21 novembre 2019
LA SEULE QUERELLE QUI VAILLE....
"LA SEULE QUERELLE QUI VAILLE"
- Nous vivons aujourd'hui dans un monde qui a, apparemment, perdu le sens et la raison.
Quand on voit, hier, une maison de retraite refuser d'admettre dans ses murs une personne âgée, dont la fin de vie approche, parce que cette personne refuse d'abandonner son habit religieux, marque de son engagement jusqu'à sa mort au service d'autrui, et particulièrement de ceux éprouvés dont elle était proche, on a perdu le sens et la raison de ce qu'est et doit être la laïcité.
Quand on voit, aujourd'hui, que des élus locaux veulent interdire dans leur commune la projection d'un film traitant du racisme politique, film réalisé, comme bien d'autres admirables, par l'un des plus grands cinéastes français actuels parce que celui-ci, aujourd'hui âgé de 86 ans, aurait eu, il y a près de 50 ans, alors qu'il sortait tout juste de son adolescence, des approches trop vigoureuses auprès du sexe dit "faible", et ceci au nom de la défense de ce même sexe et de ses légitimes droits, on a perdu aussi le sens et la raison de cette défense : en fait on la dessert désormais plus qu'on ne la sert. On va bientôt entendre résonner des "ras le bol" à ces campagnes outrageuses.
Quand, désormais, des français en grand nombre n'ont plus confiance en rien, qu'ils se sentent devenus inutiles dans une société hyper connectée qui les ballotte de courants en errements, qu'ils s'estiment n'être plus qu'un numéro de sécurité sociale au lieu d'avoir une véritable existence sociale, quand ils sont en proie à la désespérance, à la défiance et au déclassement, la préoccupation de nos dirigeants, plutôt que de se lamenter sur leur propre sort, devrait être de redonner du sens et de la raison à notre société plutôt que de les perdre en circonvolutions qui la désespèrent un peu plus.
Les plus anciens d'entre nous se remémorent peut-être de cette conférence de presse du Général De Gaulle, en Mai 1959, alors que la préoccupation des français était surtout la douloureuse guerre d'Algérie - dont, là aussi, les dirigeants de feue la 4° République y avaient perdu le sens et la raison d'être - on se souvient de la conclusion donnée à sa conférence :
"En notre temps, la seule querelle qui vaille est celle de l'Homme.
C'est l'Homme qu'il s'agit de sauver, de faire vivre et de développer"
Jamais ces mots n'ont été aussi actuels.
Oui, il faut redonner sens et raison à notre société en plein désarroi. C'est d'autant plus vrai à une époque où la culture de mort distille son venin par tous les pores de notre société.
Comment se fait-il qu'aujourd'hui les héritiers de Michelet, Malraux, Schumann, Aron, Rueff, voire aussi de d'Ormesson n'enfourchent-ils pas ce cheval de bataille au nom de la vie, en arborant les valeurs qui ont façonné notre société depuis des siècles et fondé celles éternelles de la France. Pourquoi ne pas mieux considérer l'Homme et ce qu'il ressent ?
C'est devenu une urgence. Celle de redonner à chacun sens et raison de vivre et d'espérer.
Parce que c'est notre seul salut.
François VAN DE VILLE, Secrétaire Général du MoDem du Gard
02:53 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, mouvement démocrate, faits de société
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