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14 janvier 2021

MARIELLE de SARNEZ n'est plus

Sarnez 1.jpg- Marielle Lebel de Sarnez, ex-Députée Européenne (1999-2017), ex-Ministre des Affaires Européennes (2017), ex-Conseillère de Paris (2001-2010 & 2014-2020), Députée de Paris (2017-2021), Présidente de la Commission des Affaires Étrangères (2017-2021), est décédée ce 13 Janvier 2021 à l'âge de 69 ans face à une leucémie foudroyante.

Soutien de la candidature de Valéry Giscard d'Estaing (1974), membre du Parti Républicain, co-fondatrice de l'UDF (1978) puis sa Vice-Présidente, co-fondatrice du Mouvement Démocrate (MoDem) puis sa 1ère Vice-Présidente, soutien de la candidature d'Alain Juppé (2016), Marielle de Sarnez est toujours restée, au travers de ses différents mandats, la plus proche collaboratrice de François Bayrou.

Sarnez-VGE.jpgFemme de grande conviction, européenne ardente, parfois quelque peu rude dans ses expressions, elle a toujours exercé par son intelligence une grande influence dans les grandes décisions européennes, y compris celles aussi de François Bayrou, n'hésitant pas, parfois, jusqu'à s'opposer à lui pour le convaincre - in fine - dans ses choix ou expressions publiques définitives.

Sa disparition est une très grande perte pour nous tous et la famille centriste en général.

Le Mouvement Démocrate s'incline avec respect devant cette brutale disparition, laquelle suit, hélas, de très peu celle du Président Valéry Giscard d'Estaing, inspirateur initial de notre famille politique dont elle a été l'une de ses chevilles ouvrières.

Nous présentons nos condoléances à sa famille et à ses proches collaborateurs.

10 janvier 2021

DONALD TRUMP ET LA DÉMOCRATIE

TRIBUNE LIBRE

de Jean-Michel BRETONNIER

et François VAN DE VILLE

demo.jpg- En trustant autant de tares morales et d’insuffisances, Donald Trump aura quand même eu le mérite de réhabiliter le rôle de l’incarnation en politique.

Le "trumpisme" n’aurait guère été possible sans la vague de démagogie, de nationalisme et d’autoritarisme qui balaie le monde, ni davantage sans la radicalisation politique et religieuse en cours aux États-Unis. Mais tout ceci n’existerait pas sans Donald Trump.

Cette évidence doit être rappelée quand certains refusent l’approche psychologique de la catastrophe électorale de 2016. Car l'élection de Trump en 2016 fut bien une catastrophe. Comme si la politique n’était que la seule résultante de forces économiques et sociales. Comme si son incarnation ne comptait pas. Comme si nous étions prêts à nous laisser gouverner par une super intelligence artificielle.

La moitié des électeurs américains avaient en effet, après le Président Barack Obama, porté à leur tête cet homme-là, et pas un autre. Doté d’une personnalité foncièrement perverse, la plupart de ses décisions ne pouvaient être que nuisibles. Et elles le furent à chaque rendez-vous qui ont suivi.

En reprochant aujourd'hui à ses soutiens "d’avoir sali la démocratie" immédiatement après les avoir exhortés quelques heures auparavant à marcher sur le Capitole, Donald Trump affichait aussi son total cynisme comme sa lâcheté. Mais tant le candidat que le président avaient, en quelques années, exposé l’étendue de ses tares morales et dévoilé ses limites intellectuelles.

Cynique et lâche, mais aussi menteur, manipulateur, narcissique, mégalomane, paranoïaque, impulsif, raciste, xénophobe, misogyne, inculte, inconséquent, brutal, vénal, vaniteux, puéril, paresseux, démagogue, despotique, séditieux, indécent…

Alors pourquoi donc 74 millions d’Américains ont-ils pu voter, hier, pour un pareil épouvantail ? La question mérite d'être posée.

Peut-être - qui sait ? - par un dégagisme radical jusqu’à l’absurde.

La démocratie représentative étant fondée sur le choix, pour la guider, du meilleur parmi l’élite, les citoyens qui la considèrent en échec et qui rejettent aujourd'hui "le système" cherchent apparemment, tout au contraire, à élire celui que les élites détestent le plus.

Même si c’est le pire.

Mais ceci a un prix, et c'est la démocratie elle-même qui devra payer. Et pas seulement dans les seules limites du continent d'outre-atlantique : cela nous concerne aussi, comme les valeurs que nous défendons et qui sont la base de nos démocraties. Et toute cette laborieuse construction risque, aujourd'hui, d'être ébranlée.

Nous ne pouvons donc rester indifférents.