Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02 novembre 2009

L'IDENTITÉ FRANÇAISE ET SES VALEURS

L'IDENTITÉ FRANÇAISE ET SES VALEURS


par Guillaume CASTILLE

Président des Jeunes Démocrates du GARD

(Tribune Libre)


G.Castille.jpgINTRODUCTION :


Nicolas Sarkozy est un politicien très habile : chaque fois qu’il est en difficulté, et pour détourner l’attention  des français, il trouve un sujet à débattre. Hier c’était la sécurité ; puis ce fut l’immigration. Et aujourd'hui, il nous remet çà : toujours l’immigration, mais présentée sous une autre forme et incluse dans un débat élargi à "l’identité française".

C’est l’art de noyer le poisson avant une échéance électorale qui ne se présente pas au mieux pour lui et son gouvernement. Et demain, pas plus qu’hier, on n’aura pourtant de réponse à la nouvelle question posée. Mais, au moins, pendant quelques mois, on aura occupé l’esprit des français et on ne parlera plus des sujets bien plus préoccupants que celui-là, ni des difficultés à mobiliser une majorité qui devient de plus en plus rebelle face à l'entêtement de son guide suprême.

Puisque, contraints et forcés, il va donc s’ouvrir dans quelques jours le débat annoncé, disons qu’on peut commencer à se poser quelques questions. Ce qui ne veut pas dire qu’on en a les réponses, loin de là !

LES QUESTIONS QU'ON PEUT SE POSER :


  • La définition de l’identité ?

L’identité définit en principe l’origine, l’histoire et l’état de toute chose. Il existe plusieurs identités : celle culturelle, celle sociale, et encore celle historique.


  • Peut-on  vouloir définir l'identité nationale ?

L’identité nationale se construit au cours du temps. Elle  est accepté ou pas. Mais  vouloir définir son identité, c’est comme usurper sa propre identité : c’’est une forme de négationisme, ou de réécriture de l’Histoire.


  • L’identité nationale a t elle des valeurs ?

Non ! L’identité n’a pas de valeurs à proprement parler car cela reviendrait à dire que la Nation n’a pas d’avenir et que l’on fige dans le temps l’histoire et la culture d’un peuple. Le problème essentiel demeure dans le fait qu’historiquement, la France ne s’est jamais constituée autour d’un Peuple : elle s’identifie autour de concepts. Ces concepts ont évolué au cours du temps et elles sont maintenant universelles. Telle la laïcité, la fraternité, l’égalité ou la liberté...


  • Les valeurs françaises ne seraient-elles pas identitaires ?

En effet ! L’identité, au cours du temps a emprunter certaines voie tel la ruralité, la religion catholique, l’humanisme , le colonialisme , le berceau de mouvement culturel divers. Tout ceci a varié au fil des époques. Il serait vraiment indécent de vouloir ramener un esprit "français" à quelque chose de fixe. Ce serait dès lors oublier la diversité de la France, son histoire cosmopolite et sa complexité. De plus, pour moi, si je devais rentrer dans ce débat, on pourrait affirmer qu’on ne nait pas Français. On accepte de l’être du moment que l’on en accepte ses concepts universels et que l’on en parle la langue.


  • Est-ce que l’identité se résumerait à la langue ?

Oui, en partie ! Apprendre la langue française, c’est vouloir partager et s’imprégner de la culture française, donc c’est déjà être un peu français. C’est la seule condition identitaire invariable à mon sens, même si celle-ci peut se mêler à d’autres racines régionales.


  • Les vrais raisons de ce débat ?

Comme je le disais en introduction, ces raisons sont donc juste électoralistes. Sinon elles ouvriraient la boîte des heures les plus sombres. Le problème de l’UMP est clair : pour les régionales, s’il veut gagner des régions, il faut que le FN ne soit pas au dessus de 10 % ! Donc Mr Sarkozy chasse sur ces terres d'un électorat certes affaibli mais cependant bien vivace.


  • Ne peut-on pas débattre de ce que l’on souhaite comme valeur pour la Patrie ?

Si, bien sur ! Mais le débat ne peut se faire sur une définition du passé : le chemin politique à suivre ne peut se proposer aux Français qu'au travers des élections et il ne peut être affirmé au travers d’un vulgaire ministère politique. Je n’oublie pas que la dernière fois que l’on a emprunté cette voie-là, ces valeurs s’écrivaient "Travail, Famille, Patrie".

L’on sait ce qu’il en est advenu.

Les commentaires sont fermés.