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14 mars 2008

PRÉCISIONS

Le Midi Libre de ce vendredi 14 Mars, avant-veille du 2ème tour des élections municipales et cantonales, nous a réservé son lot habituel de déclarations dont certaines sont, pour le moins, surprenantes.

PRISE DE POSITION D'UN MAIRE
 
Un Maire de l’Uzège, brillamment réélu dimanche dernier - ce dont nous le félicitons d’autant vivement qu’il est un excellent ami de très longue date - prend position dans l’élection municipale de NÎMES (!) en faveur du Maire UMP sortant.
Cet ami semble ignorer que le Bureau Départemental de notre Mouvement - auquel il appartient de plein droit et auquel il a été invité, comme chacun de ses membres, à délibérer sur cette question ce dernier lundi 10 Mars - a pris acte de la volonté de fermeture du Maire UMP sortant de NÎMES au profit de son seul parti dominant et dominateur.
Le Bureau Départemental a donc décidé, ce lundi 10, à la quasi-unanimité de ses membres de ne soutenir aucune des deux listes présentes ce prochain 16 Mars à NÎMES.
Peut-être si ce Maire de l’Uzège avait été présent lors de cette réunion, aurait-il pu plaider son désir de soutien à son collègue de NÎMES (en difficulté) pour tenter d’infléchir la décision du Bureau : mais il était absent et n’avait donné aucun mandat pour être représenté.
La décision du Bureau s’impose donc désormais à tous. Et notre ami - tout Maire réélu soit-il - n’a ni mandat ni autorité aucune pour prendre une quelconque position contraire face à celle adoptée par le Bureau Départemental, et ce par simple application des statuts (dont il devrait pourtant en connaître l’esprit et le contenu puisqu’il a participé à leur rédaction et les a votés lors du Congrès fondateur de notre Mouvement en Décembre 2007).
Nous invitons donc ce Maire de l’Uzège à relire ses textes avant de déclarer n’importe quoi.

APPARITION D’UNE MADONE DU CENTRE
 
Autre déclaration surprenante : celle d’une Conseillère Municipale de l’équipe municipale nîmoise sortante qui, pour s’assurer de sa propre réélection, a préféré quitter notre Mouvement pour figurer sur la liste du candidat Maire UMP de NÎMES, se présentant à ses côtés en concurrence face à la liste investie par le Mouvement auquel cette Conseillère appartenait.
Non contente d’un choix que nous respectons mais qui lui retire cependant désormais toute qualité pour continuer d’affirmer être toujours membre de notre Mouvement, voici qu’elle feint ignorer les conséquences automatiques de son choix.
Il faut que cette Conseillère cesse de mentir comme elle le fait à propos de son appartenance à un Mouvement qu’elle a volontairement quitté. Ce qu’elle n’ignore nullement.
Il faut que cette Conseillère en informe son nouveau mentor qui, dans ses déclarations publiques, laisse entendre à ses électeurs que sa liste comprend un (ou des) membre(s) du MoDem, ce qui est totalement faux.
Il faut que cette Conseillère sache que l’action du centre - le vrai et non celui qui penche ou à droite ou à gauche, centre incarné par le seul Mouvement Démocrate - sera plus réel et efficace en dehors du futur Conseil Municipal de NÎMES qu’en son sein.
Il faut que cette Conseillère cesse d’oublier que, si elle est réélue, elle sera nécessairement soumise, comme auparavant, à un devoir de réserve et de fidélité absolue à la tête de liste à laquelle elle s’est ralliée.
Il faut que cette Conseillère rafraîchisse sa mémoire - devenue apparemment très courte - oubliant soudain les contraintes et les pressions auxquelles elle a été elle-même soumise - comme tous les membres du Groupe UDF (MoDem) auquel elle appartenait - au cours des sept années écoulées au sein de la Municipalité sortante, au mépris de toutes règles démocratiques les plus élémentaires. Ce qui est généralement le cas dans des municipalités  à domination RPR/UMP.
Il faut que cette Conseillère cesse de se croire devenue la “Madone du Centre” à NÎMES : le centre - le vrai - ce n’est pas elle qui peut prétendre l’incarner. Il y a pour cela un Mouvement, des responsables, des adhérents de plus en plus nombreux pour ce faire. Nous n’avons nul besoin d’apparition salvatrice d’une nouvelle madone pour savoir la conduite que nous devrons tenir pour restaurer une vraie démocratie à NÎMES.

Il était nécessaire d’apporter ces précisions pour couper court à ces “n’importe quoi” qu’on lit ou entend actuellement pour tromper les électeurs à la veille de choix décisifs.

Commentaires

Jean-Luc Chapon, Maire d'Uzès s'explique sur sa prise de position concernant les municipales sur la ville de Nîmes :
J'ai lu avec le plus grand des étonnements un commentaire sur ma décision de soutenir sans réserve Jean-Paul Fournier Maire UMP sortant.
Cela aurait semble t-il chagriné certaines personnes du Modem se disant être membres du bureau départemental de notre mouvement.
Questions : quand ce bureau a t-il été élu? et peut-il aujourd'hui énoncer des diktats?
La décision de ce bureau s'imposerait désormais à tous : de quel droit et à quel titre?
Je me dois de rappeler que le Modem se doit de préserver les intérêts moraux et financiers de l'UDF (je vous rappelle que le Modem occupe des bâtiments parisiens appartenants à l'UDF)
Ce n'est pas en ayant aucun élu que les intérêts financiers seront protégés.
Quant aux intérêts moraux; où est la morale lorsque l'on ne choisi pas entre une liste présentée par le parti communiste et une liste présentée par Jean-Paul Fournier ?
Où est la morale lorsque l'on ne s'offusque pas que des membres récents de notre mouvement se présentent sur une liste d'opposition à celle du seul Maire Modem d'une ville du Gard en l'occurence moi même et que de plus une de ces personnes siège dans mon opposition?
Comment des élus UDF qui ont participé pendant 7 ans à la ville de Nîmes, qui ont voté tous les budgets, peuvent-ils sous une nouvelle étiquette Modem détruire comme ils l'ont fait pendant la campagne leur propre travail?
Vous êtes vous posés la question si votre comportement n'est pas faire plutôt de l'égocentrisme que du centrisme?
En ce qui me concerne, je rendrai des comptes à l'échelon national et je rendrai compte de ce qui ce passe dans notre département.
Pour le moment, je n'ai pas de leçon à recevoir de ceux qui ont choisi des voies suicidaires pour notre parti
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RÉPONSE :
La réaction de Mr CHAPON a de quoi surprendre : il semble vouloir contester la validité d’un Bureau dont il est lui-même membre, issu, en grande partie encore, des dernières élections internes de l’UDF auquel, comme le prévoient les statuts, de nouveaux membres sont venus se joindre par simple cooptation pour remplacer les quelques sièges devenus vacants par le départ de certains qui ont choisi une autre voie que celle de François BAYROU.
Mr CHAPON semble ignorer ensuite que ce Bureau, ainsi que ses responsables, ont été validés et adoubés par François BAYROU lui-même - lequel est en liaison constante avec eux, particulièrement au moment de chaque décision d’importance à prendre et dont il en est ensuite tenu informé au jour le jour tant par mail que par téléphone. François BAYROU est même venu en témoigner en personne il y a peu à NÎMES : c’est vrai que, quoiqu’invité à le rencontrer, Mr CHAPON s’est abstenu de venir. Comment interpréter un tel manquement ?
Mr CHAPON nous a habitué à un plus grand respect de la démocratie même si, dans des instances où il siége, il peut se trouver parfois des contestataires locaux à sa propre personne. Mais la démocratie, la vraie, c’est aussi çà ! Et il faut en accepter et respecter les règles.
Mr CHAPON n’a donc pas à s’opposer à une décision particulière du Bureau - dont ce jour-là il était absent ni représenté - et qui a décidé, à l’issue d’un vote parfaitement démocratique en son sein, de ne soutenir aucun des 2 candidats en lice pour le 2ème tour des municipales à NÎMES. Même Mr FOURNIER, le Maire réélu de NÎMES, n’a pas contesté la validité de ce vote : Mr CHAPON serait-il devenu plus FOURNIER que Mr FOURNIER lui-même ?
Mr CHAPON semble se présenter en opposant interne à notre Mouvement, y compris à notre Président National, François BAYROU. Est-ce une attitude délibérée ? Rentre-t-il en compétition directe face à François BAYROU ? Ou est-ce le fruit d’une fatigue passagère à l’issue d’âpres combats qu’il vient de conduire avec succès sur sa commune ? (Certaines fautes d’orthographe dans son message, auxquelles il ne nous a pas habitué, semblent en témoigner). Mais ceci n’est pas grave.
De prochaines élections internes nous diront bientôt qui de Mr CHAPON, ou qui de nos militants, ou encore qui de François BAYROU, a raison.
La démocratie doit et aura toujours le dernier mot. Tout autre tapage interne n’est qu’accessoire et sans aucune importance.

Écrit par : Jean-Luc CHAPON | 18 mars 2008

-Vous parlez de cooptation de membres du bureau départemental : par qui? comme en Afrique ou à Cuba je suppose?
il vous manquait des membres au bureau? pourquoi n'avez vous pas pris ceux qui siégeaient au conseil départemental de l'UDF ? ils ne vous convenez pas?
tout comme le changement de responsable de la 3ème circonscription, décidé par qui?
en ce qui concerne la venue de F Bayrou à Nîmes, j'étais présent et je représentais JL Chapon qui avait une réunion de quartier à Uzès
-Nos contestataires locaux à Uzès ? nous les respectons comme nous aimerions que vous respectiez Claude de Girardi qui a été fidèle à ses valeurs et n'a plus supporté votre haine de JP Fournier
-JL Chapon ne s'oppose pas à la décision du bureau de ne pas choisir entre le communisme (que même G Frêche considère comme archaïque) et la liste de JP Fournier, il précise simplement que vous n'avez pas à commenter et à critiquer sa décision de soutenir JP Fournier comme rien n'y personne ne m'a empêché de sabrer le champagne lorsque la victoire de JP Fournier m'a été confirmée
-Moi même, je ne critique pas votre choix de précipiter la déroute du Modem, je le constate, c'est tout
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RÉPONSE :
Cher ami, quelle fougue ! Pour si peu....
La cooptation : elle s'est faite dans les conditions prévues dans nos statuts. Les avez-vous au moins lus une fois ? Elle s'est faite aussi au moment où nous avons vu arriver au sein de notre mouvement, et en quelques semaines, ±400 nouveaux membres. C'est une énorme masse, quoiqu'encore "minoritaire" au sein de notre Mouvement, à laquelle nous ne pouvions pas tourner le dos en les ignorant totalement. Il s'est rapidement dégagé parmi eux des personnalités de grande valeur qui avaient, naturellement, toute leur place dans le choix des cooptés. Nous avons donc tenu compte de ce sang neuf qui venait revivifier notre famille politique. Qui s'en plaindrait ? Vous ?
Le responsable de la 3ème circonscription ? Son choix, qui s'est porté sur une "UDF historique" dont nul n'ignore l'action et l'engagement, a été fait hors toute ambigüité ambiante sur cette circonscription et ce par décision d'un Bureau dont Mr Chapon se tenait déjà éloigné depuis un certain temps. Il fallait que notre message sur cette circonscription y soit clair. Ce choix n'était tourné contre personne en particulier. Et vous le savez.
Mme De Girardi ? Elle a fait un choix personnel que nous avons respecté. Mais surtout pour défendre ses intérêts particuliers (on l'appelle désormais à Nîmes "Mme 1.500 euros" ! Ce sobriquet n'est pas de notre fait mais d'amis proches de.... Jean-Paul Fournier lui-même, repris ensuite par toute la presse locale. Et, lors de la présentation de la liste de Mr Fournier à ses amis et partisans, elle s'est même fait huer !). Ceci résume assez bien le principe de base de sa démarche. Elle défend des valeurs opposées au choix de nos militants et de notre Président National, François Bayrou. Elle a choisi une autre voie. Bon vent à elle !
Haine de Mr Fournier ? Vous vous trompez. Nous ne haïssons pas l'homme que, par ailleurs, nous respectons, même dans ses choix. Mais nous condamnons un système contraire à nos valeurs de démocratie et notre éthique. Ne nous dites pas que vous l'ignorez.
Il est, pour conclure, navrant qu'on ouvre ici un débat (tout-à-fait mineur) pour condamner des valeurs et des régles démocratiques que nous, nous n'avons jamais cessé de défendre et que nous continuerons de défendre.
Ne vous en déplaise.

Écrit par : Laurent ORJOL | 18 mars 2008

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