L’écrasante majorité des Gilets Jaunes ne voulait pas qu’on attaque des policiers, ni qu’on souille l’Arc de Triomphe, ni qu’on incendie des voitures, ni qu'on pille des magasins ou qu'on incendie des résidences privées.
Mais chacun savait pertinemment que le risque de voir se répéter les actes de violence de samedi dernier était maximal. Ce danger n’a pas dissuadé pour autant les Gilets Jaunes de manifester de nouveau au cœur de Paris ; il n’a pas empêché un ancien Président de la République - François Hollande - d’encourager le mouvement ; il n’a pas conduit davantage les dirigeants de l’opposition à choisir la voie de la responsabilité et de la dignité.
Une classe politique qui attise les braises pour précipiter l’alternance ou l’avènement d'un "grand soir" inespéré, et des Gilets Jaunes qui ne parviennent pas à sortir d’une colère sincère pour enfin faire de la politique, comme il se doit en démocratie : le Président de la République est le seul capable de sortir le pays de cette impasse. Et c’est son rôle.
Or, sa dernière intervention sur la transition énergétique n’a fait que radicaliser le mouvement : il ne peut opposer éternellement sa cohérence face à une révolte, ni la raison face aux passions.
Il faut qu’il fasse, lui aussi, de la politique, en prenant une initiative forte. Or il ne s’est pas adressé une seule fois aux Français, directement, les yeux dans les yeux, depuis le début du mouvement.
Ceci est étonnant. Est-ce une stratégie ? N'a-t-on pas atteint ses limites ? L'avenir nous le dira bientôt.
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