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28 août 2010

À PROPOS DES "AFFAIRES" ET LE POUVOIR

François VAN DE VILLE a rendu public son billet du 16 Juillet 2010 "À PROPOS DES "AFFAIRES" ET LE POUVOIR".

 

Placé dès 2007 sous le signe de l'argent, le pouvoir subit aujourd'hui une perte de confiance et de crédibilité.

 

Pourquoi une réélection de Nicolas Sarkozy est probablement devenue impossible en 2012.

 

Et les réformes ? Quel avenir ?

FACE À LA XÉNOPHOBIE ET À LA POLITIQUE DU PILORI

LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ

 

Manifestations SAMEDI 4 SEPTEMBRE

 

à l'appel de plus de 50 organisations

 

- à 14 h Maison Carrée à NÎMES
- à 17h au Cratère à ALÈS
 

Une avalanche de discours et d’annonces provocatrices s’est abattue depuis plusieurs jours sur notre pays. Jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, on entend des propos qui étaient jusqu’à présent l’apanage de l’extrême droite. Le président de la République, lui-même, montre du doigt des communautés et des groupes sociaux entiers, stigmatise les Roms, les Gens du voyage, les étrangers, les Français qui ne sont pas « de souche », les parents d’enfants délinquants, etc. Ce faisant, il ne lutte en rien contre la délinquance, qui est répréhensible pour tout individu sans distinction de nationalité ou d’origine : il met délibérément en cause les principes qui fondent l’égalité républicaine, alors que déjà une crise sociale et économique d’une extrême gravité menace la cohésion de la société tout entière.

En quelques jours, les plus hautes autorités de l’Etat sont passées de l’exploitation des préjugés contre les Gens du voyage au lien, désormais proclamé, entre immigration et délinquance, puis à la remise en cause de la nationalité française dans des termes inédits depuis 1945. Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche s’inscrit dans une logique de désintégration sociale porteuse de graves dangers.

Il ne s’agit plus du débat légitime en démocratie sur la manière d’assurer la sûreté républicaine, mais bien d’une volonté de désigner comme a priori dangereuses des millions de personnes à raison de leur origine ou de leur situation sociale. Quelle que soit la légitimité que confère l’élection, aucun responsable politique n’a reçu mandat de violer les principes les plus élémentaires sur lesquels la République s’est construite.

Parce que le seuil ainsi franchi nous inquiète pour l’avenir de tous, nous, organisations associatives, syndicales et politiques diverses mais qui avons en commun l’attachement aux principes fondamentaux de la République laïque, démocratique et sociale, rappelons avec force que l’article 1er de la Constitution « assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion », et que toutes propositions qui méconnaîtraient cette règle fondatrice de la démocratie constituent une atteinte à la paix civile.

Nous n’accepterons sous aucun prétexte que le nécessaire respect de l’ordre public soit utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires.

Nous appelons donc l’ensemble des citoyens de ce pays à manifester publiquement leur opposition aux stratégies de stigmatisation et de discrimination et aux logiques de « guerre » qui menacent le vivre ensemble. A cet effet, nous proposerons dans les prochains jours à la signature en ligne un « Appel citoyen » refusant toute politique de la peur ou de la haine. Et nous appelons à un grand rassemblement citoyen à l’occasion du 140e anniversaire de la République, le samedi 4 septembre Place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun.

Signataires : AC ! Agir ensemble contre le chômage, Les Alternatifs, Les amoureux au banc public, Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association nationale des Gens du voyage catholiques (ANGVC), Association républicaine des anciens combattants (ARAC), ATTAC, Autremonde, Cedetim, Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), La Confédération Paysanne, La Cimade, Le Cran, Droit au logement (DAL), Emmaüs France, Europe Ecologie, Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés (FASTI), Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS), Fédération SUD Education, Fédération syndicale unitaire (FSU), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), FNASAT-Gens du voyage, Fondation Copernic, France Terre d’Asile, Gauche unitaire, Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI), Les Jeunes Verts, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’enseignement, Marches européennes, Médecins du Monde, Le Mouvement de la Paix, Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), le Parti communiste français (PCF), le Parti de Gauche, le Parti socialiste (PS), Réseau d'alerte et d'intervention pour les droits de l'Homme (RAIDH), Réseau Education Sans Frontière (RESF), SNESUP-FSU, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat de la magistrature (SM), Union syndicale Solidaires, Les Verts.

 

Communiqué transmis par Joël FRANCINI (Nîmes)

25 août 2010

Bayrou : Il faut le "retour de l'état dans les zones de non-droit"...

.... et la mise en place "d'internats éducatifs"

 

François Bayrou a accordé ce mercredi un entretien au quotidien "Le Parisien" concernant la polémique sur les Roms et la politique sécuritaire du gouvernement :

Le Parisien : Comment sentez-vous le climat de cette rentrée ?

François Bayrou :
C'est le plus toxique que l'on ait connu depuis longtemps ! Il y a un très grand trouble. En axant tout sa communication sur l'expulsion à grand spectacle de quelques centaines de Roms, le gouvernement a créé un malaise profond jusque dans sa majorité. (Lire la suite)


Que le pape lui-même l'évoque, n'est-ce pas démesuré ?

Pour que le pape s'exprime sur ce sujet, on voit à quel point cette politique est apparue choquante, y compris hors de nos frontières. Bien sûr, la France est un Etat laïc, dans lequel aucune autorité spirituelle n'a de prééminence sur l'autorité publique. Mais les grands courants spirituels et philosophiques ont le droit et le devoir de s'exprimer sur les sujets sensibles. Respect du droit, respect des gens, ce ne sont pas seulement des valeurs chrétiennes. Ce sont les valeurs humanistes, c'est le socle républicain.

À regarder la hausse dans les sondages de Nicolas Sarkozy, l'opinion semble apprécier le discours sécuritaire ?

Je ne vois pas où vous voyez cette hausse. Les gouvernants qui méritent le soutien et l'obtiennent, sont ceux qui tirent les peuples vers le haut et non vers le bas. Vers le dépassement et le rassemblement et non vers les mauvaises passions toujours prêtes à se réveiller. Pour gagner des voix, on n'a pas le droit de mettre en cause l'essentiel.

Est-ce "une tache sur notre drapeau" comme l'a dit Dominique de Villepin ?

Rien n'est plus important dans une période troublée que d'utiliser des mots justes. On a tout entendu cet été : nazis, fascistes, indignité nationale... Ce que nous vivons n'est ni nazi, ni fasciste. Le mot le plus juste est : malsain ! Il est malsain d'user de n'importe quel ressort dans le but d'obtenir des voix. Qui sont les premières victimes de cette stigmatisation des Roms ? Les gens du voyage, les Gitans, les Tziganes, Français depuis dix ou quinze générations mais dont l'intégration n'est pas facile. Bien sûr, il y a des cas sociaux, beaucoup de malaises, mais il y a aussi beaucoup de gens bien.

Au-delà des Roms, dites-vous que la question sécuritaire est malsaine ?

Ne tournons pas autour du pot : la question de la sécurité publique est cruciale. Mais ce n'est pas la sécurité que le gouvernement améliore. Depuis les problèmes du mois de juillet (affaire Bettencourt, chèque du bouclier fiscal), il a cherché une diversion. Cela n'a pas marché , et comme ça arrive souvent, il a désormais deux problèmes sur les bras : ceux d'avant la diversion et ceux que pose la diversion elle-même. Avec cette mise en scène immigration-sécurité-Roms, l'ambiance est à la caricature dans tous les sens. Or quand on est dans la caricature, on ne peut plus traiter sereinement les grandes réformes (comme le dossier vital des retraites), qui exigent un minimum de "paix des braves", de compréhension réciproque entre pouvoir et opposition.

Quelle politique défendez-vous en matière de sécurité ?

Je suis partisan de refonder du tout au tout les politiques de sécurité sur deux points : le retour de l'Etat dans les zones de non-droit, et pas seulement de l'Etat police mais de l'Etat service public. Il y a beaucoup de leçons à prendre de ce qu'a été la présence de la gendarmerie dans le monde rural. Et puis il faut d'urgence des internats éducatifs pour les très jeunes qui dérapent, permettant de rebâtir leur personnalité. Je suis pour plus de fermeté et plus d'éducation, beaucoup plus tôt.

Regrettez-vous d'avoir été moins agressif ces derniers mois vis-à-vis de Nicolas Sarkozy ?

La question, ce n'est pas le ton. La question, c'est le fond sur lequel, depuis le premier jour, j'ai été, je suis et je serai intransigeant.

Propos recueillis par Martine Chevalet.

23 août 2010

IL EST GRAVE ET DANGEREUX....

François BAYROU : "Il est grave et dangereux de prendre pour cible à grand spectacle une communauté toute entière"

 

François Bayrou a réagi ce lundi sur les expulsions de Roms par le gouvernement en affirmant que "prendre pour cible, à grand spectacle, une communauté tout entière, ultra minoritaire, pour plaire à une partie de l'opinion, c'est grave et dangereux".

Il a également ajouté que "fonder ce ciblage sur l'origine, sans distinction de comportement individuel, c'est contraire à nos principes" et que c'est "lourd de conséquences symboliques, même si, comme c'est le cas, les actes effectifs de refoulement sont limités".

Concernant l'intervention du pape Benoît XVI contre ces expulsions, François Bayrou rappelle que la France est "un pays laïc", ce qui "signifie qu'aucun magistère religieux n'a une quelconque autorité sur la République", ajoutant néanmoins que "la République a ses valeurs fondamentales : le respect du droit, et les droits de l'homme font partie de ce bloc de valeurs républicaines qui sont communes, en réalité, à tous les humanismes". "La déclaration du pape, en français, est une défense de ces valeurs. Ce n'est pas un rappel politique, c'est un rappel de valeurs", a-t-il ainsi estimé.

 

François Bayrou a encore affirmé "qu'il faut mesurer ce que cela coûte à l'image de la France dans le monde, lorsque les grands journaux internationaux, l'Union européenne, les responsables spirituels expriment le même sentiment de réprobation".

"Tout cela est lourd pour notre pays", a-t-il conclu.

SONDAGE du 22 AOÛT 2010 : BAYROU À 18% !

Dominique Strauss-Kahn (PS) est plébiscité à 44% pour être le prochain Président, loin devant Martine Aubry (31%) et Ségolène Royal (25%) ainsi que le locataire de l'Elysée Nicolas Sarkozy (24%), selon un sondage Viavoice pour Libération à paraître demain. Les autres personnalités sont successivement le PS François Hollande (21%), le MoDem François Bayrou (18%) et Eva Joly d'Europe Ecologie (16%), laquelle obtient "un bon score compte tenu du caractère très récent de son implication officielle en vue de la présidentielle", note François Miquet-Marty, directeur associé de l'institut.

Les personnes interrogées pouvaient répondre, favorablement ou non, pour chacune des personnalités proposées par le sondage. "Ces scores de présidentiabilité globalement favorables à la gauche sont étayés par la progression de la plupart des popularités de leaders de l’opposition", selon Viavoice. Ainsi, la popularité du directeur général du FMI gagne 4 points, à 58%, à égalité avec Bertrand Delanoë (+3). Celle de la première secrétaire du PS progresse de deux points (51%).

Quatrième du classement, l'ancien numéro un socialiste François Hollande atteint un record à 43% (+1). Daniel Cohn-Bendit voit sa popularité augmenter de quatre points (42%), tout comme Eva Joly (38%), Ségolène Royal (37%) et François Bayrou (37%).  Cécile Duflot (Verts) capitalise également fortement (29%, +7) mais reste largement devancée par la PCF Marie-George Buffet (42%, +2) et le NPA Olivier Besancenot (40%, +2).

Sondage réalisé du 18 au 20 août par téléphone auprès d'un échantillon de 1.003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.


OBSERVATION DU MODEM du GARD

 

Quoique les sondages ne soient qu'un cliché de l'opinion publique à un instant donné et ne peuvent constituer une donnée fiable pour une élection à n'intervenir que dans 18 mois seulement, il est étonnant que dans celui-ci soit totalement occulté le score de Marine Le Pen (FN) dont il serait étonnant qu'elle ne soit qu'à 0% d'intentions de vote.

Mais ceci ne peut occulter pour autant le score remarquable de François Bayrou - à 18% - avec une progression de 37% sur son précédent score. François Bayrou se rapproche donc maintenant de son score plafond de 2007 (qui en faisait le 3ème homme) et ce 18 mois seulement avant le scrutin de 2012. Gageons que ses adversaires (sarkozystes, néo-centristes, ultra-verts ou gauches diverses) vont redoubler leurs attaques devant cette "résurrection" de celui dont ils célébraient volontiers déjà les funérailles.

19 août 2010

DÉMOCRATIE ET CORRIDAS

À la suite d'une décision du Parlement catalan de Barcelone qui n'autorisera bientôt plus les corridas dans sa province - décision plus destinée à marquer son particularisme et son indépendance politique et culturelle vis-à-vis de son écrasant voisin, l'Espagne, qu'à condamner les corridas elles-mêmes, bien ancrées dans l'âme populaire, même si tous les catalans ne sont pas des "aficionados" acharnés - les réactions se sont multipliées en France, surtout là où les arènes sont devenues parmi les plus mportantes du monde.

 

corrida.jpgÀ Nîmes, réactions et inquiétudes sont partagées. Il est vrai que si, par malheur, une telle décision venait à y être prise, les dommages économiques dans toute notre région seraient considérables. Et ce ne sont pas les courses de vachettes - qui sont à la corrida ce que sont les mini-golfs face aux grands parcours de golf - qui sauveraient la situation, ces courses étant d'une banalité déconcertante et assourdissantes de messages publicitaires qui les polluent totalement.

 

François VAN DE VILLE a fait publier un message sur le sujet et qui traite surtout du rapport de la corrida et la démocratie.

 

En voici la teneur :

 

"Bien qu’homme du Nord je sois mal placé pour défendre la tauromachie - quoiqu’en Flandre, d’où je suis issu, les combats de coqs sont bien plus cruels encore car, là, c’est un animal qui tue avec le pire acharnement son propre congénère - je ne défends pas la tauromachie en tant que telle mais un principe auquel je suis attaché : la défense des minorités, leurs cultures et leurs traditions.

"Toute démocratie ne s’honore qu’en respectant ses propres minorités et en défendant avec une même volonté leurs droits de participer à ses propres rites. Quoique le chiffre de 10% de vrais "aficionados" que je lis parfois me paraisse faible, surtout dans nos régions, ils ne seraient même que 2% que leurs droits seraient les mêmes et tout autant respectables. Les bannir parce qu’ils sont minoritaires est une forme de dictature qui est à condamner sans appel.

"Toute autre considération est sans valeur, même sous couvert d’une “sensiblerie” déplacée, d’un “business” ou d’un “snobisme” honnis, lesquels arguments n’ont aucunement leur place dans le fond du débat. Et ce au nom de la démocratie et de son exigence.

“Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire” (Voltaire).

"Vous pouvez remplacer les mots “ce que vous dites” par “ce que vous aimez”, la conclusion serait “que vous puissiez continuer”. Voltaire aurait certainement applaudi, car cela relève de la même pensée : la sienne, celle de l'esprit de tolérance qui fait partie de la grandeur de la France et son honneur."