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16 octobre 2011

LETTRE de Philippe BERTA

mouvement démocrate,bayrou,politiqueCher(ère) ami(e) démocrate,

Dans quelques mois, nous, citoyens français, aurons à nouveau la possibilité de choisir notre destin. Ne nous trompons pas, et agissons afin de sortir notre pays de l’ornière dans lequel il se trouve, du marasme économique actuel, de la déprime de notre pays, de cette crise qui ne dit pas son nom et que nous subirons toutes et tous.

François Bayrou a écrit un nouvel ouvrage « 2012 Etat d'urgence », édité en août dernier, dans lequel il fait un constat précis de la situation actuelle, mais dans lequel il pose les bases essentielles du programme qui nous permettra de sortir notre Nation du fossé profond dans lequel elle s'enfonce chaque jour un peu plus. Il le fait au travers de deux axes essentiels : « Produire, Instruire».

Le 18 septembre dernier, en clôture de l'Université de rentrée du Mouvement Démocrate, il y a ajouté un troisième verbe: « Construire ». Car au vu de tant d'affaires délictuelles commises par les plus hauts responsables de la République, bafouant toutes les règles éthiques les plus fondamentales, il est plus qu'urgent de « nettoyer » toutes les sphères administratives et politiques de l'Etat, et ce jusqu'au plus haut sommet, afin qu'enfin, nous puissions à nouveau être fiers de notre pays, de notre Nation. Comme vous pourrez le lire dans l'extrait du discours joint à ce courrier, François Bayrou le précise bien: Les voyous ne sont pas tous dans nos cités, mais aussi – et à commencer par là – au sein même de notre gouvernement, de l'Assemblée Nationale, des assemblées régionales et départementales, etc... – Nous ne pouvons plus attendre.

Et pour pouvoir enfin changer les choses, nous devons tous agir, dès maintenant. Nous avons besoin de ce changement, et cela sera possible dans quelques mois ! Rien ne se fera sans vous,  vos dons et cotisations sont indispensables. Certains d'entre vous n'ont ainsi pas encore renouvelé leur adhésion en 2011 et nous sommes persuadés qu'il s'agit d'un oubli. Il est ainsi possible de procéder à cette ré-adhésion par Internet directement sur le site du Mouvement Démocrate, ou d'envoyer le bulletin d'adhésion complété et accompagné d'un chèque de 20 euros minimum au siège du Mouvement Démocrate 133 bis rue de l'Université - 75007 Paris, en informant notre trésorier départemental Michaël Manen (adresse mail: mcmanen@gmail.com).

Vous remerciant de votre fidélité au Mouvement Démocrate, je vous rappelle que vous êtes chaleureusement conviés à participer aux Mardis démocrates du Gard, se tenant tous les troisièmes mardis du mois à l'Ever-In à partir de 18h30, 53 avenue Jean Jaurès à Nîmes.

Bien cordialement.
                                                                      

Philippe BERTA

Président du Mouvement Démocrate du Gard



Extraits du discours de F. Bayrou en clôture de l'Université de rentrée du 18 septembre dernier :

Eh bien il faudra à la France un Agenda 2020 et c'est cet Agenda 2020 que je vous propose de définir, en trois verbes :

Produire, instruire, construire la démocratie qu'il faut à notre pays et une république dignes de ce nom.

PRODUIRE

Je vais rapidement tracer ce qui me semble être les axes majeurs de cette idée. Je reprends le raisonnement.

Lorsque nous avons, devant nous, la forêt des problèmes qui se posent et qui sont tellement immenses que personne ne sait par quel bout les prendre, le labyrinthe des difficultés que nous rencontrons, et tout le monde cherche le fil d'Ariane sans savoir jamais où le trouver, lorsque l'on a ces problèmes devant soi, le déficit, la dette, le chômage, le pouvoir d'achat, évidemment une question s'impose : pourquoi sommes-nous condamnés à la succession de ces échecs ?

La conviction que je défends est celle-ci : il y a à ces questions une cause principale, une cause unique, c'est que nous ne produisons plus dans notre pays et que notre commerce extérieur s'effondre. Nous consommons beaucoup plus que nous ne produisons. Nous perdons des parts de marché à l'exportation et nous perdons des parts de marché sur notre propre marché.

Nous étions en excédent il y a sept ans et, d'année en année, au rythme de 10 à 15 milliards par an, nous sommes aujourd'hui sur un rythme de déficit, notre pays, la France, grande puissance, exportatrice nous dit-on, grande puissance agricole, industrielle, agroalimentaire, production de services, nous sommes aujourd'hui, aujourd'hui même, sur le rythme de 75 milliards de déficit du commerce extérieur par an.

(…) Et nous ne sommes pas déficitaires seulement, comme on le dit, par rapport à la Chine ou à l'Allemagne, nous sommes déficitaires par rapport, Francesco (Rutelli), à l'Italie de 7 milliards dʼeuros par an. Nous sommes déficitaires, Guy (Verhofstadt), par rapport à Belgique de 6,5 milliards dʼeuros par an. Nous sommes déficitaires vis-à-vis de tous les pays qui ont les mêmes contraintes et les mêmes règles et le même projet de société que le nôtre !

C'est pour cela que je soutiens que les problèmes sont chez nous, et c'est chez nous qu'il faut apporter des réponses !(...)

 
Deuxième verbe : INSTRUIRE

Dans le découragement national, lʼécole a probablement la première place. L'école, son affaiblissement, ses doutes, les doutes de la nation jouent un rôle absolument central.

Je veux vous dire que, ayant donné ma vie ou une grande partie de ma vie à l'éducation, ayant été ministre de l'éducation nationale en France, ayant réussi à nouer dans cette fonction des relations, je crois, de confiance et d'estime réciproques avec le monde de l'école -ils l'ont montré contre toute habitude politique lors de la dernière élection présidentielle- je vous dis qu'il est honteux et quʼil nʼest pas digne de notre pays que nous nous retrouvions, en termes de compréhension de l'écrit et de calcul mental, 23ème et 24ème dans le classement des nations développées ! C'est insupportable pour moi. Nous étions le pays que le monde entier regardait comme ayant, sinon la meilleure éducation du monde -il y aurait une part de chauvinisme- en tout cas une des meilleures éducations dans le monde.

En quelques années, nous n'avons cessé de régresser dans le jugement que le monde porte sur l'école de France et, hélas, que les parents et les enseignants portent sur l'école de France.Jamais je n'ai vécu un moment comme celui-ci où le nombre d'étudiants candidats au concours de recrutement s'effondre. Le niveau des candidats au concours de recrutement est gravement discuté.

Je veux vous dire que, l'an dernier, comme vous le savez, on a supprimé un poste sur deux parmi ceux qui partaient à la retraite, donc, au lieu de recruter 32.000 enseignants, on n'en a recruté que 16.000. Écoutez-moi bien, sur ces 16.000, il y a eu 1.000 postes qui n'ont pas pu être attribués faute de reconnaissance du niveau des enseignants par les jurys !

Je dis, au passage, concernant tous ceux qui nous expliquent que l'on va multiplier par 3, augmenter de 60 ou 70.000 le nombre des enseignants qu'il y a d'abord là-dedans une question de cohérence politique, mais je leur demande comment ils font pour que les candidats au concours obtiennent le niveau exigible pour devenir enseignant, sachant que, l'an dernier 1.000 postes n'ont pas été attribués au concours de recrutement ?

Ceci est une question centrale qui me semble remettre un certain nombre de débats et de propositions à leur place !

Doute des candidats, doute des enseignants, doute des familles. Jamais de ma vie, je n'ai vécu ce que l'on vit régulièrement aujourd'hui. Des familles qui, non seulement choisissent d'enlever leurs enfants de l'enseignement public pour les mettre dans l'enseignement privé, mais qui, de plus en plus souvent choisissent le privé hors contrat. Nous, le pays de l'éducation nationale !(…)

 
Troisième orientation : CONSTRUIRE POUR LA FRANCE UNE DÉMOCRATIE DIGNE DE CE NOM

Celui qui souffre le plus en France, c’est le citoyen. Celui qui voudrait être un citoyen de plein exercice dans une démocratie de plein exercice.

(…) J'ai toujours défini devant vous la démocratie comme le régime dans lequel les cartes sont sur la table. En France, hélas, les cartes qui sont sur la table sont une illusion et la plupart des décisions, en tout cas toutes les cartes maitresses sont sous la table.

C’est ce que nous découvrons avec l’incroyable succession de scandales qui sortent chaque jour, comme un tsunami se propage dans les allées du pouvoir et vient plonger dans l’incrédulité même les plus blasés d'entre nous.

On découvre que, dans les antichambres et les bureaux du pouvoir le plus important, le plus éminent en France, se livrent des guerres de trafiquants d’armes, de corrupteurs au nom des industriels et au nom de la France.

On prétendait que les voyous étaient dans les cités et qu’on allait les nettoyer au Kärcher ? On découvre qu’en réalité les voyous, les truands, les trafiquants, on les a installés au cœur de l’État !

(…) On découvre qu’en France, du haut en bas des pouvoirs, ces réseaux tantôt alliés, tantôt affrontés, ne cessent de mettre en place des ramifications, des tentacules qui enserrent les décideurs politiques et industriels, sans que le citoyen n’en sache rien. Eh bien, nous avons à dire une seule chose, s’il y a ces affaires, affaire Karachi, affaire Djouri, affaire Bourgi, affaire Tapie, affaire Guérini, Takkiedine et compagnie, avec leurs ramifications et leurs intermédiaires, tout cela nous fait honte, et c’est à cela en vérité qu’il faut en premier lieu passer le Kärcher ! (...)

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