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09 février 2009

AUTOUR DE LA CONFÉRENCE NATIONALE

LIBRES PROPOS

Le hasard m’a fait rencontrer ce dimanche une personnalité politique, “number two” du Mouvement Démocrate d’une importante fédération voisine et amie. Et celui-ci de s’empresser de m’expliquer pourquoi, quoique membre de la Conférence Nationale (à laquelle j'avais moi-même refusé d'y être (ré)élu), il n’était pas présent à Paris au même moment, là où on entérinait les candidats de notre mouvement aux élections européennes.

Je ne lui demandais pourtant aucune explication mais je saisissais vite son malaise quant à la façon où ces candidats avaient été désignés, notamment dans un mouvement qui met en exergue les valeurs de la démocratie. Et il y avait de quoi dire à ce sujet.

Il est vrai que les adhérents de notre mouvement ont été appelés (pendant les 3 derniers jours écoulés) à répondre par “oui” ou par “non” à la proposition de candidats choisis et désignés en haut lieu sans qu’aucun adhérent ni autres instances régionales n’aient été préalablement consultés. Est-ce tout-à-fait çà la démocratie ?

Et de constater qu’à nouveau, dans le choix très difficile (on l’imagine) qu’a du faire François Bayrou de ces candidats, celui-ci a, une fois de plus, cédé à la tentation d’y inclure de soi-disantes personnalités, comme si son souci était surtout d’intéresser les médias, au lieu de faire monter une génération Bayrou qui a le mérite d’exister et a pu apporter le témoignage de sa fidélité et de sa compétence.

Pourtant, dans un passé encore récent, nous avons vu de mêmes personnalités ainsi parachutées sur la scène et issues souvent du “people”, montrer vite ensuite leur versatilité incontrôlable, puis nous quitter, attirées par les sirènes de nos adversaires.

Ainsi, exit Jean Peyrelevade, Quitterie Delmas. Ainsi fort exposées les très fidèles Nathalie Griesbeck et Anne Laperrouze, désormais en situation incertaine. Exit aussi Azouz Begag qu’on avait placé si haut sur nos tribunes près de François Bayrou pendant la campagne des présidentielles. Par contre Marielle de Sarnez et Bernard Lehideux ont été recasés au chaud en Île-de-France, l'ancienne Ministre de l'Environnement, Corinne Lepage, part dans le Nord-Ouest, quand le charismatique nordiste Olivier Henno est en position incertaine, et le sortant Jean-Marie Beaupuy dans le Centre. Sauvé in extremis aussi, l'ex-Vert Jean-Luc Bennahmias qui, assuré de conduire la liste dans le Sud-Est, a retrouvé le sourire et un ton plus amène.

Comme dans l’Évangile, les derniers arrivés sont désormais les premiers.

Et mon interlocuteur de me livrer des états d’âme dont je comprenais largement les motivations.

Ensuite, rentré chez moi, écoutant à la télé le discours de clôture de François Bayrou à cette même conférence, alors que je m’attendais à entendre surtout parler de l’Europe et du projet qu’amèneraient dans le débat notre mouvement et ses candidats, j’ai mesuré qu’il a consacré 45 minutes à faire la politique intérieure, 20 minutes pour nous entretenir de politique extérieure, et.... 10 minutes seulement pour nous parler - enfin ! - de l’Europe. Quoiqu’on dise, même si l’on ne peut qu’approuver sa violente attaque contre la réintégration - gratuite et sans garantie préalable aucune - de la France dans le commandement de l’OTAN, c’était, à mon sens et dans le cadre de ces investitures européennes, plutôt “hors sujet”. Mais il est vrai qu’on sentait passer en dénominateur commun une certaine passion d’anti-sarkozysme omniprésent dans le propos.

Ce n’est pas ce que j’attendais, alors que nous ne devions parler que d’Europe et de notre projet. Les “anti” de tout poil ne font pas une ligne politique, pas davantage d’ailleurs que les “pro” des éternels “béni-oui-oui”.

Par ailleurs, et sur un tout autre sujet encore, je me suis enfin beaucoup amusé à entendre l’ineffable Xavier Bertrand, le nouveau patron de l’UMP, qui, parlant de François Bayrou, le taxait de “populiste”. Faut-il donc qu’il le craigne pour lui porter autant d’attention. Seul problème : il ne doit pas souvent regarder et entendre son "patron" à lui, Nicolas Sarkozy. Car plus populiste que lui, c’est difficile à trouver.

Quand la passion vous rend aveugle....

François VAN DE VILLE

Commentaires

Remarques utiles.

Écrit par : Hervé TORCHET | 10 février 2009

Bonsoir,

des idées non seulement intéressantes mais o combien clairvoyantes
et qui appellent tous les démocrates à "se recentrer" et à se mettre au travail...
..." Pourtant, dans un passé encore récent, nous avons vu de mêmes personnalités ainsi parachutées sur la scène et issues souvent du “people”, montrer vite ensuite leur versatilité incontrôlable, puis nous quitter, attirées par les sirènes de nos adversaires"
Las de ces stratégies stériles d'appareils qui nuisent au mouvement, font fuir nos premiers militants et réfléchir les suivants...
Modement. Yani

Écrit par : YANI | 13 février 2009

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