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18 février 2009

LA FERMETURE DE LA BASE AÉRO-NAVALE DE NÎMES

UN DÉSASTRE SOCIAL ORCHESTRÉ DANS LES ALCÔVES

ban.jpg De par mon statut de Vice-Président du Mouvement Démocrate du GARD, Conseiller Municipal et ancien Adjoint au Maire de Saint-Gilles, je me dois de réagir aux divers articles et réactions de certains élus concernant l’annonce de la fermeture de la Base Aéronavale ou plutôt, l’annonce du retrait des rafales de cette base, entraînant de facto sa fermeture.

Je suis atterré par ce que j’ai lu ou entendu. Comment ces élus, et en particulier ceux qui sont proches du Ministre de la Défense, peuvent–ils prétendre tomber des nues à cette annonce. En effet, ils sont les seuls responsables de ce désastre.

Tout a commencer il y a de ça 3 ou 4 ans, lorsque la Préfecture se devait de revoir le Plan d’Exposition au Bruit (PEB) autour de l’aéroport. Ce PEB a pour fonction de limiter et contrôler les types de construction et habitation autour de l’aéroport, notamment du fait de la présence des rafales, avions réputés bruyants. Bien évidemment les villes les plus impactées par les restrictions du PEB étaient Garons et Saint-Gilles. L’essentiel de la surface de la commune de Garons et une bonne partie du Nord de la commune de Saint-Gilles devenant, pour simplifier, inconstructibles.

Ce projet de PEB allait alors rencontrer la colère d’élus bien placés.

J’ai personnellement assisté à une réunion, courant 2007, dans les locaux de l’opposition au Conseil général, organisée par l’ancien Maire de Garons, Mr Yannicopoulos, sous l’égide du Député de la 1er circonscription Mr Yvan Lachaud, qui sous prétexte de préparation de la réunion préfectorale sur le PEB, avaient réuni les élus touchés par le PEB (Député UMP de la 2eme circonscription, le représentant de la Mairie de Saint-Gilles) et, allez savoir pourquoi, certains particuliers triés sur le volet, pour faire un véritable lynchage programmé des rafales !

L’ancien Maire de Garons avait d’ailleurs une virulence incompréhensible sur ce dossier, n’entendant absolument pas les arguments que j’avais notamment apporté concernant le risque de voir la base fermer si nous rejetions de force les rafales, suite à l’annonce du gouvernement de réfléchir sur la fermeture éventuelle de certaines bases.

Nous savions tous que notre BAN était visée. Monter au créneaux contre les rafales avec une telle virulence allait annoncer sa mort et démontrait une totale irresponsabilité ou vision politique sociale.

L’ancienne municipalité de Saint-Gilles, particulièrement concernée par le danger que représenterait la fermeture de la BAN, est de nombreuses fois intervenue auprès du Ministère pour montrer son désaccord autour de la situation des rafales.  Je ne peux d’ailleurs qu’être désolé de voir que la Mairie de Saint-Gilles actuelle n’agisse pas plus pour sauver son aéroport. Mais il y a certainement une bonne raison pour cette inaction.

Mais, mobilisant autour de leur fronde, Mrs Yannicopoulos et Lachaud,  aujourd’hui Nouveau Centre et très proches de Mr Hervé Morin, Ministre de la Défense, Président du Nouveau Centre, ont signifié au Préfet en réunion PEB qu’ils s’opposaient aux rafales sur la BAN. A son tour, Mr le Préfet leur a signalé qu’une telle attitude risquait d’entraîner, dans le contexte actuel, la fermeture de la BAN avec les conséquences sociales désastreuses que cela engendrerait. Il les a mis devant leurs responsabilités d’élus.

Malgré ces avertissements, ils se sont servis de leurs relations au Ministère et se sont permis de parler au nom des tous les élus malgré que nous ayons refusé de rentrer dans leur jeu. Le Ministère, face à cette pression apparaissant, vu de Paris, comme un manque de soutien des élus à leur BAN, ne pouvait qu’anticiper le départ des rafales et donc sonner la fin de la Base.

Des centaines d’emplois en danger, l’économie d’un département entier fragilisée car certains élus du Nouveau Centre, bien placés, ne voulaient plus entendre le bruit des avions !

Ou est-ce juste pour permettre à certains promoteurs immobiliers de récupérer les terres libérées autour de Garons ? Car en effet, le départ des rafales, la fermeture de la BAN, entraînent révision du PEB et donc, constructibilité totale des terres autour de Garons. On peut soulever la question non…. ?

Le devenir de l’aéroport civil

Ce n’est pas révéler un secret que de dire que des réflexions sont engagées, et peut être à juste raison, pour faire de l’aéroport de Montpellier le seul aéroport civil du Languedoc-Roussillon. Des accords entre élus en charge de responsabilité, UMP comme PS, semblent d’ailleurs prendre forme pour cela.

Je ne critique pas cette stratégie qui peut se révéler payante pour le devenir de la Région, mais, si cette hypothèse, qui semble bien engagée, se réalise, je critique le faux espoir que certains élus, en particulier UMP et Nouveau Centre, laissent entendre autour de l’aéroport civil Nîmes-Garons.

Il est facile de penser que la fermeture de l’aéroport civil en arrangerait certains, notamment la municipalité Nîmoise qui rêve, depuis son premier mandat, de se débarrasser de l’aérodrome Nîmes-Courbessac pour, là aussi, récupérer les terres au profit de promoteurs immobiliers.

Qu’il est alors très simple que, sous couvert d’une décision de l’Etat de fermer la BAN (décision dont malgré tout ces élus sont responsables comme nous venons de l’exprimer), on puisse déclarer, et la lecture de Midi-Libre montre que ça a commencé, que le contrôle aérien de l’aéroport ne sera pas viable sans la BAN, et donc que l’aéroport n’a plus de raison de continuer son activité.

Que, de ce fait, les pistes de l’aéroport n’ont plus vraiment d’intérêt, sauf si, en sauveur, (ô surprise !), le Maire de Nîmes nous annonce, avec tout le soutien de la Communauté d’Agglomération, qu’il a la fabuleuse idée d’y transférer l’aérodrome de Nîmes-Courbessac et maintenir ainsi un semblant d’activité ! Espérons que M. Yannicopoulos, même s’il n’est plus maire actuellement, ne soit pas dérangé par le bruit des simples bimoteurs !

Ainsi, les prometteurs immobiliers auraient le champ libre, avec la bénédiction de la ville de Nîmes, sur les terrains de Courbessac pour faire de superbes lotissements autour de la SMAC. Et ces élus, si soucieux de la cause publique et sociale, chercheraient à apparaître comme des héros en laissant un semblant d’activité sur l’aéroport, pensant faire oublier les centaines d’emplois et les nombreuses familles qu’ils ont détruits par leurs manœuvres immobilières…

Mais là, mes amis, je suis certainement dans de la fiction politique, et j’espère franchement y être car une confirmation de ce scénario ne montrerait que la « grandeur » de nos politiques en charge des dossiers aujourd’hui.

Démocratiquement

Samuel SERRE

Vice-Présient du Mouvement Démocrate du GARD

Commentaires

Je suis atterré par ces propos. L'égoïsme de certains élus et la priorité de servir leurs propres intérêts me consternent ; habitant Garons et travaillant sur la plateforme aéroportuaire je suis très inquiet sur mon avenir. Que peut on faire ? Il y a prés de 750 emplois concernés par ces décisions incompréhensibles. Il faut réagir ne pas laisser la part belle à quelques élus peu scrupuleux sur le devenir de ces femmes et de ces hommes qui risquent de perdre leur emploi. Comme j'ai lu dans la presse locale il vaut mieux spéculer sur 20 hectares de terres et se soucier à peine des gens qui vont se retrouver sur la paille. c'est odieux ! Il faut manifester contre cette politique du fait accompli qui ne grandit en aucun cas la démocratie et la république.

Écrit par : Jean-Louis BARTISSOL | 22 février 2009

En faisant référence à l'émission "forum" diffusée mercredi 25/02 sur TéléMiroir,les paroles de certains élus sont incroyables. Il faut arrêter de se moquer des gens, sur la venue du régiment du train qui remplacera l'aéronavale à l'horizon 2011, sur le site de Garons. Il faut préciser que, sur les 1200 ou 1500 personnes - chiffre annoncer par M.le député Lachaud - plus des deux tiers sont des militaires engagés par des contrats de courtes durées (3 à 5 ans) avec un salaire au seuil du smic, c'est à dire que ce sont des jeunes qui n'apporteront rien sur l'économie locale, pouvoir d'achat néant : ces jeunes vivront essentiellement sur la CASERNE DE GARONS. Alors cela ne sert pas à grand chose de se rassurer sur des chiffres en connaissant le résultat par avance. Et, pour conclure cette première partie, on peut certes appartenir à une majorité présidentielle sans pour autant avaliser des décisions qui vont à l'encontre de l'intérêt du département et des communes concernées.
Pour le rafale il n'a jamais été question qu'il soit affecté à temps complet sur la B.A.N . Là encore on a diffusé de fausses informations : on appelle ça de l'intox. La présence du rafale sur Garons s'étalait sur 2 à 3 semaines par an.
Mais, à l'évidence, ici on a le pouvoir de modifier, déformer, et amplifier les infos.
Dans cette seconde partie je m'efforce de comprendre les propos du maire de Garons qui regrette déjà ses pompons rouges, et qui, en aucun cas, voulait le départ des marins. Et d'arrêter en prime la polémique sur ces 15 ou 20 hectares de terres : alors, là, je suis sidéré quand on lit la presse locale et les articles récents. C'est une cascade de contradictions. Bref, malgré la sérénité du personnage, il est grand temps de réagir et de sauver les 750 emplois qui sont menacés, et de rappeler que si Garons comptait 400 âmes dans les années 50, c'est bien grâce aux civils de la défense et les militaires que Garons à connu un essor, et que, maintenant, la population est environ de 5000 habitants.
Pour conclure, tous ces discours manquent de franchise et de réalisme. C'est maintenant que le combat commence. À moins que nos élus préferent que le plateau de Garons devienne un sanctuaire de RMISTES.

Écrit par : Jean-Louis BARTISSOL | 27 février 2009

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