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02 juillet 2007

LE DÉSENDETTEMENT À RECULONS

En dépit de la nécessité d'un désendettement de fond, le gouvernement multiplie les mauvais calculs : on a pu le voir avec les cadeaux fiscaux. Mais aussi avec les cessions d'actifs, au point de générer des critiques jusque dans la Majorité présidentielle, fut-elle fraîchement ralliée comme ces élus du pseudo ”Nouveau Centre”.

L'État, en se désengageant à hauteur de 5% du capital de France Telecom, a fait tomber dans son escarcelle un montant de 2,6 milliards d'euros. En théorie, selon Christine Lagarde, ce montant ”devrait” (?) être affecté intégralement au désendettement .
Mais cette stratégie suscite de fortes réserves, à commencer par celles de Charles-Amédée de Courson, celui-là même qui avait chiffré le coût des programmes à l'UDF pendant la campagne présidentielle. Il fait en effet partie des hérauts de l’orthodoxie budgétaire. En 2006, alors sous la bannière UDF, il avait déjà critiqué la politique de cession d’actifs menée à tour de bras par le ministre de l’Économie d’alors, Mr Thierry Breton.


Aujourd’hui Mr De Courson avance les mêmes objections : ”Pour désendetter, comme disait ma grand-mère, il y a deux solutions : désendetter vraiment, ou vendre des actifs. C’est kif-kif, mais vendre des actifs n’est pas une solution”.

De fait, vendre des actifs alors qu'ils ont un rendement financier plus élevé que les taux d’intérêts, cela paraît particulièrement mal calculé. Grâce à un dividende élevé, le rendement de l’action France Télécom est de près de 6 % alors que l’État s’endette à 4,5 %. Le député du prétendu ”Nouveau Centre” juge que le seul ”vrai moyen” de réduire le déficit de l’État, c’est de ”baisser les dépenses de fonctionnement”. ”L’endettement n’est ni bon ni mauvais : ce qui est en revanche inacceptable, c’est de s’endetter pour financer des dépenses de fonctionnement”.

Tout cela est bien dit et juste. Ce que ne nous dit pas Mr De Courson, c’est de savoir s’il osera voter contre ces dispositions financières, ou si, fidèle à son engagement de soutenir tous les budgets du gouvernement (comme tout député PSLE s'y est engagé), il sera contraint de les voter.... contre son gré.

LA DETTE VIENT D'AUGMENTER DE 1,3%

Par ailleurs encore, et sur le même sujet, le journal financier ”Les Échos” de ce 2 Juillet nous apprend que la dette publique, selon l’INSEE, vient de se gonfler de 33,7 milliards € et remonte donc à 65% du PIB quand elle était précédemment (fin 2006) à 63,7%. Et l’INSEE de préciser que ”la faiblesse de la trésorerie.... a conduit le Trésor à s’endetter à court terme” pour faire face à ses échéances. Au lieu de se désendetter, la France alourdit encore le poids de la dette que devront payer les générations à naître. Bravo !

Mais soyons rassurés : Mr Fillon a affirmé que le désendettement sera bien au rendez-vous de.... 2012 ! (Tiens donc ! Que doit-il se passer en 2012 ?)

Demain on rase gratis ! On connaît la chanson. Comment la chantera Mr De Courson sans s’étrangler totalement ?

Commentaires

Bonjour à tous...
Une très intéressante dépèche est à lire et complète ce qui est dit ici: http://fr.news.yahoo.com/afp/20070706/tpl-assemblee-ump-nc-fiscalite-ee974b3.html

Écrit par : Vincent BONNAL | 06 juillet 2007

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