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14 septembre 2009

L'AFFAIRE HORTEFEUX

TRIBUNE LIBRE

 

Interrogé à titre personnel - pourquoi moi ? - pour savoir ce que je pense de “l’affaire Hortefeux”, j’ai dit mon embarras à prendre position tant le contenu des paroles prêtées à ce ministre est flou et fait l’objet d’interprétations les plus diverses, sinon contradictoires.

Il semble cependant se confirmer que certains de ces propos prêtent à confusion très ambiguë quant à leur signification. Il se confirme ensuite que ce ministre n’en serait pas à son premier dérapage dans le genre.

Je ne pense pas que la politique se grandit à s’enfoncer dans le bourbier d’un hallali où d’aucuns voudraient voir ce ministre être démissionné d’office pour cela. Mais ceci tombe très mal pour lui : un ex-préfet avait été mis, la veille en conseil des ministres, à la retraite d’office pour des propos similaires non établis avec certitude qu’on lui a prêtés lors d’un contrôle d’identité apparemment inutilement zélé et dont il s’est énervé. Mais si on démissionne aujourd’hui Hortefeux, il est des démissions qui s’imposeraient aussitôt pour d’autres très hauts personnages de l’état qui ont montré semblable mépris en d’autres occasions sous l’œil des médias : çà serait une vague déferlante où l’état lui-même en serait éclaboussé. Est-ce souhaitable ?

Ceci est pourtant révélateur d’un état d’esprit, voire d’une culture profonde, qui démontre le mépris dans lequel tiennent nos concitoyens certains de nos gouvernants. Et ils ne sont pas seuls, hélas ! Ce n’est finalement qu’une affaire de culture bien ancrée dans notre société et de l’intolérance latente qu’elle génère.

 

François VAN DE VILLE

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