09 décembre 2019
COUP DE THÉÂTRE à NÎMES
Le candidat centriste pour les municipales de Nîmes,
Yvan LACHAUD, investi par le MoDem,
a reçu l'investiture nationale LREM.
- Alors que les militants LREM de Nîmes s'apprêtaient à soutenir ces jours prochains leur propre candidat pour le fauteuil de Maire de cette cité de plus de 150.000 habitants, Préfecture du Gard, détenue depuis 2001 par le Maire LR sortant Jean-Paul FOURNIER - celui-ci ayant annoncé l'avant-veille sa candidature pour briguer un 4ème mandat - chacun s'attendait à ce que ce candidat local LREM soit à son tour investi par ses instances nationales pour affronter, outre le Maire sortant, également le candidat centriste Yvan LACHAUD, Président de l'Agglomération de Nîmes Métropole, ancien adjoint au Maire délégué aux finances, investi, lui, par le MoDem (tant local que national) qui, le premier, s'était mis sur les rangs.
Mais c'était sans compter sur l'appui actif du MoDem qui entendait recueillir aussi les voix LREM et est intervenu pour cela jusqu'au sommet des appareils parisiens pour obtenir l'appui du mouvement gouvernemental.
À la surprise quasi générale, nous avons appris que la Commission d'Investiture LREM renonçait à soutenir le candidat local issu de ses propres rangs nîmois, pour investir "totalement" le candidat centriste.
C'est une victoire mérité pour ce candidat ami, reconnu pour sa compétence des affaires publiques, son efficacité et sa rigueur, sa fidélité aux valeurs centristes, mais surtout pour sa capacité de rassemblement comme il a su le démontrer à la tête de l'Agglomération.
Toute l'équipe du MoDem du Gard se réjouit de cet appui dont beaucoup doutaient de l'issue, mais constataient aussi la détermination sans faille de notre Mouvement à soutenir ce candidat issu de notre propre famille centriste.
La voix est maintenant ouverte aux électeurs de Nîmes pour choisir leur propre destin.
François VAN DE VILLE, Secrétaire Général du MoDem du Gard
23:38 Publié dans VIE du MOUVEMENT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, mouvement démocrate
06 décembre 2019
RETRAITES : LE DIALOGUE IMPOSSIBLE ?
TRIBUNE LIBRE
par Julien Lécuyer
"RETRAITES : LE DIALOGUE IMPOSSIBLE ?"
- La France est-elle condamnée à manquer tous ses rendez-vous de dialogue social ? À rater ses grandes réformes ? On le craint.
Beaucoup se piquent de comparer la mobilisation de ce jeudi contre la réforme des retraites avec celle qui mena au rejet du plan Juppé en 1995. Trois arguments pour s’en convaincre :
1°/ la réforme lancée par le Président Jacques Chirac n’était pas prévue dans son programme électoral contre la "fracture sociale", à la différence de celle inscrite dans le programme du candidat Emmanuel Macron.
2°/ lorsqu’Alain Juppé s’attaque aux régimes spéciaux et de la fonction publique, sa loi est votée sans débat à l’Assemblée, dans le silence complice de l’opposition.
3°/ Alain Juppé a fini par démissionner en raison de la soudaine volte-face de Jacques Chirac qui a voulu retirer cette loi mal initiée et incomplète sous sa forme, et non en raison de la réaction de la "rue".
Rien à voir donc en comparaison avec les 2 ans de travail entre partenaires sociaux qu’a exigés le rapport du haut-commissaire chargé des retraites - Mr Jean-Paul Delevoye - complétés par 350 consultations depuis septembre, près de 9.000 contributions en ligne et des ateliers-citoyens en région.
Or, voici donc qu’après ce long temps laissé à la concertation, on en revient au bon vieux principe du bras de fer entre la "rue" et l’exécutif. Les phrases se transforment en slogans. L’intérêt général se mue en doctrine. L’argument se mesure en dizaines de milliers de manifestants ou en pourcentages délivrés par IFOP ou Odoxa. "Ma logique ne sera jamais celle de la confrontation", a déclaré Édouard Philippe. Un mantra qui supporte mal les déclarations précédentes du gouvernement sur les prétendus privilèges des "régimes spéciaux".
À l’opposé, la nécessaire critique du capitalisme, ressurgie de slogans de temps anciens, s’accommode difficilement avec la caricature d’une "classe aisée" en ennemie éternelle du peuple. L'ultime rencontre, lundi, des organisations syndicales et patronales avec le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye ne devrait pas, à ce titre, servir à présenter des conclusions unilatérales. En réalité, elle devrait aboutir à un accord.
Et on se met à rêver que les manifestations serviront à retenir les participants à la table des négociations jusqu’à ce qu’ils y parviennent.
Ce dialogue voulu à l'arraché portera-t-il enfin ses fruits ?
23:42 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, mouvement démocrate
02 décembre 2019
LE DILEMME AFRICAIN
"LE DILEMME AFRICAIN"
L’hommage rendu aujourd’hui, dans la cour des Invalides aux treize soldats français morts au Sahel fait partie de ces images fortes d'émotion qui vous étreignent au plus profond de vous-mêmes. La parole portée par le Président de la République, sobre de mots, ne pouvait que recueillir le respect unanime de ceux qui l'ont entendue, y compris de celles et ceux qui vivaient dans leur chair le mari, le père, le conjoint disparu de leurs yeux dans ce drame épouvantable.
Au-delà de la dette imprescriptible que la France avait envers ces jeunes hommes tombés pour elle, quoi qu’on pense du bien-fondé de cet engagement militaire, c’était aussi se montrer respectueux de leurs sacrifices et redevables à ceux qui les ont consentis, avant même de s’interroger sur la pertinence de la décision politique qui est à l’origine de ces faits de guerre. Car c'est bien d'une guerre dont il s'agit.
Mais, une fois passée cette cérémonie, la question peut se poser encore, et avec persistance, de savoir pourquoi ces treize militaires sont allés s'exposer à la mort dans ces contrées si lointaines.
Pourtant, au-delà de ce questionnement, tout-à-fait légitime, il est évident que notre présence militaire au Sahel reste indispensable, même s'il elle n'a pas toujours convaincu de sa totale efficacité.
Qu'on le veuille ou non, l'Afrique est la porte la plus proche de l'Europe. Non, elle n'est pas lointaine : c'est une erreur de le penser. Des millions d'africains ne cessent de frapper à notre porte dans l'espoir de trouver chez nous tant et tant qu'ils ne trouvent pas, ou ne trouvent plus chez eux. Ils seront plusieurs dizaines de millions dans peu de décennies. Et la France, dont nombre d'africains partagent la langue et connaissent quelques bribes de notre culture et de notre société - que nous avons contribué à leur faire connaître depuis plusieurs siècles - est particulièrement sollicitée par cet attrait qu'elle suscite.
Il est inutile d'espérer que des barrières, qu'elles fussent maritimes, aériennes ou terrestres empêcheront ce flux puissant de gagner tôt ou tard nos propres contrées. C'est pure illusion que d'imaginer le contraire.
Protéger donc le continent africain de la peste contagieuse des Daech ou autre "état islamique", c'est se protéger nous-mêmes, protéger nos nations, nos cultures, donc protéger notre propre avenir. Et quand certains de nos dirigeants préconisent aujourd'hui que nos soldats "rentrent chez nous" et abandonnent le combat contre cette peste rampante, c'est nous enfermer dans l'une de ces politiques de l'autruche - que l'on ne connait que trop - où l'on ne veut ni rien voir venir ni entendre.
Évidemment, peut-on pour autant rester immobiles et silencieux face à certains comportements ?
• puisque la France est en pointe dans ce dur combat - et presque seule pour le conduire, comme un défi livré à elle-même - pourquoi l'Europe reste-t-elle aveugle et sourde face à ce danger qui frappera tôt ou tard tout le continent européen si rien n''est fait pour le contrer ? Pourquoi l'Europe ne contribue t-elle pas elle-même, par une plus forte implication, à ce combat au-delà de quelques contingents bien symboliques ?
• pourquoi les forces de l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord !) chargées de protéger autant les côtes canadiennes ou celles US que toutes les rives au-delà l'Atlantique qui contournent l'Europe, pourquoi donc restent-elles indifférentes à ce combat qui pourrait bien un jour traverser l'océan si l'on laissait l'une de ses deux rives livrée à la peste ?
• pourquoi les états africains, où se déploient depuis tant d'années les forces françaises pour les consolider dans leur rôle de jeunes nations encore naissantes, pourquoi ces états se complaisent-ils dans une certaine incapacité à faire respecter leurs prérogatives sur la totalité de leurs territoires, abandonnant le reste à ceux qui veulent les dominer et renverser toute forme de démocratie, y compris eux-mêmes ? Pourquoi ces mêmes états se contentent-ils de notre soutien armé mais, dès lors que la France les pousse à prendre davantage de responsabilités dans l'exercice de leurs fonctions, pourquoi l'accusent-ils aussitôt d'ingérence dans la conduite de leurs affaires jusqu'à semer le trouble dans leurs propres populations ?
Cette absence de réponses à toutes ces interrogations, comme peut-être à d'autres aussi, peut nous conduire nous-mêmes à une certaine lassitude.
C'est un autre danger qu'on ne peut ignorer, même au-delà des hommages.
Il est temps, face à lui et ce qu'il peut induire, que la France réagisse désormais vigoureusement près ses partenaires. Quitte jusqu'à aimablement les bousculer un peu.
François VAN DE VILLE, Secrétaire Général du MoDem du Gard
23:24 Publié dans ARGUMENTS & IDÉES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, mouvement démocrate