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28 mars 2011

LES MÉDIAS N'EN PARLENT PAS....

Ce Dimanche 27 Mars, après un scrutin très ouvert, mais dont le taux des abstentionistes est regrettablement "historique", ce scrutin est quand même indicateur d'une tendance qui semble s'affirmer "in vivo", à un an seulement des élections présidentielles alors que, seuls jusqu'ici, les sondages annonçaient déjà la couleur.

 

Le Parti Socialiste, empêtré dans ses nombreux et divers courants, résiste bien mais ne triomphe pas. L'UMP, elle et ses vassaux, s'effondre et sa base commence, dès ce matin, à s'interroger sur la personnalité à présenter aux présidentielles, tant le désaveu de la personnamité de Mr Sarkozy semble profond. Qui proposer à sa place ?

 

La vraie surprise de ce scrutin a surtout été le score du Front National - version "new look" - apuré des outrances de son précédent leader qui faisaient le jeu facile de ses adversaires.

 

Ceci traduit bien le malaise des français qui, soit par leur abstention, soit en se jetant dans les bras d'un parti politique qui pose nombre de vraies questions mais n'a aucune réponse plausible à leur apporter, constituent la majorité des français.

 

Et les autres partis ?

 

Si vous le remarquez bien, on n'en parle pas. Ou si peu.

 

Qui a souligné que le "MoDem" - qui n'avait présenté initialement et localement seulement que ±400 candidats - a vu ses élus passer de 12 "sortants" à 32 ? (Résultat logique de son score de ±14% au 1er tour). Ce chiffre est d'ailleurs à comparer avec le score des "Europe Écologie - Les Verts", grands "triomphateurs", on se souvient, des régionales en 2010, et qui ont, eux aussi, et plus modestement qu'il y a un an, que 32 élus. Comme le MoDem.

 

Ceci pose quand même le problème du mode de scrutin "à la française". Mode de scrutin volontairement choisi pour favoriser les 2 grands partis qui se veulent dominants et alternent entr'eux le pouvoir : le PS et l'UMP.

 

En 2007, quand François BAYROU avait fait aux présidentielles ±18%, il n'a eu que 3 députés élus, quand d'autres, plus insignifiants et au prix de combinaisons ou de trahisons coupables, en avaient plusieurs dizaines.

 

Quand, aujourd'hui, le Front National représente ±15% des français, il n'aura finalement que 2 conseillers généraux élus. Ce n'est pas prendre parti pour l'un ou l'autre que de se poser la question de la représentativité de nos  actuelles instances délibératives.

 

Mieux : dans 3 ans, quand les français auront à chosir leurs "conseillers territoriaux" - fusion entre les conseillers départementaux et ceux régionaux - la majorité actuelle a imposé un mode de scrutin - inédit en France jusqu'ici - qui laminera, dès le premier et seul tour de scrutin, tous les autres représentants de la grande majorité des français.

 

Notre actuel système électoral est inique. Et si nous approuvons sans réserves le souci de donner à nos assemblées une véritable majorité pour pouvoir gouverner, museler totalement, comme on le fait aujourd'hui, la voix d'immenses franges de la population française, est un vrai déni de démocratie.

 

Cette réforme de notre système électoral devrait être l'un des grands enjeux de 2012. C'est l'avenir de notre République et de notre Démocratie qui est en jeu.

 

François VAN DE VILLE

Commentaires

Les deux plaies de notre système institutionnel sont effectivement le système électoral et le cumul des mandats. Et c'est comme cela que les gens sont dégoûtés de la politique et qu'ils vont à la pèche au lieu d'aller voter.
Cela dit, il faut reconnaître que si on leur offre une autre alternative ils n'y sont pas très sensibles. En revanche s'ils votent, ils n'hésitent pas à se jeter dans les bras des partis populistes.
Bonjour à tous.

Écrit par : Michel ESCATAFAL | 29 mars 2011

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