28 avril 2008
CONVENTION des ÉLUS DÉMOCRATES
François BAYROU a souhaité réunir à PARIS les élus et les candidats aux dernières élections municipales et cantonales de Mars 2008.
Cette réunion s'est déroulée le samedi 26 Avril à la Maison de la Chimie, structure pourtant généreuse mais qui s'est cependant révélée rapidement trop étroite pour accueillir le nombre - plus élevé que prévu - de participants.
Pour le Mouvement Démocrate du GARD, Philippe BERTA, tête de la liste "ÊTRE ENSEMBLE" à NÎMES, était présent à cette réunion et a d'ailleurs été salué tout spécialement par François BAYROU à la tribune pour l'excellence de la campagne qu'il a conduite avec ses 54 co-listiers nîmois.
Vous trouverez ici la vidéo du discours d'accueil de François BAYROU, ainsi que, ci-après, le compte-rendu que nous a adressé Phlippe BERTA, particulièrement satisfait de l'accueil qu'il a reçu lors de cette réunion.
Voici ce compte-rendu :
"Bilan municipal
"François BAYROU :
"Nous sommes le parti de l’intérêt national, de l’intérêt général, Démocrates encore un effort. Entre la conservation du pouvoir à tous prix et le peuple, nous avons choisi le peuple.
350 listes autonomes pour les villes de + de 10 000 habitants, avec un score moyen de 15,9%, 150 listes d’union. 2.200 élus, 300 mairies. Les listes ont correspondu à l’esprit MoDem, d’ouverture. Tous les centristes « hésitants » (Strasbourg, Toulouse, Rouen…) ont chuté.
Un appel est adressé aux gaullistes. Un passage en revue est fait de certains résultats. Sur l’arc méditerranéen, seuls les résultats de Vence, Aix-en-Provence, Perpignan et Nîmes sont mentionnées par François BAYROU. Dans ce dernier cas, il souligne la situation tout à la fois particulière et difficile que pose Nîmes et considère le résultat comme un bon résultat. Quelques exemples particuliers sont détaillés (Nouméa, Mayotte, Aras, Metz, Aix, Puylaurens, Poitiers…).
"Thème : la crise alimentaire
"Marcel DENEUX, sénateur de la Somme :
"La montée des prix alimentaires n’est que le fruit d’une conduite politique mais aussi du changement de pratiques alimentaires de certains pays comme la Chine. La production de blé est de l’ordre de 607 millions de tonnes, les besoins de 620. Si les 5% de stock habituels avaient été préservés, nous n’en serions pas là. Pourquoi depuis 7-8 ans assiste-t-on à une réduction des stocks ?
Ce dernier met en doute la campagne de presse actuelle sur le rôle de l’utilisation des ressources agricoles à des fins non alimentaires (essentiellement maïs et canne à sucre), dont les biocarburants, sur la pénurie en blé et s’interroge sur qui paye cette campagne…
"BENHAMIAS :
"Appel au débat apaisé, trouver des positions communes sur le nucléaire, les OGM en particulier à l’approche des européennes. Maîtrise d’une politique énergétique, penser haute qualité environnementale et passer du discours à la pratique. Ne plus parler de biocarburants mais d’agrocarburants à produire en proximité du lieu de consommation. Sur le plan alimentaire, on ne répondra pas par les exportations mais par l’auto-suffisance. Défendre les seuls OGM à visée médicale.
"Thème : Pouvoir d’achat
"Robert ROCHEFORT (CREDOC)
"Ce thème est devenu central car c’était aussi une promesse du président Sarkozy. Mais en fait cette question est plus complexe et en cache beaucoup d’autres. On parlera de « mot valise ».
Il touche dans un premier aspect les travailleurs pauvres, les familles en situation précaire (mono-parentale…), les personnes âgées, les personnes seules… et ne peut être dissocié de la crise du logement (on pense aux travailleurs pauvres, aux petits fonctionnaires…).
Dans un second, cette crise touche les classes moyennes qui souffrent d’une projection sur l’avenir (mes enfants vivront moins bien…) et d’une stagnation réelle de leur revenu.
Trois remarques :
- Salaire : depuis 10 ans la France a des salaires bloqués, et les 35 heures y ont beaucoup contribués.
- La société de consommation bât son plein : toujours plus, or les revenus ne le permettent pas. Pour les classe moyennes ou inférieures, des besoins se sont créés (écran plat, téléphonie mobile, informatique..) en grande partie financés par des économies sur l’alimentation. Et pourtant, nous ne reviendrons pas aux 30 glorieuses. Remarquons qu’en 1930, 1franc sur 2 était consacré à l’alimentation, en 1960, 1 sur 4 et en 2002 seulement 1 euro sur 6.
- On ne peut plus continuer à payer moins son alimentation. Le règlement des problèmes par le pouvoir d’achat est un mensonge, c’est aussi un nouveau rapport à la consommation qu’il faut trouver.
Les réponses proposées sont mauvaises : augmentation du nombre de supermarchés pour faire baisser les prix, low cost, hard discount qui s’ils font baisser les prix de façon transitoire, ont en eux le germe de plus d’importations (en particulier d’Asie), des salaires plus bas, la baisse du nombre de salariés…
La réponse viendra par un ensemble de réformes avec une société différente. Mais sur quel modèle ?
Si la décroissance n’est pas une solution, c’est une croissance qualitative et non quantitative qu’il faut viser, en respectant les problèmes d’équité et de justice auxquels les Français sont très attachés.
"Questions diverses
"François BAYROU :
"Nous sommes le 1er mouvement du 21e siècle, qui doit se baser sur démocratie/organisation et surtout discipline=priorité.
3 mai : mise en ligne/envoi écrit d’une synthèse des contributions et d’un consensus pour le règlement intérieur national
8 mai : journée de travail au siège sur toutes les remarques sur le projet de règlement
14 mai : propositions de nominations par François BAYROU, et examen d’un règlement intérieur national soumis à l’examen des fédérations
"Marielle DE SARNEZ :
"Plusieurs défis :
- Force politique nouvelle à créer pour le bipartisme qui en fait les deux faces d’une même médaille
- Créer, porter un projet novateur qui pourrait s’intituler « Vivre Ensemble » (tiens cela me rappelle quelque chose) pour une société sans différentes vitesses.
- Réfléchir sur le rôle de l’état pour libérer et soutenir la créativité.
- Dire la vérité aux Français et assumer.
- Défi d’une Europe forte et indépendante avec un modèle de société européen, avec un modèle de développement économique et social durable, une Europe qui pèse dans le monde, qui soit alliée plutôt que ralliée (voir OTAN).
- Participer à l’organisation d’un monde plus équitable, réinventer un modèle de développement mondial en visant à l’autosuffisance des pays (en particulier sur le plan alimentaire).
"Conclusion
"François BAYROU :
"Nous sommes un mouvement qui affirme la nécessité des réformes mais pas au prix de l’injustice. Mais comme le dit Valery Giscard d’Estain, réforme ne veut pas toujours dire progrès. La réforme des retraites liée à la longévité doit par exemple être une grande priorité.
Mais on note que certaines des réformes en cours sont équilibrées par de l’injustice sociale. Quatre exemples :
- La franchise médicale justifiée en un temps pour freiner les dépenses médicales désormais justifiée par Alzheimer/cancer/soins palliatifs, ce seraient donc désormais les seuls malades qui paieraient ces grandes priorités nationales.
- Un versement immédiat de 200€ sur les petites retraites, mais dans le même temps les bénéficiaires de l’APA ont vu l’augmentation de l’URSSAFF sur les aides à domicile (300€/an).
- Le coût de la garde des jeunes enfants porté par les familles par la baisse des allocations entre 11 et 14 ans.
- Le RSA financé par la ponction de la prime pour l’emploi (1,5 milliards) : une forme de solidarité payée pat les travailleurs pauvres en deçà du salaire moyen qui justifiaient la PPE.
SARKOZY croit au capitalisme et à la mondialisation, BAYROU en l’humanisme et la justice.
L’équilibre de la dette en 2012 est une illusion et une tromperie : le déséquilibre augmentera, avec déjà en un an un plus 7 milliards.
Sur la réforme des institutions, François BAYROU proposera des amendements visant au pluralisme et à l’indépendance des médias, conditions d’une démocratie de plein exercice faisant appel à la conscience des citoyens.
Arrêtons d’obtenir des voix par des promesses ou de la communication. C’est en faisant progresser l’information, la communication que l’on fera accepter des décisions courageuses. Les 1.200 milliards de dettes sont la somme de ces promesses illusoires.
Philippe BERTA
Vice-Président du Mouvement Démocrate du GARD
Membre du Conseil National
11:05 Publié dans VIE du MOUVEMENT | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : udf, mouvement démocrate, politique, bayrou
Commentaires
Et oui, 2200 conseillers municipaux... soit 2200/400000=0,55%
300 maires sur 36000 communes ) moins de 1%...
Et l'incompréhension totale de qui est qui; qui avec qui, qui contre qui....
Ca va être coton !
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RÉPONSE :
Le calcul est faux : sur les 400.000 conseillers municipaux et les 36.000 maires, plus de 90% se sont présentés sans aucune étiquette politique (SE). Alors que les élus MoDem recensés ici sont de ceux, beaucoup plus rares, qui en avaient une (UMP, PS, etc...). Le ratio est donc totalement différent.
Écrit par : Yann RICHÉ | 29 avril 2008
Je vous engage à lire cet excellent article publié sur le site de France Démocrate.
C'est l'essence même du projet démocrate de François Bayrou.
http://www.francedemocrate.info/spip.php?article199
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RÉPONSE :
Merci de signaler cet article.
Question : quoi de bien nouveau depuis le Congrès de LYON de Février 2006 ? Nous sommes bien toujours sur la même ligne qu'y avait déjà défini François BAYROU
Écrit par : Geneviève GARCIA | 30 avril 2008
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