui fasse l'honneur de s'intéresser à elle, l'Union Européenne a, cette fois, pris les devants. Au lieu d'attendre le verdict des urnes, les 27 ont préparé le message qu'ils enverront au vainqueur dès la proclamation des résultats. Un vainqueur qui aura d'abord la responsabilité (énorme) de régler l'ardoise (lourde) laissée par Bush et tenter de rendre au nom "Amérique" un sens qu'il avait perdu depuis... JFK : celui d'un horizon d'espérance.

Réunis à Marseille à la veille de l'élection présidentielle aux États-Unis, les vingt-sept ministres des affaires étrangères, auxquels s'étaient joint le Haut-Représentant pour la politique étrangère et de sécurité, Javier Solana, et la Commissaire chargée des Relations Extérieures, Benita Ferrero-Waldner, ont en effet préparé un document qui sera envoyé au nouvel élu.

Ce texte, bref, propose un véritable partenariat entre l'Europe et les États-Unis. "Nous sommes les partenaires des Américains, a déclaré le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, et nous le ferons savoir au plus vite au nouveau président quand il sera élu". "Il ne s'agit pas seulement de demander des choses aux États-Unis : il s'agit pour l'Europe de prendre toute sa place", a renchéri son collègue britannique, David Miliband, comme subitement animé d’un sentiment plus européen qu'insulaire....

Bravo ! Ce ne sont pas les USA qui sont trop forts, c'est l'Europe qui a une voix trop faible... "Ne vous demandez pas ce que les États-Unis peuvent faire pour l'Europe, demandez-vous ce que l'Europe peut faire pour les États-Unis", comme aurait pu dire (encore) le Président... Kennedy dans les années 1960.

L'Europe recouvrant une belle assurance ? C'est bon signe... Pourvu que cela dure ! Et pourvu que les Américains, recouvrant leur fierté après une campagne qui restera effectivement dans l'Histoire des USA et du monde à plus d'un titre, ne se rebouchent pas les oreilles et entendent l'appel des Européens en faveur d'un "multi-latéralisme".

Que les Américains défendent les intérêts des États-Unis, c'est effectivement leur affaire. Et c'est logique et normal. Qu'ils le fassent au détriment des autres, c'est (aussi) notre affaire. Ou alors si la prétention d'être "Le Maître du Monde" persiste, il faut que tout le monde participe en acteur et non en spectateur aux élections des grands électeurs US....

Les relations transatlantiques peuvent et doivent être amicales plus que passionnelles. Elles doivent surtout trouver des règles du jeu nouvelles. Y compris dans le "soutien aux démocrates" : on n'impose pas des idéaux humanistes par des bombes ou des services secrets encore imprégnés par l'esprit de "guerre froide". Il est dans le monde des royaumes, des États et des "empires du Mal", mais au nom de quoi peut-on s'auto-proclamer "empire du Bien" ?

S'il doit y avoir un "gendarme du monde", il doit porter les couleurs d'une ONU revivifiée. Le "nouvel Ordre" mondial promis unilatéralement par des idées néo-conservatrices servies par des desseins archaïques d'un "complexe militaro-technico-industriel" s'est traduit par un désordre planétaire dont la crise financière n'est qu'un symptôme parmi d'autres.

La meilleure aide que l'Europe (qui ne doit rien oublier de ce qu'elle doit à sa fille aînée d'outre-atlantique, même un peu trop émancipée), puisse apporter aux USA,  c'est de sceller enfin ce qui est l'une des aspirations le plus souvent affirmées : réconcilier les idées européennes de Jean Monnet (et de Robert Schuman) et du Général De Gaulle.

Une "Europe Européenne", c'est d'abord une Europe politiquement unie.