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30 janvier 2020

NÎMES EN MIEUX (12)

NÎMES EN MIEUX (12)

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WASHINGTON & TÉHÉRAN

WASHINGTON & TÉHÉRAN

Billet de  François VAN DE VILLE

iran.usa.jpg- L’animosité entre les États-Unis et l’Iran n'est pas nouvelle : elle existe depuis quarante ans. Mais l’assassinat récent du général iranien Soleimani par un drone US a créé une tension grave…, une de plus.

Certes, l’incertitude stratégique qui s’ouvre avec la mort de ce général emblématique apparaît dangereuse. Mais, au risque d'en décevoir certains, la probabilité d’une guerre ouverte, qui planait déjà dans les esprits, reste heureusement très faible, voire nulle.

Qui pouvait en effet imaginer des centaines de milliers de soldats américains réexpédiés au Moyen-Orient, après les fractures irakiennes et afghanes ? Qui pouvait concevoir le retour quotidien aux États-Unis de cercueils, recouverts du drapeau étoilé ? À moins de dix mois de l’élection américaine, Donald Trump pense d’abord à lui et sa campagne de réélection.

Qui peut aussi prévoir la réaction en chaîne, engageant la Russie et la Chine, qui viennent de partager avec l’Iran des manœuvres navales dans le détroit d’Ormouz ? Ceux-ci seraient les premiers à inonder les braises.

Américains et Iraniens jouent pourtant avec ce feu depuis de longs mois et surtout depuis l’avènement de Donald Trump : celui-ci a ravivé l’animosité datant de la révolution islamique de 1979 en retirant les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien et en relançant les sanctions économiques. Un non-sens.

En éliminant par drone ce général iranien, chef de la force Al-Qods - corps d’élite des Gardiens de la révolution - les États-Unis poursuivent leur bras de fer sur un pari très risqué : affaiblir l’influence iranienne au Moyen-Orient, établie de l’Irak au Liban, en passant par la Syrie de Bachar al-Assad.

Mais Mr Trump, qui ne brille pas spécialement en matière de culture diplomatique, semble ignorer que les Iraniens ont un défaut : ils sont perses, et non pas arabes. Çà change tout.

Leur présence encombrante, que ce soit au Liban comme en Irak ou en Syrie, est déjà dénoncée dans la rue de ces pays devenus "occupés" par les iraniens. Mais cette bataille du rejet pourrait tout aussi bien se retourner contre les Américains eux-mêmes, hypothèse possible qui semble n'avoir jamais traversé l'esprit de Mr Trump.

Les deux "belligérants" - États-Unis et Iran - ont donc tout intérêt à la désescalade. "L’Iran n’a jamais gagné une guerre, mais n’a jamais perdu une négociation" relevait Mr Trump lui-même dans un de ses twitts à l'emporte-pièce. Une lueur de lucidité du côté US ?

Alors, à quand le dialogue entre Washington et Téhéran ?

29 janvier 2020

NÎMES EN MIEUX (11)

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28 janvier 2020

OÙ JUGER LES JIHADISTES FRANÇAIS ?

TRIBUNE LIBRE

"OÙ JUGER LES JIHADISTES FRANÇAIS ?"

par  Julien LÉCUYER

jihadistes.jpg- En évoquant à nouveau le rapatriement des prisonniers en Syrie et en Irak, Nicole Belloubet vient de rouvrir un dossier qu'apparemment l’État peine à traiter.

Des enfants prisonniers de grands camps, des combattants jihadistes laissés au bon vouloir d’un système judiciaire irakien déliquescent, le pataquès gouvernemental de nombre de ces pays ravagés, même après dix mois de la chute de Baghouz qui a sonné le glas de l’État islamique en Syrie, la France se révèle incapable d’agir avec cohérence sur la question des jihadistes et de leurs familles.

En 2019, 371 enfants sont morts dans le camp d’Al-Hol, dans le nord-est syrien. Combien de Français parmi eux ? Le temps presse pour en sauver d'autres et l’ONU a, de nouveau, tiré la sonnette d’alarme. Et si le consensus prévaut sur la question des mineurs, la confusion est totale sur celle des prisonniers majeurs. La doctrine de l’exécutif est - ou était ? - de les judiciariser sur place. Du moins le croyait-on….

Mais la Ministre de la Justice, Mme Nicole Belloubet, a semé le trouble en déclarant récemment que s’ils ne pouvaient pas être jugés en Irak, elle ne voyait pas d’autre solution que de les rapatrier en France. Une expression toutefois conforme à ce qu’elle avait déjà exprimé le 31 janvier 2019.

Aussitôt démentie par le gouvernement, la prise de parole de la Garde des Sceaux n’en était pas moins aussi fidèle à l’analyse de spécialistes tels que David De Pas, coordinateur des juges anti-terroristes, et l’ancien patron de la DGSI, Patrick Calvar, qui jugeaient le rapatriement en France nécessaire pour d’évidentes raisons de sécurité.

Le refus de la France à ces rapatriements est donc d’autant plus étrange que le gouvernement se targue d’avoir mis en place une chaîne pénale qui permet d’inculper les ressortissants ayant séjourné au Levant : des quartiers d’isolement ont en effet été créés, le renseignement pénitentiaire a été étoffé. Alors quoi ?

Alors cette belle mécanique s’enraye au regard d’un autre chiffre transgressif : 82%. C'est le pourcentage de Français qui approuvent le jugement des jihadistes en Irak, et le rejette hors de France. Et le risque zéro n’existant pas, le gouvernement fait le calcul qu’un "trou dans la raquette" sera toujours plus pardonnable s’il est constaté à Bagdad plutôt qu’à Paris.

Donc imbroglio gouvernemental à hauts risques. Comment sortira-t-on de ce débat éminemment épineux ?

27 janvier 2020

NÎMES EN MIEUX (10)

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25 janvier 2020

NÎMES EN MIEUX (9)

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24 janvier 2020

RETRAITES : PAS BONNE MÉTHODE !

"RETRAITES : PAS BONNE MÉTHODE !"

retraites.jpg- Le tête à tête entre des syndicats (trop conservateurs, certains archaïques), et un exécutif (trop technocratique) a exclu les Français et esquivé les vrais objectifs.
 
Discuter deux ans avec les syndicats de salariés de la réforme des retraites pour déboucher finalement sur une grève reconductible, bête et méchante, (même si elle s'effiloche quelque peu), c’est assez dire que le choix de la méthode n’était pas le bon. Cela n'a que trop duré. Erreur d’approche du gouvernement d'une part, mais aussi le conservatisme obtus de nombre des confédérations nous ont mis dans la panade.

La méprise de l’exécutif - peut-on pour autant lui reprocher ? - est d’avoir cru que l’avenir des retraites devait se concevoir dans la plus grande discrétion, entre représentants des salariés, ceux des entrepreneurs, et lui, alors que le sujet est l’un des plus politiques qui soient.

Pour le coup, c’est d’un vrai grand débat dont on aurait eu besoin. Certains pensent que ce sont les Français qui auraient dû se prononcer sur ce qui sera leur lot dans la dernière partie de leur vie. Car ces choix ne sont pas qu’économiques : Quelles cotisations ? Quelles pensions ? Combien de trimestres et quel âge pour accéder à la retraite ? Ces choix définisseront aussi le type de civilisation que nous voulons.

La vie ne peut plus être radicalement coupée entre études, vie active et retraite. On doit pouvoir être formé, et former soi-même, tout au long de la vie. Si on ne peut plus courir après les voleurs, monter sur les toits, manipuler des corps malades à 65 ans, on peut assurer de la prévention, utiliser des machines, accomplir des tâches administratives. Plutôt que de verser une pension à un individu jeune et en pleine forme, on peut créer des emplois qui font défaut aujourd’hui, notamment dans des perspectives solidaires et écologiques.

Un conseil des ministres a arrêté ce 24 Janvier le projet de loi qu'il communiquera très prochainement au parlement pour qu'il délibère. Mais on apprend aussi que ce texte ne comporterait pas moins de 1.000 pages.

Comment nos députés vont-ils pouvoir examiner sur le fond, et en si peu de jours, un tel document ? Comment rassurer la population lorsqu'on lui annonce que le futur régime universel sera rédigé dans un tel volume d'articles et probablement aussi complexes que notre Code du Travail devenu illisible pour beaucoup ? Comment assurer que les 42 régimes spéciaux que les français voulaient voir abolir, quand on prend connaissance d'une foultitude d'exceptions que l'on distribuera à tout va dans le cadre de la pénibilité de certains métiers ?

Et l'on voudrait que les français soient rassurés et confiants dans leur futur régime de retraite ? C'est un défi.

Ce chantier aurait du, au contraire, permettre de mieux comprendre en quoi un système universel n’est pas un système uniforme. Il aurait pu amener à prendre en compte les spécificités des métiers, là où l'on peut rencontrer des cas de pénibilité, mais pas dans le seul et très court objectif de partir le plus tôt possible, en payant le moins possible de cotisations, et pour une pension la plus élevée possible.

Non la méthode n'est pas la bonne, même s'il y a volonté que le futur régime soit meilleur et plus égalitaire que le précédent devenu à bout de souffle.

Pour ma part, je crains que les craintes demeurent encore longtemps.

François VAN DE VILLE, Secrétaire Général du MoDem du Gard

23 janvier 2020

NIMES EN MIEUX (8)

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ÉTRANGE PARADOXE

"ÉTRANGE PARADOXE"

Politique,Mouvement Démocrate- Quel étrange paradoxe que ce pays où les différends sociaux se règlent dans la rue, mais qui est aussi celui qui attire le plus les investisseurs.

Pendant qu’une quinzaine de militants CGT de l’énergie s’introduisaient dans les locaux de la CFDT - "des collabos" aux dires de certains - pour couper le courant, 200 patrons de groupes mondiaux se réunissaient parallèlement à quelques kilomètres de là autour d’Emmanuel Macron. Pendant que ces "révolutionnaires" de la CGT réglaient leurs comptes aux "sociaux-traîtres" de la CFDT, de grandes entreprises étrangères annonçaient des milliards d’investissements…. au pays des Gilets Jaunes.

Car, c'est vrai, la France est redevenue attractive.

En 2018, elle suscita plus d’investissements étrangers sur son sol que l’Allemagne. Et, en 2019, plus encore qu’en 2018. Nous profitons du trouble créé en Grande-Bretagne par le Brexit, de celui de la difficulté des Allemands à recruter, mais aussi de la politique de l’offre choisie sous les quinquennats précédents et renforcée par le Président Macron. Nous n’avons certes pas comblé des années de désindustrialisation, mais le savoir-faire français reste un atout maître, un socle solide pour rebâtir.

Cette reconquête industrielle est-elle compatible avec une vie sociale qui s’offre, comme actuellement, des convulsions nationales à un rythme rapproché ? Eh bien oui, parce qu’en France nous nous payons le luxe d’avoir deux vies sociales.

L’une de ces deux vies est celle au sein des entreprises et/ou des administrations où le dialogue, quotidien, presque devenu prosaïque, porte sur les conditions de travail les plus concrètes et les plus essentielles, là même où la CGT signe des accords par milliers. Et l'autre de ces deux vies est celle où il y a les grandes réformes : et c’est là l’occasion, pour les syndicats, de se montrer et d’entrer dans une sorte de jeu de rôles, celui de mettre du monde dans la rue, de faire perdurer la grève, plus que de négocier. Pour eux, il s’agit là d’apparaître comme "purs", parce que plus intransigeants, dans la tradition des grands moments révolutionnaires qui ont périodiquement marqué l'histoire de ce pays. Au moins jusqu’à présent.

Il suffit donc de faire semblant, puis enfin de s’arrêter pour négocier…., si c’est encore possible de le faire. Ce qui n'est pas toujours évident.

Étrange paradoxe que ce pays, ai-je dit.

François VAN DE VILLE, Secrétaire Général du MoDem du Gard

21 janvier 2020

NÎMES EN MIEUX (7)

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