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12 février 2008

COMMUNIQUÉ de Claude REIGNIER

NÎMES & L'INSÉCURITÉ


Communiqué de Claude REIGNIER
Gaulliste candidate sur le 6ème canton de NÎMES, soutenue par le Mouvement Démocrate (et son suppléant Karim SMAÏN.
(Tous deux sont aussi co-listiers aux municipales avec Philippe BERTA).

Le canton de Nimes VI et l'insécurite

Commentaires

Nîmes, une ville... que c'est pour rien !
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Je viens à Nîmes pour enterrer mon frère.

Je redécouvre la ville que j'ai laissée voilà quelques semaines et que je retrouve toujours en l'état, quelle que soit la durée de mes absences.

Au premier coup d'oeil, une ville pour rien ; si on oublie le centre ville, bien évidemment ! Business oblige !

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Ah ! Nîmes, l'éternelle !

Avec ses trottoirs sur lesquels les personnes âgées se fracturent ou bien, pire encore, se cassent la jambe deux fois par an (ma mère qui a 76 ans en sait quelque chose) et ce, tout simplement parce qu'ils n'ont pas la chance de vivre dans le bon quartier, à savoir : celui du centre ville ; commerces, business, aux trottoirs irréprochables ceux-là, aux appartements cossus et par voie de conséquence, bourgeois : précisément ceux qui renouvellent sans faillir le mandat de cette équipe municipale aux commandes d'une ville pour rien ou pour si peu.

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Disons les choses : dans cette ville, seules les femmes sont dignes de respect !

Et pas n'importe lesquelles : filles et femmes issues de la communauté Harki et les beurettes, très jeunes, jeunes et moins jeunes qui battent le pavé à la recherche d'un emploi, besogneuses, à servir en brasserie du matin au soir ou dans les commerces (quand on les accepte).

Les hommes, eux, assis sur les terrasses des cafés, renouvellent leur consommation une fois toutes les quatres heures... tout fauchés qu'ils sont ! (les créations d'emplois à Nîmes sont proches - m'a-t-on murmuré - d'une province appartenant à un pays comme le Bangladesh)

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Une consolation, tout de même : je n'aurai jamais plus à revenir à Nîmes, ma mère quittant définitivement cette ville après le deuil qui nous frappe.

Alors, en guise d'adieu...

Olé ! Au passage du taureau sous la cape, le coude bien haut, entre deux renvois et un vomi pour cette ville pour rien, pour si peu et pour personne.

Écrit par : Serge ULESKI | 13 février 2008

J'ai pris connaissance de l'article sur l'insécurité du 6ème canton. Je suis ancien gendarme, très longtemps enquêteur d'un service de recherche. Je prétends, sans forfanterie, connaitre la délinquance et la criminalité. Je suis assez las d'entendre et de lire régulièrement les mêmes discours sur les origines et causes de la délinquance des banlieues ou des cités. Spécialement en période pré-electorale, chacun y va de son couplet et de "LA" méthode à exécuter, que tous les predecesseurs auraient négligé jusqu'à présent.
Pour le cas qui nous préoccupe, rappelons que Nîmes et le Gard sont en tête au niveau natonal sur le plan du RMI et du chomage. Ca n'arrange pas les choses. Et, quoi qu'on en dise, La municipalité actuelle n'y est pour rien. La vie à Pissevin, Valdegour, ou au Mas de Mingue n'est pas très agréable, je vous le concède. Mais qui est responsable, avant tout, de l'animation d'un quartier, sinon en premier lieu ses habitants? Les pouvoirs publics peuvent insuffler un peu d'air et d'argent frais, c'est tout. Si les gamins continuent à s'en foutre et préfèrent brûler un batiment plutôt que de se rendre à la bibliothèque, c'est pas non plus la faute à personne, sinon aux parents qui ne savent pas éduquer leurs gosses.
Ensuite, concernant l'action des services publics, savez-vous la somme de moyens qui ont été engagés et depensés au titre des aides diverses pour faire de la prévention et du social dans ces quartiers sensibles? Si les nimois connaissaient la disproportion qui existe entre ce qui a été gaspillé, je dis bien gaspillé, pour les quartiers difficiles, alors que souvent, des petits comités de quartier n'ont bénéficié que d'une infime somme pour telle ou telle activité, ils en seraient outrés. A un certain moment, l'assistanat ne peut plus rien pour personne, si personne ne veut se prendre en main. Un proverbe chinois dit: "Si tu as faim, je ne vais pas te donner du poisson. Je vais t'apprendre à pêcher". Enore faut-il avoir envie de pêcher !
Alors, Stop. Stop aux larmoiements. Tout ce qui était humainement et socialement possible a été tenté, selon moi, pour ces quartiers difficiles. Ensuite, il est parfois nécessaire d'employer la repression là ou la prévention n'a été d'aucune utilité. Et il faut arrêter de fantasmer : La France n'est pas un pays totalitaire et la police n'est pas la Securitate roumaine. Les municipalités continueront toujours à injecter de l'argent dans les quartiers difficiles. Pretendre le contraire est faux. Mais comme avec nos propres gamins, quand la leçon de morale n'a pas donné satisfaction, il ne faut pas hésiter à passer à la punition et à la fessée. Qui peut prétendre le contraire, et surtout au nom de quoi ?

Écrit par : Didier GOURDOU | 16 février 2008

Habitant moi-même Valdegour depuis bientôt 6 ans, pratiquant depuis 35 ans l'analyse et le diagnostic de territoire (souvent en milieu hostile) je me suis installée dans nos quartiers dits "difficiles" afin d'y exercer mon "examen critique" et tâcher - hors de tout amalgame etparti-pris non motivé - de trouver des solutions républicaines et démocratiques audécalage constaté entre les populations de notre mère Patrie et de restaurer une image dégradée.
Qu'y ai-je constaté ? comme tout le monde je m'y suis faite agressée par des "minots" de 8 ans regroupés en bandes (de 5 dans mon cas), puis par des jeunes désoeuvrés de 15-16 ans.
Quand je suis arrivée, on a découvert les mêmes en train de jouer à l'abri des regards à des jeux dangereux découverts sur internet...
Dans les trois cas, rappelant les règles minimales de respect et affrontant les gamins comme les plus grands, j'ai fait cesser ces comportements et restituer ce qui m'avait été pris. Bien sûr ça demande de garder son sang-froid et c'est bien pour ça que j'ai organisé une formation à destination des femmes et des jeunes filles (catégories les plus ciblées mais quand on voit le comportement de certains "politiques" autochtones et "latins" à l'égard de leurs consoeurs, faut-il s'en étonner ?) afin de leur apprendre comment ne pas se laisser déborder - même en famille- par irrespect et incivilités ou répondre à des agressions.
Qu'ai-je constaté encore ? que les trublions sont peu nombreux et parfaitement identifiés (qu'attend-on pour les neutraliser ?). Certaines familles ne sont pas inquiétées tout simplement parce que certains de leurs membres rendent des services à des personnes bien placées (n'est-ce pas ce qu'on appelle le clientèlisme?), voire à certains services...
J'y ai appris que les frontières sont minces entre affairisme, trafics en tous genres et liens avec des milieux au-dessus de tout soupçon...et que dans ce cas la pratique du "diviser pour régner" sévit jusqu'au sein et au détriment des familles.
J'y ai vu naître certaines provocations, de nature à "mettre le feu" heureusement décelées à temps, dont la provenance était bien loin des quartiers...
J'y ai vu des gens qui travaillent dur, pas toujours pour des salaires confortables, exaspérés par le ciblage de leur voiture, volée, vandalisée, incendiée mais j'y ai vu aussi des P.V de 135 euros généreusement distribués aux mêmes entre 11h et 2h du matin sur des emplacements non réglementés et n'empêchant pas les accès aux véhicules d'intervention d'urgence...

J'y ai vu enfin l'argent public parfois utilisé comme le nerf de la guerre, bien loin des objectifs avoués d'amélioration des conditions de vie des habitants, et oui, gaspillage organisé et détournement de destination finale et de sens au détriment de ces populations et de l'ensemble des contribuables.
Ajoutons à cela le fait que les habitants, qu'ils soient français de souche ou d'adoption par le sang et la sueur versés dans nos guerres et la construction et le développement de la France (je ne parle pas de l'immigration clandestine : il y a de tout temps eu une "immigration choisie" destinée à compenser la désaffection des Français vis-à-vis de certains métiers, durs ou peu reconnus...) pleurent la désertion de ces quartiers par nos forces de sécurité : à Valdegour la destruction de la "barre des gendarmes" a signé le départ progressif de toutes les professions libérales ou de santé ainsi que de la hiérarchie de l'Education Nationale qui y vivait.
Ajoutons-y encore le fait que les taxes foncières et d'habitations pesant sur ceux qui ne sont pas bénéficiaires de minima sociaux n'ont pas été diminuées depuis l'émigration des catégories de population les plus favorisée qui y habitaient naguère et que les charges ne cessent d'augmenter au regard de prestations en constante dégradation, eu égard au vieillissement du parc immobilier, qu'il soit privé ou public, qu'il relève de la propriété individuelle ou collective...
Alors un peu de courage pour regarder la réalité en face et ne pas verser dans les amalgames simplistes et démagogiques : nous sommes tous responsables, individuellement et collectivement, toutes origines, toutes catégories et tous statuts confondus et les Pouvoirs Publics ne sont pas en reste qui ont fermé les yeux ou pas exercé leur contrôle...
Et si nous ne tenons pas compte de ces réalités, alors le "plan banlieues" sera un nouvel et Nième échec.
Maintenant que la force reste à la Loi mais aussi à la Justice !!!

Écrit par : REIGNIER Claude | 17 février 2008

Chère Madame, la situation que vous nous présentez ici ne me semble pas l'apanage de Nîmes et du 6ème canton! Tout ce que vous évoquez se retrouve malheureusement dans toutes les cités et quartiers sensibles de France et même de bons nombre de pays européens. J'en suis le premier désolé mais il ne faut pas rendre les politiques en place responsables de tous les maux dont souffrent ces quartiers et leurs habitants. Vous conviendrez que, depuis une trentaine d'années, quelles que soient les couleurs politiques, tout a été tenté. Quand la tentative courageuse d'un commerçant qui veut réouvrir la superette de Valdegour avorte, ce n'est pas la faute des politiques. C'est le système économique qui est en cause. Quand les jeunes des cités ne trouvent pas de boulot, ce n'est toujours pas le politique qui est fautif, mais bel et bien le taux de chômage excessif, la selection par les diplômes qui en découle et qui, par ailleurs, touche tous les quartiers de Nîmes sans exception. Alors que faire ? A part espérer la venue d'une fée avec sa baguette magique, je continue personnellement à faire confiance aux politiques en place et à attendre les premiers résultats du nouveau "plan banlieues" qui, dans tous les cas, ne donnera pas de résultat sous huitaine.

Écrit par : Didier GOURDOU | 17 février 2008

Tout a été tenté mais beaucoup a été "détourné" au sens le plus large du terme, jusqu'au détournement de sens (direction, objectifs et signification). Attelons-nous à le reconnaître pour mieux l'éviter !
A côté de cela, je vous rassure: on se connaît et on se parle à la manière "villageoise" et certains y déploient aussi des trésors d'ingéniosité sans grand soutien et sans grand financement mais leur désintéressement y ait justement facteur de convivialité et de lien social. Il n'y a pas besoin de fée et de baguette magique: de la bonne foi, de la bonne volonté et une sincère ouverture aux autres. Oui à la répression si nécessaire mais encadrée par la Loi et des règles du jeu impartiales, et coordonnée avec l'ensemble des dispositifs destinés à assurer en amont un climat de sécurité, condition et conséquence de la cohésion sociale

Écrit par : REIGNIER Claude | 18 février 2008

Je viens de prendre connaissance du destin de Pierre ULESKI et j'en suis sincèrement bouleversé. Ma pensée va vers lui et vers sa famille...
Combien de gens en souffrance psychique à NÎMES ? Ayant une sensibilité particulière à ce sujet, j'en connais personnellement pas mal de cas: des gens comme vous et moi qu'on ne soupçonnerait pas, à moins d'échanger VRAIMENT et de reconnaître leurs blessures et leurs fêlures.
Nîmes n'est pas une ville pour rien: c'est une ville violente, agitée de fractures et de divisions.
Elle est "géologique" jusque dans ses grondements et ses séïsmes...
C'est la ville de la tauromachie où l'on ne respecte l'homme qu'à partir du moment où il est capable d'affronter sous les clameurs d'une foule échauffée le taureau le plus démoniaque et tant pis s'il en meurt sous la corne ou de désespoir comme NIMENO II. L'esthétique de la Mort...pour dit-on mieux glorifier la Vie, fût-ce au prix de sacrifices, fût-ce au prix de la vie...
Ce n'est pas un reproche mais un constat. Comment pourraient résister à la pression de cette ville ceux qui souffrent intimement ?

Écrit par : REIGNIER Claude | 18 février 2008

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