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07 février 2009

LES ANNONCES de Mr SARKOZY

TRIBUNE LIBRE

Dans les mesures annoncées ce jeudi 5 par le Président Sarkozy, celle “phare” est la suppression de la taxe professionnelle.

Je n’ai rien contre cette suppression, loin de là. Il est vrai que cette taxe spécifiquement “franco-française”, sans équivalent dans le monde, "génialement" imaginée en son temps par Jacques Chirac, avait une curieuse particularité : parmi les assiettes de son calcul figuraient, pour l’essentiel, et le montant des investissements et la masse salariale. En clair, cela voulait dire que chaque fois qu’une entreprise se modernisait et faisait des investissements en conséquence, elle était immédiatement taxée sur le montant de ces investissements et, plus grave, chaque fois qu’elle créait des emplois - donc augmentait sa masse salariale - elle se trouvait aussitôt pénalisée. Un véritable frein et à l’investissement et au développement de l’emploi. Une aberration en soi.

Donc Nicolas Sarkozy veut supprimer cette taxe. Fort bien.

Mais j’y vois deux risques importants :

  • l’état français n’est plus en mesure d’alléger ses ressources fiscales du moindre denier, au risque de creuser encore plus notre déficit, déjà abyssal, et qui compromet gravement l’avenir de notre pays. Il va donc falloir “inventer” un autre impôt de remplacement. Il sera payé par qui ? Sous quelle forme ? Calculé sur quelle assiette ? L’absence momentanée de réponses ne peut que susciter les plus vives inquiétudes.
  • la taxe professionnelle était une des ressources principales des collectivités territoriales. Elles vont en être désormais privées (il ne restera plus pour elles que l’assiette sur le foncier, soit environ 20% du montant total actuel). On a entendu dans la bouche de Mr Sarkozy que l’état subviendrait à ces collectivités pour compenser cette importante perte de ressources. Fort bien. Mais, quand on sait que l’état est un très mauvais payeur et a l’habitude de vivre sur le crédit des sommes qu’il doit à ces collectivités - rappelons que le paiement de ces dettes constituent d’ailleurs la plus grosse part de notre “plan de relance” - on se demande vers quelle autre crise on s’achemine.

Outre les autres ambiguïtés de l’intervention de Mr Sarkozy dans d’autres domaines que je n’aborderai pas ici, je ne vois pas quelles sont les raisons qui pourraient nous permettre de nous satisfaire de ces propositions.

Nous ne sommes pas sortis de l’auberge....

François VAN DE VILLE

Commentaires

C'est très inquiétant ou pour les communes, ou pour le contribuable qui va devoir compenser...

Écrit par : jdem88 | 08 février 2009

Il s'avère que les collectivités vivent et orientent leur développement grâce à cette taxe injuste.
Cependant elles ont construit leurs budgets depuis plusieurs années en incluant ces recettes.
L'effet d'annonce est très facile, mais les pertes qu'engendrent cette réforme très difficile, enlevera une forme de revenus dans le portefeuille de l'autre sans apporter de réponse pour combler le déficit est une grave erreur.
Il est vrai que les départements, ainsi que les régions, sont actuellement, détenus par l'opposition. Ne serait-ce pas là une manière de rappeler, et surtout d'imposer, une seule et unique politique de conduite, ("Vous êtes avec moi ou donc contre moi"), l'intérêt des citoyens est le plus important, pas l'égo d'un individu, qui ne cherche qu'à diviser, pour mieux régner.
HYART Cédric.

Écrit par : Cédric HYART | 26 février 2009

Contre toutes ces mesures, abusives, exprimées par des gens désabusés, je n ai plus qu une devise c est celle de l'afpa :

"un bon binage vaut deux arrosages , un bon coup de croc vaut deux packs kro!!!!"

Écrit par : Giovanni CHAUVIN | 12 mars 2009

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