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25 juillet 2020

L'ANCIEN MONDE FAIT DE LA RÉSISTANCE

TRIBUNE LIBRE d' Éric DUSSART

gauche-droite.jpgSelon un sondage réalisé par l’IFOP pour "Le Point", la gauche serait "dans les choux" et les sympathisants "LREM" de 2017 se "droitiseraient".

C’est pourtant un exercice assez ancien auquel on ne prête pas toujours grande attention, tant ses résultats n’évoluent généralement qu’à la marge. Il s’agit de demander à un échantillon représentatif de la population française de se positionner sur une échelle de dix, allant de l’extrême gauche à l’extrême droite. Le chiffre cinq correspondant donc au centre.

Surprise, cette fois-ci : il existe un vrai glissement de cette opinion vers la droite. 39 % des Français se situeraient au-delà du chiffre 6, soit une augmentation de cinq points, par rapport à l’an dernier. Au passage, on note qu’ils sont maintenant 11 % à se situer sur le chiffre 9 – très à droite, donc – alors qu’ils n’étaient que 4 % en 2017.

Jérôme Fourquet, Directeur du département opinion de l’IFOP, évoque en guise d’explication «l’actualité récente autour des questions de sécurité», mais prévient que cela ne suffit pas à expliquer ce phénomène. « Il faut aussi prendre en compte le vieillissement démographique du corps électoral ou l’érosion lente du bloc centriste, exceptionnellement élevé depuis la dernière présidentielle».

La preuve ? Si 32 % des Français se situent au centre, c’est un recul de six points par rapport à 2017. Globalement, les électeurs "LREM" ont glissé de plus d’un point vers la droite : ils se situent en moyenne à 6,7 sur cette échelle, contre 5,6 en 2017.

Commentaire de Jérôme Fourquet : «Lorsqu’Emmanuel Macron a constaté que la droite, en dépit de l’affaire Fillon, avait résisté en obtenant cent députés, elle est devenue le camp à fracturer. D’où l’enchaînement de nominations et de choix politiques».

Quant à la gauche, elle recule à 13 %.

Mais l’un des enseignements soulignés par Jérôme Fourquet est que «le clivage gauche-droite, porté disparu après la dernière élection présidentielle, se porte à nouveau très bien». Comme il dit, «l'ancien monde fait de la résistance».

03 juillet 2020

APRÈS LA DÉSERTIFICATION ÉLECTORALE DU 28 JUIN 2020

L'élection du 28 Juin 2020 étant désormais derrière nous, avec le triste constat de la désertification de l'électorat - à Nîmes, Mr Jean-Paul Fournier n'a été réélu Maire qu'avec 13,24% des inscrits, soit le plus faible score historique pour une élection locale - des journalistes sont maintenant libérés des contraintes administratives en cours pendant la campagne électorale et leur plume peut désormais exprimer leur vision des choses.

"La Gazette de Nîmes", dans son édition du 2 Juillet, et sous la plume de François Wiart, a livré son éclairage sur les conditions de cette élection hors normes. Et son rappel des faits, hors les quolibets d'usage assortis de mensonges outranciers, ne manque pas d'intérêt.

Voici donc son analyse. Il ne nous appartient pas de la commenter. Vous en jugerez vous-mêmes.

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