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09 mars 2020

Le RN aux Municipales : les ambitions mesurées

TRIBUNE LIBRE

de  Jean-Michel BRETONNIER

Lepen.jpg- Le "Rassemblement National" ne cherchera pas à collectionner les villes. Il n’a pas assez de sortants ni assez de candidats. 

Depuis le début des années 80, le "Front National" d’abord, puis le "Rassemblement National", ont élargi et approfondi leur implantation électorale. À tel point que Jean-Marie et Marine Le Pen se sont retrouvés chacun une fois au second tour de l’élection présidentielle, et que le RN est devenu, électoralement, le "premier" parti de France (selon le père fondateur et sa fille, l'héritière).

En outre, moins les villes sont grandes, et plus le choix des électeurs se porte sur le parti d’extrême-droite : aux européennes de 2019, 15,75 % pour le RN dans les communes de 50.000 habitants et plus, 27,6 % dans les moins de 3.500.

Pourtant, les objectifs du parti présidé par Marine Le Pen pour les élections municipales des 15 et 22 mars sont modestes en nombre de conquêtes. Il se glorifiera de voir certains de ses maires sortants élus dès le premier tour, le cas échéant, et il triomphera si Louis Alliot, figure du FN puis du RN, remporte Perpignan, ville de 120.000 habitants. Mais il ne collectionnera pas les mairies. Parce que ce scrutin ne lui est jamais très favorable, et parce qu’il n’y présente que peu de listes sous ses couleurs (411 seulement dans les communes de plus de 1.000 habitants).

Les dirigeants du "Rassemblement National" font remarquer que c’est tout de même 164 de plus que "La République en Marche". Certes, mais le "Rassemblement National" a aujourd’hui une plus grande ancienneté, un statut de leader national et une ambition présidentielle qui l’obligent.

Or, son implantation électorale ne s’accompagne pas d’un maillage humain, et ses succès se sont incarnés dans une figure et une seule à la fois (le père, puis l'héritière). On le voit à l’occasion d’autres scrutins locaux : il est difficile pour ce mouvement, pourtant désormais bien installé, de trouver des candidats.

À croire que l’entreprise de dédiabolisation du "Front National", symbolisée par le changement de son nom, n’est pas encore achevée.

01:10 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

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