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20 janvier 2010

ÉLECTION DES CANDIDATS À LA CANDIDATURE

LE CONSEIL DÉPARTEMENTAL A CHOISI LES CANDIDATS du GARD

 

Lors des prochaines élections régionales, le nombre de sièges à pourvoir pour représenter le Département du GARD au sein de la liste régionale a été fixé par la Loi électorale au nombre de 20.

Conformément aux décisions du Conseil National, nos adhérents pouvaient proposer leur candidature jusque le 5 Novembre 2009 : 29 dossiers gardois ont été officiellement reçus et acceptés par nos instances nationales.

Seuls le Bureau Exécutif, puis le Conseil National de notre Mouvement, sont en droit d’accorder les investitures sollicitées après consultation statutaire des fédérations concernées.

En ce qui nous concerne, et dans le cadre de ces consultations préalables, nos propres instances départementales élues avaient donc à choisir 20 candidats sur les 29 qui avaient postulé validement à la date butoir fixée. (En fait, ils n’étaient plus que 28 à pouvoir le faire en raison de la suspension, entre temps, pour une durée de 2 ans d’un des candidats - Mr Éric FIROUD - par la Commission (nationale) de Contrôle et de Conciliation).

Les 81 membres élus ou de droit du Conseil Départemental du Mouvement Démocrate du GARD ont donc été invités à se réunir ce Mardi 19 Novembre à NÎMES pour faire le (difficile) choix des 20 candidats proposés à l’investiture nationale, le vote devant se dérouler nominativement, candidat par candidat, à bulletins secrets.

48 des membres du Conseil Départemental étaient présents ou représentés, soit un taux de participation de plus de 59%.

47 suffrages se sont exprimés, 1 bulletin a été déclaré nul.

Ont été désignés pour être proposés à l’investiture au Bureau Exécutif et au Conseil National, et ce dans une majorité exprimée allant de 39 à 47 voix, les candidats suivants (ordre alphabétique) :

COLLÈGE FEMMES

Brigitte AMIGO (Bouillargues)
Monique COISSON (La Calmette)
Céline FERRER (Alès)
Annabelle LEGAL (St Gilles)
Joëlle PELLISSIER (Nîmes)
Corinne PONCE-CASANOVA (Nîmes)
Dany PONS (Aubais)
Katia ROUDIAK (La Grand’Combe)
Marylin ROY (Alès)

COLLÈGE HOMMES


Philippe BERTA (Nîmes)
Bernard BON (Bellegarde)
Ludovic BOUIX (La Grand’Combe)
Guillaume CASTILLE (Nîmes)
Henri FRANCÈS (St Christol les Alès)
Patrick REVOL (Bagnols sur Cèze)
Bernard SENDRA (Le Grau du Roi)
Simon SUBTIL (Uzès)
Gérard VALLADIER (Villeneuve les Avignon)


Après proclamation de ces résultats, le Président Philippe BERTA a formulé le vœu que tous concourent au plein succès de la liste régionale conduite par Mr Marc DUFOUR, Président de la Fédération de l’Hérault, élu il y a quelques jours au sein d’une “primaire” où tous les adhérents du Languedoc-Roussillon ont pu faire le choix de leur tête de liste régionale.

Ces résultats ont été aussitôt transmis à François BAYROU et à toutes les autorités qui ont à en déférer en vue de l’investiture sollicitée.

18 janvier 2010

À PROPOS D'ALBERT CAMUS

Faut-il transférer l'écrivain Albert CAMUS, Prix Nobel de Littérature, au Panthéon, comme le suggère Mr Nicolas SARKOZY ?

Quelle place occupe-t-il réellement dans la pensée politique et la littérature françaises ?

C'est le sujet du récent billet de François VAN DE VILLE.

16 janvier 2010

LA LISTE DES CANDIDATS

Le Conseil Départemental du GARD se réunit ce Mardi 19 Janvier afin de choisir et élire les 20 candidats (10 femmes + 10 hommes) qui, conformèment aux textes fondamentaux, ont postulé dans le délai fixé (début Novembre) pour figurer dans le contingent du GARD sur la liste régionale qui sera conduite par Mr Marc DUFOUR à la suite d'une "primaire" organisée il y a quelques jours.

 

Voici la liste des candidats ayant postulé :Bull.Vote.jpg

 

Les candidats proclamés vainqueurs ce prochain mardi seront immédiatement proposés au Bureau Exécutif et au Conseil National qui, d'une part, choisira les "têtes de liste" départementales (*), puis fixera l'ordre des candidats suivant la règle absolue de la parité. Ceci est de sa seule compétence et de nul autre aréopage.

 

Tâche difficile donc pour nos conseillers départementaux quand il leur faudra, impérativement, éliminer 2 noms dans le groupe de nos 12 compagnes postulantes, et 6 dans le groupe de leurs 16 compagnons masculins. Mais le choix est impératif : tout bulletin qui ne comporte pas 20 croix pour désigner les candidats choisis sera déclaré nul !

 

Ceci est un beau témoignage de la volonté de démocratie qui s'impose dans notre Mouvement "Démocrate". Et particulièrement dans celui du GARD qui est souvent cité en exemple à travers la France. Un signe qui démontre aussi sa vitalité et le rajeunissement de ses règles de fonctionnement.

 

(*) : PRÉCISIONS SUR UNE SUSPENSION. La liste des candidats gardois aurait pu comprendre 29 noms (au lieu de 28), 29 étant le nombre exact des postulants ayant envoyé leur dossier au Conseil National dans le délai règlementaire. Mais l'un des candidats - Mr Éric FIROUD (Nîmes) - a été écarté de la liste : en effet, début Novembre, il était sous le coup d'une demande de suspension présentée à la suite de déclarations mensongères faites dans la presse en vue de tenter de discréditer les responsables départementaux élus de notre Mouvement. Peu après, la Commission (nationale) de Contrôle et de Conciliation, à qui incombe de prononcer toute sanction disciplinaire dans notre Mouvement, a prononcé, après examen attentif des pièces apportées - et sans qu'il y ait quelque relation que ce soit entre les deux évènements - la suspension en sa qualité d'adhérent de Mr Éric FIROUD pour une durée de deux ans. Ce qui nous a été confirmé par ses responsables. Mr FIROUD n'est donc plus habilité ni pour sièger dans nos instances, ni pour postuler quelque candidature que ce soit sous l'égide de notre Mouvement.


Nous ne pouvons que déplorer que, depuis, Mr FIROUD persiste à dire "officiellement" qu'il n'a jamais été suspendu. Il induit en erreur les responsables régionaux, récemment élus pour bâtir la liste en vue des élections régionales, en leur laissant croire qu'il est parfaitement "éligible" pour mener la liste du Mouvement dans le GARD, alors qu'il n'en est plus membre.


Enfin, dans une déclaration faite encore cette semaine dans un hebdomadaire local, Mr FIROUD y affirme qu'il serait un "ex-dirigeant  du MoDem", "écarté" par ses actuels responsables élus. Or il est évident qu'il n'a jamais été élu à cette fonction de "dirigeant" et qu'il ne l'a jamais remplie à quelque moment que ce soit. Il lui aurait été donc difficile d'être "écarté" de quoi que ce soit en de telles circonstances. Dont acte.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

La Présidence et le Bureau exécutif du Mouvement Démocrate du GARD rejettent, dans leur grande majorité, le choix que tente d’imposer Mr Marc DUFOUR, tête de liste, des candidats pour représenter notre Département aux prochaines élections régionales.

Outre que Mr DUFOUR bafoue les textes et procédures statutaires les plus élémentaires, la désignation, notamment, de Mr Éric FIROUD, exclu de notre Mouvement en Novembre 2009 par nos instances nationales et ce pour une période de 2 ans, est totalement inacceptable.

Le Conseil Départemental du GARD se réunira incessamment pour proposer aux instances nationales, seules habilitées pour accorder les investitures, une stratégie alternative plus conforme.

Pour la Présidence.

Pour le Bureau Exécutif.

Le Président : Philippe BERTA

12 janvier 2010

MISE AU POINT STATUTAIRE

 

Logo MoDem.jpg

 

La phase de désignation de celui qui sera tête de liste lors des prochaines élections régionales est maintenant achevée. Ce sera bien, à la suite du vote des adhérents des 5 fédérations du Languedoc-Roussillon, Mr Marc DUFOUR, Président de la Fédération de l’Hérault.

 

Nous en profitons pour présenter ici tous nos vœux de réussite au Président DUFOUR.

La question nous est aujourd’hui posée de savoir qui conduira, notamment dans le GARD, la liste départementale au sein de celle régionale menée par Mr DUFOUR.

La réponse est écrite dans les Statuts Nationaux de notre Mouvement (article 18).

“Après consultation du Mouvement Départemental intéressé, le Conseil National donne l’investiture aux candidats....

“Toute investiture donnée par le Mouvement Démocrate implique la consultation exprimée par un vote des adhérents suivant les modalités fixées par le Règlement Intérieur”

Ce Règlement Intérieur National, auquel il est ici fait référence, précise (article 13-b) :

“Les investitures sont accordées en Conseil National sur proposition du Bureau Exécutif après consultation des adhérents”

Les textes fondateurs de notre Mouvement sont donc parfaitement clairs.

Il appartient bien aux seuls adhérents du Mouvement Démocrate du GARD, soit par scrutin direct, soit par un scrutin exprimé par leurs instances représentatives élues, de proposer au Conseil National la liste des candidats qu’ils auront choisis selon la règle de parité exigée. C’est ensuite au sein de cette liste que le Conseil National, sur proposition du Bureau Exécutif, choisira celle ou celui qui la conduira pour représenter le Département du GARD.

Cette précision s’impose aujourd’hui : on constate en effet, depuis quelques heures, que certaines personnalités - dont d’ailleurs des membres totalement extérieurs à notre Fédération et qui ne peuvent avoir voix dans ce choix - avancent des noms au plus farfelus les uns que les autres quant à ces candidats, ou quant à celui ou celle qui sera porté à leur tête dans notre Département. Des groupes de pression se font même jour pour soutenir tel ou tel.

C’est “mettre la charrue avant les bœufs”.

Les adhérents du GARD ne se laisseront pas voler la prérogative qui est la leur, et de façon imprescriptible, de pouvoir choisir eux-mêmes leurs candidats pour les représenter sur la liste régionale conduite par Mr DUFOUR.

Notre Conseil Départemental, réuni autour du Président Philippe BERTA, défendra fermement ce droit.

Le Président BERTA veillera, de son côté, à faire respecter les textes statutaires malgré certaines manœuvres dilatoires et prendra, le moment venu, sitôt après les consultations préalables réglementaires, les initiatives voulues pour que toute chose se déroule sereinement et loin du tumulte que certains voudraient organiser pour favoriser tel ou tel lobby particulier.

08 janvier 2010

RÉSULTATS des PRIMAIRES en LANGUEDOC-ROUSSILLON

Les 6 - 7 et 8 Janvier, les adhérents des 5 Fédérations du Mouvement Démocrate du Languedoc-Roussillon ont été appelés à désigner le candidat qui sera en tête de liste du Mouvement pour les prochaines élections régionales de Mars prochain.


Étaient en piste 2 "tickets" : l'un conduit par Mme Catherine LABROUSSE, avec comme co-listier Mr Patrice DREVET, l'autre conduit par Mr Marc DUFOUR, avec comme co-listière Mme Dominique CANU.


Sur l'ensemble de la région, c'est le "ticket" de Mr DUFOUR qui est arrivé en tête avec 60,94% des suffrages exprimés, celui de Mme LABROUSSE ayant obtenu de son côté 36,30 % de ces suffrages, 2,76% ayant voté "blanc".


Quoique les chiffres officiels ne soient pas encore publiés, l'on observe cependant, d'ores et déjà, une grande disparité entre les 5 Fédérations. C'est ainsi que, de source officieuse, dans la Fédération du GARD où son Président - Mr Philippe BERTA - soutenait clairement la candidature de Mme Catherine LABROUSSE, il apparait que c'est celle-ci qui est largement arrivée en tête à une écrasante majorité, face à celle de Mr DUFOUR.


Ce résultat conforte largement l'action de la majorité qui soutient déjà dans le GARD le Président BERTA et son équipe au sein du Conseil Départemental..


Dans la mesure où, hélas, la campagne qui a précédé cette élection n'a pas été exempte d'éclats très regrettables, il est certain que la tâche est aujourd'hui de tenter de réconcilier et faire oublier les égarements de quelques individus qui ont oublié les règles les plus élémentaires de la démocratie et le respect que l'on doit à chacun de ses "adversaires" dans toute campagne électorale. Surtout quand ceux-ci font partie de la même famille politique.


Maintenant, chaque Fédération va être appelée, par l'intermédiaire de ses propres instances, à désigner ses propres candidats départementaux, lesquels se joindront à la liste régionale réunie par Mr DUFOUR.


La vraie "bataille" des régionales peut maintenant commencer. Son lancement officiel est prévu fin Janvier.

05 janvier 2010

VOTE des 6 - 7 - 8 JANVIER

Mercredi 6 Janvier, Jeudi 7 et le Vendredi 8

(jusque 20 heures),

 

tous les adhérents du Mouvement Démocrate des 5 départements du Languedoc-Roussillon sont appelés à voter, via Internet, pour désigner le “ticket” leader en vue des prochaines élections régionales de Mars 2010.

Pour cela, chaque adhérent a reçu début décembre les codes nécessaires pour participer à ce scrutin.

Pour ceux qui les auraient égarés, ils peuvent en demander une nouvelle communication par mail en appelant l’un des 3 numéros suivants :

01 53 59 20 18 ou 20 21 ou 26 33

Deux “tickets” en binone “homme/femme” ou “femme/homme”, comme le souhaitait François BAYROU lors de sa visite à MONTPELLIER le 19 Décembre dernier, se sont déclarés pour se présenter face au vote des adhérents.

L’un est un “ticket” Marc DUFOUR-Dominique CANU qui, si on s’en réfère aux déclarations et documents publiés via Internet, est proche du Président socialiste sortant de la Région - Mr Georges FRÊCHE - et, sans même attendre le résultat du 1er tour des élections régionales de Mars, exprime déjà sa préférence pour une alliance avec ce candidat P.S. pour le second tour.

L’autre est un “ticket” Catherine LABROUSSE-Patrice DREVET. Ce binone réaffirme la totale indépendance du Mouvement Démocrate tant vis-à-vis de l’UMP que du P.S.. Il veut constituer une troisième voie, notamment en développant aussi un réflexe écologique “raisonnable” que garantit la présence de Patrice DREVET issu, lui, de la société civile et qui défend déjà une culture écologique au sein d’une alliance indépendante.

Chacun peut  donc mesurer l’importance de l’enjeu dans le choix que feront nos adhérents ces 3 prochains jours.

VOTER LES 6 - 7 ou 8 JANVIER EST UN IMPÉRATIF

L’avenir des orientations de notre Mouvement en Languedoc-Roussillon est en jeu.

Nous comptons sur votre participation.


LE MOUVEMENT DÉMOCRATE DU GARD

03 janvier 2010

RÉUNION RÉGIONALE à NÎMES

Labrousse.jpgLes 6 - 7 & 8 Janvier, les adhérents du Languedoc-Roussilllon du Mouvement Démocrate seront appelés, selon le souhait exprimé par François BAYROU, à voter (par Internet) pour désigner leur chef de file régional pour les prochaines élections régionales.


Catherine LABROUSSE, élue montpellieraine, candidate, sera présente à NÎMES le

 

LUNDI 4 JANVIER à 18h30

au Bar "Le Pharaon" (Avenue Jean Jaurès)

 

drevet.jpgpour rencontrer les adhérents du GARD, en compagnie de son co-listier Patrice DREVET (Génération Écologie), aux côtés de Philippe BERTA, candidat pour conduire la liste dans le GARD.

 

Ils discuteront librement avec les adhérents présents autour de "Quel projet pour notre Région ". Les réponses du MoDem.

31 décembre 2009

VŒUX de Philippe BERTA

Ph_Berta.jpg
Le 31 Décembre 2009

Chers ami(e)s,

L'année 2009 a été une année, en tous points, difficile, la crise financière sans précédent et par là-même la crise du capitalisme ayant été supportées comme toujours par les foyers les plus modestes.

Crise de modèle, nécessité d'un autre modèle qui soit rassembleur, incarné par l'humanisme, seul apte à remettre l'homme au cœur des préoccupations.

La situation française d'aujourd'hui me rappelle en de nombreux points les années de fin du Thatchérisme que j'ai eu à vivre en Angleterre à la fin des années 80 :  la mort programmée des services publics, le mépris du peuple, des villages entiers de "home-less" et ses centaines de morts, chaque hiver, un faible pourcentage de la population concentrant richesses et avantages, issue essentiellement de la “City” et de la spéculation financière et, pour finir, l'absurdité de la taxe carbone dans le format proposé, qui forme un rappel à la “poll tax” de Thatcher qui avait vu les plus grandes manifestations que l'Angleterre ait connu dans son histoire.

Mais tout ceci, nous au “MoDem”, ne nous surprend pas : François BAYROU en avait eu l'analyse juste il y a déjà bien longtemps.

2009 a été aussi une année difficile pour le “MoDem” avec la déception des Européennes et, localement, par la lenteur de sa mise en place liée à la difficulté d'absence de moyens et de structures.

(Je ne peux pas ne pas mentionner l'activisme de quelques individus pour servir des intérêts qui nous mettent bien loin de ce qui doit être l'âme de notre engagement : l'intérêt général, une démarche originale et authentique, empreinte d'honnêteté. Bref, une façon de faire de la politique autrement, loin des petites combinaisons désuètes et de sincérité qui discréditent un peu plus chaque jour leurs auteurs. Ils nous trouveront toujours face à eux car, pour nous, c'est l'écoute de nos concitoyens, la construction d'une maison commune dont il s'agit, dans laquelle chacun doit trouver sa place).

Ce combat est long et difficile. Nous le menons aux côtés de François BAYROU depuis bien longtemps. 2010 l'intensifiera encore.

Je sais compter sur vous pour poursuivre ce chemin, et je me veux optimiste pour les mois à venir, car nous avons appris à nous connaître et nous apprendrons encore mieux à le faire grâce, aussi enfin, à un lieu de travail et de convivialité que nous aurons la joie d'inaugurer ensemble bien vite.

Alors, oui, 2010 nous appartient. Prenons encore plus notre destin en mains.

Je vous souhaite à tous, et à tous ceux qui vous sont proches, la meilleure des années et j’attends avec impatience de vous retrouver.

Amitiés démocrates


Philippe BERTA
Président du Mouvement Démocrate du Gard

26 décembre 2009

CE QUE PROPOSE SARKOZY, C'EST LA HAINE DE L'AUTRE

TRIBUNE LIBRE

d'Emmanuel TODD

Démographe et historien, ingénieur de recherche à l'Institut national d'études démographiques (INED)

todd.jpgInspirateur du thème de la fracture sociale, repris par Jacques Chirac lors de sa campagne présidentielle de 1995, il observe depuis longtemps la coupure entre élites et classes populaires. Il livre pour la première fois son analyse du débat sur l'identité nationale. Sans dissimuler sa colère. "Si vous êtes au pouvoir et que vous n'arrivez à rien sur le plan économique, la recherche de boucs émissaires à tout prix devient comme une seconde nature", estime-t-il.

Que vous inspire le débat sur l'identité nationale ?

Je m'en suis tenu à l'écart autant que possible, car ce débat est, à mes yeux, vraiment pervers. Le gouvernement, à l'approche d'une échéance électorale, propose, je dirais même impose, une thématique de la nation contre l'islam. Je suis révulsé comme citoyen. En tant qu'historien, j'observe comment cette thématique de l'identité nationale a été activée par en haut, comme un projet assez cynique.

Quelle est votre analyse des enjeux de ce débat ?

Le Front national a commencé à s'incruster dans le monde ouvrier en 1986, à une époque où les élites refusaient de s'intéresser aux problèmes posés par l'intégration des populations immigrées.

On a alors senti une anxiété qui venait du bas de la société, qui a permis au Front national d'exister jusqu'en 2007. Comme je l'ai souligné dans mon livre, Le Destin des immigrés (Seuil), en 1994, la carte du vote FN était statistiquement déterminée par la présence d'immigrés d'origine maghrébine, qui cristallisaient une anxiété spécifique en raison de problèmes anthropologiques réels, liés à des différences de système de moeurs ou de statut de la femme. Depuis, les tensions se sont apaisées. Tous les sondages d'opinion le montrent : les thématiques de l'immigration, de l'islam sont en chute libre et sont passées largement derrière les inquiétudes économiques.

La réalité de la France est qu'elle est en train de réussir son processus d'intégration. Les populations d'origine musulmane de France sont globalement les plus laïcisées et les plus intégrées d'Europe, grâce à un taux élevé de mariages mixtes. Pour moi, le signe de cet apaisement est précisément l'effondrement du Front national.

On estime généralement que c'est la politique conduite par Nicolas Sarkozy qui a fait perdre des voix au Front national...

Les sarkozystes pensent qu'ils ont récupéré l'électorat du Front national parce qu'ils ont mené cette politique de provocation, parce que Nicolas Sarkozy a mis le feu aux banlieues, et que les appels du pied au FN ont été payants. Mais c'est une erreur d'interprétation. La poussée à droite de 2007, à la suite des émeutes de banlieue de 2005, n'était pas une confrontation sur l'immigration, mais davantage un ressentiment anti-jeunes exprimé par une population qui vieillit. N'oublions pas que Sarkozy est l'élu des vieux.

Comment qualifiez-vous cette droite ?

Je n'ose plus dire une droite de gouvernement. Ce n'est plus la droite, ce n'est pas juste la droite... Extrême droite, ultra-droite ? C'est quelque chose d'autre. Je n'ai pas de mot. Je pense de plus en plus que le sarkozysme est une pathologie sociale et relève d'une analyse durkheimienne - en termes d'anomie, de désintégration religieuse, de suicide - autant que d'une analyse marxiste - en termes de classes, avec des concepts de capital-socialisme ou d'émergence oligarchique.

Le chef de l'Etat a assuré qu'il s'efforçait de ne pas être "sourd aux cris du peuple". Qu'en pensez-vous ?

Pour moi, c'est un pur mensonge. Dans sa tribune au Monde, Sarkozy se gargarise du mot "peuple", il parle du peuple, au peuple. Mais ce qu'il propose aux Français parce qu'il n'arrive pas à résoudre les problèmes économiques du pays, c'est la haine de l'autre.

La société est très perdue mais je ne pense pas que les gens aient de grands doutes sur leur appartenance à la France. Je suis plutôt optimiste : quand on va vraiment au fond des choses et dans la durée, le tempérament égalitaire des Français fait qu'ils n'en ont rien à foutre des questions de couleur et d'origine ethnique ou religieuse !

Pourquoi, dans ces conditions, le gouvernement continue-t-il à reprendre à son compte une thématique de l'extrême droite ?

On est dans le registre de l'habitude. Sarkozy a un comportement et un vocabulaire extrêmement brutaux vis-à-vis des gamins de banlieue ; il les avait utilisés durant la campagne présidentielle tandis qu'il exprimait son hostilité à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne dans un langage codé pour activer le sentiment antimusulman. Il pense que cela pourrait marcher à nouveau.

Je me demande même si la stratégie de confrontation avec les pays musulmans - comme en Afghanistan ou sur l'Iran - n'est pas pour lui un élément du jeu intérieur. Peut-être que les relations entre les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis, c'est déjà pour lui de la politique extérieure ? On peut se poser la question...

Si vous êtes au pouvoir et que vous n'arrivez à rien sur le plan économique, la recherche de boucs émissaires à tout prix devient comme une seconde nature. Comme un réflexe conditionné. Mais quand on est confronté à un pouvoir qui active les tensions entre les catégories de citoyens français, on est quand même forcé de penser à la recherche de boucs émissaires telle qu'elle a été pratiquée avant-guerre.

Quels sont les points de comparaison avec cette période ?

Un ministre a lui-même - c'est le retour du refoulé, c'est l'inconscient - fait référence au nazisme. (Christian Estrosi, le 26 novembre, a déclaré : "Si, à la veille du second conflit mondial, dans un temps où la crise économique envahissait tout, le peuple allemand avait entrepris d'interroger sur ce qui fonde réellement l'identité allemande, héritière des Lumières, patrie de Goethe et du romantisme, alors peut-être, aurions-nous évité l'atroce et douloureux naufrage de la civilisation européenne.") En manifestant d'ailleurs une ignorance de l'histoire tout à fait extraordinaire. Car la réalité de l'histoire allemande de l'entre-deux-guerres, c'est que ce n'était pas qu'un débat sur l'identité nationale. La différence était que les nazis étaient vraiment antisémites. Ils y croyaient et ils l'ont montré. La France n'est pas du tout dans ce schéma.

Il ne faut pas faire de confusion, mais on est quand même contraint de faire des comparaisons avec les extrêmes droites d'avant-guerre. Il y a toutes sortes de comportements qui sont nouveaux mais qui renvoient au passé. L'Etat se mettant à ce point au service du capital, c'est le fascisme. L'anti-intellectualisme, la haine du système d'enseignement, la chasse au nombre de profs, c'est aussi dans l'histoire du fascisme. De même que la capacité à dire tout et son contraire, cette caractéristique du sarkozysme.

La comparaison avec le fascisme, n'est-ce pas excessif ?

Il ne s'agit pas du tout de dire que c'est la même chose. Il y a de grandes différences. Mais on est en train d'entrer dans un système social et politique nouveau, qui correspond à une dérive vers la droite du système, dont certains traits rappellent la montée au pouvoir de l'extrême droite en Europe.

C'est pourtant Nicolas Sarkozy qui a nommé à des postes-clés plusieurs représentantes des filles d'immigrés...

L'habileté du sarkozysme est de fonctionner sur deux pôles : d'un côté la haine, le ressentiment ; de l'autre la mise en scène d'actes en faveur du culte musulman ou les nominations de Rachida Dati ou de Rama Yade au gouvernement. La réalité, c'est que dans tous les cas la thématique ethnique est utilisée pour faire oublier les thématiques de classe.

(Le Monde)