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17 mars 2019

LA VIOLENCE FACE À L'IMPUISSANCE DU POUVOIR

TRIBUNE LIBRE

LA VIOLENCE FACE À L'IMPUISSANCE DU POUVOIR

par Jean-Michel BRETONNIER

GJ.jpgPlusieurs jours après, les violences de samedi à Paris apparaissaient encore plus insupportables, et leur déroulement plus incompréhensible.

Il est temps, plus que temps, pour le chef de l’État, que son gouvernement mette fin aux violences du samedi. Sinon, les "black blocs" finiront par prendre un abonnement SNCF hebdomadaire pour Paris, suivis par des Gilets Jaunes fascinés eux, irrésistiblement, par ces silhouettes noires qui les initient à l’émeute urbaine.

Les attaques contre les membres des forces de l’ordre, les incendies aux rez-de-chaussée d’immeubles haussmanniens finiront par tuer.

Dans le brouillard moral où nous sommes, on se demande si la responsabilité de ces homicides ne sera pas, "in fine", attribuée au pouvoir plutôt qu’aux incendiaires.

À travers les reportages, comme sur les réseaux sociaux, on constate une justification de la violence de la part des militants autonomes, mais aussi de français à la vie jusqu’ici bien rangée, qui ont désormais intégré les raccourcis intellectuels de l’extrême gauche. Les dégradations ne seraient que "matérielles", tandis que les souffrances sociales, elles, seraient "humaines". La violence économique légitimerait donc toutes les exactions, surtout contre les "symboles" du pouvoir. Il n’y a plus de citoyens responsables collectivement d’un bien commun (forcément imparfait), mais des victimes d’une injustice institutionnalisée. Et les victimes, par définition, auraient tous les droits.

Plus le chef de l’État et le gouvernement paraissent impuissants à empêcher ces destructions systématiques, plus ils les banalisent et encouragent les professionnels de l’émeute et les amateurs fraîchement ralliés. Or, les dommages aux biens, qui affectent des vies d’ores et déjà, manquent rarement de se transformer tôt ou tard en violences contre les personnes. C’est la paix civile qui est menacée.

La première mission d’un État est de protéger les personnes et des biens.

Samedi dernier, une fois de plus, cette protection ne fut pas assurée. Il est temps et impératif qu'elle le soit désormais.

15 mars 2019

LES FAUX COMPTES DE Mme LE PEN

LES FAUX COMPTES de Mme LE PEN

Politique,Mouvement DémocrateInvitée de "L’Émission Politique" sur France 2, ce dernier jeudi, Mme Marine Le Pen, Présidente du Rassemblement National, en a profité pour réitérer de fausses affirmations. C'est, chez elle, décidément récurent.

Quelques exemples :

Sur le traité d’Aix-la-Chapelle.

Questionnée sur ses affirmations, Marine Le Pen a redit que le texte prévoyait le "partage du siège permanent de la France" au Conseil de sécurité de l’ONU avec l’Allemagne. Le texte de ce traité est précis et il n’y est pas question, dans celui-ci, de modifier, de quelque façon que ce soit, le siège permanent de la France au Conseil de Sécurité de l’ONU. Par contre, il  y est suggéré simplement que l’Allemagne, de son côté, en obtienne également un, ce qui est bien différent et ne dépend pas du traité par lui-même. Mme Le Pen a menti.

Sur le "migrant fraîchement débarqué".

Selon Mme Le Pen, "le migrant toucherait davantage qu’un modeste retraité". Interpellée sur cette affirmation réitérée par elle depuis plusieurs semaines, Mme Le Pen, en guise de réponse et comme pour se défausser de cette question embarassante, s’en est prise..... aux médias ! Et d'ensuite proposer un curieux calcul incluant • ET "le logement" (à hauteur de 480 €) • ET "la gratuité des soins" (à hauteur de 250 €) • ET "l’allocation" (à hauteur de 204 €), pour un total de "934 € par mois". Ce qui, pour les migrants, serait supérieur aux 868 € mensuels de l’allocation de solidarité attribuée aux personnes âgées (ASPA).
Mais, pour parer ce calcul mensonger, Mme Le Pen surévalue d'abord ce que peuvent toucher les migrants, et sous-évalue ensuite ce que peuvent toucher les retraités :
"côté migrants", Mme Le Pen prend le cas des "demandeurs d’asile" (ceux-ci ne représentent que moins de la moitié des migrants, soit ±122.000 demandes d’asile, en 2018, sur le total des ±255.000 délivrances de titres de séjour). Mme Le Pen additionne ensuite "l’allocation pour demandeur d’asile" (ADA) avec le fait d’être accueilli dans un "centre d’accueil" (qui, rappelons-le, est loin d’être un logement traditionnel) et, ensuite, les éventuels "soins médicaux" pris en charge. Le tout, réuni, ne peut constituer d'aucune manière, un "revenu".
"côté retraités", outre l’ASPA, ceux-ci peuvent aussi, de fait, avoir droit aux "soins gratuits" et, en plus, toucher les "allocations pour le logement" (à raison de ±250 € par mois). Le tout fait bien plus que ce que peut toucher un "demandeur d’asile", même si cela reste évidemment bien peu. Le calcul de Mme Le Pen est donc mensonger.

Sur le montant du Smic.

Mme Le Pen estime qu'il est, en France, de 36 € l'heure. En réalité, il est de 10,03 €. Décidément, Mme Le Pen a des problèmes avec la vérité des chiffres.

On se souvient déjà des grossières approximations de Mme Le Pen lors du débat de l'entre-deux tours des présidentielles de 2017. Mme Le Pen n'a pas beaucoup changé depuis dans ses estimations.

Espérons que les français, et les françaises, seront assez lucides pour forger leur jugement sur ce type de personnage, ses recettes illusoires "passe-partout", truffées de comptes spécieux.

François VAN DE VILLE, Secrétaire Général du MoDem du Gard