24 novembre 2019
LES INCOMPATIBILITÉS D'UNE RÉFORME
TRIBUNE LIBRE
par Jean-Michel BRETONNIER
"LES INCOMPATIBILITÉS D'UNE RÉFORME"
- Ouvrir la bataille pour la réforme des retraites, en commençant par reculer sur son principe fondamental, augurerait bien mal, pour le gouvernement, de la suite de la réforme envisagée. Mais force est de reconnaître que le maintien des régimes spéciaux de retraite est fondamentalement incompatible avec une réforme créant un système universel.
Du coup les syndicats, ceux partisans du statu quo, se gardent bien de défendre le principe d’un régime unique comme le préconise Mr Delevoye dans son long rapport négocié depuis 18 mois. Si ces syndicats voulaient être cohérents dans l’exigence d’un régime égal pour tous, il leur faudrait demander d’aligner toutes les conditions de retraite sur les plus favorables ! Impossible, même en allant "chercher l’argent là où il est", et même en mettant fin du jour au lendemain à la moindre fraude ou optimisation fiscale.
Du côté du gouvernement, qui souhaite cette harmonisation des situations pour plus de justice sociale et, progressivement, plus d’efficacité, on ne peut pas être moins rigoureux en termes de cohérence.
Hier, sur BFM TV, Gérald Darmanin, Ministre de l’Action et des Comptes publics, est allé dans ce sens : il a considéré que la clause dite "du grand-père" - qui ne s'appliquerait qu’aux futurs embauchés - n’était "objectivement pas possible" dans le cadre d’une réforme des retraites qui se veut universelle.
On voit bien l’intérêt de l’exécutif gouvernemental à maintenir intacts les grands principes de la réforme proposée par Mr Delevoye. Reculer, à quelques jours du rendez-vous social du 5 décembre, ne ferait que mobiliser davantage des troupes syndicales qui se sentiraient alors en position de force.
D’autant que la CGT, FO, et les partis de gauche, souhaitant faire de cette journée un point de départ pour une convergence des luttes – si souvent espérée en vain jusqu’ici ! – ne tiendraient pas le gouvernement quitte pour autant de ce recul sur un seul aspect d’une seule réforme. Il restera bien assez d’autres fronts sociaux à mener ensuite.
D’ici au 5 décembre, le gouvernement devrait donc, au contraire, tout faire pour focaliser l’attention sur la quintessence de sa réforme des retraites, son universalité, afin de préparer la bataille de l’opinion.... qui ne fait que commencer.
23:10 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, mouvement démocrate
21 novembre 2019
LA SEULE QUERELLE QUI VAILLE....
"LA SEULE QUERELLE QUI VAILLE"
- Nous vivons aujourd'hui dans un monde qui a, apparemment, perdu le sens et la raison.
Quand on voit, hier, une maison de retraite refuser d'admettre dans ses murs une personne âgée, dont la fin de vie approche, parce que cette personne refuse d'abandonner son habit religieux, marque de son engagement jusqu'à sa mort au service d'autrui, et particulièrement de ceux éprouvés dont elle était proche, on a perdu le sens et la raison de ce qu'est et doit être la laïcité.
Quand on voit, aujourd'hui, que des élus locaux veulent interdire dans leur commune la projection d'un film traitant du racisme politique, film réalisé, comme bien d'autres admirables, par l'un des plus grands cinéastes français actuels parce que celui-ci, aujourd'hui âgé de 86 ans, aurait eu, il y a près de 50 ans, alors qu'il sortait tout juste de son adolescence, des approches trop vigoureuses auprès du sexe dit "faible", et ceci au nom de la défense de ce même sexe et de ses légitimes droits, on a perdu aussi le sens et la raison de cette défense : en fait on la dessert désormais plus qu'on ne la sert. On va bientôt entendre résonner des "ras le bol" à ces campagnes outrageuses.
Quand, désormais, des français en grand nombre n'ont plus confiance en rien, qu'ils se sentent devenus inutiles dans une société hyper connectée qui les ballotte de courants en errements, qu'ils s'estiment n'être plus qu'un numéro de sécurité sociale au lieu d'avoir une véritable existence sociale, quand ils sont en proie à la désespérance, à la défiance et au déclassement, la préoccupation de nos dirigeants, plutôt que de se lamenter sur leur propre sort, devrait être de redonner du sens et de la raison à notre société plutôt que de les perdre en circonvolutions qui la désespèrent un peu plus.
Les plus anciens d'entre nous se remémorent peut-être de cette conférence de presse du Général De Gaulle, en Mai 1959, alors que la préoccupation des français était surtout la douloureuse guerre d'Algérie - dont, là aussi, les dirigeants de feue la 4° République y avaient perdu le sens et la raison d'être - on se souvient de la conclusion donnée à sa conférence :
"En notre temps, la seule querelle qui vaille est celle de l'Homme.
C'est l'Homme qu'il s'agit de sauver, de faire vivre et de développer"
Jamais ces mots n'ont été aussi actuels.
Oui, il faut redonner sens et raison à notre société en plein désarroi. C'est d'autant plus vrai à une époque où la culture de mort distille son venin par tous les pores de notre société.
Comment se fait-il qu'aujourd'hui les héritiers de Michelet, Malraux, Schumann, Aron, Rueff, voire aussi de d'Ormesson n'enfourchent-ils pas ce cheval de bataille au nom de la vie, en arborant les valeurs qui ont façonné notre société depuis des siècles et fondé celles éternelles de la France. Pourquoi ne pas mieux considérer l'Homme et ce qu'il ressent ?
C'est devenu une urgence. Celle de redonner à chacun sens et raison de vivre et d'espérer.
Parce que c'est notre seul salut.
François VAN DE VILLE, Secrétaire Général du MoDem du Gard
02:53 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, mouvement démocrate, faits de société
12 novembre 2019
LES AMALGAMES DE LA HONTE
TRIBUNE LIBRE
de Jean-Michel BRETONNIER
"LES AMALGAMES DE LA HONTE"
Une étoile jaune sur une petite fille musulmane aujourd’hui, c’est inventer une persécution qui n’existe pas et banaliser la Shoah.
C'est une petite fille qui n’avait rien demandé à personne.
Dimanche, lors d'un défilé "contre l'islamophobie", des adultes avaient eu l’idée de coller une étoile jaune sur son manteau blanc. À côté d’elle, des manifestantes réjouies.
Personne pour lui expliquer que cette marque désigna aux yeux de tous, à partir de juin 1942 pour la France, ceux qui n’avaient plus de droits et qui seront déportés vers les camps de la mort. Faire croire aujourd’hui à une enfant, parce qu’elle est musulmane, que son sort est similaire à celui d’une petite fille qui aura fini gazée parce que juive, est ignoble.
Mais il ne s’agit pas d’une erreur isolée, produit de l’ignorance. La manifestation de dimanche a donné lieu à d’autres amalgames de cette nature. Ces amamgames ne sont pas accidentels, ils ont une double fonction, voulue par les initiateurs d’un islam politique. Il s’agit d’abord de propager, le plus largement possible parmi les musulmans de France, un sentiment victimaire : "Vous vivez dans un environnement hostile, pour vous défendre, vous devez faire corps et vous réfugier dans une pratique religieuse pure et rigoriste".
Ce parallèle entre la situation des musulmans aujourd’hui et des juifs durant la dernière guerre invente une persécution des premiers qui n’existe pas et tend à banaliser celle qui s’acharna sur les seconds. C’est l’autre fonction de ces amalgames volontaires.
L’antisémitisme n’est pas l’apanage des musulmans : il est une composante essentielle des idéologies islamistes radicales. Pour les salafistes et les Frères musulmans, il s’agit d’installer définitivement dans l’imaginaire de leurs coreligionnaires le juif comme un ennemi absolu.
Par sa présence au défilé de dimanche, une partie de la gauche, aveugle comme de coutume, a encouragé ce travail de sécession des islamistes radicaux et a renforcé un courant conservateur qui ne votera jamais pour elle.
Coup double : HONTE ET INCURIE.
23:21 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, politique
05 octobre 2019
L'IMPOSSIBLE CONSENSUS
TRIBUNE LIBRE
de Jean-Marc PETIT
"L'IMPOSSIBLE CONSENSUS"
Emmanuel Macron a lancé la réforme des retraites. Nous allons donc devoir travailler plus longtemps, mais dans quelles conditions ?
Au centre d’une arène populaire habilement mise en scène, Emmanuel Macron a lancé, jeudi soir à Rodez, sa campagne pédagogique de débats publics autour de la réforme des retraites.
Mais quels débats peut-il réellement y avoir sur un sujet où chacun des Français a ses propres convictions, ses propres intérêts à défendre, ses propres interrogations en fonction de sa carrière, de son âge, de ses revenus, de ses choix de vie ?
Faire disparaître l’évidente inégalité des 42 régimes de retraite est une idée plutôt saine. Mais peut-on le faire sans recréer de nouvelles inégalités ?
Qui aujourd’hui peut dire s’il pourra partir à 62, 63, 64 voire 65 ans ? Qui peut savoir ce que sera la valeur du point demain, et donc estimer, ne serait-ce qu’à la louche, ce que représenteront ses futures pensions ?
Quelle égalité y aura-t-il entre ceux qui pourront partir à l’âge "légal" de 62 ans et ceux qui devront attendre l’âge "pivot" de 64 ans voire au-delà si l’on calcule en fonction de la durée de cotisation ? Quel jeune, aux études de plus en plus longues, entrant de plus en plus tard dans le monde du travail, avec des carrières de plus en plus hachées, peut concevoir ne serait-ce que le sens du mot retraite ?
Enfin, à l’heure des plans de départs "volontaires" à répétition, qui peut se projeter dans son entreprise au-delà de 60 ans ?
Il faudra travailler plus longtemps nous dit-on. Encore faut-il que les entreprises souhaitent (ou puissent) conserver leurs seniors, et dans de bonnes conditions : le taux d’emploi en France des 60-64 ans n’est que de 30 %, le plus faible d’Europe. Et, sur 100 retraités de 60 ans au moins, 20 sont déjà au chômage. Un paradoxe toujours pas résolu.
La réforme des retraites ? Un impossible consensus non résolu encore.
17:46 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, politique
19 août 2019
Décès de Mr Jean POUDEVIGNE
La famille centriste du Gard est peinée d'apprendre le décès, en son domicile parisien le 14 Août dernier dans sa 97ème année, de Mr Jean POUDEVIGNE, Député de la 2ème circonscription du GARD (de 1958 à 1973, liste UDF de Jean BOUSQUET, Député-Maire de Nîmes), ancien Conseiller Général d'Aramon (de 1959 à 1989), ancien Maire aussi, pendant cette même période, de DOMAZAN (30 ans !).
Il fut le Secrétaire Général du "Centre Démocrate", acteur essentiel de la fondation de l'UDF et des familles centristes qui en ont découlé et qui sont devenues depuis un des piliers de la vie politique française, dans le GARD comme en FRANCE. Sa parole est restée écoutée depuis.
Il fut aussi, à titre professionnel, Vice-Président Délégué de Radio Monte-Carlo.
En raison de son âge qui avançait, Mr POUDEVIGNE a mis une fin définitive à tous ses mandats électifs en 2001
Le Mouvement Démocrate du GARD présente ses condoléances émues à la famille. Ses obsèques seront célébrées à DOMAZAN ce prochain 21 Août.
(Nous regrettons de n'être pas en possession d'une photo récente de Mr POUDEVIGNE. Nous faisons figurer ici un cliché beaucoup plus ancien qui rappellera peut-être quelques souvenirs à nos aînés)
18:57 Publié dans VIE du MOUVEMENT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, mouvement démocrate
19 mai 2019
LES PATRIOTES EN CARTON-PÂTE
TRIBUNE LIBRE
de Jean-Michel BRETONNIER
- LES "PATRIOTES" EN CARTON-PÂTE
L’étonnante affaire du Vice-Chancelier autrichien - ami étroit de pensée de Mme Le Pen - témoigne de cette étrange complaisance des nationalistes européens dits "patriotes" envers nos populations elles-mêmes, séduites par leurs beaux discours lénifiants.
Le scandale qui vient de coûter sa place au Vice-Chancelier autrichien d’extrême droite, Mr Heinz-Christian Strache, est un événement électoral considérable, ce à la veille des européennes. Mais il est aussi le révélateur d’une menace politique étrangère qui pèse sur l’Europe.
Dans des manifestations spontanées, les Autrichiens ont dit aussitôt leur écœurement : devant les faits probants de la collusion de son partenaire de droite avec la Russie, Mr Kurz, 1er Chancelier autrichien au visage sympathiquement poupin, a été contraint de rompre sa coalition créée en Décembre 2017 et de convoquer de nouvelles élections générales.
Sans doute ses partenaires de circonstance qui s'étaient rapprochés de lui étaient-ils déjà des adversaires d’une extrême droite au pouvoir. Mais certains de leurs électeurs hésiteront probablement à apporter, cette fois-ci et devant la brutalité des faits, leur voix à des candidats du FPÖ, le parti que présidait ce numéro 2 du gouvernement, lequel a été pris les doigts dans le pot de confiture.
Il faut dire que l’Autrichien pur sucre, le nationaliste impeccable, ce pourfendeur des corrompus, a fait très fort : au mépris de toute morale individuelle, de tout devoir envers son pays, il était prêt, pour qu’on l’aide à conquérir le pouvoir, à apporter sur un plateau, à un ressortissant russe, de juteux marchés et même un important journal populaire. Ce "patriote" - qualificatif qu'affectionne particulièrement Mme Le Pen - auto-convaincu de lui-même ne voyait aucun inconvénient, bien au contraire, à ce qu’un oligarque étranger intervienne dans les affaires intérieures de son pays.
Ces ennemis de la construction européenne, au nom de la "souveraineté nationale", sont le plus souvent de grands admirateurs des hommes forts, la plupart étrangers de préférence à l’Europe : ils ont un problème avec cette démocratie qui avance difficilement, prudemment, de débat en débat, et de crise en crise. Ils n'ont de faible que pour les régimes autoritaires, plus rudimentaires.
Les uns rêvent d'un Trump, les autres d'un Poutine. Or, il se trouve que le Président US déteste l’idée même d’une union d’États européens et fait tout pour la disloquer, et que le Président russe voudrait voir cette Union morte et enterrée pour être plus libre et y imposer ses intérêts.
Nos nationaux-populistes actuels ont en commun, avec ceux de l’avant-guerre de triste souvenir, cette étonnante capacité de se tromper d’adversaire : plutôt Moscou que Bruxelles, plutôt Trump que Merkel.
L'Histoire nous a appris la suite, pour qui ne veut pas l'ignorer.
À bon entendeur, salut !
23:16 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, mouvement démocrate
24 avril 2019
RESTONS SÉRIEUX !
CELUI QUI EST LE + PROCHE DU RN C'EST WAUQUIEZ, PAS LOISEAU.
RESTONS SÉRIEUX !
12:56 Publié dans ARGUMENTS & IDÉES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, politique
18 avril 2019
ÉLECTION du Président Départemental du MoDem Gard
À l'issue d'un scrutin, ouvert par correspondance du 1er au 14 Avril 2019 et organisé selon les normes statutaires sous la responsabilité du Délégué Départemental - Mr Bernard BON - pour élire le nouveau Président de la Fédération du GARD du Mouvement Démocrate (à la suite de la démission pour raisons "strictement personnelles" du précédent élu en Novembre 2017), le dépouillement des votes reçus s'est déroulé le 17 Avril en présence, comme simples observateurs, des 2 candidats qui s'étaient présentés au suffrage pour remplir cette fonction.
La participation au vote a été de 48,98% des électeurs inscrits.
À l'issue du dépouillement, a été proclamé comme nouveau Président Départemental du MoDem du GARD.
Mr Patrick CHANAUD
(photo ci-dessus)
élu par 64,71% des suffrages exprimés
militaire retraité de la Garde Républicaine de Paris, désormais établi à Nîmes et membre élu depuis 2017 du Conseil Départemental de la Fédération du MoDem GARD.
Le premier travail du nouveau Président élu est maintenant de fixer les objectifs, les missions qu'il veut atteindre, définir les territoires d'action, et désigner ensuite celles et ceux qui seront chargés, à chaque poste de travail pour ce faire et formeront le nouveau Bureau Départemental, en collaboration avec le Conseil Départemental élu en 2017 et resté en place depuis.
Nos plus vives félicitations et nos encouragements au nouveau Président.
François VAN DE VILLE, Secrétaire Général du MoDem du Gard
15:15 Publié dans VIE du MOUVEMENT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, mouvement démocrate
02 avril 2019
GRAND DÉBAT : PAR OÙ LA SORTIE ?
TRIBUNE LIBRE
"GRAND DÉBAT : PAR OÙ LA SORTIE ?"
par Hervé FAVRE
Emmanuel Macron se déplace en Bretagne et en Corse cette semaine pour conclure son marathon avec les élus locaux.
Le Président effectue cette semaine ses deux derniers déplacements dans le cadre du grand débat national, à la rencontre des maires, demain, dans les Côtes-d’Armor et jeudi en Corse du Sud, où la météo risque d’être plus agitée… Cette semaine aussi, à partir de cet après-midi, l’Assemblée Nationale, puis le Sénat, se saisissent des quatre thèmes fixés par Emmanuel Macron à l’ouverture de cette longue séquence.
Les députés de l’opposition, furieux d’avoir été privés de temps de parole lors des rencontres marathon du Président avec les élus locaux, au point pour certains de laisser leurs chaises vides comme vendredi à l’Élysée au déjeuner « Hauts-de-France », vont pouvoir se rattraper. Avec à la clé leurs propres cahiers de propositions qui s’ajouteront à la montagne de contributions en cours de synthèse.
Vous avez hâte de connaître la sortie ? Il va vous falloir encore un peu de patience.
Dans son premier compte rendu du Conseil des Ministres en tant que nouvelle porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye n’a pas beaucoup éclairé l’agenda de sortie du grand débat. « Tout est sur la table et rien n’est décidé »… Même pas le principe d’une intervention d’Emmanuel Macron à la mi-avril pour dire ce qu’il retiendra concrètement de ce grand « remue-méninges ».
En revanche, le Premier ministre devrait s’exprimer mardi prochain devant l’Assemblée Nationale au lendemain de la publication de la synthèse des contributions.
Si Emmanuel Macron veut répondre à la colère sur le pouvoir d’achat, après les mesures annoncées en décembre pour les salariés au Smic, il devra cette fois s’adresser aux retraités les plus modestes. Vendredi, devant les élus nordistes, il a reconnu pour la première fois qu’il lui faudra « apporter une réponse à ce sujet ».
S’il veut répondre à la grogne des élus, toutes collectivités confondues, il ne pourra pas faire l’économie d’un nouvel acte de décentralisation. Et pas seulement en Corse.
01:32 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, mouvement démocrate
17 mars 2019
LA VIOLENCE FACE À L'IMPUISSANCE DU POUVOIR
TRIBUNE LIBRE
LA VIOLENCE FACE À L'IMPUISSANCE DU POUVOIR
par Jean-Michel BRETONNIER
Plusieurs jours après, les violences de samedi à Paris apparaissaient encore plus insupportables, et leur déroulement plus incompréhensible.
Il est temps, plus que temps, pour le chef de l’État, que son gouvernement mette fin aux violences du samedi. Sinon, les "black blocs" finiront par prendre un abonnement SNCF hebdomadaire pour Paris, suivis par des Gilets Jaunes fascinés eux, irrésistiblement, par ces silhouettes noires qui les initient à l’émeute urbaine.
Les attaques contre les membres des forces de l’ordre, les incendies aux rez-de-chaussée d’immeubles haussmanniens finiront par tuer.
Dans le brouillard moral où nous sommes, on se demande si la responsabilité de ces homicides ne sera pas, "in fine", attribuée au pouvoir plutôt qu’aux incendiaires.
À travers les reportages, comme sur les réseaux sociaux, on constate une justification de la violence de la part des militants autonomes, mais aussi de français à la vie jusqu’ici bien rangée, qui ont désormais intégré les raccourcis intellectuels de l’extrême gauche. Les dégradations ne seraient que "matérielles", tandis que les souffrances sociales, elles, seraient "humaines". La violence économique légitimerait donc toutes les exactions, surtout contre les "symboles" du pouvoir. Il n’y a plus de citoyens responsables collectivement d’un bien commun (forcément imparfait), mais des victimes d’une injustice institutionnalisée. Et les victimes, par définition, auraient tous les droits.
Plus le chef de l’État et le gouvernement paraissent impuissants à empêcher ces destructions systématiques, plus ils les banalisent et encouragent les professionnels de l’émeute et les amateurs fraîchement ralliés. Or, les dommages aux biens, qui affectent des vies d’ores et déjà, manquent rarement de se transformer tôt ou tard en violences contre les personnes. C’est la paix civile qui est menacée.
La première mission d’un État est de protéger les personnes et des biens.
Samedi dernier, une fois de plus, cette protection ne fut pas assurée. Il est temps et impératif qu'elle le soit désormais.
23:28 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, mouvement démocrate, faits de société